Algériens en France : manifester avec un drapeau de son pays à l’envers est un signe de débilité

Drapeau algérien à l'envers
Drapeau algérien à l’envers

C’est bien ce qui s’est passé dimanche dernier à Paris lors de la marche dite « contre le racisme et l’islamophobie ».

On a vu des Algériens hilares tenant un drapeau censé être celui de l’Algérie, mais à l’envers. Photo d’attache.

Et, tout aussi hilares, ils s’exerçaient à mimer le geste d’un ancien temps initié par un débile d’un âge ancien.

Le drapeau algérien
Le drapeau algérien

« Le drapeau de l’Algérie est constitué de deux bandes verticales d’égale largeur, verte à la hampe et blanche au vent, et comporte en son milieu un croissant rouge entourant une étoile à cinq branches, issus du symbolisme islamique » (Wikipedia)

Ces débiles, entraînés dans le sillage de la débile LFI et de la cinquantaine d’organisations qui participaient à cette marche, ne se rendaient pas compte que le drapeau qu’ils brandissaient ne correspondait à rien.

J’en veux à ces débiles, parce que le drapeau algérien aurait pu être aussi le mien.

J’aurais pu moi aussi être Algérien si la pointe du crayon était un peu plus grosse.

Mais quelle relation ? C’est quoi ce crayon ? allez-vous me demander.

Je vais expliquer. Quand les Français, qui occupèrent l’Algérie en 1830, décidèrent de fixer la frontière avec le Maroc, ils ont, sur les conseils d’un vieux général turc, tracé au crayon une ligne sur une carte. Si la pointe du crayon avait été un peu plus grosse, je me serais retrouvé en Algérie.

Il aurait suffi d’un millimètre de plus pour que mon petit village fût rattaché à l’Algérie.

Le premier président de l’Algérie indépendante, Ahmed Ben Bella, et tant d’autres responsables qui suivirent, comme Abdelaziz Bouteflika, viennent de mon bled. Ils formaient ce que l’on appelait le « Clan d’Oujda », le chef-lieu de ma région.

J’ai rencontré le président Ben Bella en 1998 à Beyrouth. Il me disait combien il aimait mon bled. Je n’en revenais pas.

 

Ben Bella avec Che Guevara à Alger en 1964
Ben Bella avec Che Guevara à Alger en 1964

La frontière a toujours été poreuse entre le Maroc et l’Algérie. Elle n’existait pratiquement pas.

Je me rappelle les oncles lointains qui venaient nous rendre visite de temps en temps. A l’école, les instituteurs de français étaient tous des Algériens. (L’enseignement à l’école primaire consistait en une demi-journée en français et l’autre en arabe). Les instituteurs d’arabe étaient tous des incultes et des barbares. C’étaient des tortionnaires. C’est ici qu’a commencé ma haine de l’arabe en tant que langue et en tant qu’ethnie.

Les instituteurs arabes s’acharnaient sur moi. Ils aimaient voir les élèves pleurer quand ils les battaient. Pas moi. Ils pouvaient me battre et me torturer autant qu’ils voulaient, je ne leur concédais pas la moindre larme. Cela les irritait et ils redoublaient de violence. Les élèves de la classe me demandaient comment je faisais pour ne pas pleurer. J’étais connu dans tout le village pour être celui qui ne pleurait pas. Personne ne pouvait comprendre que si je ne pleurais pas, c’était parce que j’avais déversé toutes les réserves de larmes de mon corps et de mon âme en d’autres circonstances. Il ne m’en restait plus.

Les instituteurs algériens ont dû nous quitter à l’indépendance de leur pays en 1962. Ils ont été remplacés par des Marocains qui semblaient ne pas savoir ce qu’ils devaient faire.

Ils nous ont fait répéter pendant au moins 2 ans la même récitation : « J’aime l’âne si doux, il marche le long des houx…» Soixante ans plus tard, je ne peux pas oublier cette récitation à force d’avoir été si souvent obligé de réciter.

Trois ans plus tard, en 1965, c’est la guerre entre le Maroc et l’Algérie. C’est ce qu’on appellera « La guerre des sables ». Des chars, des canons, des camions bondés de soldats traversaient notre village en direction de la frontière. C’était fascinant et troublant.

Depuis, tout allait changer.

Nos oncles ne sont plus jamais revenus nous voir.

Merci aux débiles algériens de France de m’avoir permis de retrouver ces belles années de misère et de souffrances de mon enfance.

Messin’Issa

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5 Comments

  1. chez nous c’est pas mieux à se charcuter en femme ou en mec pour signifier allégeance à un gvt mondial en installation et c’est pas tout ; « Scientific American affirme que le fait qu’il n’y ait que deux sexes est de la mésinformation »

  2. La guerre est une chose terrible. Grâce à elle, ou plutôt à cause d’elle, il y a plein de gens de ma famille, de mes familles, que j’ai pas connus. Les hommes ne comprennent jamais les leçons de l’Histoire.

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