Le Coran va-t-il s’autodétruire ?

Coran : Le nom du Coran « qur’ân », vient du syriaque  « qeryânâ » désignant la récitation., ou une « lecture à haute voix ». Le mot Coran est présent 65 fois dans le Coran. Cependant on le trouve souvent ajouté par les traducteurs entre parenthèses, notamment à la suite de l’expression « Nos versets » ou « les versets d’Allah » ou « les versets ». On le trouve aussi ajouté comme complément de verbes qui n’en ont pas  « Nous avons entouré de voiles leurs coeurs, qui les   empêchent de comprendre (le Coran)… »(6, 25). Souvent aussi le Coran est désigné dans le texte original comme « le Rappel » (« dhikr ») . « En vérité c’est Nous qui avons fait descendre  le Rappel, et c’est Nous qui en sommes gardien »(15, 9). Souvent (le Coran) est ajouté à la suite de pronoms qui sont censés le désigner, ce qui ne garantit pas que ce soit la bonne interprétation (97, 1). Enfin, lorsqu’on rencontre “le Livre” (“kitab“), il peut s’agir aussi bien de la Bible ( cf.”les Gens du Livre“) que du Coran seul ou du tout réuni.

Selon la tradition islamique

Le Coran est la Parole directe d’Allah, transmise à Mahomet par l’Ange Gabriel, en révélations successives, sur une durée de 23 ans. Cette parole est incréée, elle existe depuis l’éternité, consignée au ciel dans un Livre (« umm al-kitab ») où Allah a tout inscrit d’avance: « Par le Livre explicite ! Nous en avons fait un Coran arabe afin que vous raisonniez. Il est auprès de Nous, dans l’écriture-Mère (l’original du ciel), sublime et rempli de sagesse. » . (43, 2-5). Ceci implique que le Coran que possède le monde musulman est exactement le même, à la virgule près, sur l’ensemble de la planète. Il ne peut être lu et récité que dans la langue arabe, pour qu’il n’y ait aucun risque de divergence dans la traduction.

Un passage à l’écrit laborieux

Mahomet étant réputé illettré, dès qu’une révélation était faite à Mahomet, ses Compagnons la notaient ou la faisaient noter par des scribes sur des morceaux de cuir, des tessons de poterie, des nervures médianes de palmes, des omoplates de chameaux.

Omoplate de mouton portant de inscriptions magiques en arabe, Bilbliotheca alexandrina, Musée des antiquités, Alexandrie, (Egypte).

Après la mort de Mahomet, (632) un premier recueil du Coran fut réuni sous le règne du calife Abu-Bakr (décédé en 634). Des versions diverses commençaient à circuler. Le calife Othman (assassiné en 656) fit établir sa propre version appelée « le Coran d’ Othman ». Composée de 114 sourates, elle serait, d’après la tradition, celle qui est encore actuellement utilisée [1](bien qu’on ne possède pas d’exemplaire matériel du Coran d’Othman, et que le manuscrit complet le plus ancien dont on dispose date de deux siècles plus tard[2]). En 1923, un comité d’érudits islamiques s’est réuni au Caire et a choisi la version Hafs du Coran comme Coran officiel. Il existe aujourd’hui 7 lectures du Coran (en arabe : القراءات القرآنية), ce sont les méthodes de vocalisation du Coran. Ces différentes lectures s entraînent des significations différentes. Cela est occulté par la plupart des islamologues musulmans.[3]

Un hymne auto-référentiel à sa propre louange

Le Coran ne cesse de vanter ses propres qualités. Le Coran est « un guide » (45, 11, 45, 20); il donne « des preuves claires » (2, 185 ; 11, 17), « sans contradictions » (4, 82), c’est « une Lumière «  (5, 16 ; 42, 52, 45, 20 ; 64, 8), « un message pour les gens» (14, 52) , c’est « la Vérité (6, 66 ; 22, 54 ; 41, 53, 43, 29 ; 57, 16) , « un Livre explicite » (6, 66 ; 27, 1 ; 27, 76 ; 43, 3 ; 44,2), « un Livre béni »(6, 92 ; 6, 155), « un Livre en lequel il n’y a pas de doute » (10, 37), « un Rappel = une mémorisation fertilisante »(15, 6 ; 15, 9 ;16, 44, 25, 29 ; 36, 11 ; 36, 69 ; 38, 87 ; 41, 41 ; 43, 5 ; 43, 44 ; 68, 51), « une guérison et une miséricorde» (17, 82, 45, 20), « une grande nouvelle » (39, 67), « facile pour la méditation » (54, 17, 22, 32, 40) « une Lecture merveilleuse »(72, 1) « une parole décisive »(86, 13).°

Superstitions autour du Coran

Le Coran, en tant qu’objet, est considéré comme un talisman. Il est à la base de la magie islamique dans toutes ses pratiques (« roqyia »). Certains y voient des symboles dans les plus infimes détails. Pour les soufis, un enseignement ésotérique serait caché dans les lettres placées en tête des sourates : « la science des Lettres » (« ‘Ilm Al_Huruf»)[4]. La combinaison de deux lettres, le Lâm et le Alif résumerait en une forme unique, « LâmAlif », l’union de la réalité divine et de toutes les formes de créatures.[5]

Lâm-Alif

Ce que montre la recherche

La langue du Coran n’est pas tout à fait de l’arabe

Bien que le Coran répète qu’il est un livre en arabe (12, 2; 13, 37 ; 16, 103 ; 19, 97 ; 20, 113 ; 39, 28 ; 41, 3 ; 41, 44 ; 42, 7 ; 43, 3 ), linguistes et philologues s’interrogent. Ecrit à l’origine sans ponctuation et sans signes diacritiques (qui distinguent les voyelles), le texte du Coran n’a pas manqué de poser des problèmes de lecture. Pour Sami Aldeeb, philologue spécialiste du Coran, dont l’arabe est la langue maternelle, le Coran ne lui paraît pas l’œuvre d’un arabophone de naissance. Il y décèle 2500 erreurs grammaticales et un grand nombre de mots hébreux.[6] Pour Christoph Luxenberg, seule la connaissance du syriaque permet de comprendre des centaines de passages du Coran demeurés obscurs ou mal compris.[7] Le lexique du Coran regorge en effet de mots hébreux ou syriaques, en particulier dans le domaine liturgique : coran, hadj, sourate, ramadan, haram

Ce  « Rappel » est surtout un plagiat

Si on peut comprendre qu’Allah se répète dans ce qu’il a déjà dit aux juifs et aux chrétiens, puisque le Coran est censé rappeler le vrai sens de ses messages précédents à des gens qui les ont dévoyés, il est plus surprenant qu’il cite des textes non canoniques dont les auteurs sont de simples humains, rabbins ou moines. Le Dieu du Coran répète le plus souvent des passages du Talmud, des Targums et de la Midrash qui ne sont que des exégèses, ou même des proverbes et autres formules talmudiques copiés mot à mot. Allah s’adresse au peuple d’Israël et non pas au peuple arabe (sauf pour préciser que son livre est en arabe) Un exemple est le célèbre verset : “C’est pourquoi Nous avons prescrit pour les Enfants d’Israël que quiconque tuerait une personne non coupable d’un meurtre ou d’une corruption sur la terre, c’est comme s’il avait tué tous les hommes. Et quiconque lui fait don de la vie, c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les hommes. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves. Et puis voilà, qu’en dépit de cela, beaucoup d’entre eux se mettent à commettre des excès sur la terre. » (5 : 32).[8]

D’autres emprunts ont des sources chrétiennes syriaque comme le récit des 7 dormants d’Ephèse dans la sourate 18[9], ou le passage où Jésus donne vie à un oiseau d’argile (5, 110 ; 3, 49)[10]. Plus troublante encore est la sourate Al Qadar que les musulmans appellent « la nuit du Destin », nuit qu’ils placent entre le 25e et le 27e jour du Ramadan. Les musulmans y célèbre la descente du Coran en une seule nuit. Or il est dit dans ce même Coran que la Révélation est parvenue à Mahomet par bribes et non en une seule nuit : «  (Nous avons fait descendre) un Coran que Nous avons fragmenté, pour que tu le lises lentement  aux gens. Et Nous l’avons fait descendre graduellement. » (17, 106). L’idée qu’il puisse descendre un une seule fois est présentée dans le Coran comme une idée de mécréants : « Et ceux qui ne croient pas disent : ‹Pourquoi n’a-t-on pas fait descendre sur lui le Coran en une seule fois ?› Nous l’avons révélé ainsi pour raffermir ton coeur. Et Nous l’avons récité soigneusement. »(25, 32).

Pourtant la sourate 97 prétend au contraire célébrer la descente du Coran en une seule fois ! Or Luxenberg signale que cette sourate décalque un hymne chrétien en syriaque qui était chanté la nuit de Noël pour célébrer la Nativité. Dans le texte du Coran, le pronom (3e personne du singulier) qui désigne ce qui est « descendu » cette nuit-là ne désignerait donc pas du tout le Coran, mais … l’enfant Jésus ![11] : « Nous l’avons fait descendre en une nuit bénie» (97, 1)

Le Coran colporte aussi nombre d’allusions à des récits fantastiques, comme, dans la sourate 18, le Roman d’Alexandre (IIIe siècle)[12]. Il a aussi recours à des motifs empruntés aux contes populaires comme le montre l’analyse des folkloristes à lumière du comparatisme[13].

Mosaïque d’Alexandre, Maison du Faune, Pompeï, IIe siècele avant J.C (Italie).

Le désordre règne dans le Coran

Aucun texte religieux n’ose se présenter dans un tel désordre. Les sourates sont généralement classées plus ou moins dans l’ordre décroissant de leur longueur, sauf la première et d’autres exceptions. Il n’y a ni ordre thématique, ni ordre chronologique. Cela est d’autant plus gênant que le système de l’abrogation stipule que des versets antérieurs peuvent se voir abrogés par des versets postérieurs (« Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous lefassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. » (2, 106 ) . Les tentatives pour établir un ordre chronologique reposent sur l’hypothèse que les premières sourates, révélées à La Mecque sont plus pacifiques, tandis que celles révélées après l’Hégire, à Médine, sont plus violentes. Rien ne l’atteste[14]. Les titres des sourates sont un ajout tardif, fantaisiste : les premiers mots de la sourate, un extrait de récit qui y est contenu, un personnage… A l’intérieur des sourates, l’ordre n’est pas plus clair. On passe sans transition d’une idée à l’autre. Aucun récit n’est mené à son terme. Aucune démonstration non plus. On ne sait pas toujours qui parle : est-ce Allah, furieux contre les juifs et les chrétiens, qui s’écrie « Qu’Allah les anéantisse ! » (9, 30 ; 63, 4) ?. Ou bien est-ce l’auteur du Coran qui parle pour son propre compte ? « Vous ne devez pas faire de la peine au Messager d’Allah ni jamais vous marier avec ses épouses après lui; ce serait, auprès d’Allah, un énorme péché»(33, 53).

Allah fait fi de la logique et condamne les raisonneurs

La méthode d’Allah dans le Coran échappe à l’analyse : « Certes, Dieu ne se gêne point de citer en exemple n’importe quoi : un moustique ou quoi que ce soit au-dessus ; quant aux croyants, ils savent bien qu’il s’agit de la vérité venant de la part de leur Seigneur; quant aux infidèles, ils se demandent “Qu’a voulu dire Dieu par un tel exemple?”. Par cela, nombreux sont ceux qu’Il égare et nombreux sont ceux qu’Il guide; mais Il n’égare par cela que les pervers. » (2 : 26).

Allah dit bien qu’il est le seul à vraiment se comprendre et ajoute que ceux qui se questionnent sont sur une mauvaise pente : « C’est Lui qui a fait descendre sur toi le Livre: il s’y trouve des versets sans équivoque, qui sont la base du Livre, et d’autres versets qui peuvent prêter à des interprétations diverses. Les gens, donc, qui ont au coeur une inclinaison vers l’égarement, mettent l’accent sur les versets à équivoque, cherchant la dissension en essayant de leur trouver une interprétation, alors que nul n’en connaît l’interprétation, à part Dieu. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent: “Nous y croyons: tout est de la part de notre Seigneur!” Mais, seuls les doués d’intelligence se le rappellent. (3, 7).

En résumé, la moindre question est INTERDITE aux croyants : « La vérité vient de ton Seigneur. Ne sois donc pas de ceux qui doutent. (2, 147)- « Ô les croyants! Ne posez pas de questions sur des choses qui, si elles vous étaient divulguées, vous mécontenteraient… » (5, 101) –

Des défauts rédhibitoires

On ne saurait dénombrer les erreurs et contradictions du Coran ; elles sont si fréquentes qu’elles ont fait l’objet d’un ouvrage qui en analyse une centaine de manière parfaitement documentée. Citons quelques questions gênantes soulevées par l’auteur : « Comment prier le visage tourné vers La Mecque dans les territoires aux antipodes de la Mecque (2, 144, 149-150) ? Allah peut-il se plaindre de ses propres décisions (81, 27-29)? Pourquoi Allah s’invoque-t-il lui-même dans le Coran (9, 29-30) ? Le jour et la nuit ont-ils été créés avant le soleil, la lune et les étoiles (79, 27, 33) ? ». [15]

Plus graves, sans doute, sont les fautes contre la Morale :

Le Coran cautionne le meurtre. (5:33)

Le Coran cautionne l’esclavage.(24:33)

Le Coran cautionne la haine. (9:123)

Le Coran cautionne le sectarisme (9:23)

Le Coran cautionne la misogynie. (4:34)

Le Coran cautionne le sexisme. (2:282)

Le Coran cautionne la pédophilie. (65:4)

Le Coran cautionne le génocide. (9:5)

Le Coran cautionne l’inceste. (33:50)

Le Coran cautionne l’homophobie. (26:165-166)

Le Coran cautionne la torture. (5, 33 ; 24, 2))

Le Coran cautionne la polygamie. (4:3)

Le Coran cautionne le viol. (4:24)

Le cautionne la discrimination. (9:28)

Le Coran proclame la supériorité musulmane (3, 110)

Le Coran cautionne l’exécution des apostats. (4:89)

Le Coran cautionne la conversion forcée. (9:29)

Le Coran est une déclaration de guerre jusqu’au règne total de l’islam. (2:193)

Le Coran cautionne l’extermination des juifs et des chrétiens. (9:30)

Le Coran traite d’animaux les non musulmans. (2:171)

Le Coran cautionne la guerre. (47:35).

Le Coran cautionne l’amputation des voleurs. (5:38)

Le Coran cautionne la décapitation des infidèles  et leur mutilation. (8:12)

Le Coran cautionne le djihad offensif. (9:38-39)

Le Coran est un permis de tuer. (2:191)

Le Coran cautionne le terrorisme. (9:111)

Les chercheurs proposent de nouvelles pistes pour comprendre ce qu’est vraiment le Coran :

Le syriaque permet d’éclairer les passages obscurs du Coran[16].

L’alphabet des plus anciens Corans connus n’est pas arabe[17].

La théorie des codes  montre la pluralité des rédacteurs du Coran[18].

Le Coran des tribus a été supplanté par le Coran du pouvoir étatique qui a changé le sens des mots et leur portée[19].

Le Coran ne serait pas né à La Mecque, car la ville-mère, serait Pétra[20].

Le Coran serait un lectionnaire judéo-nazaréen pour convertir et recruter des combattants arabes contre Byzance et reconquérir Jérusalem [21].

L’auteur du Coran pourrait avoir été un rabbin défroqué[22].

Mahomet n’aurait jamais existé, toute la tradition musulmane serait une invention de propagandistes au service des califes, à partir d’Al-Malik, incluant la fabrication de faux[23].

Stratégies de sauvetage

En direction des Occidentaux et des musulmans en partie occidentalisés, il est devenu nécessaire de trouver des biais explicatifs pour conserver au Coran un semblant de respectabilité.

La première stratégie consiste à discuter la traduction, jusque là acceptée, de certains mots. Par exemple, le verbe « daraba » veut dire « frapper », que ce soit lorsque Moïse frappe un rocher de son bâton (2, 60) ou quand on frappe un objet ou un homme violemment (37, 93 ; 47, 4 ; 47, 27). Mais « daraba » ne voudrait plus du tout dire « frapper » quand il s’agit de frapper une épouse désobéissante (4, 34). Il deviendrait soudain un verbe extrêmement polysémique, qui veut tout dire sauf « frapper » ![24]. De même le « djihad » ne veut plus dire « guerre sainte » mais un effort philosophique sur soi-même etc… On se demande en ce cas comment Allah, qui a révélé le Coran justement pour corriger les erreurs d’interprétation des Gens du Livre sur sa Parole, n’est pas intervenu pendant les 14 siècles où ces mots ont été si mal compris afin de dissiper les contresens si consciencieusement appliqués par les fidèles musulmans. Les victimes lui en auraient été reconnaissantes.

On peut également prétendre devant un public ignorant qu’il faut tenir compte du contexte historique du VIIe siècle (alors que le Coran, prétendument incréé, est transmis comme valable en tout lieu et en tout temps). On peut aussi esquiver une réponse franche sur la violence de certains versets en disant que “le Coran n’est pas univoque ». On peut alors se permettre de lui faire dire tout et son contraire, en matière de démocratie, par exemple [25].

Lorsque le contenu d’un verset est devenu trop ridicule, on prétendra qu’il s’agit d’une métaphore, comme lorsque la preuve de l’existence d’Allah est donnée par le fait que lui seul « retient les oiseaux dans les airs » (16, 79) et qu’il retient également le ciel pour l’empêcher de tomber (22, 65).

L’attitude la plus répandue chez les musulmans dits modérés est de faire abstraction des versets les plus gênants de leur point de vue personnel. Ce découpage à la carte du texte sacré est pourtant fermement condamné par le Coran :« Croyez-vous donc en une partie du Livre et rejetez-vous le reste? Ceux d’entre vous qui agissent de la sorte ne méritent que l’ignominie dans cette vie, et au Jour de la Résurrection ils seront refoulés au plus dur châtiment… » (2, 85).

Aucune réforme du Coran n’est donc possible.

On ne peut rien en retirer : «Nous enverrons le châtiment sur tous ceux qui diviseront le coran en morceaux»(15:92). On ne peut rien y ajouter : « Nous n’avons rien omis d’écrire dans le Livre. » (6, 38). De plus, depuis 1029, sous le pouvoir absolu des califes, toute interprétation du Coran a été déclarée interdite, ce fut « la fermeture des portes de  « Ijtihad » (« interprétation »).

En conclusion, le Coran est aujourd’hui le plus puissant ferment de destruction contre lui-même. Si le Coran se voulait parfait, une seule erreur suffit à le discréditer, si le Coran se voulait divin, une seule preuve d’intervention humaine suffit à le désacraliser, si le Coran se voulait un guide vers le Bien, une seule faute morale suffit à le démystifier. Or le Coran contient tout cela.

Désormais soumis à l’analyse critique des linguistes, des historiens, des comparatistes, des apostats de l’islam et d’une masse croissante de lecteurs qui le considèrent sous le même angle que n’importe quel autre texte, il ne bénéficie plus de la protection qui le rendait intouchable. Cette même protection, qui lui a permis de perdurer pendant des siècles, lui a ôté l’opportunité de s’adapter à un monde où la connaissance circule à grande vitesse. Or, justement parce qu’on a voulu le protéger, qu’on l’a embaumé dans la sacralité absolue, y compris avec ses tares originelles, le Coran ne peut être sauvé, tel un moribond emmuré dans la forteresse dont il a jeté la clef.

[1] C’est celle que nous utilisons.

[2] Manuscrit daté de 877-878, conservé à la Grande mosquée de Damas.

[3] « Islam: Au moins 37 corans différents », in Vigi-sectes,  publié le 29/11/2020. https://vigi-sectes.org/islam-au-moins-37-corans-differents/

[4] Or on peut supposer que ces lettres placées en tête des sourates n’étaient qu’un moyen de les numéroter. En effet, avant l’introduction, à partir de l’Inde, des chiffres dits « arabes », ces sont les lettres qui servaient à noter les chiffres et les dates, comme c’est encore le cas pour les datations hébraïques.

[5] Christian BONAUD, Le soufisme et la spiritualité islamique, Maisonneuve et Larose, Institut du Monde arabe, Paris, 1991, pp. 52-53.

[6] Sami ALDEEB, « L’étude du coran révèle son origine juive », interview,publié le 8 janvier 2015.  https://www.youtube.com/watch?v=Cz0Gxi-cTlg  minute 0 :13

[7] Christoph LUXENBERG auteur sous pseudonyme de Lecture syro-araméenne du Coran , publié en 2000 in « La Vérité sur le CORAN qui stupéfie les Musulmans : la vraie origine de l’islam », video  publiée le 25 aôut 2014.  https://youtu.be/4UYzfQnRRHo

[8] Commentaire d’un rabbin, dans le Talmud de Babylone, traité Sanhedrin, 37a. Le Coran y ajoute l’autorisation de tuer “ceux qui apporte la souillure sur la terre“.

[9] La version originale est une homélie métrique (versifiée) de Jacques de Saroug, évêque de Batnae, en Syrie au vers l’an 500.

[10]La version originale est un évangile apocryphe qui remonterait au IIIe siècle dont la version syriaque est intitulée « Enfance du Seigneur Jésus ».

[11] Anne-Marie DELCAMBRE reprenant une hypothèse de Christoph LUXENBERG in La Nuit du Destin ou de la Destinée لَيْلَةِ الْقَدْرِ en islam – Sourate Al Qadr du Coran, video publiée le 16 / 07/ 2015.  https://youtu.be/bCj5Lc9OBmM

[12] Muriel DEBIE, « Réflexion sur les antécédents syriaques du Coran », in Le Coran des historiens, Episode 2, publié le 16 juin 2022.le  https://www.youtube.com/watch?v=IICxwivhwQw

[13] Alan DUNDES, Fables of the Ancients ? Foklore in the Qu’ran, Rowman and Litllefield publishers, INC., Lanham ; Boulder, Nex York, Oxford , 2004.

[14] Sami ALDEEB, auteur d’une édition du Coran par ordre chronologique, le reconnaît lui-même en exergue de son ouvrage : «  Il est probablement impossible de parvenir à un ordre chronologique qui corresponde à la réalité. La classification qui recueille le plus d’adhésion parmi les musulmans, et que nous suivons ici, est celle adoptée par la commission de l’Azhar qui a établi l’édition égyptienne du Coran en 1923. »

[15] Majid OUKACHA, 100 contradictions et erreurs scientifiques dans le Coran, 2023.

[16] LUXENBERG, entretien traduit en français, en 2021, https://youtu.be/4UYzfQnRRHo

[17] Robert Martin KERR, « Le Coran n’a pris naissance ni à La Mecque, ni à Médine »in Trouw (quotidien édité à Amsterdam), 4 août 2012.

[18] Jean-Jacques WALTER, « Le Coran révélé par la théorie des codes » video https://youtu.be/Qnr22vzrLQU

[19] Jacqueline CHABBI, « Les mots du Coran », série de videos.  https://www.youtube.com/channel/UCLsPJph5-J9Mruqsv-vSdCQ.

[20] Dan GIBSON, «  La ville sacrée : La Mecque est-elle le lieu des origines ? » 2017.  https://youtu.be/iDk4iUlNpxI

[21] Patricia CRONE et Michael COOK, Hagarism: The Making of the Islamic World, Harvard University Press,1980. Puis Edouard-Marie GALLEZ, Le messie et son prophète , Editions de Paris, Paris, 2004.

[22] Sami ALDEEB, « Le Coran a été écrit par un rabbin » ; Enquête et débats, Agoravox, video, publiée en 2011.

[23] Pierre BOUVARD, « Qui étaient Muhammad et Ahmad pour les rédacteurs du Coran », comprendrelecoran@laposte.net

[24] Dr Al AJAMI : « Le Coran est-il source du sexisme de l’islam ? » in Que dit vraiment le Coran ?. publié le 15/04/2019  https://www.alajami.fr/2019/04/15/le-coran-est-il-la-source-du-sexisme-de-lislam/

et « Frapper les femmes selon le Coran et en islam »in Que que dit vraiment le Coran ? publié le  06/11/2018  https://www.alajami.fr/2018/11/06/frapper-les-femmes-selon-le-coran-et-en-islam-2/

[25] Guilllaume DYE et l’imame Kahina BALOUL s’entendent parfaitement pour aller dans ce sens, dans l’émission « Coran : le regard des historiens », L’Invité des Matins de Guillaume Erner, Franceculture, le 21/11/2019 minute 19 : 33 à 21 07 https://www.dailymotion.com/video/x7o9x61

 

 66 total views,  66 views today

image_pdf

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


6 Commentaires

  1. Le Coran est un invraisemblable salmigondis des sources religieuses et folkloriques les plus diverses… Il n’y a strictement rien de structuré ou de rationnel dans un tel ramassis d’absurdités, aux conséquences tragiques pour toutes les populations non-musulmanes!

  2. je fais un parallèle avec la Bible et le peuple juif, la lecture de “comment le peuple juif fut inventé” et “Les secrets de l’exode” par Messod et Roger Sabbah montreraient que ladite Bible et autres écrits se seraient étalés sur plusieurs siècles et leur finalisation aurait servi un but politique : la création d’une Nation juive. Que pensez-vous de la théorie du départ d’Egypte qui concernait en réalité les tenants d’Akhenaton de Tel-Amarna, donc que les juifs seraient des égyptiens dissidents au plan religieux ? Du coup si la Bible et le Coran ont servi des buts politiques ils perdent leur statut d’écrits religieux en devenant géopolitiques jusqu’au sens guerrier du terme. Bien cordialement.

  3. Je n’ose plus le vous dire : encore MERCI… de nous partager votre labeur et votre érudition !

  4. Si le coran n’arrive pas à s’auto-détruire, il faut nous mettre de suite au travail pour l’y aider !

  5. Je suis toujours admiratif de vos articles exhaustifs et pointus! Je pense que même si le coran n’existait pas, certains de ses adeptes seraient tout aussi haineux, jaloux et violents ! Ces énergumènes n’ont rien à faire chez nous et sont complètement étrangers à notre culture et façon de vivre.

  6. Bonjour agathe et grand merci – Dois je aussi signaler qu’au nom du coran, livre “divin” ?? ET COMPLET, les livres des perses ont été jetés au fleuve, la bibliothèque d’alexandrie a été brûlée et les musulmans qui lisent sont peu nombreux, ils préfèrent écouter les imans. Un exemple d’erreur – Dans la sourate 29, l’Araignée, verset 64, le mot HAYET (vie) apparaît 2 fois. Sauf que la seconde fois, le mot a été mal transcris par les scribes, qui ne se sont pas bien appliqués, et ça a donné le mot HAYAWENE (Animal). La dernière lettre, un T, n’a pas été bien fermée, ça a donné un N. Sans oublier les signes diacritiques qui n’existaient pas.
    Ce qui est encore plus intéressant, chose que j’ai découverte tout seul, même si je pense que ce constat doit exister quelque part, c’est que dans les traductions de ce verset, on s’est rendu compte de la bourde, parce ANIMAL au lieu de VIE, à la deuxième position, ne donne aucun sens au verset. On a donc mis VIE au lieu de ANIMAL dans les traductions, contrairement au texte original en arabe.