Hé, les cathos ! Barnier refuse une Europe aux racines chrétiennes !

Le site d’actualités catholiques Aleteia, s’il avait à le faire, n’a pas encore décidé combien de Pater et d’Ave il demanderait au catholique si peu pratiquant qui porte pourtant le prénom du Saint Patron de la France et l’un des deux Archanges reconnus par le christianisme mais aussi par le judaïsme et l’islam ! C’est Saint… Michel! Prénom d’un certain Barnier qui vient, lui, de monter vers le firmament mais un firmament plutôt… jupitérien !
Ce site fait en effet un reproche au nouveau Premier Ministre : ses critiques concernant l’origine de la civilisation européenne, d’où son titre : « Michel Barnier, soucieux des chrétiens d’Orient, moins des racines chrétiennes de l’Europe ? »

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Aleteia revient sur le passé du catholique qu’est  Michel Barnier :
« Fils d’une mère catholique socialiste et d’un républicain anticlérical, (…) se décrivant lui-même comme “gaulliste” et proche de la “ligne patriote, européenne et progressive de l’ancien Premier ministre Jacques Chaban-Delmas”, Michel Barnier se revendique catholique, bien qu’il soit resté très discret sur ce point. »

En 2011, il avait tout de même reconnu au journal La Croix « ne pas se rendre à la messe dominicale. » Donc non pratiquant mais combien de Français voire d’Européens catholiques vont-ils, en ce XXIe siècle, chaque dimanche suivre l’office ? Une minorité… N’empêche que le catholicisme est la première religion de France.

C’est le point de vue de l’ancien responsable européen sur un tout autre aspect -cette fois, historique- que ce site dénonce :

« Il avait manifesté son opposition à l’inscription dans la Constitution européenne d’une référence au christianisme, en 2005. »

Il l’avait même reconnu publiquement :

« La France continue de penser qu’il faut s’en tenir là, parce que chacun peut se reconnaître dans ce texte quelle que soit sa croyance, sa religion ou sa philosophie », avait-il ainsi déclaré. « Même si le mot laïcité n’a pas la même signification dans tous les pays de l’Union, il reste que la construction européenne est une construction laïque, respectueuse des traditions et des religions de chaque peuple. »

Une précision n’est pas passée auprès des catholiques. Il a en effet affirmé :
« Cette Union n’est pas un club judéo-chrétien. »
Le journal La Croix l’a également rappelé :
« En 2004, il refuse d’inscrire les racines chrétiennes dans la Constitution européenne. Alors qu’un intense débat opposait il y a vingt ans plusieurs pays membres sur la question de l’inscription d’une référence explicite au christianisme dans le texte fondateur de l’Union européenne (UE), Michel Barnier, à l’époque ministre des affaires étrangères du gouvernement Raffarin, avait publiquement défendu la nature laïque de la construction européenne :
« Même si le mot laïcité n’a pas la même signification dans tous les pays de l’Union, il reste que la construction européenne est une construction laïque, respectueuse des traditions et des religions de chaque peuple, avait-il fait valoir le 25 mai 2004, lors d’un discours à Lyon (Rhône). Cette Union n’est pas un club judéo-chrétien. Ce serait une faute de détourner le projet européen, quels qu’aient été ses pays fondateurs, de son objectif d’ouverture. »


En revanche, la presse catholique reconnaît qu’il est soucieux des chrétiens en souffrance, surtout les chrétiens d’Orient, comme le note La Croix :

« La question affleure à quelques reprises dans son fil X (ex-Twitter). Comme dans ce court message, publié à la veille de Noël dernier : « De mon “pays” de Savoie, je souhaite à chacune et à chacun, de tout cœur, une très belle fête de Noël avec une pensée particulière pour ceux qui sont seuls, malades. Et aussi pour les chrétiens d’Orient… Nous pensons à vous », écrivait alors sobrement Michel Barnier, au-dessus de photos figurant une montagne et un clocher enneigés. »


Il avait aussi rendu visite aux chrétiens d’Arménie et du Haut-Karabakh « avec l’ex-candidate républicaine à la présidentielle Valérie Pécresse et le sénateur Bruno Retailleau, lui-même particulièrement engagé sur les enjeux de solidarité internationale avec les chrétiens d’Orient. »


Pour atténuer son aveu d’être peu pratiquant et de ne pas aller, le dimanche, à la messe, Michel Barnier avait ajouté une anecdote concernant « ses occupations en ce jour de repos hebdomadaire », en confiant (ne serait-ce pas en se confessant ?) « aimer particulièrement aller courir, aux abords de sa ferme familiale en Sologne, en marquant un bref arrêt près d’un chêne multicentenaire : 
« Sans être superstitieux, je me dis que ce chêne a vu passer des tas de gens, d’événements. (…) Dans le stress de la vie publique au quotidien, il donne du recul pour observer ce qui se passe dans le monde, confiait-il, les arbres nous donnent des leçons d’humilité et de sérénité. C’est, pour moi qui ne me rends pas à la messe, le sens du dimanche : retrouver de la sérénité, ses racines, remettre en ordre ses valeurs. »

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Espérons donc que ses valeurs, il est allé dimanche dernier…
-le premier « Jour du Seigneur » depuis sa nomination par Jupiter !-oui, qu’il soit allé les retrouver sous ce chêne multicentenaire, afin de prendre quelques « leçons d’humilité et de sérénité »… Et qu’en retour, ce chêne lui ait rappelé que les chrétiens ont été quasiment l’immense majorité des promeneurs qu’ils aient vus !
Et que, pour cela, chaque dimanche, l’ensemble des chênes de France, de joie, se déchaînent !

Jacques MARTINEZ, journaliste, 
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…

(1) Aleteia, site d’actualités soutenu par l’Église catholique, créé en 2012 par la Fondation pour l’évangélisation par les médias et diffusé en six langues. Depuis 2015, il fait partie du groupe Média participations.

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