En complément de l’interview du père Boulad que nous avons publiée ce matin et de la preuve de la nocivité des Frères musulmans en plein Paris, Dan Corbet nous propose sa traduction d’un discours très important, celui du général Abdel Fattah Al-Sisi, Commandant en chef, Vice-Premier Ministre, Ministre de la Défense et la production militaire en Egypte, peu après la destitution de Morsi. Nous ne partageons pas, c’est peu de le dire, la vision bienveillante et soumise du Général Al-Sisi sur l’islam, nous ne nous faisons pas d’illusions sur sa capacité à imposer des normes religieuses, comme il a pu le faire en avril 2011 en laissant ses hommes effectuer des tests de virginité sur des manifestantes de la place Tahir mais son discours a le mérite de montrer, clairement, vu de l’intérieur, les dangers des Frères musulmans et leur mépris pour le peuple. On aimerait qu’un général Al-Sisi tienne ce discours aux caciques de l’UMPS qui depuis 40 ans nous emmènent droit dans le mur en piétinant le peuple.
Vous pouvez télécharger ici le discours initial en anglais et sa traduction. Discours du Gal Al Sisi
Christine Tasin
Dimanche 18 Août 2013
Avant de commencer, je voudrais faire appel à vous tous pour rendre hommage aux âmes bénies des martyrs militaires et policiers des derniers jours. Je tiens à vous parler ouvertement chaque fois que je commence mes discours, je dis toujours « nous, nous tous ici, sommes des hommes honorables, nous sommes des hommes sincères. »
Retenez mes paroles : ne pensez jamais devoir vous attendre à de la tricherie ou de la trahison, de la ruse ou du complot, jamais ! Nous n’avons pas de tels traits et je réitère par la présente cette vérité. Je vous rappelle et me rappelle qui nous sommes, nous ne savons pas comment tromper ou conspirer, trahir ou faire du mal. Nous sommes une institution honorable et patriotique qui a montré le respect, la reconnaissance et l’honneur pendant toute une année. C’est le laps de temps que j’ai attendu aujourd’hui pour ce discours, pour rappeler à chacun de nous que nous avons agi honorablement et sincèrement.
Nous avons signalé chaque évaluation de ce que nous avons vu venir. Et je dis que ce dont nous nous approchons maintenant n’est pas une surprise ni pour eux ni pour nous. Nous avons pu voir ces faits venir très clairement.
Nous avons donné des alertes et déclaré que l’Egypte serait vouée à connaître un destin de guerre civile avec une inclination religieuse.
Nous avons dit que le conflit actuel passerait d’un conflit politique à un conflit religieux. Certains pourraient alimenter les tensions entre les gens à tort afin de projeter une guerre contre l’islam et les musulmans. Non ! … Jamais. Qui que vous soyez ceci est hors limite. Vous pensez que vous possédez l’Islam ? Quelqu’un ne vous a t’il jamais dit qui nous sommes ? Nous pourrions tout aussi bien être dévots musulmans tout comme vous sur l’islam.
Je veux que vous sachiez que si vous trouvez quelque chose dans l’Islam qui terrifie ou vous fait peur, prenez un moment et réfléchissez à son sujet. Permettez- moi de le dire encore. Si vous trouvez dans l’Islam qu’il vous offre quelque chose d’effrayant ou de terrifiant, alors vous devez vérifier cet Islam. Jamais l’Islam n’a été en tant que tel, effrayant ou terrifiant, peu importe qui parle de l’Islam et s’ils sont bons. L’Islam peut simplement atteindre tout le monde et peut être embrassé par tous. Après que l’Eminent Mufti ait parlé de l’Islam, on ne peut en dire plus. Je voulais juste revenir brièvement sur ce sujet.
La vidéo que vous venez de montrer nous rappelle ce qui s’est passé en novembre dernier. A cette époque, nous avons dit « Messieurs, vous avez besoin de vous réunir. Asseyez-vous pour la réconciliation. C’est ce qui importe. Ensemble, pour trouver un moyen d’en sortir ». Cela n’est pas un objectif pour de simples personnes, il a été conçu pour tous. Rien ne s’est passé. Plus tard, alors à l’Académie militaire, nous avons dit que ce conflit amènerait le pays à tomber dans un sombre tunnel.
A cette époque, les gens se demandaient pourquoi le général Al- Sisi donnait l’alarme, pourquoi se diriger vers un tunnel sombre ? Je tiens ici à souligner que les gens n’ont pas été pris au dépourvu. Absolument pas. En prenant chaque action, nous étions francs, justes et honnêtes. Nous étions sincères et surtout toutes les informations fournies nous ont donné un aperçu, une vision claire d’un avenir voué à l’échec. Nous avons dit que si nous ne nous attaquions pas à ces questions, nous irions probablement vers une guerre civile. Soyez prudent … Ce sont nos paroles. Et nous avons été patients, maintes et maintes fois, et nous en avons parlé avec les personnes responsables. Nous les avons alertées de l’énorme problème vers lequel se dirigeait le pays. Nous les avons mises en garde contre une guerre civile et leur ont dit que moi, le militaire ne savais pas quoi faire. Si ces millions de gens qui sont dans la rue ne sont pas entendus, ils deviendront agressifs.
A ce moment, les pros-régime seront mal perçus parce qu’ils défendent l’Islam. Je l’ai dit haut et fort, et Dieu m’est témoin, cette année en Mars à l’ancien président. Je lui ai dit exactement ce qui allait se passer et dis que les mains de l’armée seraient liées si cela avait lieu. Comment pourrais-je jamais manipuler ou traiter avec eux ? C’est ce qui a été dit. Nous n’avons rien de commun avec eux, ni ne cachons aucun des développements ultérieurs de la situation et où elle nous mènerait. Nous avons vu venir cette situation, nous étions inquiets, et nous avons mis en garde contre elle afin que nous n’arrivions pas à ce point.
Cependant, les pratiques d’une démocratie naissante dans un pays comme l’Egypte sont toujours en cours. Pour que les gens deviennent démocrates et gèrent les choses de cette façon. Cela prend des années.
Ce que j’ai vu, franchement, c’est que le régime précédent a utilisé la démocratie comme échelle sociale pour accéder au pouvoir. Alors a-t-il renvoyé l’ascenseur par la suite ? Qu’en pensez-vous ? Non, il a pris l’échelle sociale et l’a gardé là-haut pour lui avec autorité. Il a gardé l’échelle de sorte que personne d’autre ne grimpe. Je jure devant Dieu une fois de plus, on m’a dit qu’ils sont venus pour régner pendant cinq cents ans, cinq cents ans. Pourquoi ? N’importe qui gouvernera tant que les gens seront consentants. On ne continue à gouverner tant que les gens sont satisfaits du résultat. On ne gouverne tant que les gens acceptent cela. Mais, allez-vous gouverner et réprimer contre la volonté du peuple ? Le tout puissant lui-même, accorde aux gens leur libre arbitre pour savoir s’ils veulent l’adorer ou non. Vous savez ce que cela signifie ? Cela signifie que Dieu donne à l’homme le choix de croire en lui ou de ne pas croire. Puis, le jour du jugement dernier, tout le monde se tiendra debout devant le Seigneur et justifiera de son choix. Tout le monde sera tenu pour responsable de son libre choix. Mais, vous voulez me diriger et vous imaginez que vous possédez la vérité, la vérité exclusive, alors que nous ne sommes pas tous aussi vertueux. Ensuite vous nous enseignerez la religion et la bonté et nous devrons être soumis et accepter et vous ne nous laisserez pas d’autre choix.
A vous, je dis NON. Non, les Egyptiens ont leur libre arbitre et ont le droit de choisir leurs dirigeants à leur guise. Et nous sommes investis pour protéger cette volonté souveraine. L’armée et la police, maintenant, sont chargées d’assurer la volonté du peuple pour choisir librement ses dirigeants. Certainement. A ces gens, je dis : n’imaginez jamais que nous ne voyons pas les choses clairement, ou que nous n’avons pas les mains propres. Non, nous craignons Dieu et savons que nous nous tenons devant Lui. Nous n’avons pas peur de la mort. Nous ne craignons que le Seigneur qui nous jugera. Et comme nous croyons fermement que ce que nous faisons est juste, nous ne tenons pas compte de la mort, du tout. Nous savons que la mort ne tient pas compte du temps et que son sort est entre les mains de notre Créateur. Mais c’est la volonté du peuple que Dieu Tout-Puissant lui accorde : Quelqu’un peut-il oser dire être ailleurs alors que nous sommes ici ? Je lui répondis qu’avant d’être ailleurs, nous devons mourir d’abord.
Il est important ici de répondre à une question pertinente. Certains disent que c’est un régime militaire. Je jure solennellement que ce n’est pas un régime militaire. Il n’y a pas le désir ni la volonté de gouverner l’Egypte. Je voudrais que vous sachiez que l’honneur de garantir la volonté du peuple est plus sublime, pour nous et pour moi personnellement, que l’honneur de gouverner l’Egypte… et Dieu est mon témoin. L’honneur de protéger la volonté du peuple, sa liberté de choix et sa liberté de mener sa propre vie, est pour moi et je le jure devant Dieu, un plus grand honneur que de gouverner l’Egypte. Écoutez attentivement, nous n’aspirons à rien d’autre que de voir notre pays se dresser fièrement dans le monde, rien de plus. J’ai mentionné le régime militaire, car il y a des gens, quelques personnes qui pensent que nous voulons revenir en arrière et gouverner l’Egypte une fois de plus. Non !
Lorsque nous avons annoncé la feuille de route, le communiqué était clair. Il y a un président par intérim et une équipe de conseillers qui dirigent le pays et le premier ministre ainsi que les ministres qui dirigent le cabinet duquel je suis juste un membre. Rien de plus. Et je ne veux pas autre chose. C’est le cas ici, ce n’est pas un gouvernement militaire. Écoutez-moi attentivement. Je dis cela parce que je veux que mes collègues de l’armée et de la police ainsi que le public sachent exactement où nous nous situons. Ce que nous avons fait était simplement d’épargner au pays une crise majeure et une guerre civile. Nous avons dit que nous étions prêts à changer de place avec les Egyptiens. Je dis : au lieu de voir les égyptiens se battre les uns contre les autres, certaines personnes peuvent nous battre alors nous allons protéger tout le monde. Combien vont se battre parmi nous par rapport à l’ensemble de la population qui s’entredéchirera ? Cette guerre civile peut amener la fin de milliers sinon des millions de vies. Mais pour nous battre, nous pouvons tout supporter pour l’amour de notre pays. Sommes-nous à blâmer pour aimer notre pays ? Vous nous reprochez d’aimer notre patrie ?
Dans le cas contraire, la vie serait-elle digne d’être vécue, mes amis ? Où existera l’humanité ou la courtoisie quand les familles à la maison ont peur et sont terrifiées alors que nous vivons agréablement notre vie ? Que dirons-nous à notre Créateur, le Jour du Jugement ? Ne sommes-nous pas les seuls responsables de la sécurité de la population ? Devraient-ils être effrayés ou horrifiés alors que nous sommes présents ? C’est la responsabilité et le devoir dont nous serons tenus pour responsables devant Dieu. Il nous demandera si nous avons délivré le peuple et assuré sa volonté. J’ai étudié minutieusement parce que nous avons besoin de reconnaître l’ampleur de ce que nous avons fait et pourquoi nous l’avons fait. Nous n’avons pas agi pour le pouvoir ou la place, ou même désirer aliéner la population. Nous avons dit que nous allions respecter la volonté des Egyptiens et remettrons le pouvoir, pour de vrai, à celui que le peuple choisira.
Pourtant, les Egyptiens, en moins d’un an, on dit qu’ils en avaient assez. Les Egyptiens n’en voulaient plus et sortirent dans les rues par millions. Ceci est important … le 24 Juillet, le 26 Juillet, nous avons appelé le peuple à descendre dans la rue pour nous donner un mandat pour contrer la violence potentielle et la terreur. Le 24 Juillet à 02 heures de l’après-midi, j’ai envoyé mon message à tous les Egyptiens et leur ai demandé de nous accorder un mandat pour vérifier le potentiel de violence et de terreur. Vraiment, des dizaines de millions de personnes ont envahi les rues. Mais derrière cet appel il y avait un objectif qui ne concernait pas seulement ce que nous avons demandé aux Egyptiens. C’était une preuve pour le monde entier (qui a fait défaut à reconnaître les Egyptiens) et les médias, les médias étrangers qui ont également refusé de reconnaître aux gens ce dont ils étaient capables de faire en une seule journée et demie. Il fallait voir le nombre de réponses dans un délai aussi court pour contempler ce qui se reflétait, ce qui s’exprimait !
Premièrement : Se pourrait-il qu’un grand nombre d’égyptiens aient changé d’avis sans qu’il y ait eu une réelle volonté de leur part, une réelle demande pour le changement et le soutien de la nouvelle réalité.
Deuxièmement : ça a été l’occasion pour la faction de voir par elle-même, si elle ne l’avait pas vu avant, que c’était une vraie volonté populaire et un véritable rejet.
Troisièmement : C’est une obligation pour les militaires et les policiers de réfléchir profondément à ce qu’ils font. Nous avons besoin de voir quelle est la confiance que les Égyptiens nous portent.
C’est mémorable. Et nous sommes à la hauteur. Avec la volonté de Dieu, nous pouvons garder cette confiance. Et les gens sont sortis le 26 pour dire : « Vous agissez maintenant au nom du peuple Egyptien pour protéger cette nation contre la violence potentielle et le terrorisme ». Eh bien, les gens pensaient que un jour ou deux plus tard, nous négocierions avec les rassemblements dans Nahda et Raba’a. Mais, nous avons offert suffisamment de temps à ceux qui, de près ou de loin, à tous ceux qui demandaient la médiation, pour résoudre la crise pacifiquement. Lorsque nous les avons rencontrés, nous avons posé en les quittant la question qui tient toujours : est-ce que les autres, pas nous, ont l’intention de s’engager politiquement ou d’aller vers une confrontation ? Si cette question est résolue, tout autre chose est faisable. Est-ce que les autres sont prêts à rejoindre leurs concitoyens Egyptiens aux élections sur la base d’un processus démocratique réel pour la période à venir selon le procédé déclaré ? Ou cherchent-ils une confrontation ?
Telles étaient les questions que j’ai posées à tous les fonctionnaires qui sont venus en Egypte. Je les ai questionnés à propos de l’objectif stratégique des autres. Qu’est-ce que c’est ? Est-ce pour détruire le pays ou se joindre à l’effort de construction ? Ceci est important et les choses doivent être claires. Si c’est pour la construction et la reconstruction du pays, qui oserait refuser cela ? Mais si l’objectif est de détruire la patrie et le peuple, alors qui ose accepter cela ? Qui ose approuver cela ? Ou plutôt, qui ose le soutenir encore ?
Non ! Dévaster un pays et ses habitants ne sera jamais impuni. Je ne menace personne, je ne suis pas en danger. Je dis simplement que si l’objectif est la destruction du pays et du peuple de l’Egypte, alors voici un grand NON ! Nous sommes tout à fait prêts. Un acte comme celui-ci apporte la colère de Dieu. Le Seigneur n’approuve pas une telle chose. Mais, alors que certains sont injustes, nous serons là pour eux. Mais plus ils s’amendent, plus nous serons leur soutien.
Je vais parler des occasions manquées, des ouvertures ayant été possibles. Ici, je voudrais dire qu’au cours de cette dernière année, il y a eu de nombreuses occasions pour corriger le chemin et des convergences possibles entre l’ancien régime et le reste des partenaires, entre les forces politiques, l’opinion publique et les autres. Malheureusement, maintes et maintes fois des opportunités ont été manquées. Intransigeance, perception erronée du droit chemin, et les illusions d’un complot tous azimuts par le pouvoir judiciaire, les médias, les pouvoirs politiques, les militaires (pas besoin d’en mentionner plus) était écrasante. Eh bien, j’ai dit alors « C’est ça, vous voulez gouverner vous-mêmes ? Ou préféreriez-vous plutôt conduire l’ensemble de la nation égyptienne ? Si vous le souhaitez, nous pouvons trouver un consensus pour la compréhension commune, la coopération et la coexistence entre toutes les nuances du peuple égyptien ». Pourtant, ce n’est pas arrivé. Ici, je voudrais redire le déroulement des opportunités.
Initialement, des demandes ont été formulées pour exiger un petit remaniement ministériel et le changement du Procureur général. Ensuite, les demandes supplémentaires sont intervenues pour augmenter et changer le nombre de membres du cabinet. Ensuite, l’ensemble du gouvernement devait être remplacé. C’était une occasion perdue après l’autre alors que nous étions fermement alarmés et que le pays partait à la dérive vers une confrontation dangereuse. Le problème est que leur idéologie dominante est complètement différente de celle d’un Etat et je l’ai mentionné auparavant. La perception, la mentalité est totalement différente et amènent à détenir et à afficher la vérité absolue, tandis que les autres sont totalement égarés. Si c’est le cas, il reste 95 % d’Égyptiens, alors pourquoi êtes-vous désireux de leur décision ? Demandai-je ! Encore une occasion manquée ! Un délai de sept jours a été gaspillé et nous sommes dans les dernières 48 heures supplémentaires.
J’aimerais ici approfondir la valeur et le poids de la patrie dans les cœurs et les esprits de ces personnes. Cela signifie-t-il : soit ma chute ou celle de mon pays ; quel sera le choix ? Est-ce que le sens du devoir, de la responsabilité et du dévouement dictera la chute du pays ou la chute du régime ? Qu’en sera-t-il ? C’est certainement le régime. C’est un adieu alors, mais l’Egypte reste. C’est la réponse réfléchie de tout chef patriote qui aime Dieu et le pays. C’est l’Egypte contre le régime alors ? Est-il soit de démolir l’ensemble du pays ou de se prononcer contre le gouvernement ? Alors, c’est tout simplement NON ! Nous ne devrions jamais gouverner si les gens sont privés de la sécurité et de la paix. Permettez- moi de le dire à nouveau : Nous ne pourrons pas gouverner si les gens ne peuvent vivre en sécurité et en paix et le pays survivra ; alors ne faut-il pas gouverner ? Mais non, il semble qu’ils ont un programme différent. Ils préfèrent déchirer le pays et tirer vers le bas son armée et sa police. En quelques jours, les stations et les installations policières s’effondreraient de la même façon que ce qui s’est passé les 25 et 28 Janvier 2011. Les gens seraient terrorisés. Pendant deux ans, les gens, les hommes et les femmes dans la rue piétonne et au volant, ont vécu dans l’ombre de la peur générée par l’illusion de la réforme des dirigeants. Je dis cela parce qu’il aurait pu être évité lorsque nous avons rencontré l’ancien président et demandé qu’il effectue un référendum dont le résultat ferait taire l’opposition en cas de victoire ou de faire taire les partisans s’il devait perdre. Toute personne qui conduit un pays et défend l’intérêt supérieur de la nation devrait tout simplement l’accepter. Mais non … c’était soit son programme ou rien. C’était lui ou le chaos, soit lui ou l’effusion de sang. Pourquoi faut-il être comme ça ? Est-ce que le peuple a le droit de dire NON ? Il a dit, « attendez quatre ans et puis nous verrons lors des prochaines élections présidentielles ». Le pays peut-il se permettre d’attendre quatre années entières ?
Ce sont toutes des occasions perdues. Je le répète, le communiqué était clair et réglait tous les conflits simplement et tranquillement. Nous avons déclaré que dans les neuf mois une feuille de route bien conçue nous remettrait sur la bonne voie. Celui qui avait la majorité aurait une deuxième chance. C’était une solution simple, sans avoir recours à une seule mesure extraordinaire.
Permettez-moi de m’arrêter ici pour répondre à un point extrêmement important. Je ne veux pas prononcer de nombreux serments solennels, mais témoigne à Dieu de mes paroles qu’il n’y a lieu d’aucune coordination au niveau international avec tous les pays en ce qui concerne ces questions. Quand je dis que nous sommes des hommes honorables, je le pense ! Ce ne sont pas de vains mots. Nous n’avions aucun accord ou collaboration avec une partie quelconque. Nous n’avons pas non plus demandé la permission pour protéger notre pays, à quiconque.
Ainsi, une autre occasion a été perdue. Il aurait été possible pour les partisans de se retirer une fois que le communiqué a été publié et réévaluer leur position. À ce dilemme, il faut se demander comment nous sommes arrivés à ce point, quel était le meilleur intérêt du pays et de quelle façon l’établir. Impartialement, on pourrait démissionner vu les circonstances et peut-être s’excuser pour la mauvaise gestion du pays au cours de cette année. Oui, des excuses pour la mauvaise performance qu’ils ont livré envers le peuple d’Egypte. Dites merci et excusez-vous et mettez-vous ensemble pour progresser.
Maintenant, n’est-ce pas une autre occasion d’être encore gaspillée ? N’est-ce pas ? Parce que ceci nous aurait tout simplement épargné ce qui s’est passé, C’est rien de le dire ! Ce temps chaotique aurait pu être évité si cette opportunité avait été saisie. Ensuite, regardez ce qui s’est passé les jours suivants. Il y a eu des tentatives pour changer la situation par la force. Des innocents ont été attaqués dans les rues. Puis, une autre occasion a été perdue dans la foulée du 26 Juillet. Alors que les Egyptiens sont descendus dans les rues ce jour-là, une manœuvre fut arrangée du jour au lendemain simplement pour laisser les médias étrangers avec une dernière impression violente. Et ils criaient : « Nous sommes tués, nous sommes persécutés ». C’est la fausse image qu’ils fabriquèrent pour les médias. Je leur dis : « vous n’avez pas l’intention de servir votre pays. Vous ne prévoyez pas de faire de votre pays une nation plus grande. Vous ne prévoyez pas de servir vos concitoyens. Vous complotez pour les gouverner et rien de plus. Et je vous le dis [et pour tout le monde] les défis auxquels fait face notre pays sont colossaux. Peut-être, je n’ai pas soulevé ce sujet avant, du moins pas publiquement. Mais je partage cette préoccupation de tous les pouvoirs politiques que j’ai rencontrés depuis Avril ou plutôt Mars 2011. J’avais d’autres préoccupations à l’époque et j’avais l’habitude de leur dire que la sécurité, les défis politiques, sociaux, économiques et même religieux étaient incommensurables en Egypte.
Ce sont des accumulations depuis de longues années. A moins que les Egyptiens se rassemblent solidairement, les défis peuvent submerger l’Egypte. Mais ils ne peuvent pas battre les Egyptiens. Oui, les défis actuels en Égypte sont énormes, peut-être trop grand pour un pays comme l’Egypte, mais pas invincible pour les capacités de la nation égyptienne et de ses habitants. Les gens sont capables de les surmonter. Si c’est le cas , essayer d’imaginer qu’ils puissent gérer tout en s’éloignant des 90 ou 95 pour cent des Égyptiens ? Quelqu’un peut-il imaginer que seuls ils peuvent conduire le pays et le garder en sécurité et en paix ? C’est impossible. Encore une fois, c’est un autre exemple des occasions perdues. Oui, des occasions perdues. Ce que nous subissons aujourd’hui est une continuité de ces opportunités délaissées sauf si nous y arrivons ensemble … à moins que nous restions seuls ?
Si l’on pense que la violence peut mettre le pays ou le peuple à genoux, il est nécessaire de revoir nos positions. Non, et je vais le dire encore une fois, cela ne se produira pas tant que l’armée et la police seront sur le qui-vive. Et je vous le dis, l’armée et la police, l’Egypte nous fait confiance totalement, à nous tous donc d’être de bons gardiens de cette confiance. Ce n’est pas comme ça que nous appelons à l’élimination ou à l’attrition. Ce que nous allons faire, c’est que nous allons défendre notre patrie et notre peuple.
Eh bien, est-ce le chemin que nous avons déclaré vulnérable au changement ? Non. Il s’agit d’une feuille de route qui offre aux Egyptiens une chance de retrouver leur libre arbitre et des votes libres. Celui qui remportera le plus de votes sera dûment reconnu. Encore une fois, cela relève des occasions manquées, j’ai seulement mentionné et espéré qu’il n’y aura plus d’opportunités perdues. Ce pays ne peut profiter aux gens au-delà d’une certaine limite. Mais, la confrontation ne servira pas l’objectif de ceux en quête du pouvoir parce que nous sommes déterminés à protéger l’Egypte et les Egyptiens. Je le répète, c’est notre engagement indéfectible à garder la nation égyptienne … non seulement engagés, mais capables aussi. Je voudrais dire à mes amis Egyptiens : vous avez pris les rues pour nous donner un mandat et pour que nous assurions la sécurité et la lutte contre la violence potentielle et la terreur.
Permettez-moi de prendre un peu de temps sur ce sujet parce que cela ne signifie pas simplement la dissolution de Raba’a. Cela peut être un effort soutenu, et être clairement indiqué. Je dis aussi aux Égyptiens que ce défi que vous prenez est une obligation pour nous tous, mais vous y avez aussi un rôle. Pour nous, nous sacrifierons nos âmes pour nous acquitter de notre devoir. Et nous nous sacrifierons pour l’amour des Egyptiens, de tous les Egyptiens, musulmans et chrétiens tous, pour cette patrie. Quant à vous, où que vous habitiez, vous avez des voisins. J’espère que vous aurez un rôle positif avec vos voisins qui ont différentes affinités. Soyez prudent, soyez bienveillant et demandez aux voisins s’il vous plaît de rester à la maison. Dites-leur que le pays a besoin d’eux maintenant et demandez-leur de ne pas sortir pour rejoindre les agitateurs. Dites-leur qu’eux et vous ont besoin de construire ce pays ensemble. Dites-leur que la dernière chose dont ayons besoin maintenant, c’est plus de violence ou de nouvelles effusions de sang. Si les Egyptiens peuvent faire cela partout dans le pays, leur rôle, même s’il paraît minime à certains, sera très important dans la protection de l’Egypte, tout aussi important que le rôle que nous assurons en tant que militaire et policier.
Rappelez-vous ce que nous avons dit lors de l’inspection de la 9ème Division. Nous disions que rester des heures et des heures debout dans les bureaux de vote était beaucoup plus important que toute autre chose. Ces mots n’étaient pas dirigés seulement à nos partisans mais aussi à l’opposition. Au lieu de s’asseoir dans Raba’a pendant 45 jours, vous pouvez attendre 10 heures à faire la queue et à voter librement. Oui, c’est un rôle simple mais significatif de la part des citoyens. Un autre rôle des citoyens égyptiens est de ne jamais avoir peur ou de paniquer … restez calmes. Personne ne sera autorisé à effrayer le peuple ni à le terroriser, jamais. Et s’il vous plaît, redoublez d’effort au travail et ne donner pas à quiconque de ce courant de pensée la chance d’interrompre votre travail. Nous ferons tous les travaux, nous allons construire notre pays et nous allons aller de l’avant. C’est ce que nous devons faire. Nous voulons que les citoyens égyptiens aient leur rôle à jouer, tous les Egyptiens. Dites à vos voisins de ne pas en faire plus. Si nous pouvons faire cela, nous allons contribuer efficacement à éviter les effusions de sang et les victimes. Nous allons d’ailleurs aider à réprimer cette sédition. Je n’en demande pas plus mais c’est un objectif important. Et encore une fois, ne laissez personne interrompre le travail parce que c’est une autre forme pour conduire le pays vers le bas. Nous avons tous besoin de continuer à travailler et si certains d’entre eux sont parmi vous, demandez-leur de continuer le travail ou bien de garder le silence. Mais le travail ne doit en aucun cas être interrompu. C’est pour le pays de chacun d’entre nous.
Un autre rôle remarquable est assuré par Al-Azhar. Cette institution est l’autorité religieuse en Egypte. Le terrorisme et l’extrémisme ne seront jamais contenus à moins qu’Al-Azhar reçoive notre plus grand respect et notre estime. Nous tiendrons Al-Azhar dans la position la plus digne. Ceci ne doit pas être compris comme un encouragement à Al–Azhar de ma part, je ne fais qu’énoncer des faits. Al-Azhar et l’église comme institutions religieuses devraient avoir la haute main quand il s’agit de l’enseignement religieux. Pour ce faire, nous avons dans les forces armées demandé à un grand nombre de clercs éminents de nous écrire les sermons du vendredi pour les 52 semaines de l’année afin qu’ils soient diffusés aux unités et lu lors de la prière du vendredi. Ce ne signifie pas remplir les cerveaux de certains dogmes, ce n’est pas notre style. Nous ne croyons tout simplement pas que la religion, la partie la plus chère de notre entité, puisse être laissée à n’importe qui. C’est ce que je veux dire quand je dis que nos institutions religieuses, Al-Azhar et l’église, devraient être habilitées à enseigner et à éduquer les gens au sujet de leur religion afin que nous n’ayons pas à revenir sur ce même sujet plus tard.
La nature égyptienne reflète la simplicité et la tolérance. Pourtant, les Egyptiens ne sont pas oublieux. Ils se souviennent bien qui les offensent et sont toujours reconnaissants envers ceux qui les aident. Permettez-moi à cet instant de vous demander à tous d’exprimer notre gratitude et notre remerciement à ceux qui nous ont donné un coup de main, à nos frères du Royaume d’Arabie Saoudite, et une salutation très spéciale au roi Abdallah, qui a pris la plus forte part de l’action pour nous depuis 1973. Je vais citer les frères un à un pour que chacun puisse être remercié. Il s’agit d’une position arabe la plus honorable qui soit de la part des frères en Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, le Koweït, la Jordanie ou Bahreïn. Nos remerciements à tous ceux qui se tiennent aux côtés de l’Egypte. L’Egypte vous sera toujours reconnaissante.
Dans ce contexte, je voudrais envoyer un message aux autres. Je leur dis de bien vouloir reconsidérer leur position. Et si vraiment vous prônez la liberté, la démocratie et la légitimité, sachez alors que la légitimité est dans les mains des Egyptiens qui l’accorderont à ceux qui respecteront leurs choix et leur volonté retrouvés.
La légitimité est le droit exclusif des Egyptiens et ils sont les plus à même de la donner ou de la reprendre. Alors s’il vous plaît réfléchissez ! Seuls les Egyptiens peuvent décider à qui donner leur droit légitime et quand le récupérer et nous devons respecter le peuple égyptien. Nous devons lui montrer du respect et nous devons honorer sa volonté. Encore une fois s’il vous plaît revenez sur vos positions en ce qui concerne le peuple égyptien et rien d’autre.
Je n’ai pas parlé des mesures de sécurité de ces derniers jours. Elles ont reçu une grande attention des médias. Cependant, très honnêtement, nous sommes désireux de nous éviter le carnage, sérieusement. Mais les autres sont-ils tout autant désireux d’épargner l’effusion de notre sang ou pas ? Tout aussi important : sont-ils aussi soucieux d’éviter l’effusion de leur sang ou pas ? Lorsque ces derniers jours quelques postes de police ont été témoins ainsi que des postes frontière du pays qui ont subis les attaques suicides d’après la police et de l’avis de certains agresseurs se réclamant de leur religion, la mort devient le prix d’un faux dogme, une idée fausse. Est-ce que quelqu’un pense que les postes de police et leurs enceintes seront délaissés ; en sera-t-il ainsi de l’Egypte ? Pour quoi faire ? Pourquoi voulez-vous la mort de l’Égypte ? Non. La police et les installations militaires et d’État, sont intouchables. Nous n’allons pas rester immobiles et nous arrêterons cela avec toute notre force et notre détermination. Nous avons reçu des coups au cours des derniers mois dans le Sinaï. Beaucoup d’hommes courageux ont été tués ou blessés en faisant leur devoir et nous avons souffert de nombreux dégâts dans l’équipement bien qu’il n’y ait aucune raison de critiquer la police et l’armée au cours des trente derniers mois, sans aucune raison. Nos hommes ont utilisé de discrétion et ils étaient là pour sécuriser cette partie précieuse de l’Egypte. Ils n’ont pas cherché les confrontations. Ils ont montré un maximum de retenue et de patience dans l’accomplissement de leurs missions même si les choses n’étaient pas entre leurs mains. Je souligne à nouveau le degré de modération et d’auto- contrôle dans l’ensemble de nos réactions. Réactions pas actions, car nous ne voulions pas voir des victimes même si certains de ceux qui ont une mauvaise idéologie ont utilisé des armes contre nous. Je vous le dis, il n’y aura plus ça. Il n’y aura plus de retenue et nous ne supporterons plus les coups parce que finalement la situation va conduire à risquer sérieusement la sécurité nationale de l’Egypte, pour le dire crûment. Nous ne laisserons pas continuer les attaques contre les postes de police, les gares, les bâtiments nationaux, les actifs économiques de l’Etat et ses installations ainsi que la propriété privée. Je dis que cela ne se fera plus. Encore une fois je le dis haut et fort : nous arrêterons ces attaques avec toute la force et la détermination nécessaires. Leurs auteurs ne commettent pas un crime, ils sapent l’État égyptien. Si nous ne nous battons pas à nouveau, nous serions complices de la destruction de l’Egypte. Voudrions-nous détruire le pays de nos propres mains ? Répondez-moi [Audience : non, monsieur]. Je veux dire : Voudrions-nous détruire le pays avec nos propres mains ? [Audience : Non, monsieur]. OK alors, nous allons nous mettre en alerte totale, vigilant et conscient, équipé de tout ce que nous savons pour combattre la violence à laquelle nous allons faire face. Oui, nous serons prêts, très bien préparé et inébranlable. Nous, le peuple, militaires et policiers, sommes unis comme les cinq doigts de la main.
Il y avait des voix appelant à la dissolution de la manifestation pacifique. Cela a été fait ! Nous avons passé des jours à discuter tous les détails qui nous permettraient d’arriver à une façon de faire n’entrainant pas de victimes. Mais qu’est-ce que je peux faire et que peuvent faire mes collègues de la police quand les forces de sécurité allant seulement pour libérer la place se trouvèrent devant des personnes au-dessus des bâtiments environnants leur tirant dessus ? Que pouvaient faire la police lorsque des éléments armés se cachaient parmi les manifestants et ont ouvert le feu ? Je ne dis pas que tous les manifestants tiraient pour tuer ; il suffit d’avoir 20, 30 ou 50 tireurs dans une manifestation de cette taille. Pour un sit-in et sa dispersion pacifique que beaucoup de voix réclament, et je pense aux voix étrangères, je leur dis : rappelez-vous n’importe quelle manifestation que vous avez eu dans votre pays, voyez si un seul manifestant a utilisé une arme ou usé de violence, et voyez, si tel était le cas, comment votre sécurité s’en est occupé !
Je mentionne cela en conclusion de mon discours et je souligne que nous sommes désireux d’éviter l’effusion de sang de tous les Egyptiens. Et nous sommes tout à fait honnêtes lorsque nous traitons avec eux. J’espère seulement que le courant religieux puisse posséder dans nos échanges la même honnêteté. Il y a un caractère perfide que certains montrent, tirant dans le dos des gens et excellant dans le hit and run. (Tirer et fuir).
Hier seulement, et ce n’est un secret pour personne, dans le quartier résidentiel du Caire de Shams Aim tandis que les troupes assuraient le couvre-feu, des tireurs d’élite dans un immeuble d’habitation en cours de construction ont à nouveau pris nos soldats comme objectifs. Je ne vois pas pourquoi !
A cause de toutes ces attaques, nous sommes prêts et bien préparés. Enfin, je voudrais dire que, en toute bonne foi, nous avons ouvert les bras à tous les Egyptiens du moment qu’ils partagent ces mêmes sentiments. Dans le cas contraire, nous n’avons pas d’autre choix que de riposter par la force et violemment. Pourquoi ? Afin de protéger l’Egypte, de protéger l’État égyptien.
La dernière chose que je dirai c’est que la protection de l’Etat égyptien repose sur les épaules de l’armée, de la police et du peuple égyptien lui-même.
Merci.
Général Abdel Fattah Al-Sisi.
Traduction Dan Corbet, responsable Résistance républicaine Corse, Outre-mer, Etranger, et responsable des adhésions
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Les Nazislamistes dehors de France , les islamoracailles déchus de leurs nationalités Françaises à la prem!ère récidive , les Roms retour à la case départ et veaux vaches cochons seront bien gardés .
Le premier problème de l’Egypte, c’est sa démographie. Certes, on peut dire que c’est à cause de l’islam, qui prohibe toute contraception. Il n’empêche, tant que les Egyptiens n’auront pas compris que 85 millions d’habitants, c’est beaucoup trop pour un pays dont les trois quarts sont désertiques, qui doit importer ses denrées alimentaires, qui manque d’eau, et de place, etc… les problèmes perdureront, et s’aggraveront. Un million de naissances chaque année, l’économie ne peut pas suivre, et quand on sait que la mentalité musulmane ne favorise pas l’esprit d’initiative… Je suis quand même étonnée que dans le pays, personne n’en parle. Alors, ils pourront faire une révolution chaque année, tant qu’ils n’attaqueront pas leurs problèmes à la racine, ce sera peine perdue. Pauvreté, famine, religion, la guerre civile a déjà commencé, et elle durera des années !
Très juste remarque
Oui Pivoine, je le dis depuis des années. La démographie galopante est une plaie pour ce pays.