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Pour un enseignant gauchiste, apprendre à lire et à compter à ses élèves, c’est parfois barbant voire réactionnaire. Alors pourquoi ne pas expérimenter de nouvelles pédagogies progressistes à écriture inclusive ?
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C’est le dada d’Arthur Serret qui souhaite en finir avec la récréation sexiste où se reproduisent les terribles oppressions (de genre, de « race », de classe) entre Madeleine, Anouck, Mamadou et Ryad, entre des fillettes blanches de « petit.es-bourgeois.es culturel.les » et des garçonnets, « enfants d’immigré.e.s » venus d’Afrique.
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C’est que, contrairement aux enseignants de classes provinciales surchargées, Arthur Serret dispose d’une classe dédoublée de 10 enfants car il enseigne « en éducation prioritaire renforcée à Paris ». Pratique : cela lui laisse du temps pour manifester, faire grève ou publier des articles dans « Question de classes », le collectif « d’éducation, de lutte et de pédagogie ».
Comme tout gauchiste, Arthur Serret veut plein de migrants. Partout. Alors forcément, des immigrés venus de pays de m… (selon la classification trumpienne) apportent avec eux des cultures de m… : islam rétrograde, agressivité sans borne, détestation des mécréants et des homosexuels, antisémitisme, trafic en tous genres etc. Mais ça, Arthur Serret ne le reconnaîtra pas.
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Comme tout gauchiste, il est dans le déni perpétuel et accuse le passé colonialiste de la France, le racisme atavique de ses habitants et l’horrible « extrême droite ». Et pour régler les problèmes de l’immigration invasive, il exige toujours plus « de moyens ». D’où ces classes dédoublées où il pourra expérimenter son « Meilleur des mondes ».
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Car, l’heure est grave : en récréation, les petits garçons jouent à la balle sans les filles parce qu’elles « courent moins vite ».
Arthur Serret va donc s’employer à inculquer le genre dans les crânes archaïques de Mamadou et de Ryad afin d’admettre que, par souci d’égalité filles-garçons, les petites bourgeoises culturelles Madeleines et Anouck PUISSENT courir aussi vite qu’eux.
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Le genre dans une classe de cours préparatoire
Je suis enseignant en CP en éducation prioritaire renforcée à Paris.
Sans être une classe « Freinet », ma classe de CP dédoublée s’organise avec quelques institutions coopératives et notamment un conseil hebdomadaire [sorte de soviet scolaire sous la haute férule du commissaire politique professeur, NDA].
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Ce conseil a permis de prendre en charge la question de l’égalité fille-garçon, de la lutte contre les oppressions sexistes dans la classe – anticipant d’une année la programmation de l’école (en CP, on travaille sur le racisme, en CE1 sur le sexisme) …
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Ainsi, dans ma classe, se mélangent des garçons et des filles issu.es de l’immigration sub-saharienne récente très prolétarisée, des enfants d’enfants d’immigrés venant du Maghreb, dont les parents ont connu une petite ascension sociale et enfin, des enfants de familles « blanches » faisant partie de ce que l’on peut appeler la « petite bourgeoisie culturelle » (à fort capital culturel) et nouvellement arrivées dans le quartier.
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Les filles sont six ; les garçons quatre. Ma petite classe est donc très mixte socialement, et par conséquent, de grandes inégalités sociales coexistent en son sein.
Avec le dédoublement des CP d’éducation prioritaire, il y a dans ma classe que 10 élèves ; l’un des avantages d’avoir un effectif si faible est, entre autres, de pouvoir observer finement les mécanismes d’apprentissages et d’appropriation du « scolaire » à l’œuvre dans la classe, et par conséquent aussi, la production des inégalités [lNDA es parents d’élèves de classes provinciales surchargées seront ravis de l’apprendre].
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Scène 1 : féminisme sur le chemin de la bibliothèque
Sur le chemin de la bibliothèque, Anouck et Madeleine, filles de petit.es-bourgeois.es culturel.les, discutent des inégalités entre les garçons et les filles.
« – […] C’est pas juste, c’est un peu comme si on donnait 100 euros à un garçon et un bonbon à une fille. C’est pas juste ! Parce que 100 euros c’est beaucoup d’argent alors qu’un bonbon c’est juste quelque chose qui se mange !
– Oui, ce qu’on veut, c’est l’égalité ! L’é-ga-li-té ! »
Il est clair que le féminisme des deux fillettes doit se comprendre comme une appropriation des discours parentaux sur l’égalité de genre ; il ne vient pas de nulle part. La colère des deux enfants montre toutefois que cela les touche réellement […] ce « discours de l’égalité » fait sens dans leur condition de petite fille.
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[…] Mamadou déclare alors : « – Oui, mais les filles courent moins vite que les garçons, alors c’est normal que… », avant de susciter des réactions courroucées.
Mamadou est un enfant d’une famille de l’immigration récente, dont le père exerce un métier situé au plus bas de la hiérarchie sociale et en grande difficulté scolaire dans l’apprentissage de la lecture.
Intuitivement, il semble percevoir que l’affirmation des filles bouleverse les rôles genrés assignés traditionnellement…
« Nan, c’est pas vrai » proteste violemment Anouck en colère.
Quant à moi, je dis juste modestement que « je suis d’accord avec les filles »…
Scène 2 : conseil d’élèves et cours de récréation
« – Le conseil est ouvert, je serai le président, on écoute celui ou celle qui parle, on ne se moque pas, les gêneurs trois fois n’auront plus le droit à la parole, énonce l’élève qui assure la présidence du conseil. Je donne la parole à Fella. »…
Ce jour-là, Fella, une élève qui réussit scolairement, dont les parents d’origine kabyle ont grandi dans le quartier, a fait un dessin sur un petit papier rose, les papiers destinés à mettre des problèmes à l’ordre du jour du conseil d’élèves. Sur ce dessin, on y voit un garçon, une fille et un ballon.
Fella commence, on sent dans sa voix qu’elle choisit ses mots et qu’elle y puise du courage : « Dans la cour, je ne peux pas jouer aux ballons parce que les garçons ne me donnent jamais la balle ».
En effet, quelques heures avant, j’avais pu observer la scène […] force est de constater, que le ballon est monopolisé par les garçons (du moins dans les petites classes) ; les filles semblant s’en désintéresser « naturellement ».
Depuis le début de l’année, l’ordre du genre règne sur les jeux de cours sans que personne ne s’en plaigne. Or, ce jour-là, Fella est sur le terrain au milieu des garçons. Elle est au milieu d’eux, mais ne court pas ; elle a les mains dans les poches. Et aucun des joueurs masculins ne semblent la voir. Elle est transparente à leurs yeux.
Du bord du terrain, je l’encourage, lui dit de sortir les mains de ses poches, tente par mon implication verbale dans le jeu de la faire exister. A la fin de la récréation, je réitère mes encouragements : c’est le jour des CP sur le terrain, donc tous et toutes les CP ont le droit de jouer. Les filles sont des CP, donc elles ont le droit de jouer.
Une heure plus tard, elle a posé le problème en conseil d’élèves.
Les garçons de la classe réagissent immédiatement : […] Ils expliquent que dans leur jeu, il faut courir et attraper la balle, mais qu’elle ne le fait pas. Fella rétorque […] que dans leur jeu […], on doit tirer sur les joueurs.ses pour les toucher, mais qu’elle n’est jamais visée, et donc forcément elle n’attrape pas la balle puisque la balle n’arrive pas près d’elle. « Les garçons m’ignorent » conclut-elle.
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Mamadou réutilise alors sa thèse déjà énoncée lors du trajet à la bibliothèque : « Les filles courent moins vite que les garçons », et donc implicitement, il est normal que le ballon soient réservé aux garçons. La thèse de Mamadou est soutenue par l’ensemble des garçons de la classe. Il faut dire qu’elle vise juste : on parle ici d’une activité physique, dont les inégalités face à celle-ci sont facilement naturalisées par des différences corporelles supposées […] Cette affirmation suscite bien entendue l’indignation des filles, et en premier lieu Anouck et Madeleine (filles de la petite-bourgeoisie culturelle) qui avaient préparé leurs armes discursives lors du trajet à la bibliothèque.
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Si certaines filles ne se prononcent pas, le rôle du genre est ici central et l’opposition est nette entre les filles et les garçons […] Ne voulant pas laisser les filles avec comme seule arme leur indignation, je me décide d’intervenir […] Habituellement, j’essaye le plus possible de ne pas utiliser mon autorité pour donner mon avis. Dans ce cas-là, il me semble alors nécessaire d’utiliser l’autorité de l’enseignant pour établir des faits, pour affirmer une vérité qui ne se trouvera pas par la pratique dialogique […]
J’explique que « les scientifiques, les personnes dont le métier est d’observer le corps humain, disent qu’avant 10-12 ans, le corps des filles et le corps des garçons sont les mêmes, sauf pour les organes génitaux, le pénis qu’on appelle aussi le zizi, et la vulve qu’on appelle aussi la zézette.
Donc, les filles ne courent pas moins vite que les garçons parce que vos corps sont faits de la même manière »…
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Ryad, dont l’origine sociale est très proche de celle de Fella, se veut pragmatique et conciliant : il a compris ce qu’il se passait, les filles réclament le terrain elles-aussi. Il propose donc d’alterner : un jour, les garçons de CP ont le terrain, un jour, c’est les filles… [en somme, la non-mixité musulmane, NDA]
Ici encore, je me suis senti obligé d’intervenir : la proposition de Ryad semblant trop convaincante. « Non, l’école est un endroit mixte, c’est-à-dire où il y a des filles et des garçons qui doivent apprendre à vivre et à travailler ensemble. Le jour où les CP ont le terrain, tous et toutes les CP peuvent jouer ». [Problème : la mixité mise en valeur par l’oppresseur ne va-t-elle pas à l’encontre de la religion de l’oppressé ? NDA]
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Finalement, il est décidé de produire une affiche à mettre dans la cour indiquant : « Avec le ballon, les garçons n’ignorent pas les filles. Les filles n’ignorent pas les garçons »…
Il est important de noter qu’ici, en mentionnant les origines sociales des enfants, l’objectif est de donner de l’épaisseur à la description […]
L’importance de l’origine sociale intervient là uniquement quant à l’aisance qu’on les filles de la petite bourgeoisie culturelle à manipuler des discours sur l’égalité fille-garçon.
Scène 3 : après le conseil, la récréation
Après ce conseil, j’observe plus particulièrement mes élèves dans la cour, scrutant les effets du débat et de la décision qui s’ensuivit.
[…] Quand les garçons jouent entre eux, ils ont l’habitude d’appliquer les règles de manière souple […] Cependant, lorsque les filles investissent le terrain, on peut observer que, si les garçons continuent à jouer avec des règles « souples », ils demandent au contraire aux filles de les respecter à la lettre, contribuant forcément à les désavantager lors du jeu…
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Le rôle de l’enseignant.e est alors d’intervenir, de demander aux élèves de réexpliciter les règles et leur application. Cette posture oblige à contredire la posture habituelle de « non-ingérence » des enseignant.es dans les jeux enfantins…
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Ici encore, le concept de « liberté » est une impasse pour penser une pratique non-sexiste de la récréation ; dès lors que l’enseignant.e a pour visée l’égalité, l’analyse dégage des lieux d’intervention.
[…] une nouvelle majorité se dessine, les garçons qui aiment le foot ne sont plus majoritaires et se retrouvent confrontés à une nouvelle majorité composée de l’ensemble des filles et des garçons préférant d’autres jeux. Pour résoudre le conflit, la référence aux pratiques coopératives, à savoir le conseil d’élèves, doit être convoquée. Les règles implicites de l’entre-soi masculin ne peuvent plus avoir cours, et les élèves sont obligé.e.s de se référer à d’autres modes de fonctionnement comme la décision collégiale et le vote.
Pour Mamadou, qui comme on l’a vu, s’investit beaucoup dans les activités physiques, cette perte de pouvoir est brutale.
https://aggiornamento.hypotheses.org/4445
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Note de Christine Tasin
Bilan des courses : plus personne ne va jouer au foot dans la cour. Et les amoureux du foot, essentiellement les garçons, se garderont leurs matchs pour en-dehors de l’école… Et, à l’école, ils seront tentés de faire mille sottises pour occuper le temps libre. Bravo l’instit.
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Et puis avoir à s’occuper de classes de 10 enfants, c’est sans doute très confortable pour « l’éducateur » (si j’ose dire…), mais qu’en est-il de la situation dans les école de la France périphérique et rurale ? Celles-ci ne manquent pourtant pas non plus de « cassos » dus en particulier à notre politique en terme d’immigration sauvage et de sélection des très rares qui seront réellement des « chances pour la France ». Et là, il n’y aura plus grand monde, convenons-en… Paris n’est pas la France, n’en déplaise aux bobos de gauche…
Très bel article, et excellents commentaires… Un bon raccourci est noté par @ Marcher sur des Oeufs : »Le cliché d’un cerveau formaté », tout est dit !… Il faudrait tout de même redire à cet « instit’ gauchiste que l’écriture inclusive est proscrite dans notre pays, quoiqu’en pensent les divers syndicats communistes… L’éducation nationale vue par le Politburo, c’est un drame, en attendant d’être plus encore infiltrée par la police de la charia (c’est en bonne voie…)…Hé oui, d’Arthur Serret, le type de pensée unique que vous professez est tout sauf anodin. Enfant, j’avais à l’heure de la récré, le choix de mon activité, et il n’y avait personne pour m’ « ausculter », et je m’en suis fort bien accommodé !…En outre, « Fella », quel drôle de nom pour une petite fille ! Si l’on « suffixe » ce prénom, est-ce le rôle que l’islam désire leur attribuer ?
Merci Aardvark
C’est monumental de bêtise.
Il faudrait apprendre à cet instituteur que garçons et filles ont besoin de s’identifier à leur sexe et donc de former des groupes qui correspondent à leur genre pour s’éprouver. La dualité vient plus tard…à la puberté.
Et une simple observation permet de voir que les garçons ne fonctionnent pas comme les filles. Ils ont besoin à un moment de leur construction de vivre séparés, c’est naturel et fait partie de leur évolution vers le partage avec l’autre sexe (avant de partager, il faut se trouver).
On en arrive à vouloir transposer des idées d’adultes à des enfants en construction. Je gage que cela doit mettre pas mal de confusion dans leurs petites têtes. Un jeune enfant n’a pas acquis la capacité de penser le concept mais vit dans l’immédiateté et le concret.
Grave….. Empêcher même les enfants de grandir à leur rythme…
Et il doit se croire malin. Marrant ces gens qui croient qu’ils vont pouvoir refaire le monde.
Que ces gens restent dans leur rôle.
Qu’Est-ce que c’est que ces conneries monumentales ? A l’école primaire, les maîtres nous faisaient parfois la surprise de quitter la salle de cours pour aller dans le gymnase et pratiquer une partie de ballon prisonnier ou de chaises musicales et… Tout le monde jouait ensemble. Je jouais au foot avec mes camarades garçons. Nous jouions aux billes filles et garçons mélangés. Il n’y a avait pas de problème. (C’est vrai que nous étions une vingtaine et pourtant, il y avait deux maghrébins dans notre classe).
Qu’Est-ce qui a changé, depuis trente ans ? (ne me dites rien, je connais la réponse).
Le cliché d’un cerveau formaté : – » C’est le dada d’Arthur Serret qui souhaite en finir avec la récréation sexiste où se reproduisent les terribles oppressions (de genre, de « race », de classe) entre Madeleine, Anouck, Mamadou et Ryad, entre des fillettes blanches de « petit.es-bourgeois.es culturel.les » et des garçonnets, « enfants d’immigré.e.s » venus d’Afrique. « –
Tellement formaté et on s’en rend compte à la phrase suivante :
– » C’est que, contrairement aux enseignants de classes provinciales surchargées, Arthur Serret dispose d’une classe dédoublée de 10 enfants car il enseigne « en éducation prioritaire renforcée à Paris ». « –
Ce formatage les a aveuglés complètement et noyé leur discernement, étouffé leur libre arbitre ; en bref les a décérébrés.
L’universalisme, le globalisme, le mondialisme a sa première génération de zombies.
On a un très gros soucis car ils sont déjà nombreux car ils sont en général dans la fonctions publiques et les médias.