Le Christ Rédempteur (en portugais : O Cristo Redentor) est une statue monumentale du Christ, dominant la ville de Rio de Janeiro au Brésil, du haut du mont Corcovado.
Au départ de Paris, après une escale à Lisbonne, l’Airbus A330 mit le cap sur São Paulo. Je n’aime pas prendre l’avion, car une crise de panique peut m’empoigner à n’importe quel moment. Alors que quand j’ai les mains sur les commandes, je ne ressens pas une telle inquiétude…Mais il faut en passer par là.
Je ne connaissais pas la personne que j’allais rencontrer au Brésil, et n’avais jamais mis les pieds sur le continent Sud Américain.
Atterrir me procura une joie et un soulagements salutaires. Je pouvais me remettre à respirer normalement. C’est le passage au contrôle douanier qui me donna le premier aperçu de ce que j’allais vivre ici. Le douanier leva la tête de la lecture de mon passeport et m’adressant un sourire incroyable et en riant me lança « Champion du Monde ! Didier Deschamps, Zinedine Zidane.. ». Avec un accent au goût de canne à sucre. Puis il m’attira à lui et me fit le premier abraço de ma vie. Tout en palpant mes arrières. En riant aux éclats il me dit « Je sais maintenant que tu n’as pas d’armes ! Bienvenue au Brésil ! »
La femme qui m’attendait avait un beau visage et en un clin d’œil, j’eus la sensation précise de ses atours. Les couloirs d’aéroports sont interminables et il se pressait vers la sortie une foule bavarde, joyeuse, souriante, fiévreuse.
J’étais depuis à peine deux trois jours dans cette mégapole de plus de douze millions d’habitants mais j’avais déjà reçu les informations principales. Celles liées à ma sécurité. Ne fais pas ci, ne fais pas ça !
-Tu vois ces gamins de l’autre côté de la rue ?
-Oui…
-Ils te tuent, s’ils pensent pouvoir te voler.
-Ils…me tuent ?
-Oui, ne t’approche pas d’eux. Jamais !
Ces recommandations m’ont été formulées par plusieurs personnes. L’une de ces exhortations m’a particulièrement marqué. Elle concernait les policiers tout habillés de noir que l’on voyait circuler, toujours en gros 4X4 de couleur noire également. Les BOPE. (Batalhão de Operações Policiais Especiais.) Ils tirent. Ils discutent après. S’ils discutent…
–N’aie jamais affaire à eux. Que tu sois français, ils s’en foutent. Ils sont couverts. N’aie jamais affaire à eux, c’est mieux pour toi.
-D’accord, j’ai compris. J’ai vraiment compris !
J’avais déjà visité l’Afrique du Sud du temps de l’Apartheid et l’on m’y avait fait de semblables recommandations. Mais pas vis à vis de la police. Je me comportais alors en suivant à la lettre les précieux conseils qui m’avaient été prodigués d’un ton de voix sans équivoque.
Je me suis rendu à Rio. En bus. Cinq cents kilomètres de paysages parfois à couper le souffle. Ipanema, Copacabana, Cristo Redentor. Puis j’ai dormi dans une belle maison à un tir de fusil à peine de la première croupe des favelas…
-On ne va pas t’y emmener, c’est trop dangereux !
-Même le jour ?
-Ça dépend du jour. Ton jour de chance ou non…
Les Brésiliens de manière générale manient facilement l’humour. Pour un bon nombre cela atténue les miasmes du désespoir. Le séjour que j’ai accompli dans ce fabuleux pays s’est en permanence déroulé sous l’empreinte d’une anxiété diffuse. Au feu rouge, un type arrive en courant tape sur la vitre de ta bagnole avec le canon de son arme… Tu n’ouvres pas il tire ! Beaucoup d’automobilistes on un faux portefeuille prêt à être balancé puisque il est si gentiment demandé.
J’ai oublié la femme très rapidement. Pas le Brésil ! Je n’ai pas oublié la grande gentillesse d’un grand nombre. Hôôô tu es français. Paris
Les Folies Bergères. Charles de Gaulle. Mais méfie toi des petits mendiants et des policiers en noir. Les BOPE
Adeus meu amigo francês ! Adeus !
PACO. 24/09/2023.
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Les véhicules des BOPE sont-ils caillassés comme ceux de la police Française ??
Le Brésil fait rêver mais effectivement l’anxiété est justifiée si l’on tient à la vie. C’est bien de nous prévenir que maintenant, on aurait mal dormi : personnellement je n’aurais jamais accepté de signer ton bon de sortie vers une telle destination !
Bonjour Jules. Je me suis tenu à l’écart de toute doxa, au long de ma vie, n’ayant parfois d’autre choix pour continuer d’avancer que d’emprunter des sentiers de chèvres et parfois des traces de mouflons…Mais un ange a minima est chargé de me protéger.
Et le carnaval de Rio et ses odeurs… En fait ça pue moins qu’à la gay pride, où là ça sent franchement le cul. Merki Paco. J’ai le nez délicat.
je ne suis pas monté dans la statue du Christ Rédempteur, mais j’ai fait une partie de la montée à pied. ce n’était pas un calvaire, malgré la chaleur, car la haut souffle un petit alizé salvateur. Les anges respirent ils ?