France : où va ton industrie ?

La France bat décidément beaucoup de mauvais records sous les quinquennats Macron, avec, depuis janvier, son plus fort recul de la production manufacturière, en août dernier. Une révélation de l’indice PMI, publié début septembre, relayé par l’agence S&P Global et la Hamburg Commercial Bank (HCOB).

Baisse des commandes, morosité chronique due au climat d’incertitude politique et financier et l’indice des acheteurs PMI industrielles s’est replié, certes pas beaucoup, mais suffisamment pour décrocher en dessous de indice 50, soit un indicateur de contraction de l’activité. La baisse des nouvelles commandes est d’une ampleur jamais enregistrée, même au moment des crises que furent la pandémie de Covid-19, ou la crise financière mondiale de 2008/2009. Cette tendance baissière a entraîné de forts replis de la production et de l’activité d’achat amenant le secteur entier à une production et un volume global des nouvelles commandes, en recul pour le 27ème mois consécutif.

L’emploi a également reculé pour le quinzième mois consécutif et les perspectives d’activité sont orientées à la baisse pour la première fois depuis le début de l’année, dans un paysage qui a continué de se dégrader, forçant tout le monde à se préparer à des mois difficiles. Le pessimisme gagne donc les chefs d’entreprises qui incriminent le climat d’incertitude politique en France, mais aussi à l’étranger. La hausse des délais de livraison, liée notamment aux perturbations des voies maritimes, l’augmentation générale des tarifs des fabricants, contrarient le ralentissement de l’inflation.

Mais au-delà des causes structurelles, on a bien une très mauvaise gestion par le dernier gouvernement en poste et un Bruno Le-Maire qui ne manque pas d’air en expliquant que le prochain gouvernement, son successeur aux finances donc, va devoir gérer une situation déficitaire calamiteuse. Sans préciser évidemment qu’il est l’auteur de cette situation déficitaire calamiteuse. Ceci au moment où l’équivalent allemand de notre institut Pasteur explique qu’on savait depuis le début que les confinements durant la période Covid, étaient parfaitement inutiles. Le quoiqu’il en coûte inutile, les complotistes avaient encore raison, il s’agissait bien d’un épisode ingénierie sociale. Le train de vie dispendieux de l’État, l’aide irraisonnée à l’Ukraine, dont une part disparaît dans des circuits opaques, le recours en forme de transferts d’argent public vers des intérêts privés, à des cabinets de conseils privés amis, l’accueil et l’entretien débridé d’une immigration de masse qui n’est pas nécessaire pour le pays, ont contribué dans un premier temps, à ruiner les finances et dans un second temps, à instiller un climat délétère se répercutant dans l’ensemble des secteurs de l’économie nationale. On est donc bien sur une volonté de destruction économique, le tout pendant que le président donne le change et crée de l’illusion en allant se pavaner en Serbie pour une vente de Rafale à l’un de ces pays proche de Moscou qu’il ne manque pourtant pas de dénigrer à la première occasion.

Rappelons tout de même que la part de l’industrie dans le PIB national est tombée à moins de 10 % et que le grand challenge du candidat Macron en 2017, était de la faire remonter à 15 %. Mais il faut voir au-delà de ce simple pourcentage et prendre en compte tout ce que cela induit : une perte de la recherche et développement, une perte de compétences, une perte de gisement d’emplois qualifiés et correctement payés, une perte de possibilité de transmission de savoir-faire, une perte d’activité dans de nombreuses zones et petites et moyennes villes de province, une multiplication de friches industrielles, de bâtiments à l’abandon et un appauvrissement chronique et progressif de la richesse et du train de vie des Français, qui se retrouvent plus nombreux à partager chaque année un gâteau de moins en moins gros. Gérer la richesse, comme on l’a imaginé dans le socialisme mitterrandien, ne suffit pas, il faut produire de la richesse, pour rester dans la course, pas seulement la course aux commandes et à la production, mais aussi, la course à l’innovation, sous peine de déclassement technique et scientifique. La vraie question va devenir : saurons nous moderniser nos technologies actuelles et même, saurons nous entretenir ce que nous avons su construire il n’y a encore pas si longtemps ? Rien n’est moins sûr, le tout illustré par les années de retard et le dépassement de budget exorbitant de l’EPR de Flamanville, qui démarre tout juste.

Au RPF, nous sommes pour cette réindustrialisation qui doit intervenir en articulation avec l’école, qui doit produire des ingénieurs et des techniciens et dans le cadre d’un aménagement du territoire, passant par une répartition harmonieuse de la production de richesses, en respectant les thématiques industrielles régionales et en réutilisant les espaces déjà bétonnés pour prendre en compte une dimension écologique.

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Pierre Duriot : porte parole du Rassemblement du Peuple Français.

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1 Commentaire

  1. A comparer avec la part du PIB des sociétés de services et la part du PIB du tourisme.
    Intéressant aussi de connaitre la part du PIB des sociétés cosmopolites Amazon, Uber , RBNB avec sièges sociaux en Hollande, Irlande, paradis fiscaux.