Est-ce un djinn qui là-haut siffle d’une voix grêle ?[1]

 

Djinns : Ces êtres corporels appartenant au monde de l’invisible sont nommés 34 fois dans le Coran. La sourate 72, intitulée Les djinns, leur est même dédiée. Leur nom pourrait provenir de la même racine que le verbe « idjitinân » ( « être caché »). Cependant la possibilité d’un emprunt au latin « genius » (« divinité tutélaire ») n’est pas entièrement écartée.

Les djinns viennent de loin. Dans l’Arabie préislamique, les génies ailés des Assyriens, les divinités secondaires du panthéon gréco-latin, les esprits qui accompagnent les tribus bédouines, tout un peuple attestait la présence des forces de la nature, vénérées et redoutées car  insoumises à l’homme.

Panneau en albâtre représentant un génie ailé (883–859 avant J. C.), dans le palais Néo-assyrien du roi Ashurnasirpal II près de Nimrud (Irak).

Chaque tribu aurait eu son poète et chaque poète, son djinn inspirateur. Le poète, homme inspiré, est un majnun (= « possédé par un djinn »), sa folie est respectée car elle s’exprime par la beauté de son chant et par la divination dont il fait profiter la tribu. Est majnun aussi celui qui est habité par la passion amoureuse, tel Majnun Leïla (= « le Fou de Leïla »), héros d’une histoire d’amour contrariée, très ancienne et très répandue (Maghreb, Machrek,Golfe persique, Perse, Asie centrale, Inde…).  Au fil des siècles, de nombreux auteurs ont brodé sur cette trame populaire. [2]

 

Majnun fou de douleur d’être séparé de Leïla, est parti vivre dans la nature, avec les gazelles, en broutant de l’herbe. Miniature persane, palais de Golestân,Téhéran (Iran), 1507.

L’islam s’est empressé de ramener les djinns sous la férule d’Allah

D’après le Coran, c’est Allah qui a crée les djinns. Après les Anges, qu’il avait créés à partir de lumière, Allah créa les djinns à partir « d’un feu sans fumée » (55, 15). Comme les hommes qu’il allait ensuite créer d’eau et d’argile, Allah n’a créé les djinns, ces êtres de feu, « que pour l’adorer » (51, 56).

Les « savants musulmans » se plaisent à décrire les catégories de djinns : « Les djinns appartiennent à trois catégories : une catégorie qui possède des ailes et qui s’envole dans l’air, une autre qui se présente sous la forme du serpent ou du chien, et une catégorie qui s’installe et se déplace »[3]

La religion des djinns  

Avant la descente du Coran, les djinns écoutaient les paroles d’Allah aux portes du Paradis, ce qui leur permettait de renseigner les devins sur l’avenir. Mais depuis la Révélation, ce poste d’écoute ne leur est guère accessible car ils sont bombardés d’étoiles filantes (15, 16-18). Les djinns, d’abord rangés derrière Iblis, l’ange rebelle, ont entendu le Coran récité par Mahomet et une part d’entre eux se convertirent immédiatement, émerveillés « Dis: «Il m’a été révélé qu’un groupe de djinns prêtèrent l’oreille, puis dirent: «Nous avons certes entendu une Lecture [le Coran] merveilleuse » (40, 1). Alors ces djinns se détournèrent d’Iblis : « Notre insensé [Iblis] disait des extravagances contre Allah »(40, 4). «  Et ceux qui se sont convertis à l’Islam sont ceux qui ont cherché la droiture. Et quant aux injustes, ils formeront le combustible de l’Enfer. »  (72, 15 ).

En fonction de ce critère, le djinns, comme les hommes, peuvent être bons ou mauvais, avec une majorité de mauvais, et tous sont soumis au bon vouloir d’ Allah : « Nous avons destiné beaucoup de djinns et d’hommes pour l’Enfer. » (7, 179).

Le Diable est-il un djinn ? Nommé tantôt Iblis, tantôt Satan (« Sheytan »), la vraie nature de cette entité démoniaque ne se laisse pas aisément cerner. Une fois chassé par Allah, il serait revenu au Paradis après être entré dans le corps d’un serpent (ce qui est bien dans la manière des djinns) pour se venger d’Adam. Le Coran le désigne à la fois comme un ange (2, 34) et comme un djinn (18, 50)

Les pouvoirs des djinns

Même si le Coran s’efforce de minimiser les pouvoirs des djinns (6, 128 ), ils demeurent capables de déclencher des phénomènes fâcheux comme l’épilepsie, la dépression, diverses formes de folie, l’hémiplégie, les torsions des membres, les fièvres, les disputes conjugales et les divorces… Pour parvenir à leurs fins, ils pénètrent le corps humain par la nourriture[4], par exemple lorsqu’on ramasse une portion de nourriture tombée à terre et qu’on la mange. Pour éviter leur intrusion, avant d’occuper un logement, il faut y déposer un exemplaire du Coran pour chasser les djinns malfaisants.

Avant chaque acte et chaque déplacement, il faut prononcer toujours « « bismi-lah »(« avec la permission d’Allah ») ou un « destur » permettez »). Lorsqu’on dépose un objet, un vêtement dans un coffre, ou une provision dans un cellier, il faut également prononcer ces paroles : un djinn bon ou mauvais pourrait s’en emparer, s’en nourrir ou s’y loger (comme le djinn logé dans la lampe d’Aladin).

Salomon, les djinns et la Reine de Saba, quand Allah se fait conteur

Par une permission spéciale d’Allah, le roi Salomon, qui est aussi un prophète, se voit accorder l’aide des djinns, habiles artisans, pour édifier quantité de bâtiments merveilleux ornés d’objets extraordinaires. Les djinns mettent aussi à son service leurs talents de plongeurs pour lui rapporter les trésors de la mer (21, 82). Métallurgistes, les djinns fabriquent également pour lui « des sanctuaires, des statues, des plateaux grands comme des bassins et de solides marmites » (34, 13).

Salomon ayant appris, par un oiseau, la huppe messagère, l’existence du royaume de Saba dont la reine est adoratrice du Soleil, envoie à la souveraine une missive lui ordonnant de se soumettre. Il menace d’envahir son royaume. La reine se résout à rencontrer Salomon. Salomon demande à ce que le trône de Saba soit transporté sur le lieu de la rencontre. «Un djinn redoutable  dit: ‹Je te l’apporterai avant que tu ne te lèves de ta place : pour cela, je suis fort et digne de confiance. » (27, 39). Le vœu est aussitôt exécuté. Salomon ordonne alors qu’on métamorphose le trône de la reine pour voir si elle le reconnaîtra pour sien. « On dirait que c’est le mien. » déclare-t-elle (27, 42). Mais, lorsqu’elle pénètre dans le palais de cristal que les djinns ont bâti pour Salomon, sous les dalles transparentes duquel on voit couler de l’eau, la reine, cette fois, est trompée par les apparences « On lui dit : ‹ Entre dans le palais. Puis, quand elle le vit, elle le prit pour de l’eau profonde  et elle se découvrit les jambes Alors, [Salomon] lui dit: ‹Ceci est un palais pavé de cristal›. – Elle dit: ‹Seigneur, je me suis fait du tort à moi-même : Je me soumets avec Salomon à Allah, Seigneur de l’univers. » (27, 44). Admettant son erreur -est-ce de s’être laissée tromper par l’effet d’optique ou d’avoir montré ses jambes ?- la reine de Saba se soumet à Allah et y soumet  son royaume. Le récit du Coran se termine de manière abrupte à la conversion de la reine, sans qu’on en apprenne davantage sur les épousailles -ou non- des deux monarques de légende. Manifestement, cette fin attendue n’intéresse pas l’auteur du récit, préoccupé uniquement de la conversion de la reine idolâtre…auteur qui ne serait autre qu’Allah, piètre conteur en l’occurrence.[5]

Les djinns ont une vie corporelle

Il se nourrissent. Le sang répandu est pour les djinns, celui-là même qui est interdit à l’homme (6, 145). Ils consomment aussi des déchets, principalement des os et des excréments, comme le crottin. Après avoir fait ses besoins, le Prophète a dit : « Apportez-moi des pierres afin de laver mes parties intimes et n’apportez pas d’os ou de crottin ». Et quand on lui a demandé : « Pourquoi pas d’os ou de crottin ? », le Prophète Mahomet a dit : « Parce que c’est la nourriture des djinns. » (Bukhâri, livre 58, n° 200).

Ils ont une vie sexuelle. Les djinns sont mâles et femelles. Ils peuvent se reproduire entre eux ou s’éprendre d’un homme ou d’une femme. A cette occasion, ils prennent l’apparence humaine. Ils peuvent oeuvrer, par jalousie, pour maintenir l’être aimé dans le célibat ou le faire divorcer. Méfiance !  [6]

Les djinns meurent et sont ensuite soumis au Jugement dernier ; les mauvais iront en Enfer. Cependant on peut s’interroger sur l’effet du Feu éternel pour torturer des créatures déjà composées… de feu !

Les lieux les plus volontiers fréquentés par le djinns 

Ce sont les endroits écartés où l’on jette les ordures, ceux où l’on déverse les eaux sales, les marchés, les pieds de mur en-dessous des gouttières, les endroits fermés et obscurs (comme les débarras), les auberges écartées, les bains publics surtout s’ils sont en ruine (« hammams »), le pied des grands arbres, les cimetières, et  les lieux d’aisance… « Quand l’un de vous entre dans un lieu d’aisance  qu’il dise :   Mon Seigneur , je Te demande de me protéger des mauvais et des mauvaises ( djinns ) » ( Bukhâri, 142  et Muslim, 375 ). Al Khatabi précise :   Il s’agit ici des démons des deux sexes ».

 

Les djinns et les hommes

Cependant, les djinns peuvent être partout, il faut être conscient de ce voisinage invisible. Selon certains hadiths, chaque humain serait accompagné d’un djinn.  A ce propos, « Ibn Mas’oud rapporte que le Messager d’Allah a dit :  Il n’y a aucun parmi vous qui n’ait pas un compagnon parmi les djinns

– Même toi, ô Messager d’Allah ? Lui dirent-ils.

– Même moi, répondit- il, en ajoutant : mais Allah m’a apporté son soutien contre mon compagnon djinn et il s’est convertit à l’Islam et ne m’ordonne que du bien » (Muslim, 2814).

Certains humains peuvent négocier avec les djinns

Les djinns peuvent être asservis, comme ils le furent au profit de Salomon. Il faut connaître les pratiques de la magie orthodoxe, celle qui se fonde sur la récitation du Coran et les sciences occultes islamiques. Certains versets, comme le « verset du Trône » (2, 255), sont réputés infaillibles. La thérapie par ventouses est aussi utilisée par certains pour éliminer les djinns et leur mauvaise énergie. Dans tous les cas, la récitation de versets est guérisseuse :  « Et Nous faisons descendre dans le Coran ce qui est un remède et une miséricorde pour les croyants. » (Coran 17, 82). Les confréries soufies, notamment, sont sollicitées lors de séances privées  pour exorciser les mauvais djinns, à l’aide d’une musique obsédante et extatique appelée « nawa ». Les djinns peuvent s’exprimer à travers une personne momentanément possédée, c’est la « captation des djinns » ; le meneur de jeu peut alors dialoguer avec le djinn et comprendre comment l’apaiser et se le concilier,  quitte à user de tous les moyens (excuses, menaces, offrandes) : c’est la « rokya »[7].

Convenablement amadoués et si Allah le veut, les djinns peuvent valoir des bienfaits à certains humains.

« Croyez-vous aux djinns ? » La question qui tue

Beaucoup de musulmans ne répondront pas. Non parce qu’ils ont remisé cette croyance au rang d’un folklore tombé en désuétude, mais parce qu’ils ont peur de s’aventurer sur ce terrain. Leur religion leur interdit de mettre en doute la parole d’Allah. De plus, la crainte superstitieuse de nommer ces créatures subsiste : on préfère l’allusion comme « ces gens-là » (« haduk al -nas » au Maghreb) ou l’antiphrase « les meilleurs que nous » (« az ma bahtaran » en Iran).

L’échappatoire par le sens métaphorique a été tentée, sans y insister, notamment quand un ancien Recteur de la Grande Mosquée de Paris citait, à ce sujet, l’historien  Ibn Khaldun (1332-1406) et le philosophe Avicenne (980-1037), pour qui les djinns ne seraient finalement qu’un symbole imagé[8]. Symbole de quoi ?

Une dérobade récente est la théorie des « djinns bactériens » : les djinns, ces créatures invisibles et puissantes, seraient les organismes vivants microscopiques découverts par la science  des mécréants mais annoncés dans le Coran. Il faut, pour parvenir à ce résultat, trouver dans le Coran un mot qui désignerait l’infiniment petit. « Il n’échappe à ton seigneur ni le poids d’un atome (« daratin ») sur terre ou dans le ciel, ni un poids plus petit ou plus grand qui ne soit déjà inscrit dans un livre évident. » (10, 61) Et  « Rien ne Lui échappe fût-il du poids d’un atome (« daratin »),  dans les cieux, comme sur la terre. Et rien n’existe de plus petit ni de plus grand, qui ne soit inscrit dans un Livre explicite t».(34, 3). On n’a pas craint d’extrapoler sans vergogne. En réalité, l’expression répétée est “le poids d’un atome“ce qui signifie “la quantité la plus infime” (voir aussi 34, 3 ; 34, 22 ; 99; 7 ; 99, 8).  L’idée est de marteler que rien n’échappe à Allah même la plus petite action. Le mot arabe « daratin », ici au génitif traduit par “d’un atome”, peut désigner n’importe quel élément de très petite quantité (“poussière, poudre”)… alors pourquoi pas un être vivant microscopique, « bactérie », « virus », « microbe »? Tel est l’amalgame pseudo-scientifique qui permet d’accréditer l’existence des « djinns bactériens » ![9]

 

Pour un « intellectuel musulman », comment répondre sur sa propre croyance aux djinns, surtout  en public ? C’est une véritable gageure : il faut conserver son aura vis-à-vis des mécréants avec lesquels on prétend faire jeu égal en matière de rationalité et, en même temps, ne pas se désolidariser de la masse des croyants,  eux que l’on sait attachés aux superstitions de toujours. Voici un exemple :

Tarik Ramadan interrogé par Oskar Freysinger en 2009  video

 

Les djinns n’ont pas été ingrats : ils se sont exprimés, éructant de colère, au moment où le même « intellectuel musulman » s’est trouvé inculpé.

« Captage de djinns » sur l’affaire Tarik Ramadan, 13 novembre 2018 video

En conclusion, la présence des djinns offre un peu de fantaisie dans l’étude de textes qui en sont plutôt dépourvus. On comprend que les récits présentant ces créatures aient pu captiver l’auditoire en des temps reculés. Aujourd’hui cependant, l’affirmation de leur existence fait plus qu’instiller le doute sur la crédibilité du Coran. La persistance de ce type de superstitions révèle un écart entre la mentalité musulmane et la rationalité, écart qui, pour être encore largement insoupçonné en Occident, paraît insurmontable lorsqu’on en prend conscience.

[1] Victor HUGO, « Clair de lune », in Les Orientales, 2 septembre 1828.

[2] Louis ARAGON a mis en exergue du Fou d’Elsa (1963), un vers du Leyli et Majnûn, du poète afghan JÂMI (1414-1492).

[3] Anonyme, in L’islam en questions et réponses, question n°2340, publié le 07/11/2000.

[4] On s’interroge sérieusement sur le net : « Des djinns dans le corps humain ! », in Islamqa, publié le 29/10/20.

https://islamqa.info/fr/answers/1819/des-djinns-dans-le-corps-humain

Et aussi : « Comment pourrions-nous nous protéger des djinns ? » Ibid, publié le 03/02/2008.

https://islamqa.info/fr/answers/10513/comment-pourrions-nous-nous-proteger-des-djinns%C2%A0

ou encore : « Les djinns auraient la capacité de se manifester en Ramadan sous la forme humaine », Ibid. publié le 29/06/2015. https://islamqa.info/fr/answers/157606/les-djinns-auraient-la-capacite-de-se-manifester-en-ramadan-sous-la-forme-humaine

[5] Il s’agit, en fait d’un exemple des « isra’iliyyyat, récits tirés de la tradition rabbinique et transmis, le plus souvent, par des juifs convertis à l’islam ». Claude ADDAS, article « Bilqis », in Dictionnaire du Coran, Mohamed, Ali AMIR-MOEZZI (dir.), Bouquins, Robert Laffont, Paris, 2007, p135. A noter que dans le récit biblique, il n’est nullement question de menaces de guerre de la part de Salomon.

[6] 941 372 vues pour « Les 5 signes que tu es touché par un djinn amoureux », in Comprends ton dine, publié le 27 janvier 2022.  https://www.youtube.com/watch?v=QsT7DKO6c0s

et aussi 75 000 vues pour “Le djinn amoureux symptômes et comment le soigner” Cabinet Docteur Maher  https://youtu.be/xVA2pmUOxWs

[7] Mode d’emploi : « La roqya légale », in Islamweb.net, publié le 28/01/2014  https://islamweb.net/fr/fatwa/4310/La-roqya-l%C3%A9gale

[8] Hamza BOUBAKEUR, (1912-1995) in Le Coran : traduction française et commentaire intégral d’après la tradition, les différentes écoles de lecture, d’exégèse, de jurisprudence, et de théologie, les interprétations mystiques, les tendances schismatiques et les doctrines hermétiques de l’Islam, et à la lumière des théories scientifiques, philosophiques et politiques modernes, par le cheikh Si Hamza Boubakeur, Paris, Albouraq, 2021, p. 1497. Hamza Boubakeur, Recteur de la Grande Mosquée de Paris de 1957 à 1982, est le père de Dalil Boubakeur, Recteur de la Grande Mosquée de Paris, de 1992 à 2020.

[9] Sajid Ahmad MUSLUN, « Qui sont les djinns ?», in La revue des religions, 8 décembre 2022. https://www.revuedesreligions.org/qui-sont-les-djinns/#_ftn20

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7 Commentaires

  1. Que personne ne se moque de cet état de fait. J’ai moi-même été confronté à 2 djinns qui avient élus domicile dans mon bar, l’un s’appelait Fizz et l’autre Tonic, et bien croyez-moi ou non, mais lorsque j’abusais de leur compagnie, je voyais des choses bizarres, étranges, je titubais, ces deux_là m’avaient indéniablement jeté un sort maléfique et c’est pourquoi je crois en la sorcellerie..

  2. Merci Mme Rabier pour cet article exhaustif, je prend toujours un grand plaisir à vous lire et à m’amuser de l’iconographie que vous choisissez avec grand soin. Vos articles sortent des sentiers battus et leurs sujets sont rarement traités. Bonne fin de semaine.