Foutu dehors d’Afrique par les Russes, Macron se fait jeter d’Océanie par les Chinois

Une humiliation de plus pour Fripounette. Mais il n’y a pas de quoi s’en réjouir. Car à travers le mépris qu’il suscite à l’étranger, c’est toute la France qui est ridiculisée, rabaissée, piétinée. Les frasques du paltoquet retombent sur la gueule de tout un peuple. Submergé par l’opprobre dans un maelstrom de dégoût et d’irrévérence.

En Océanie, les Chinois ont l’avantage de l’ancienneté et de la proximité

Les manuels d’histoire écrits par les Occidentaux présentent les Chinois comme des marins d’eau douce, se risquant rarement en mer ouverte. Pourtant dès notre an mil, des relations commerciales régulières existaient vers l’Indonésie, les Philippines et l’Indochine.

Longtemps on a cru que les Han n’avaient pas poussé plus loin. Jusqu’à ce qu’un bouddha de l’époque Ming (1368-1644) soit découvert dans une épave le long de la côte australienne. Tandis que des datations à la thermoluminescence attribuaient 3000 ans à des poteries lapita de facture chinoise, découvertes en Mélanésie et Nouvelle-Calédonie, et vers l’Est jusqu’aux Fidji, Samoa et Tonga. Et l’expédition de Zheng He vers l’Afrique au XIVe siècle perdure dans les mémoires.

De solides jonques sillonnaient la zone. Ces navires aux carènes et gréements qui ont déconcerté les navigateurs européens, possèdent une stabilité de route remarquable, étalent bien les tempêtes, permettent une gestion facile de la voilure et offrent une capacité de charge optimale.

L’essentiel du trafic se faisait en mer de Chine que Monsieur Xi considère comme son pré carré. Si l’OTAN ne menaçait pas la Russie avec ses proxies ukrainiens, on pourrait critiquer les prétentions des Chinois dans ce secteur. Mais puisque Xi est l’allié de Vlad, ce front secondaire est une aubaine pour occuper ailleurs les USA.

Un regain d’intérêt géostratégique pour le Pacifique

La Chine a intensifié ses relations diplomatiques avec plusieurs pays du Pacifique Sud ces dernières années, suscitant l’inquiétude des puissances occidentales implantées dans la région, à commencer par les États-Unis et l’Australie. La France de Macron, indifférente, passive, minable, observe l’essor chinois comme les vaches regardent passer les trains.

Avec les « Nouvelles routes de la soie », les Chinois ont rouvert les portes du Pacifique Sud. Portés par une stratégie de financement, sous la forme d’accords économiques attractifs, de participation à de grands projets et de prêts garantis à faible taux d’intérêt… Éventuellement remboursables sous la forme d’accueil de bases militaires, et d’un soutien politique dans les institutions internationales.

Depuis 2008, la Chine a investi 5 milliards de dollars dans des micro-nations insulaires du Pacifique. Pour la construction de ports, d’aéroports, de routes, d’hôpitaux, d’hôtels et d’autres équipements publics… Sans que le géant chinois, fin négociateur, leur mette la pression. Prônant l’égalité entre les peuples et les États, dans le cadre d’une coopération mutuellement bénéfique.

Si l’Océanie représente 0,1 % de la population mondiale, elle occupe 40 % de l’espace maritime et représente 7 % des voix à l’ONU. Ses richesses terrestres peu valorisées, et sous-marines non exploitées, intéressent la Chine. D’autant que les autres grandes puissances ne se sont pas beaucoup engagées pour les valoriser.

Les méthodes de la Chine irritent les nababs du Nouvel Ordre Mondial. Mais nul ne les empêcherait de faire pareil !

Les banksters ont des vues à court terme, ils attendent des retours sur investissement rapides et des profits immédiats. Les règles des « Nouvelles Routes de la Soie », imaginées par Xi JinPing obéissent à une vision économique différente, insérée dans la durée.

Les experts du FMI et de la Banque Mondiale dénoncent un système opaque parce qu’il ne répond pas à leurs critères. La moitié des prêts seraient remboursés par du troc ou des facilités stratégiques, dans un système d’économie circulaire où l’argent tourne entre des banques chinoises, des entreprises chinoises, et des sociétés d’import-export chinoises.

Aux clauses de confidentialités s’ajoutent souvent des conditions politiques comme la non-reconnaissance de Taïwan, des votes à l’ONU en faveur de la Chine, et une récupération des biens en cas d’insolvabilité des États. Mais personne ne les oblige à signer.

La Chine virtuose du « soft power »

À la différence de la diplomatie de la canonnière, chère aux Anglais et aux Français quand ils en avaient les moyens, les Chinois s’insèrent dans les organisations régionales comme le Forum des Îles du Pacifique, ou le groupe Mélanésien du Fer de Lance, en proposant leur concours financier, ainsi que leur savoir-faire.

Le « Forum » regroupe 18 États motivés à gérer ensemble les télécommunications, l’aviation civile, l’énergie, la sécurité maritime, le commerce et la pêche. Bien que disposant de deux sièges depuis 2016, grâce à ses territoires autonomes de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie, la France des Macronescu brille par son indigence.

Sa participation se limite à verser quelques aumônes au nom de la charité internationale, avec un double effet négatif : humiliation de ceux qui reçoivent, traités comme des Zoulous, sans aucune contrepartie politique ou économique. Doit-on reprocher aux Chinois d’être plus avisés que le paltoquet, aussi ignare et incompétent en matière de relations internationales qu’en gestion du Francistan.

Les Chinois occupent le terrain parce que la nature a horreur du vide

En Papouasie Nouvelle-Guinée, le « Ramu project nickel » a absorbé dans les 2 milliards de dollars d’investissement. La China Metallurgical Corporation détient, en joint venture avec l’État, la majorité des actions de ce groupe qui exploite des mines géantes de nickel et de cobalt dans le Nord de l’île. Bien entendu, les zékolos poussent des couinements de chaisières outragées, mais Monsieur Xi n’en a rien à cirer.

Parallèlement, une zone industrielle et portuaire a été financée par la China’s Exim Bank. Tandis qu’à Port-Moresby la Chine investissait dans des bâtiments publics, un stade, un centre des congrès, un palais des sports et une autoroute à trois voies au cœur de la capitale. En 2020, la dette papoue s’élevait à environ 8 milliards dollars, mais les dividendes de l’exploitation minière remboursent en douceur.

Si la Papouasie, vassale historique de l’Australie, est passée aussi rapidement sous la coupe des investisseurs chinois, c’est parce que les Aussies ont commis les mêmes erreurs que les Français dans leur zone d’influence : ignorance, mépris et indifférence.

Aux Samoa et aux Tonga, la dette approche pour les seuls emprunts chinois, 50 % du produit intérieur brut. Mais on trouve des « arrangements ». Comme des facilités d’escales accordées à la marine et à l’aviation chinoise, une préférence pour la pêche, et la cessation du commerce avec Taï Wan avec qui les relations diplomatiques ont été rompues.

Aux Iles Salomon, le taux d’endettement a doublé en 5 ans. Toutes les infrastructures pour les Jeux du Pacifique ont été payées par Pékin. Une entreprise chinoise va louer pour un bail de 75 ans renouvelable, l’île de Tulagi en vue d’y construire un port, un aéroport et un terminal pétrolier.

Au Vanuatu, ancien condominium franco-britannique, Pékin a financé pour 220 millions de dollars, l’extension des pistes de l’aéroport, l’achat de nouveaux avions, un port à Luganville, des routes, un complexe hôtelier cinq étoiles à Tanna et un centre de conférences à Port-Villa.

Une diplomatie flexible

Omniprésente dans le Pacifique Sud, Cook, Fidji, Kiribati, Micronésie, Papouasie, Salomon, Samoa, Tonga, Vanuatu, la diplomatie chinoise sait s’adapter à l’évolution du contexte local. Si tous ces pays restent alignés politiquement sur Pékin, certains ont décidé de marquer une pause en suspendant des contrats ou en différant leur exécution.

Les USA et l’UE auraient tort de s’en réjouir. L’Australie et la NZ qui connaissent les mentalités des insulaires ont compris qu’il s’agit de marchandages pour renégocier des partenariats plus avantageux. Comme cette pratique est ancrée dans la culture des Chinois, ils acceptent de jouer le jeu. Leur puissance économique leur donne une marge de manœuvre considérable. Et ils savent perdre un peu pour gagner beaucoup.

Christian Navis

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