La France de Macron ressemble de plus en plus à une République bananière, avec une forte accélération depuis la dissolution de l’Assemblée nationale. Rappelons, après un premier tour des élections législatives qui marquaient un raz-de-marée du parti de Marine Le Pen, la panique qui a gagné toute la classe politicienne. Cela s’est traduit, dès dimanche soir, par des appels aux retraits réciproques entre les candidats de Macron et ceux de Mélenchon.
On a donc vu le Nouveau Front Populaire appeler à voter Borne et Darmanin, quand les macronistes faisaient élire le nazillon président de la Jeune Garde Raphaël Arnault et l’anti-Juif de compétition David Guiraud. En pervertissant les lois de la Ve République, ils parvenaient à sauver leur fromage et à barrer la route à un parti qui selon eux ne serait pas “républicain”.
La suite en découle, il y eut les grosses magouilles autour de la réélection de Yaël Braun-Pivet, où on a vu les LR, présentés aux élections comme un parti d’opposition, se soumettre contre quelques contre-parties à la Macronie. On a vu, contre toutes les règles de la Ve République, 17 députés-ministres voter. On a aussi vu l’attitude de racailles de 70 députés du Nouveau Front Populaire et de quelques imbéciles macronistes comme Agnès Pannier-Runacher refuser de serrer la main des jeunes élus RN qui tenaient le bureau de vote, et même le député Delogu intimider physiquement le jeune Flavien Termet.
Yaël Braun-Pivet élue, le Nouveau Front Populaire continua son cinéma. Après avoir réclamé Matignon, sans être capables de proposer un candidat, ils continuèrent à hurler qu’on avait volé la victoire au député communiste Chassaigne. Surtout, Macronistes et LR s’acharnèrent à affirmer qu’aucun poste-clé ne devrait revenir aux partis jugés extrémistes.
Et hier, après le vote pour la présidence, c’était le vote pour les postes-clés. Normalement, cela se fait à la proportionnelle des résultats obtenus par l’ensemble des partis. Mais il avait été décidé que cette fois, il en serait autrement.
Et les masques sont à nouveau tombés. Ce sont tous les magouilleurs NFP, LR, Macronistes qui se sont ligués contre le seul RN, offrant par ailleurs à la gauche le contrôle de l’Assemblée ! Il suffit de voir que sur les 6 vice-présidents, ils ont réussi à élire du LFI, dont Gabriel Amard, le gendre de Mélenchon, vice-président, ainsi que 2 LR et 2 Macronistes.
“Nous avons fait, par le forceps, […] ce que nous proposions depuis le début : un cordon républicain, qui empêche le Rassemblement national et l’extrême droite d’arriver à une sorte de légitimé dans l’institution”, témoigne @MathildePanot (LFI).#DirectAN pic.twitter.com/xYtkcA1sWe
— LCP (@LCP) July 20, 2024
Il y a même eu une tentative de bourrage d’urne, avec dix bulletins de vote en trop, lors du premier tour de l’élection des vice-présidents. Il a donc fallu revoter. Cela ne déclenche ni indignation, ni surtout ouverture d’une enquête pour savoir quel est le groupe qui a organisé cette grossière tentative de fraude…
Mais le hold-up du jour, c’est la composition du bureau de l’Assemblée nationale. Là encore, le RN est exclu des 22 postes, et les collabos qui se partagent le gâteau entre eux réussissent à livrer le fonctionnement de l’Assemblée nationale à la gauche, qui a bordélisé l’institution depuis deux ans. 12 postes sur 22 au Nouveau Front Populaire, papa Mélenchon peut être content de ses protégés, ils ont bien travaillé, et réussi à terroriser les minables vendus macronistes et LR qui leur ont livré le fonctionnement de l’Assemblée sur un plateau.
Mathilde Panot pourra exulter : « démonstration que le Nouveau Front populaire est le pôle le plus grand de l’Assemblée », et se réjouir d’« un cordon républicain, qui empêche le Rassemblement national et l’extrême droite d’arriver à une sorte de légitimé dans l’institution ». Elle a compris que les vrais patrons de l’Assemblée nationale, ce sont à présent les Insoumis, qui dirigent d’une main de fer le Nouveau Front Populaire. Elle a compris que les couards macronistes et les traîtres LR les craignent, et sont prêts à tout pour acheter la paix, même à leur laisser le fonctionnement de l’Assemblée nationale entre les mains. Chacun se partage le fromage, et la soupe est bonne.
Marine Le Pen avait raison de dénoncer ce scandale démocratique.
“Toutes les forces politiques doivent être représentées au Bureau”, insiste @MLP_officiel (RN), qui dénonce les “magouilles” des autres groupes. “On ne va peut-être pas rester jusqu’à 4 heures du matin. On va les laisser se partager entre eux les postes de secrétaires.”#DirectAN pic.twitter.com/5VEJzRuSvF
— LCP (@LCP) July 19, 2024
Certains diront, à juste titre, que cette Assemblée nationale ne sert plus à grand-chose, que 80 % des décisions sont prises à Bruxelles et que cela ne changera pas grand-chose au quotidien des Français. Mais au-delà de ces faits, ce sont les magouilles politiciennes qui apparaissent au grand jour et montrent que les collabos immigrationnistes sont prêts à tout pour barrer la route au RN, et à travers ce parti, à la volonté des Français de mener une autre politique, notamment au niveau migratoire.
Autrement dit, dans la logique des petits putschistes de salon de l’Assemblée nationale, les 10 millions de Français qui ont voté pour le Rassemblement national, lui accordant 143 députés, disparaissent d’un trait de plume, n’ont plus de visibilité, de reconnaissance, ni d’existence, puisque la gauche en a décidé ainsi et a soumis à ses diktats l’ensemble de ce qu’ils osent appeler les élus de la République.
On attend avec impatience, pour rester dans la logique de ce fonctionnement totalitaire, le nom du député LFI qui va proposer la dissolution du Rassemblement national.
On attend avec impatience le moment où un Louis Boyard ou un David Guiraud va brandir un drapeau palestinien ou Kanak…
Joël Locin
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