Deux motions de censure déposées par LFI et une autre par le RN seront discutées ce lundi.
Le RN a annoncé qu’il voterait celle de LFI. En cause, le tour de vis budgétaire que va imposer Macron. Les chances qu’Attal tombe sont inexistantes puisque les LR ne la voteront pas et pourtant… souvenez-vous des envolées du mois d’avril. Ils étaient vent debout face au déficit, à la dette abyssale, se disant prêts à en déposer une, ne s’interdisant pas de sanctionner un gouvernement qui aurait menti et conduit à cette situation à la Grecque. La peur d’une dégradation de la note de la France, qui n’avait finalement pas eu lieu, les avait fait réagir. Face au statu quo de la situation, le soufflet était retombé. Cependant Standard and Poor’s vient de nous gratifier d’un AA-, justifiant selon leurs dires, de l’époque une nouvelle révolte contre ce gouvernement. Vont-ils s’y atteler ? Que reste-t-il de ce cirque aujourd’hui ? Rien à priori.
Comme à leur habitude, ils clabaudent, font des déclarations fracassantes, mais au final, s’écrasent lamentablement, pantomime désolante de hâbleurs sans conviction. Mauvais acteurs qui n’amusent plus grand monde, ils vont pourtant réitérer ce spectacle pitoyable. On allait voir ce qu’on allait voir, mais nous devrions être éclairés sur leur détermination dans les prochaines heures. Bien entendu ils argueront que ce n’est pas le moment, avec eux ça ne l’est jamais. Ils diront choisir la stabilité, comprenez celle de leur situation, lui préférant l’instabilité budgétaire en cours qui ne devrait que croître au détriment de la sécurité et du bien-être des Français et de l’avenir de notre pays. Drapés dans une fausse sagesse, ils vont une fois de plus montrer toute l’inconséquence qui est dans leurs gènes. Si Attal ne tombe pas, il se pourrait bien que cette énième reculade ait pour eux des conséquences qu’ils ne mesurent pas encore, le 9 juin prochain. Nous nous chargerons de rappeler leur inconséquence. Le quitte ou double est audacieux mais devrait leur être fatal. Qu’importe le court terme, l’essentiel sera pour eux de préserver leurs privilèges. Leurs derniers électeurs devraient être instruits si ce n’est pas déjà le cas, de ce que valent leurs gesticulations. Pourront-ils leur faire confiance sur l’Europe en sachant qu’ils parlent beaucoup mais n’agissent jamais ?
Le scrutin du 9 juin devrait logiquement les sanctionner lourdement. Mais rien n’est encore fait, un sursaut est-il envisageable ? On peut rêver ? Il ne faut pas trop y compter, surtout quand on sait que Larcher et ses sbires ont négocié une entente avec Macron. Ils veulent durer, peu importe les conséquences ou la manière pour y parvenir. À défaut de trouver de la grandeur et des ressources morales qui ne peuvent naître qu’en étant incorruptible, ils choisiront la honte et la trahison une fois de plus, puisqu’ils ne visent qu’une chose : exister. Macron est leur assurance pérennité, la seule qu’ils peuvent actionner faute d’avoir su se montrer intègres et respectueux à l’égard de leurs électeurs. Ils se positionnent clairement dans le camp présidentiel et devront aussi être comptables de la suite des événements au même titre que la macronie. Ils n’échapperont pas à cette association et le bilan désastreux leur sera imputé également. C’est donc ainsi qu’ils entendent s’acheter une légitimité que les urnes leur refusent. Combien de temps cette supercherie tiendra-t-elle ? Ils repoussent l’échéance, une année de gagnée c’est toujours appréciable pour eux, pas pour notre pays qui s’enfonce inexorablement dans la décadence.
Bien entendu on nous dira qu’avec eux tout changera, ben voyons : un nouveau chèque en blanc pour un résultat qui ne fait aucun doute, puisqu’ils suivront docilement les délires d’un président qui ne peut plus espérer se sauver que dans un conflit militaire qu’il souhaite et appelle de ses vœux, comme s’il n’y avait pas d’autre grandeur que dans le sang et le malheur, prenant exemple sur le révolutionnaire Edmond Géraud pour qui « la liberté s’achète avec le sang ».
Une alliance qui pourrait déboucher sur l’implosion des LR. Il n’est pas impossible de penser qu’une partie des députés LR ne soit pas d’accord avec ces compromissions à répétition. Les caciques sauront-ils faire taire les dissidents? Les consciences pourraient s’agiter et la scission latente se révéler au regard du malaise qui suivra, car malaise il y aura nécessairement. Les Français ne veulent pas d’une conspiration politique mais d’une rupture, d’un changement net. C’est donc aux électeurs le 9 juin de signifier à cette formation s’ils accréditent cette mollesse, cette fausse hésitation, ou s’ils la désapprouvent. Espérons que la réponse soit suffisamment claire et que les LR sombrent à l’occasion de ce scrutin qui va prendre un tour particulier, où l’enjeu national sera finalement prépondérant pour donner une indication plus précise des futures élections et de la place que chacun aura ou pourra prétendre avoir. Pour ce qui est du RPF, nous engageons les LR à voter ces motions, et pour ceux qui la voteront, s’ils sont minoritaires et fustigés par leurs propres « amis », à reconsidérer leur engagement au sein de cette formation qui n’a plus de républicaines que le nom. Il est temps de se débarrasser de ces vieilles badernes qui n’ont produit jusqu’à présent que déclassement et ruine, de rompre avec une fictive tradition qui se veut morale alors qu’elle ne cache qu’une volonté de préserver des intérêts privés. L’avenir se construira sans les LR, c’est ce qui semble se dessiner et ce n’est pas une coalition de circonstance qui changera la donne.
https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com
Par Gilles La-Carbona : secrétaire national du RPF au suivi de la vie parlementaire
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Les LR sont macronistes, enfin !