Non, il n’y a pas d’impasse. La victoire russe est écrite depuis le 24 février 2022 et ce n’est pas un “bond technologique massif” au profit de Kiev qui changera la donne.
Beaucoup ont oublié que Zelensky voulait négocier au lendemain de l’offensive russe, mais c’est l’Otan et surtout le belliqueux camp anglo-saxon qui en a décidé autrement. Mais vingt mois plus tard, qui va endosser la responsabilité de la défaite ukrainienne et des centaines de milliers de victimes ?
Le commandant en chef de l’armée ukrainienne, Valery Zaluzhny, vient de déclarer que la guerre est dans une impasse, faute d’un armement suffisant pour sortir de cette guerre de positions, de type 1917, favorable à Moscou. Selon lui, sans une abondance d’armes de haute technologie, l’Ukraine ne peut pas vaincre.
Une façon de s’exonérer de toute responsabilité dans la défaite programmée de Kiev. Autrement dit, la coalition de 50 nations menée par Washington n’a pas fourni l’effort suffisant pour équiper l’Ukraine d’armements modernes.
https://reseauinternational.net/ukraine-technologies-et-impasse-les-echecs-de-zaloujny/
On est loin des discours fracassants annonçant l’inéluctable victoire de Kiev, grâce à l’écrasante supériorité technologique de l’Otan face à l’armée de va-nu-pieds russe, ce pitoyable vestige de l’antique armée soviétique totalement dépassée. Et que dire de nos généraux français qui se sont succédé pendant vingt mois pour ricaner sur le délabrement de l’armée de traîne-savates de Poutine.
Tous ces finauds donnaient leur avis sur une armée russe de dernière génération qui leur était totalement inconnue. Ces fins stratèges n’ont pas réalisé que pendant que l’Europe retirait “les dividendes de la paix”, Poutine avait reconstruit pendant vingt ans la plus fabuleuse armée qu’on puisse imaginer, avec quinze ou vingt ans d’avance dans les technologies les plus pointues.
Zaluzhny reconnaît que le vainqueur à long terme d’une guerre de positions sera la Russie :
« Pour de nombreuses raisons subjectives et objectives, la guerre actuelle évolue progressivement vers une forme de guerre de positions, dont il a toujours été difficile de sortir, d’un point de vue historique, à la fois pour les forces armées et pour l’État dans son ensemble. En même temps, la prolongation d’une guerre, en règle générale, dans la plupart des cas, profite à l’une des parties au conflit. Dans notre cas particulier, il s’agit de la Fédération de Russie, car elle lui donne l’occasion de reconstituer et de renforcer sa puissance militaire. Par conséquent, les questions relatives à la compréhension des causes d’une telle situation, à la recherche d’issues possibles et au changement de la nature et du cours de cette guerre en faveur de l’Ukraine revêtent une importance particulière dans les conditions actuelles ».
Mais comme dit dans le lien ci-dessus, Zaluzhny se trompe. Ce ne sont ni les drones, ni les chars, ni les systèmes électroniques, ni les avions et autres défenses antiaériennes qui pourraient sauver Kiev. Toute cette masse d’armements engloutie dans cette guerre ingagnable n’a fait que prolonger l’agonie de l’Ukraine et saigner son armée.
La Russie est invincible car elle détient l’avantage dans tous les domaines. C’est un pays de 140 millions d’habitants contre 44 millions pour l’Ukraine. Son armée peut aligner deux millions de soldats, voire vingt millions en cas de mobilisation générale. Son industrie de l’armement a multiplié ses capacités de production par dix dans certains secteurs. Sa supériorité technologique est inégalée dans le monde. Les facultés d’adaptation de son économie aux sanctions occidentales sont impressionnantes. Et ce pays, loin d’être isolé contrairement à ce que prétend la stupide propagande occidentale, a le soutien du Sud global, Chine en tête.
Quand Kiev perd 20 000 soldats par mois, Moscou voit 40 000 volontaires se présenter pour servir leur pays.
Ce conflit n’est pas dans une impasse, au contraire. Partout l’armée russe a l’initiative. Mais cette guerre de positions avantage les Russes, qui ont construit la plus fantastique ligne de défense depuis des décennies. Une véritable muraille de Chine infranchissable : la ligne Sourovikine, devenue le cimetière des troupes ukrainiennes qui perdent 1500 soldats par jour, tués et blessés.
La contre-offensive miracle qui devait bouter les Russes hors d’Ukraine et récupérer la Crimée est le plus grand fiasco militaire depuis 1945. Près de 100 000 tués en cinq mois sans regagner le moindre pouce de terrain.
C’est l’erreur de Zaluzhny d’avoir cru vaincre l’armée russe sans aviation et avec une artillerie dix fois moins puissante que celle des Russes. Cette troisième armée ukrainienne a fondu comme neige au soleil depuis le 4 juin.
Il faut dire que les Occidentaux n’ont rien compris au film depuis la chute du Mur en 1989.
Pendant que l’Amérique et ses supplétifs européens se lançaient dans leurs guerres coloniales tous azimuts, en menant des conflits asymétriques que l’Occident a tous perdus, Poutine reconstruisait patiemment une armée moderne destinée à la guerre de haute intensité, avec les meilleurs ingénieurs de la planète. Le résultat est là : l’Otan a vingt ans de retard, mais le pire est que les généraux occidentaux n’en ont pas conscience. Il suffit de se remémorer les fanfaronnades des “experts militaires” sur les plateaux TV. Sidérant !
Une encyclopédie en 10 volumes ne suffirait pas à compiler les niaiseries entendues sur nos chaînes TV.
En fait, la stratégie de Zaluzhny, sans doute poussé par Zelensky, a été celle de l’acharnement dans une mission impossible. Pourquoi s’être obstiné à défendre Marioupol et Bakhmut pour y perdre les meilleures troupes ?
Pourquoi envoyer 100 000 soldats se briser sur la ligne Sourovikine alors qu’elle est infranchissable ?
Quand les Russes se sont retirés de Kharkov ou de Kherson en bon ordre, pour ne pas se retrouver encerclés, tous les médias n’ont cessé de ricaner sur ces défaites russes et d’encenser ces grandes victoires ukrainiennes. Tant de mauvaise foi devient grotesque.
La presse occidentale voyait déjà Zelensky au Kremlin !
On voit le résultat de cette différence de stratégie. Poutine préserve ses soldats, Zelensky les sacrifie pour obtenir toujours plus d’armes et d’argent. Des armes détruites ou revendues, des milliards de dollars partiellement détournés par la mafia kiévienne.
Et au bout du compte, 400 ou 500 000 soldats tués, davantage de blessés et 50 000 mutilés. Sans parler des centaines de milliers de veuves et d’orphelins, les grands perdants de cette guerre évitable. Il suffisait de respecter les accords de Minsk et d’établir des garanties de sécurité en Europe pour satisfaire Poutine.
Zaluzhny s’exonère de ses responsabilités en faisant porter le chapeau à l’Otan. Mais en réalité, il a mal géré cette guerre. Comme le dit l’auteur, il est entièrement responsable du désastre :
“Zaluzhny ne montre aucun signe de reconnaissance de ses erreurs. Si Zelensky n’a pas suivi ses conseils militaires, il aurait dû démissionner. S’il a approuvé la stratégie de Zelensky, il a tout simplement manqué de discernement. Il est désormais bien trop tard pour corriger l’une ou l’autre de ces erreurs.”
Jacques Guillemain
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La guerre de position n’est pas dans la doctrine militaire de l’armée russe. Quand le moment sera venu et que Poutine aura toutes les cartes en mains, il lancera sa grande et dernière offensive pour prouver au reste du monde que cette armée est la digne descendante de la glorieuse armée rouge, et j’en connais qui vont faire grave dans leur froc !
Dans cette guerre, l’Ukraine était perdue d’avance.
Mais l’OTAN y a joué un mauvais rôle d’activateur.
Napoléon et Adolf se sont cassé les dent devant le peuple Russe. Jamais deux sans trois. Alors l’ otan, bella ciao!!!
L’Ukraine ne vaincra jamais la Russie … l’Ukraine peut tenter juste ne pas perdre et résister jusqu’à ce qu’un compromis se présente … ou qu’il arrive une tuile à poutine …
Continuer a faire tuer le reste de sa jeunesse lorsque l’on sait que l’on ne gagnera pas ne peut entrainer que mépris pour un tel dirigeant ainsi qu’a ceux qui le soutiennent .