J’étais au 3e Congrès des Patriotes : frexit, frexit, frexit !

Ils étaient 400 au Congrès fondateur des Patriotes de 2018, et quatre fois plus en ce samedi 2 septembre 2023, au troisième Congrès qui se tenait à Arras à Artois Expo. De nombreux responsables d’antennes de province étaient présents. Fort de 40 000 adhérents, le mouvement de Florian Philippot, ex-bras droit de Marine Le Pen, prend décidément de l’ampleur !

Salle comble à Arras !

https://les-patriotes.fr/congres-arras-2023/

Ce dernier a été reconduit à la présidence du mouvement, à la quasi-unanimité. Les adhérents étaient aussi appelés à se prononcer sur quelques modifications de la Charte, dont le point 14 qui affirme le rôle central du médecin traitant et la liberté de prescription. Il appelle également à la dissolution des ordres professionnels et des institutions qui ont mis en œuvre le covidisme.

À noter que les médias du système n’ont pas cru bon couvrir l’événement. Il faut dire qu’on a l’habitude ! Après l’abjecte interdiction de RT France, plus aucun média ne couvre les manifs des Patriotes. C’est ce qu’on peut appeler la désinformation par le vide !

Et pourtant, quand le LR, qui n’a que deux fois plus d’adhérents que Les Patriotes, se réunit en congrès, toute la presse en parle !

Au programme de la journée, plusieurs tables rondes et des interventions en plénière. Après la présentation de la journée par François Descamps, référent du Pas-de-Calais, la première table ronde avait pour thème :

Comment sauver l’école

Avec la participation de René Chiche, professeur agrégé de philosophie, vice-président du syndicat Action & Démocratie/CFE-CGC et membre du Conseil supérieur de l’Éducation, Valérie Laupies, membre de l’Équipe nationale des Patriotes et directrice d’école primaire, Alain Avello, membre du Comité exécutif des Patriotes, président de l’association « Racine », professeur de philosophie, et Cyril Martinez, membre de l’Équipe nationale des Patriotes, professeur de français en REP (réseau d’éducation prioritaire).

D’un commun accord, tous déplorent la baisse du niveau des élèves et dénoncent les ravages des différents ministres  de l’Éducation nationale (que l’on devrait nommer à nouveau « Instruction publique ») de Chevènement à Pap Ndiaye, en passant par les Darcos, Peillon, Blanquer, Belkacem… On apprend que la Suède renonce aux tablettes pour revenir, en primaire au papier/crayon ! Tout y passe : le formatage des élèves, via l’introduction de nouvelles “matières”, comme l’EMC (l’éducation morale et civique) qui coûta la vie à Samuel Paty, le recrutement des profs avec une “épreuve d’entretien” sans rapport avec la discipline enseignée et permettant d’évaluer le profil politique du candidat. On déplore que les députés n’aient plus droit au chapitre, puisque la politique éducative est désormais passée dans le domaine réglementaire, où le ministre est roi.

Décrets et circulaires se succèdent, parfois malgré l’avis défavorable du Conseil Supérieur de l’Enseignement. Les programmes, souvent illisibles, n’ont plus ni queue ni tête tandis que la notation des élèves est proscrite. Sans parler du noyautage des hautes instances par des syndicats de parents d’élèves comme la FCPE, une véritable succursale du Parti Socialiste. On nous rappelle que le grand prêtre du pédagogisme, Philippe Meirieu, préconisait d’apprentissage du français… à l’aide de notices d’appareils ménagers ! Il s’en est plus tard platement mordu les doigts !

On aurait toutefois aimé un peu plus de réflexion sur l’arrivée d’un public scolaire allogène dont le français n’est pas la langue maternelle et qui pose des difficultés supplémentaires à l’institution.

Parallèlement une autre table ronde se tenait sur la sortie de l’OTAN avec pour thème :

« Quelle politique étrangère et de défense pour une France libre ? »

Avec la participation de Romain Bessonnet, vice-président du Cercle Aristote, Marie-Amélie Dutheil de la Rochère, membre de l’Équipe nationale des Patriotes et Joffrey Bollée, membre du Comité exécutif des Patriotes.

Arrive alors la table ronde sur le FREXIT, la marque de fabrique des Patriotes. La problématique est clairement annoncée :

Pourquoi et comment sortir de l’Union européenne ?“

Avec la participation de Charles-Henri Gallois, président de Génération Frexit, Pierre-Yves Rougeyron, président du Cercle Aristote, Dominique Bourse-Provence, membre du Comité exécutif des Patriotes et le youtuber Aldo Sterone. Ce dernier, résidant en Grande-Bretagne, nous fait part de son expérience du Brexit pour lequel il a voté, et souligne la manière dont on a entretenu la peur pour lui faire échec.

Le point de départ est le coût de l’appartenance à l’Union européenne : il y a d’abord la différence entre la contribution de la France et ce qu’elle reçoit de l’UE mais à cela, il convient ajouter tout ce qui est hors budget :

– les cofinancements (comme l’aide à l’Ukraine), la redevance payée à Erdogan pour qu’il ne laisse pas partir trop vite ses « migrants »

– le coût de l’application des normes européennes : 40 milliards !

– le coût indirect de l’immigration qui ne peut être combattue du fait des règlements de l’UE

– le coût du bouclier tarifaire, conséquence de marché “unique” de l’énergie

Coût total annuel : la bagatelle de 145 milliards !

« Qu’est-ce qu’un peuple qui ne décide pas lui-même et qui délègue son avenir à des non-élus ? »

Dominique Bourse-Provence rappelle le résultat d’un sondage selon lequel 41 % des Français seraient des europhobes, hostiles à l’UE ! Il dénonce le rôle des syndicats, désormais affiliés à la CES (confédération européenne des syndicats) qui les arrose. Après avoir appelé à voter Macron, aucun syndicat n’a osé dire en face que la réforme des retraites était une exigence de l’Union européenne.

Aldo Sterone, visiblement bien connu du public, reprend la genèse du Brexit. On avait promis à la Grande Bretagne un “marché commun” jusqu’au jour où elle a réalisé qu’on lui demandait un abandon de souveraineté. À ceux qui déplorent que l’immigration illégale a doublé depuis le Brexit, on peut répondre que le Brexit, comme le Frexit, sont des étapes nécessaires mais non suffisantes pour rétablir la souveraineté des peuples. Mais tant qu’on n’a pas changé les élites corrompues qui sont au pouvoir, les problèmes persisteront.

Honte à Jean Claude Juncker qui a osé dire « qu’il n’y avait pas de démocratie qui vaille contre les Traités » !

Pour les invités de cette table ronde, l’Union européenne se sentant menacée, choisit la politique du pire : “Vous ne voulez plus de l’Union, vous allez le payer !“. D’où la volonté d’un élargissement démentiel : on évoque l’Ukraine, la Moldavie, l’Albanie, la Serbie, le Kosovo… sans consultation des peuples, ni de leurs représentants. Bienvenue aux pays criminogènes ! Le tout pour les profits d’une minorité qui bénéficiera des délocalisations d’entreprises. L’Union européenne est-elle décidée à faire de la casse ? Tétanisés et peu courageux, les grands partis français d’opposition restent silencieux.

La table ronde se termine par un déchirement de drapeaux européens sur l’estrade !

FREXIT, FREXIT ! Honte à Charles Michel et à Ursula von der Leyen !

La dernière table ronde, en début d’après-midi, portait sur la liberté d’expression et fut un grand moment du Congrès :

«  Restaurer la liberté d’expression »

Avec la participation d’André Bercoff, journaliste et écrivain, Éric Morillot, journaliste français, Laurent Firode, réalisateur et René Chiche, professeur agrégé de philosophie, vice-président d’un syndicat de l’Éducation nationale.

Laurent Firode, producteur des court-métrages « Le monde d’après 1 » et « Le monde d’après 2 », pense que nous sommes très nombreux, que nous sommes même la majorité à avoir désapprouvé la dictature sanitaire.

Puis René Chiche, sanctionné par la Macronie, nous livre un témoignage édifiant le concernant. Il fut l’objet d’une sanction disciplinaire pour avoir défendu les personnels suspendus. Se plaçant sur un terrain purement juridique, il avait osé faire remarquer sur Twitter que jamais, depuis Vichy, une loi n’avait interdit l’accès aux trains, aux bars, aux cinémas et aux théâtres, alors qu’aucune loi n’obligeait à la vaccination. Il avait aussi donné son point de vue sur un plateau de télé qui avait pour thème – je cite – « Faut-il pourrir la vie des non-vaccinés » ! Suite aux manœuvres d’Aurore Bergé, la sanction disciplinaire est tombée au nom d’un soi-disant non-respect d’une obligation de réserve avec trois mois de suspension de traitement !

« Je me suis exprimé comme professeur, comme citoyen et comme responsable syndical » nous a-t-il confié et de conclure : « j’assistais à la négation totale de tout ce que j’enseignais (…) Les fonctionnaires ne peuvent être privés d’un droit reconnu à tout le monde (…) Aurore Bergé, vous aurez à rendre des comptes ! ». Une bagarre juridique est en cours. Il ira jusqu’à la CEDH s’il le faut ! Il avait dit en substance « les députés qui voteront (ces interdictions) seront les héritiers de ceux qui ont voté les lois contre les Juifs ».

Éric Morillot, viré des médias mainstream, annonce leur fin programmée. Un signe : « il n’y a plus de 20 heures sur TF 1 ! » Les médias alternatifs vont devenir les principaux relais de l’information. Le plafond de verre de la censure finira par tomber !

André Bercoff se lâche et insiste sur la nécessité de contre-pouvoirs pour garantir la liberté d’expression. C’est le sens de son engagement à Sud Radio, lorsqu’il s’est permis d’inviter le professeur Raoult ou le professeur Perronne. Il appelle à boycotter les médias « Pravda », et dénonce la pratique des « sleeping giants », ces militants redresseurs de tort qui dénoncent publiquement les annonceurs dont les publicités apparaissent dans les médias qu’ils jugent haineux.

Le fact checking ? Une insulte à l’intelligence ! Conspiracy watch ? Encore une association militante, avec un financement 50 % public pour dénoncer le « conspirationnisme » !

Il fait remarquer que l’on peut vomir à souhait sur Trump tout en passant sous silence la corruption du fils de Biden !

Bien entendu, personne n’oublie le dernier né : le DSA  (Digital Service Act) entré en vigueur le 25 août dernier, promu par Thierry Breton (commissaire européen en charge du marché intérieur) et qui vise à censurer le web européen politiquement incorrect !

https://www.lefigaro.fr/conjoncture/thierry-breton-la-nouvelle-loi-europeenne-sur-le-numerique-signe-la-fin-d-une-ere-de-non-droit-20230825

On demandera ainsi aux diffuseurs de censurer : c’est une véritable délation qui se met en place, nous dit-il. Pour Bercoff, l’Union européenne est devenue une sorte l’URSS !

Avant le discours de clôture de Florian Philippot, les interventions en plénière se succèdent, qu’il serait trop long de détailler.

Interventions en plénière :

Marc Doyer (militant anti-covidiste)

Aldo Sterone (Youtuber)

Pierre-Yves Rougeyron (cercle Aristote)

Régis Le Sommier journaliste reporter (site internet omertamedia.com)

Charles-Henri Gallois (Président de Génération Frexit)

Nicolas Dupont-Aignan (président de Debout de la France)

Gilbert Collard, député français au Parlement européen.

Florian Philippot rend hommage aux invités et à tous ceux qui ont contribué au succès de ce Congrès.

Il passe en revue les actions des Patriotes : 150 manifestations nationales mais aussi des actions « coups de poing » un peu moins connues comme celle devant le siège de la Commission européenne, devant le siège de Pfizer, ou devant le siège de BlackRock.

« Pendant la crise du COVID, on a aidé les gens à tenir » nous dit-il !

Il a déposé une plainte contre Ursula von der Leyen, à Liège, au nom des Patriotes.

« Ici c’est la résistance et non l’opposition. On se tient debout. On ne veut plus de l’empire du mensonge. On veut le retour au bien commun et à l’honnêteté. On veut des médecins de famille et non des médecins de plateau ! On veut un monde d’excellence, d’intelligence et de beauté. On veut la rupture totale avec les oligarchies malfaisantes ».

Il s’insurge contre le projet fou : « OTAN 2030 » : un véritable projet de guerre !

https://www.nato.int/nato2030/fr/

Le programme des Patriotes est clair :

  • Mettre un terme aux sanctions anti-russes
  • Sortir du ruineux marché européen de l’énergie
  • Quitter Schengen
  • Juger les traîtres pour leurs trahisons et condamner les censeurs
  • Sacraliser la monnaie traditionnelle contre l’euro numérique
  • Empêcher de nuire ceux qui imposent le grand silence sur les effets des vaccins
  • Soutenir les agriculteurs français : on importe de la viande de partout mais on veut obliger à réduire le cheptel bovin de 200 000 vaches au nom de l’écologie !

Concernant les échéances à venir, et notamment les élections européennes de 2024, Florian Philippot nous dit souhaiter le rassemblement de tous les souverainistes, sans toutefois brader une once de ce qui fait la force et la spécificité des Patriotes.

En résumé, un beau congrès, très professionnel, qui s’est déroulé dans une superbe ambiance. Un hommage a été rendu au professeur Montagnier, dont la mort a été honteusement passée sous silence par les dignitaires de la macronie.

Que ferait-on sans les Patriotes ?

Hector Poupon

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5 Commentaires

  1. Quand, bon dieu de bon dieu, Philippot et zemmour vont former un seul parti ???

    Marre des divergences de la droite qui se dit nationale et patriote, alors que les gauchos arrivent à monter, même si c’est cahincaha, des convergences.

  2. Le congrès des Patriotes c’est le débat d’idées et le peaufinage de la sortie de la France de l’Union Européenne et Mr Philippot et ses invités préparent les actions pour le Frexit !

  3. Je suis un complotiste-né. Je vois des complots partout. Ainsi je décèle un complot ourdi par les dirigeants UE pour islamiser l’Europe contre l’avis des peuples. Ai-je tort, ai-je raison?

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