Comme pour toute énigme, la seule question qui vaille est : “A qui profite le crime ?”
Le 22 novembre 1963, l’assassinat de John Kennedy sidérait le monde. Et 60 ans plus tard, le mystère plane encore, les véritables commanditaires continuant de noyer le poisson.
Ce jour là, à Dallas, 200 000 personnes acclament le mythique couple présidentiel américain, véritable gravure de mode avec Jackie, la rayonnante First Lady aux côtés de son président de mari, le jeune leader de la toute-puissante Amérique.
La Lincoln Continental décapotable avance lentement sous les vivats de la foule et sous l’éclatant soleil texan. Qui pourrait imaginer pareille tragédie avec un accueil aussi chaleureux ? Ce sont de véritables rock stars que le peuple de Dallas ovationne. On les aime, on les admire. Ils symbolisent cette grande Amérique au sommet de sa puissance.
Le jeune président Kennedy ne vient-il pas de faire plier Nikita Khrouchtchev lors de la crise des missiles à Cuba ? Quant à la Chine, qui ne fabrique encore que des cerfs-volants et des lampions, elle ne pèse pas bien lourd. Elle n’aura la bombe atomique qu’en 1964. Bref, avec ses 180 millions d’habitants se partageant 70% des richesses mondiales, la toute-puissante Amérique se sent invincible.
Mais soudain la planète bascule dans l’horreur. Trois coups de feu éclatent. Le président porte la main à sa gorge et son crâne éclate. Jackie, paniquée, grimpe sur le capot arrière de la Lincoln, tandis que les gardes du corps se précipitent à son soutien. Et la voiture accélère pour fuir l’enfer…
C’est fini. L’Amérique conquérante vient d’être abattue en plein vol. La scène du crime a été immortalisée par une vidéo d’amateur. Le tueur, Lee Harvey Oswald, est aussitôt arrêté. Mais il est abattu le surlendemain par Jack Ruby, proche de la mafia dit-on.
Depuis ce jour maudit, bien des hypothèses ont été avancées, y compris celle d’un deuxième tireur. Cette tragédie va traumatiser l’Amérique durant des décennies, donnant lieu à d’innombrables films, livres et enquêtes. Les thèses complotistes abondent, par dizaines. Enquête bâclée, preuves évaporées, analyses fantaisistes, tout a été fait pour brouiller les cartes.
On a évoqué la piste du tireur ségrégationniste, à une époque où le Ku Klux Klan avait encore de nombreux sympathisants, alors que Kennedy voulait en finir avec la ségrégation frappant toujours les Noirs. D’autres ont vu un complot communiste téléguidé par le KGB après la crise de Cuba.
On a aussi ciblé la CIA qui aurait décidé d’éliminer John Kennedy qui refusait d’envahir Cuba. On invoque également la volonté de Kennedy de se désengager du Vietnam, alors que les faucons du Pentagone voulaient au contraire se lancer dans une guerre totale contre le Viet Cong, pour protéger le Sud Vietnam et éviter un effet domino pro-soviétique.
Mais la thèse officielle désigne Lee Oswald comme seul tireur et seul coupable. Cela dit, 80% des Américains restent persuadés que Kennedy a été victime d’une conspiration.
Plus récemment, une thèse a été développée par Laurent Guyénot, ingénieur et auteur qui ne manque pas d’arguments pour cibler la piste israélienne.
Je vous invite à écouter cette vidéo, parfaitement argumentée. Laurent Guyénot n’a rien d’un complotiste ou d’un farfelu en mal de notoriété. Il ne se réfère qu’aux faits bien réels et documentés.
Primo, la politique pro Nasser de Kennedy n’était pas du goût des Israéliens. Le leader égyptien, icône du Moyen-Orient, ambitionnait en effet d’unifier le monde arabe, alors que les tensions avec Israël étaient permanentes. D’ailleurs, quatre ans plus tard, en 1967, la Guerre des Six jours embrasait la région et se soldait par une défaite humiliante de la coalition arabe, Égypte, Jordanie, Syrie. En moins d’une semaine, l’Égypte perdit la bande de Gaza et la péninsule du Sinaï, la Syrie fut amputée du plateau du Golan et la Jordanie de la Cisjordanie et de Jérusalem-Est.
Secundo, mais c’est surtout le contentieux entre David Ben Gourion et John Kennedy sur le dossier nucléaire qui interpelle.
Alors qu’Israël voulait la bombe et travaillait secrètement à ce projet existentiel aux yeux de Ben Gourion, Kennedy souhaitait au contraire le désarmement nucléaire et s’opposait aux ambitions israéliennes. Il avait discuté de ce désarmement avec Khrouchtchev.
Projet impensable pour les faucons israéliens, se voyant entourés de 200 millions d’Arabes hostiles. Pour eux, Kennedy était devenu l’ennemi juré d’Israël, un danger mortel pour la sécurité nationale. Par conséquent, l’homme à abattre !
On est donc très loin des hypothèses fort peu consistantes de la déségrégation, du Vietnam, de l’invasion de Cuba ou d’une quelconque empoignade avec les syndicats. On est dans le dur : un dossier jugé existentiel par les faucons du régime en place à Tel-Aviv, qui n’ont pas oublié l’agression arabe de 1948. Face aux masses arabes, Israël doit se battre à un contre trente. L’aide de Washington est donc vitale.
En effet, pour construire sa bombe, Israël avait absolument besoin d’accéder à des informations top secret et des données scientifiques fournies par les Américains. Et le vice-président Lyndon B. Johnson, un Texan qu’on dit arrogant, manipulateur et brutal, était favorable au projet de Ben Gourion.
C’est donc Lyndon B. Johnson qui a permis à Israël de devenir une puissance nucléaire dans le plus grand secret. Une assurance vie qui n’a pas de prix dans un Moyen-Orient en ébullition permanente.
Chacun pensera ce qu’il veut de cette vidéo et de cette piste israélienne. Mais quand on mesure le poids politique et militaire que confère l’arme nucléaire à une nation, on se dit qu’Israël avait de bonnes raisons d’éliminer celui qui faisait obstacle aux ambitions de Ben Gourion.
https://www.grasset.fr/livre/leve-toi-et-tue-le-premier-9782246821397/
“Lève toi et tue le premier” pourrait être la devise du Mossad, dont la liste des assassinats ciblés ne cesse de s’allonger. Est-ce que John Kennedy figure sur cette liste ? A chacun d’en juger…
Jacques Guillemain
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Bah, la vérité est connue depuis assez longtemps, et on a quasiment tout les détails, jusqu’au nom de certains tireurs !
C’est bien un complot, organisé par une partie de la CIA, qui a employé des mercenaires notamment. Le clan principal de ce complot est le clan Johnson. Johnson qui deviendra ainsi le nouveau président. On peut parler de coup d’état, puisqu’il s’agissait de remplacer Kennedy par Le vice président qui changera complétement la politique des USA. Oswald, agent de l’Etat, était tout simplement un pigeon – comme il l’a compris aussitôt
D’ailleurs même Nostradamus en parle !
§:o)
Très mal et faussement documenté et anti-israélien cet article.
D’autant que c’est la France qui a fourni l’aide à Israël pour la conception de sa bombe
Dans les années 1950, Paris et Tel-Aviv, mus par une hostilité commune contre l’Égypte de Nasser, ont coopéré étroitement dans la recherche atomique.
Dans le domaine de la dissuasion, cela s’appelle une politique d’ambiguïté nucléaire. Officiellement, l’État hébreu, qui fête ces jours-ci son soixantième anniversairen’a toujours pas la bombe atomique. Il n’a pas signé le traité de non-prolifération nucléaire (TNP) et n’est donc pas soumis au contrôle des inspecteurs de l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA). Mais c’est un secret de Polichinelle, dans cette région troublée du Proche-Orient, qu’Israël dispose d’ogives atomiques, surtout depuis que le premier ministre Ehoud Olmert l’a implicitement reconnu, en décembre 2006. De fait, Israël a la bombe depuis 1967. Et c’est l’aide, décisive, de la France, qui lui a permis de devenir la sixième puissance nucléaire de la planète.
Eh ben dis donc !
Si Morpion pouvait être sur cette liste !
Non, il ne dérange personne, à part la pauvre population française martyrisée.
« Lève toi et tue le premier ». Excellente devise. En effet, sur un champ de bataille, celui qui tue le premier reste en vie. Et chez nous, qui va se lever le premier?
« En 1967, En moins d’une semaine […] la Jordanie perdit la Cisjordanie et Jérusalem-Est ».
Euh… non, pas vraiment. En 1948, l’armée jordanienne envahit Jérusalem et la Judée Samarie. En 1967, Israël libère la terre de l’occupant jordanien.
La vraie raison est très certainement autre. Kennedy tout comme Trump voulait retirer à la réserve fédérale sa gestion privée du dollar US.
Cette réserve fédérale est une pompe à fric.
voir https://actubible.wordpress.com/2016/12/10/reserve-federale-ou-fed/
La piste la plus sérieuse, Kennedy a fait supprimer l’icône Marilyn et la mafia lui a réglé son compte.
Cet article est, de mon point de vue, parfaitement bidon ! Un ramassis d’éléments réels ! Je suis en train de terminer la lecture d’un ouvrage remarquable. JFK et l’indicible, écrit par James W. Douglas. A la fin de l’ouvrage, cent cinquante pages de copies d’éléments déclassifiés. C’est un livre difficile à lire, voire désagréable pour certains passages, tant il est étayé de citations de renvois de liens. Ce travail a du demander des années. Je recommande cette lecture pour s’approcher au plus près de la réalité de l’époque et de l’évènement.
Les pétroliers texans et Johnson? Beaucoup pensent que ce sont les Kennedy qui ont tué Marylin. En tout cas JFK était un sale type. Bon débarras… En fait, je me fiche de savoir qui est le responsable, seul le résultat compte.
Je me demande ce qui te permets de dire que JFK était un sale type !? Quels sont ces gens qui pensent beaucoup que…? Que savent ils ?
JFK, un type totalement amoral, la famille, une mafia dans la mafia.
La mafia, n’est qu’un des rouages qui a été utilisé dans cette affaire et Marilyn n’est rien d’autre qu’une passade, comme en a vécu de nombreuses, ce personnage atypique.
Si certains Allemands n avaient pas mis hitler au pouvoir, les meilleurs juifs n auraient pas été chassés d Allemagne et Israël n aurait pas été créé.
Le sionisme existait avant 1933 (Herzl, déclaration Balfour).
Euh, il y avait un mouvement d’installation en Israël depuis bien avant le mandat britannique…