La boîteuse opération Karameh

La bataille de Karameh se réfère à l’attaque par l’armée israélienne du 20 et 21 mars 1968 du camp palestinien de Karameh situé en Jordanie.

En février 1968, Moshé Dayan, alors ministre de la Défense d’Israël, déclarait que la ville de Karameh est « un repaire du Fatah ». Le 18 mars 1968, une mine placée sur une route près d’Eilat tue un médecin et blesse une dizaine d’enfants. Le Front populaire de libération de la Palestine (OLP) revendique l’attentat. Le soir du 20 mars 1968, les Israéliens attaquent par surprise, ruinant la mise en place du plan palestinien établi quelques heures plus tôt. La bataille durera 15 heures, la légion arabe ayant été prévenue par la CIA de l’opération.

Les bilans de ce combat selon quelques sources.

Israël : Benny Morris estime en 2001 que les pertes israéliennes remontaient à 33 morts et 161 blessés, ainsi que la perte de 4 chars de combat, 3 half-tracks, 2 voitures blindées et un avion.

La propagande palestinienne et l’armée jordanienne, 200 morts israéliens et plus de 45 chars abandonnés par Tsahal, dont 18 en état de marche. Yasser Arafat était présent dans le camp.

Jordanie : Herzog : 40 morts ; Morris : 84 morts et 250 blessés. Les Jordaniens ont également eu treize chars détruits, vingt chars endommagés et trente-neuf véhicules endommagés ou détruits. Cette bataille sera considérée comme légendaire dans le Monde arabe.

L’aspect décevant de toute cette affaire se résume par une popularité accentuée du Fatah et une multiplication de ses partisans.

Arafat et ses hordes fuient vers le Liban qui leur ouvre ses portes.  

Les Israéliens avaient inconsciemment ou intentionnellement sauvé la peau du roi Hachémite. Pourquoi ?

Le Liban dans la mêlée plonge directement dans le chaos. L’OLP hors de la Jordanie, s’installera sur la frontière libanaise, jouxtant Israël.

Comment ne pas noter que là où le palestinien pose son pied, le chaos et la zizanie prolifèrent. Et depuis, non seulement le Liban s’autodétruit, Israël subit des attaques directes au nord du pays. La Syrie, tentée par l’opportunité, adopte quelques factions palestiniennes sur ses terres. Mal lui en prit. Ces factions se retourneront contre Assad lors du « printemps arabe ».

Le Koweit qui, lui aussi avait en quelque sorte, aidé les Palestiniens en leur offrant un asile, un toit, s’est vu, durant l’invasion de Saddam Hussein d’Irak en 1990, être trahi par ces dits palestiniens auxquels Saddam avait promis aide et contribution contre les juifs d’Israël et une reconquête de la Palestine.

La question que tout individu sain d’esprit se demande : Pourquoi déloger les palestiniens d’une terre qui fait partie de la Palestine mandataire et qu’ils revendiquent à juste titre ou pas ? L’occupant, le roi Hachémite, est l’intrus dans tout ce scénario.

Qu’a gagné Israël à travers cette intervention ? Rien, trois fois rien, puisque la Jordanie, peuplée majoritairement par des palestiniens naturalisés jordaniens demeure antagoniste à Israël.

Pourquoi protéger la Jordanie, et à quel prix ? Qu’espérait Moshé Dayan ? Se débarrasser d’Arafat et ses hordes ? Il a gagné exactement le contraire. Géographiquement, Arafat a quitté la frontière israélo-jordanienne, pour se déployer sur la frontière israélo-libanaise.

Rappelons qu’en 1968, aucun contrat de paix avec la Jordanie n’avait été signé.

Le traité de paix israélo-jordanien (surnommé également accords de Wadi Araba) est un traité signé entre l’État d’Israël et le Royaume hachémite de Jordanie, le 26 octobre 1994 dans la ville frontière de Wadi Araba. – Ce traité n’est réellement pas pour une paix, mais pour un simulacre de paix seulement. La frontière séparant Israël de la Jordanie n’est pas hermétique et sert un peu trop souvent de passage d’armes et de terroristes en Judée et Samarie.

Empêcher Arafat et ses hordes palestiniennes de s’emparer du pouvoir et de s’installer en Jordanie (aujourd’hui considérée comme une juste solution/alternative aux palestiniens), était une erreur qu’il ne fallait pas commettre. Dayan aurait mieux fait de sécuriser sa frontière et ne pas essayer de résoudre les problèmes de ses voisins, comme le firent plus tard ses successeurs, face au Liban.

Dans le fond, il faut reconnaître que les prétendus palestiniens n’ont aucune soif nationaliste, mais plutôt se déterminent comme une force envahissante et occupante de tout territoire qui leur tombe sous la main.

La solution de deux Etats, l’un palestinien et l’autre Israélien, ne tiendra jamais, puisque les besoins palestiniens ne s’arrêteront jamais avec l’occupation d’une portion de terrain, mais de toute terre qu’ils cherchent à islamiser. Ce qui nous ramène à la situation alambiquée des pays occidentaux qui ont permis aux islamistes de venir s’installer en leur sein et se sentent aujourd’hui plus que jamais, menacés de substitution et d’occupation.

Thérèse Zrihen-Dvir

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3 Comments

  1. Je remarque le double jeu des Américains, qui doivent également être de mauvais conseillers.
    Soutiennent-ils les Israéliens ou jettent-ils de l’huile sur le feu en adoubant les arabomuz ?
    Destabiliser les régions , telle est leur devise.

    • Ils sont derrière tous nos malheurs. Ils veulent nous imposer un Etat palestinien qui ne peut être rien d’autre qu’une fourmillière de terroristes.
      Nous ne sommes pas les seuls à souffrir de leurs manigances, Hélas.

  2. Israël et les Palestichiens ! Une histoire de guerre, de haine et de souffrance et l’épisode de la bataille de Karameh en Jordanie en 1968 année de la bataille du Têt au Vietnam avec les Amerloques qui se faisaient buter par les Vietcong en est la parfaite illustration de ce conflit Israelo Palestichien !

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