En Iran, le lac d'Ourmia était un joyau ; il est menacé de disparaître, victime de l’incurie des islamos

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Cette épave de bateau de croisière témoigne des beaux jours du complexe hôtelier de Bari, situé sur la côte du lac d’Ourmia.
 

Vénéré et surnommé « le solitaire turquoise » le lac d’Ourmia en Iran, était autrefois un lieu paradisiaque pour les oiseaux et les baigneurs.

  • Celui qui était il y a vingt ans le sixième plus grand lac salé du monde est en train de disparaître. Victime d’une politique insensée depuis la révolution islamique, cet ancien lieu de villégiature prisé des touristes est devenu un désert de sel.
  • On venait s’y baigner, passer du bon temps en famille. Il y avait des hôtels, de grandes plages avec des pédalos à louer, on venait chasser…[photos de cette époque introuvables, purgées par les islamistes]
  • Un village surnommé « Le petit Paris » était autrefois un  hauts lieux touristiques.
  • Aujourd’hui, il ne reste plus que des épaves de bateaux rouillées, c’est devenu une zone fantôme…
  • 200 espèces d’oiseaux migrateurs venaient faire escale dans la région. Aujourd’hui, on ne voit plus d’ibis, de flamants roses et de pélicans.

Au début des années 2000 le niveau a commencé à baisser.

Inexorablement. Petit à petit, ce lac que les Azéris iraniens surnomment «le solitaire turquoise» s’est effacé du paysage. La superficie d’Ourmia, initialement 5 200 kilomètres carrés, n’était plus que de 1 844 kilomètres carrés en décembre 2018. En dix ans, son niveau a perdu huit mètres.

Alors, pourquoi cet assèchement ? La révolution islamiste est passée par là.

Comme le reste de la planète, l’Iran subit certes le changement climatique. Pourtant, les spécialistes s’accordent pour reconnaître que la raison principale de la mort programmée de nombreux lacs et rivières du pays est ailleurs. C’est la surexploitation des ressources, nappes phréatiques et eaux superficielles, qui est à l’origine du désastre.

Ainsi, pour le climatologue iranien Nasser Karami, de l’université de Bergen, en Norvège, le changement climatique n’est responsable de l’assèchement du lac d’Ourmia qu’à 15 %.
Les plus grands coupables restent les dirigeants, explique ce chercheur, avec  «la construction de barrages sans évaluations techniques préalables, l’accroissement des terres agricoles sans prise en compte de leur potentiel, et des modes de culture inefficaces».

Sous la présidence de l’ultraconservateur populiste Mahmoud Ahmadinejad (2005-2013), les chantiers se sont multipliés. Dans le pays, les barrages sont passés d’une dizaine avant la révolution à 647 aujourd’hui.

Les agriculteurs ont foré des puits à foison – 88 000 selon les dernières estimations, dont une grande moitié illégalement – épuisant les ressources souterraines. Durant les deux mandats consécutifs de Mahmoud Ahmadinejad, ils ont eu le droit d’enregistrer ces puits sauvages pour les rendre légaux et… d’en creuser davantage ! D’autres ont installé des pompes directement dans le lit des rivières qui alimentent le lac.

Autour d’Ourmia, les paysans ont commis une autre erreur : ils ont arraché la vigne (contraire à l’islam) des parcelles avoisinant le lac pour planter des pommiers, de la betterave ou des céréales, des cultures beaucoup plus consommatrices d’eau.

Moderne, imposant et sans âme, un pont a été ouvert à la circulation en 2008. Cela a été le coup de grâce : le pont a divisé le lac en deux moitiés, accélérant encore l’évaporation de l’eau en agissant comme un marais salant.

Les minéraux sont pillés en toute impunité par le secteur de la construction.

Les arbres fruitiers finissent par mourir, étouffés par le sel

A mesure que le lac d’Ourmia s’assèche, ses eaux deviennent plus salées – jusqu’à 40 % de sel. (A titre de comparaison, ce pourcentage oscille entre 2 et 4 % dans l’eau de mer.) Le vent soufflant sur les terres asséchées donne naissance à des tempêtes de sel. Un fléau de plus pour l’agriculture dans la région.

Depuis quatre ans, Ahmad a abandonné l’agriculture. «Les arbres fruitiers sont morts à petit feu, explique Ahmad, étouffés par le sel que le vent a soufflé sur leurs feuilles.»

Il n’y a plus d’oiseaux.

Avant le désastre, Ahmad aimait flâner pour photographier les flamants roses, les pélicans, les aigrettes ou croiser une des 200 espèces d’oiseaux migrateurs qui faisaient escale dans la région. Terminé. «J’ai des vidéos qui les montrent en train de s’ébattre dans le lac,soupire-t-il. Mais, aujourd’hui, les oiseaux sont partis pour ne plus revenir.»

[Magazine Géo, L’Iran, 03/2019]

Les habitants qui  demandent au gouvernement d’agir pour sauver le lac sont persécutés. Hassan Rohani, à la tête du pays, avait promis de sauver le lac durant sa campagne électorale, en 2013. Il a  d’autres priorités aujourd’hui.
Sources : Géo, National Geographic, France Info, Paris Match…

Des oiseaux empaillés au Musée d’histoire naturelle d’Ourmia.

Des bâtiments vides et des bateaux abandonnés : voilà ce qu’il reste du port de Rahmanlu. Avant que le lac ne s’assèche, les voitures faisaient la queue sur la jetée pour embarquer à bord d’un ferry.

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16 Commentaires

  1. On prépare les mêmes conneries en France où l’on fore des puits à tour de bras pour arroser leur putain de maïs. Des sources connues depuis des siècles ont commencé à être polluées par les nitrates puis se sont asséchées puisqu’on a pompé l’eau dans les nappes qui les alimentaient. Il y a même en Charente des randonneurs qui se promènent dans le lit asséché des rivières. Et bien sûr, on accuse le réchauffement climatique !

  2. Dire que la Mésopotamie était surnommée le croissant fertile, dire que le Maghreb était couvert de forêts de chênes verts. Au temps des romains, chaque route était ombragées par des rangées d’oliviers. Le désert est, partiellement l’oeuvre de l’homme. On coupe le bois, les chèvres et les moutons rasent la végétation, et le désert avance.

  3. Je croyais que le changement climatique, c’était de la foutaise ?? Et il serait un peu responsable quand même ?? 15 % ?

    • 15% d’évaporation = autant dire zéro !
      Explication :
      Cet Iranien exilé est enseignant à l’université de Bergen en Norvège, pays où la théorie réchauffiste s’impose.
      Il doit certainement donner quelques gages à ses employeurs norvégiens pour garder son poste et ne pas prendre le risque de devoir retourner avec sa petite famille (qui profite du mode de vie occidental) chez les « gentils » Gardiens de la Révolution iranienne.
      Les arguments qu’il avance sont parfaitement clairs : bêtise humaine et aveuglement politique sont bien les responsables du désastre. Sans cette intervention humaine, le lac serait encore là.
      Sur le réchauffement climatique, on remarque qu’il se montre le plus modéré possible par rapport à ses collègues (la dissidence étant impossible).
      Il préfère parler « d’hyperactivité climatique qui existe dans le cadre du comportement normal du climat », récusant l’idée de « réchauffement », position déjà audacieuse dans le contexte scientifique actuel.
      https://www.slideshare.net/nathson/factors-of-climate-extremes-hyperactivity-a-study-on-mena

  4. À mon avis il pleuvra à nouveau bientôt. De tels lacs s’assèchent et se remplissent à la guise des dieux.

  5. À mon avis il pleuvra à nouveau bientôt. De tels lacs s’asseche et se remplissent à la guise des dieux.

  6. Vous critiquez les soviétiques, les iraniens, allez voir du côté de la Californie et des grands lacs qui bordaient cet état, tout ça pour arroser les pelouses et laver les voitures, ô profit, ô paraître que ne détruisons t-on pas en leurs noms. Dans nombre de pays non cités c’est ainsi, sans que personne ne fasse un geste !!!

  7. Le totalitarisme agit sur la vie comme un sirocco desséchant.
    Et là où passe l’islam (le totalitarisme de l’islam), le désert s’étend.

  8. oui, ça m’a fait penser aussi à la mer d’Aral,
    même totalitarisme imbécile et destructeur
    je ne connaissais pas ce lac, où l’islam passe , la nature trépasse,
    et autrefois les jeunes filles et femmes iraniennes devaient se baigner dans ses eaux turquoises, mais l’obscurantisme a étendu son voile noir,
    merci qui ?? VGE, le chechecheteux

  9. … Et Greta En Croisière nous bassine avec le réchauffement climatique, changement climatique, on ne sait plus très bien, et tente de culpabiliser les Occidentaux.

  10. Chez nous c’est guère mieux sur ce sujet ! des problèmes peut-être pas aussi flagrants mais on a pas de leçons a donner aux autres !

  11. Pour la mer d’Aral j’étais au courant. C’est Staline en personne le responsable. J’ignorais pour l’Iran. Mais, il en va ainsi de par le monde pour de multiples sites qui de paradisiaques sont en train de mourir. Nous pouvons agir, encore, contre la déforestation en Indonésie. Pour le Brésil ce sera plus difficile car le nouveau président est un dangereux prédateur qui ne respecte pas les peuples autochtones ni la forêt ni le vivant… Combien de dirigeants destructeurs dans le monde ?

  12. la mer d’ Aral !! elle filait dejà un mauvais coton du temps des soviétiques… 😆
    quand aux Iraniens, ils ont mal interprété l’ expression « vaisseau du desert »
    ça arrive !
    c’est comme a Ispahan, le grand fleuve est complètement desséché!!
    https://www.liberation.fr/planete/2019/01/22/iran-si-l-eau-ne-revient-pas-j-irai-m-immoler-devant-chez-khamenei_1704708
    mais on sait depuis que c’est a cause des Sayounistes qui empechent les nuages de traverser l’ Iran

  13. Bonjour,
    Les Staliniens ont ruiné la mer d’ Aral …
    Les musulmans iraniens ruinent cette autre mer …
    Un rapprochement de plus entre ces deux totalitarismes …

    • oui, ça m’a fait penser aussi à la mer d’Aral,
      même totalitarisme imbécile et destructeur
      je ne connaissais pas ce lac, où l’islam passe , la nature trépasse,
      et autrefois les jeunes filles et femmes iraniennes devaient se baigner dans ses eaux turquoises, mais l’obscurantisme a étendu son voile noir,
      merci qui ?? VGE, le chechecheteux

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