Décryptage des manipulations mediatiques : dossier nouvel obs sur l’antisémitisme

Nous avions déjà pointé du doigt le discours de dhimmi du Directeur du Nouvel Observateur, Laurent Joffrin, à propos de l’antisémitisme, mais il nous faut revenir plus en détail sur le dossier que proposait son hebdomadaire le 5 juillet (merci au lecteur qui me l’a scanné et envoyé, je refuse de donner fût-ce un euro à ces traîtres à la patrie….).

 Le titre : Voyage au bout du nouvel antisémitisme est suivi d’un chapeau qui résume le dossier : « Légères ou graves, verbales ou physiques, les agressions contre les juifs se multiplient et se banalisent. Dans la France de 2012, ils sont de plus en plus nombreux à subir cette violence au quotidien. Victimes d’une haine attisée par les conflits du Proche-Orient, nourrie de ressentiment social, et qui parfois renoue avec les pires clichés d’un antisémitisme qu’on croyait révolu« .

 Le chapeau donne le là : le « nouvel antisémitisme » serait dû au conflit israélo-paestinien (et on sent bien qu’Israël est visé), à une prétendue ségrégation sociale et économique (bizarre comme les plus pauvres du Cantal se contentent de cultiver leur potager pour manger  au lieu de se venger sur les juifs) et pourrait même être une résurgence de l’antisémitisme qu’on connaissait en France par exemple au moment de l’affaire Dreyfus.

Pas un mot sur l’islamisme qui se nourrit d’une haine intense d’Israël, comme on l’a vu avec ces liens étroits entre le Hamas, dont la Charte demande la disparition d’Israël et des juifs, avec les nouveaux gouvernants de Tunisie ou d’Egypte  et la population de ces pays récemment libérés par un printemps arabe qui se nourrit de la haine de la femme, du juif et des libertés individuelles.

Pas un mot sur les versets du coran et surtout les hadith-s de Mahomet qui appellent à la haine du juif et à sa mise à mort !

 Par contre, ça et là des petites phrases (en italique ci-dessous) et des témoignages qui font bondir, ou comment, sous prétexte de dénoncer l’antisémitisme on le nourrit :

« Bien sûr, les juifs n’ont pas le monopole de la crainte. Ils ne sont pas la seule communauté à souffrir d’agressions de toute sorte. Vous en connaissez d’autres, vous, des communautés dont les membres souffrent  à cause de leur origine, à part les juifs ? Bien sûr nous pensons au racisme « anti-blanc  » et anti-français, mais je doute que le Nouvel Obs ait cette arrière-pensée…

Ils ont moins de souci que d’autres pour trouver un logement ou un travail.

Oui vous avez bien lu, voici l’énormité véhiculée par l’hebdomadaire de gauche… A la place de la Licra, je poursuivrais le journal et l’auteur de l’article pour incitation à la haine en fonction des origines. La résurgence de ce vieux cliché du juif riche et puissant qui sonne presque comme une « bonne  » raison de s’en prendre à lui pour des « exclus »est immonde.

  L’antisémitisme d’extrême droite est plus organisé, selon le service juridique de la Licra. Celui des banlieues semble plus spontané, non prémédité : ils se promènent, ils voient une kippa, ils se lâchent…

Petite question : combien d’actes antisémites commis par des militants d’extrême droite ces dernières années ? Combien d’actes antisémites commis par des musulmans ? Les renvoyer dos à dos est particulièrement malhonnête.

  Si l’antisémitisme aujourd’hui est souvent le fait de jeunes issus du Maghreb ou d’Afrique noire et se disant musulmans, il n’est pas éloigné de l’antisémitisme occidental, si banal et si florissant dans les années 1930.

Banalisez, banalisez, il en restera toujours quelque chose. Je vous renvoie à mon article sur Joffrin…

 La hausse de cet antisémitisme-là conforte le racisme et l’islamophobie d’un certain nombre de juifs.

Ben voyons, en passant, on énonce comme si c’était une évidence qu’un certain nombre de juifs seraient racistes et islamophobes (l’islamophobie dans l’esprit de l’historien Tal Bruttmann semble une tare) !

 La palme à l’abominable sénatrice verte Benbassa, elle a droit à une page entière à elle toute seule… Objectivité, objectivité…

Il est plus facile pour une minorité d’affronter une autre minorité. Les jeunes musulmans sont discriminés, stigmatisés. Ils sont le sentiement que d’autres réussissent quand eux échouent, et notamment les juifs. […] En grimpant dans la société, les jeunes issus de l’immigration abandonneront certains préjugés et perdront de cette légitime frustration qui les rend impatients et certains d’entre eux agressifs envers les juifs.

Ainsi donc les juifs qui travaillent comme des fous à l’école et dans la vie pour s’en sortir et même, (quel culot, quel affront pour les branleurs ! ) pour réussir socialement seraient des provocateurs pour les glandeurs qui ne font rien et attendent que ça tombe tout cuit et devraient le payer… Intéressante vision de la société, qui n’a rien d’étonnant, venant d’une Verte qui ose parler de « légitime frustration » qui « légitimerait » l’agressivité envers les juifs.  

 Pourtant, ça et là, un témoignage qui aurait dû faire tilt pour le journaliste du Nouvel Observateur qui aurait dû creuser les pistes ainsi lancées, celui d’une responsable du Crif :  » Ces jeunes perpétuent un antisémitisme très virulent dans le monde arabe, que les juifs issus d’Afrique du Nord ont connu autrefois et que les jeunes Arabes de France ont dans leurs mémoires. Le cliché du juif et de l’argent est plutôt fort dans le monde chrétien. Dans le monde arabe, on assimilerait plutôt le juif à la femme, c’est-à-dire à l’inférieur. »

Ces pistes n’auraient-elles pas mérité un approfondissement ? Pourquoi cet antisémistisme arabe séculaire ? Pourquoi cette conception du mâle musulman supérieur aux autres ? Quel rapport avec l’islam ? 

Aucun, votre honneur, deux pages entières consacrées à « un mythe », celui de « l’inimitié originelle entre juifs et musulmans ». 

C’est un mythe ? Nous voilà rassurés, on a failli avoir peur pour les juifs face à certains musulmans au vu des faits-divers de ces derniers mois… 

Christine Tasin

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2 Comments

  1. Que peut on conclure du dernier attentat en Bulgarie si ce n’est que de constater que ce phénomène se propage hors France, et le nouvel observateur ou autre support médiatique nous racontera une histoire à la « politiquement correcte ».

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