Les petits arrangements entre Macron et Mélenchon seraient dévoilés, et ils dateraient d’avant le 9 juin… étrange non ? Ceci expliquerait les désistements hors normes comme celui où Borne, la championne du 49.3 et de la violence exercée sur les soignants, trouve grâce soudainement aux yeux de l’extrême gauche qui veut la réélire. Les combats d’hier paraissent jeux de cirque, mauvais théâtre, et chacun y va de sa courbette pour assurer l’autre de sa fidélité dans sa parole donnée. Comment les électeurs apprécieront-ils ces nouvelles amitiés ? Hier projetés dans la rue pour combattre une réforme des retraites passée en force, les voilà encouragés à voter pour celle qu’ils avaient ordre de fustiger, de mépriser. La volte-face devrait en choquer plus d’un ? Macron serait d’accord avec l’investiture d’un fiché S, avec les propos soi-disant marrants sur un flic qui meurt, avec l’appel au désordre et à l’émeute que cette extrême gauche affiche sans retenue, tout en se targuant de valeurs républicaines dont on aimerait bien connaître la liste exhaustive, tant les faits les placent à des années-lumière.
Mais bien entendu la victimisation est leur étendard comme la culture de l’excuse qui voudrait que face au malheur annoncé de l’arrivée au pouvoir du RN, tous les moyens soient bons pour renverser les institutions et semer le chaos. La désobéissance civile serait donc la nouvelle arme de ces grands démocrates qui refusent par essence, non seulement le futur verdict des urnes, mais également le droit de vote à ces opposants qu’ils enverraient finalement bien dans des camps de rééducation, comme à l’époque bénie des dictatures communistes qu’ils admirent sans jamais les citer.
Mais ils stigmatisent systématiquement le RN, dont les agissements de ses électeurs n’ont rien à voir avec ceux des agités de gauche. Un technicien d’un opérateur téléphonique s’est filmé en train de saboter la liaison fibre d’une cliente qu’il soupçonnait de voter RN. C’est la politique de la terreur de la gauche, celle qu’elle laisse sciemment s’installer, la favorisant sans jamais appeler au calme ou en dénonçant les débordements inadmissibles qui émaillent la campagne depuis le début. Leur silence vaut complicité, et nous nous étonnons au RPF que les médias n’en fassent pas état, pas plus que ces politiques qui savent s’offusquer qu’un Ciotti passe un accord avec Bardella, mais demeurent incapables de demander aux dirigeants du NFP de tenir leurs troupes. Tout est fait pour que le désordre l’emporte, avec la connivence de notre Président qui n’est plus dans son rôle, qui ne l’a jamais été d’ailleurs. Ce personnage est dangereux pour la paix intérieure et mondiale, les observateurs étrangers sont inquiets à juste raison et abasourdis de voir comment il a provoqué cette panique au sein de ce qui reste pour eux un grand pays, phare de l’humanité. Il faut bien le reconnaître, cette vision n’est plus qu’un mirage, Macron s’est ingénié à tout détruire, sa mission est réussie, et il veut la terminer avec Mélenchon. Ce dernier prévoit de désarmer la police, d’ouvrir les prisons, et de spolier l’épargne des Français, pour mener à bien son programme de ruine. Sandrine Rousseau l’avait dit il y a peu, l’épargne des Français permettrait de reprendre la main sur la dette. Ils n’ont d’autres solutions que la confiscation des biens, la collectivisation des moyens de production. Quant à ceux qui affirmeront que leur programme économique est soutenu par des spécialistes, qu’ils veuillent bien se souvenir que celui de Mitterrand en 1981 l’était aussi et qu’il a conduit à une catastrophe et à l’austérité. Il y a une grande différence entre un expert qui travaille dans un bureau de façon universitaire et idéologique, et un observateur qui se base sur les données réelles et l’histoire. L’augmentation des prélèvements promis par le NFP donnera exactement le même résultat qu’en 1981, avec cette fois une marge de manœuvre financière totalement nulle, une chute de la production, de l’inflation et du chômage. Vouloir partager plus, quand le gâteau se réduit, revient à distribuer plus de misère et non à créer de la richesse. C’est cette conception de l’économie que favorisent donc les tenants d’un barrage au RN ?
Au-delà des considérations économiques, cette « association » anti-RN est le mariage de la carpe et du lapin. Un électorat d’extrême gauche, conglomérat d’électeurs musulmans, de pro-palestiniens, d’antisémites, de communistes, collectivistes, associés à des intellectuels de gauche socialiste, plutôt bourgeois, souvent juifs, très pro-LGBT, ce que détestent les premiers. Il n’y a aucune chance que cette alliance contre nature tienne dans le temps et il n’est surtout pas réglé que les électeurs vont suivre ce genre de délire de campagne.
Il y a un devoir de lucidité à mettre en exergue, comme il y a une obligation morale à ne pouvoir soutenir des émeutiers qui ne veulent pas que les Français votent pour le camp des droites. Ce n’est plus de l’opposition classique dans un contexte libre et démocratique, c’est la terreur organisée et elle l’est par les dirigeants du NFP ou leurs alliés, qui non seulement ne condamnent pas ces agissements, mais au contraire les encouragent à l’instar de la présidente de la CGT, qui a appelé sans détour à la désobéissance. Elle a été entendue par cet opérateur téléphonique qui devrait écoper d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende, en plus de perdre son travail. Il y a un vrai problème de respect des institutions. Il est étonnant de voir que Macron avait su déployer 200 gardes mobiles devant le Conseil Constitutionnel pour protéger son ami Fabius au moment de valider la loi sur les retraites, et qu’il est incapable de faire régner l’ordre durant un scrutin. Allons-nous nous abaisser une fois de plus face aux peurs et menaces de cette gauche, ou allons-nous enfin nous dresser pour lui dire que la comédie a assez duré, et qu’il est temps qu’elle respecte les règles du jeu. L’intimidation ne doit plus être le moteur de nos décisions, le 7 juillet, par une vote massif, faisons barrage à cette extrême gauche, véritable plaie pour notre avenir.
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Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire
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De toute façon, même un gouvernement pluriel ne durera pas. La Cinquième est morte. Il n’y a plus de blocs politiques identifiables.