Les « Phéniciens » ou la manière subtile et pernicieuse d’occulter une identité ethnique !
Cet article est un hommage à l’historien Nahum Slousch (1972-1966) et à l’archéologue Adyah Horon (1907-1972), les deux visionnaires qui redécouvrirent la véritable identité hébreue des ‘Phéniciens’.
Préambule
Les « historiens » nous montrent souvent une « réalité historique » – bien qu’il soit possible d’y voir d’autres facettes – comme étant la seule envisageable. Néanmoins, certains d’entre eux, les plus courageux, reconnaissent que l’écriture de l’Histoire n’est jamais achevée, que « l’objectivité absolue » est une fable pieuse, et que leurs « convictions intimes » interviennent dans leurs positions ou analyses.
Certes, ces analyses et recherches s’améliorent, se perfectionnent au gré de nouvelles découvertes, archéologiques entre autres, qui se greffent sur une solide base de connaissances dans des domaines annexes, comme la philologie, l’étymologie etc…
Et pourtant, de graves lacunes subsistent et n’ont toujours pas fait le sujet d’une « révision ». Par exemple, de ce que l’on sait vraiment des « Phéniciens » et de leurs descendants « Carthaginois ». Qui étaitent-ils ?
Les fables et légendes grecques puis gréco-romaines qui les entourent, comme l’Enéide de Virgile, ont fait les beaux-jours des littéraires. Les péripéties amoureuses du couple Didon- Enée font encore partie du département académique des « Etudes phéniciennes » où s’écrivent de nombreuses thèses d’Université, qui se veulent sérieuses, mais qui continuent à nous relater la pseudo escroquerie de Didon, la reine phénicienne : « Ainsi, à son arrivée sur les côtes d’Afrique du Norddans l’actuelle Tunisie au nord-est de Tunis, elle décida d’acheter pacifiquement des terres pour s’établir, par un accord avec le seigneur local Hiarbas, roi des indigènes, « autant qu’il en pourrait tenir dans la peau d’un bœuf ». Par un procédé ingénieux, elle fait découper une peau de bœuf en lanières extrêmement fines, ce qui lui permet de dessiner un espace bien plus grand que celui qui lui avait été vendu, délimitant ainsi un territoire assez vaste pour y établir une cité sur une colline appelée Byrsa (du grec bursa, peau de bœuf en grec). Elle est ainsi la fondatrice légendaire et première reine de Carthage vers 814/813 av. JC. »
Et c’est ce genre d’inanités infantiles que ces « Etudes phéniciennes » nous revendent. Par contre, le nom même de « Phénicie », son origine, son étymologie, sa signification, ne semble intéresser personne. Ni même qui était Didon, de son vrai nom ‘Elyasha’ en hébreu, qui signifie « Dieu sauve ». Ou encore l’origine de la famille Barka (en hébreu « bénédiction ») ou de la déesse « Tanit » (en hébreu, « La donatrice »), etc… etc…
Mais revenons à cette appellation de Phénicie – adoptée à l’unanimité par l’Historiographie dite scientifique ? Pourquoi est-elle désormais devenue un consensus général et incontestable ? Et les « Phéniciens » eux-mêmes ? Se nommaient-ils eux-mêmes de la sorte ?
Réponse : Jamais ! Nous n’avons aucun document qui en témoigne ! Cette dénomination est non seulement un anachronisme grossier, mais surtout un péjoratif dans la bouche des Grecs qui les nommèrent ainsi. Pire ! Une trahison de la part des ‘Historiens’ modernes qui se targuent d’objectivité scientifique et qui persistent à en faire usage, tout en sachant pertinemment que cette trahison sémantique est aussi une grave offense historique, imposant aux victimes l’identité que leurs bourreaux ont forgée pour eux.
Il y eut d’autres cas de « trahisons sémantiques » sur lesquels nous ne nous étendrons pas, comme celle de « palestine » pour désigner le Pays des Hébreux, ou de « amérique », ou « amérindien », qui est une double trahison et un sinistre anachronisme, pour nommer les « natifs » et autochtones après l’arrivée des conquistadors sur ce « nouveau continent ».
Ces « Historiens modernes » se rangeraient-ils systématiquement du côté des vainqueurs, adhéreraient à leur terminologie, y compris à leur manière de déconsidérer le vaincu ?
Peut-on plaider l’ignorance des faits, ou même la circonstance atténuante d’un manque de sensibilité vis-à-vis du « vaincu de l’Histoire » ?
On est en droit d’en douter. L’exemple le plus probant et frappant de cette imposture d’historiens est sans doute leur regard sur les « Phéniciens », ce peuple qui a été triplement vaincu de l’Histoire : militairement par les Grecs puis les Romains, culturellement par le judaïsme, et physiquement par les hordes conquérantes arabo-musulmanes. C’est ce qui rend tout particulièrement tenace les préjugés à leur encontre.
I Un peuple de marchands ?
Le négoce, c’est l’association immédiate qui vient à l’esprit quand on entend ‘Phénicien’.
D’origine grecque, ce mot poïniké signifierait le pourpre (extrait du Murex Brandaris), ou bien une épice rouge (comme le paprika), ou encore le fruit rougeâtre du palmier-dattier.
Mais cette acception qui les prive de toute dimension de peuple pour les réduire à une guilde de marchands, est une grave erreur de compréhension ou le fruit d’un terrible malentendu linguistique.
En effet, le dénominateur commun des choses désignées par le terme grec poïniké (le pourpre, le paprika ou la datte) est leur couleur rougeâtre. Or, en hébreu, adom signifie à la fois rouge, homme, terre (ce qui n’a rien d’étonnant dans un pays recouvert de terra rossa).
Le terme grec poïniké ne serait donc pas un qualificatif dénonçant un mercantilisme forcené autant que méprisable, mais bien la traduction en grec de l’hébreu ‘adam’, c’est-à-dire l’homme.
Les dits « Phéniciens » ne sont d’ailleurs pas les seuls à répondre à cette appellation. D’autres peuplades hébraïques, de la rive est du Jourdain comme les Edomites (Edoumim en hébreu), se définissaient exactement de la même façon : les « hommes de la terre rouge ».
Mais à côté des « nobles » préoccupations politiques des Grecs ou des Romains (celles qui visaient à faire main-basse sur les biens des autres peuples), il fallait bien faire de leurs concurrents « Phéniciens » de vils marchands.
Déjà, Homère pestait contre « ces gens de Phénicie, ces marins rapaces, qui dans leur noir vaisseau, ont mille camelotes. » (Odyssée, 15, 415). Il fut suivi par une longue tradition ‘d’historiens’ qui diffusèrent et amplifièrent la diffamation.
Or, ces Hommes-Phéniciens (et leurs descendants Carthaginois), n’étaient pas que des « marins rapaces ». Ils étaient également des pionniers dans un très grand nombre de domaines. Depuis le travail des métaux jusqu’aux principes de navigation maritime, en passant par les constructions navales (les fameuses trirèmes puniques) et terrestres (les architectes Carthaginois construisaient des immeubles de six étages habitables). En fait, ils étaient bien plus avancés que les Grecs et les Romains. Ceux-ci, d’ailleurs, ne tarissaient pas d’éloges devant l’ouvrage d’agronomie de Magon le Carthaginois.
Monnaie « phénicienne », portant une inscription en paléo-hébreu mentionnant la ville de Tyr (çor en hébreu)
Ils étaient de surcroît des explorateurs intrépides, les premiers à avoir franchi la « passe de Melqart » (le détroit de Gibraltar). Le récit du ‘périple de Hannon’ décrit même une exploration poussée de la côte atlantique de l’Afrique.
Mais il y a ‘pire’ encore. Les Phéniciens ont aussi largement exploré l’Europe tout entière, depuis la vallée du Rhône jusqu’aux côtes de Bretagne et même d’Ecosse.
Le terme Europe lui-même est tiré de la racine hébraïque ‘ERB, qui signifie « le coucher de soleil », c’est-à-dire l’ouest, l’occident, donc l’Europe. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, dans les médaillons antiques inspirés de la mythologie grecque, Europa est représentée comme une jeune femme sous un saule. Or en hébreu, le saule se dit araba, donc le féminin de ‘Ereb par opposition à « Est », « Levant » « Orient » – en hébreu Qedem –(voir Adyah Horon. Gourevitch ; Ereb ve Qedem, Ed Dvir, 2000).
Et d’ailleurs, selon Hérodote, Qadmos (de l’hébreu Qedem) est le « frère aîné de Europa, et c’est lui qui introduisit en Grèce l’Alphabet » (l’alphabet hébreu duquel descend l’alphabet grec et latin !).
Ce qui en dit long sur l’ascendant culturel des Phéniciens sur les Grecs et les Romains. Tout cela est bien loin de l’image calomnieuse de parasites, d’obscurs et avides trafiquants.
Ainsi, les Phéniciens ont développé des relations étroites avec de nombreux peuples d’Europe, depuis l’Ibérie au sud (en deçà et au-delà du fleuve Ebre, – on retrouve encore une fois la racine hébraïque ‘EBR = Hébreu, dans Ibérie et Ebre), jusqu’aux Hébrides et à l’Eire (noms également dérivés de la racine ‘EBR selon Adyah Horon qui fait la remarque que certains celtes nommaient jadis leur pays Evrin ou Ebrin, qui s’est ultérieurement transformé en Eire).
De même, à Malte, en Sicile, en Sardaigne, en Corse, à Chypre, à Rhodes, aux îles la Grèce, etc…), on retrouve des traces de ces Phéniciens, sous la forme d’inscriptions en hébreu, de noms de localités, de rivières et de montagnes.
Dans ces relations, il n’est nullement question de conquête ou de guerre dévastatrice, mais, dans la plupart des cas, de rapports pacifiques, véritables ‘échanges culturels et de civilisation’. Selon les auteurs de ‘l’Univers phénicien’ (M Gras, P Rouillard et J Teixidor, L’Univers Phénicien, Paris, Arthaud, 1989 p. 240), « Les phéniciens n’ont été en aucun moment des colonisateurs, et c’est peut-être cette raison qui explique la stabilité de leur présence en Méditerranée. ».
Cet apport civilisateur s’est étendu à toutes les contrées où les amenait leur curiosité, et surtout en Afrique du nord, et tout particulièrement en Tunisie où ils ne se contentèrent pas d’établir des comptoirs portuaires, mais nouèrent des relations stables avec les autochtones Berbères et les Numides. C’est là qu’ils développèrent une civilisation remarquable (qui dépassa et de loin celles qui l’ont supplantée), et en premier lieu la République de Carthage, la première république démocratique au monde !
Or ces Phéniciens qui ne se sont eux-mêmes jamais appelés « Phéniciens », et qui se dénommaient naturellement « Fils d’Adam », « Adaméens », donc, les Humains, auraient voulu que l’on reconnaisse ce qu’ils ont apporté à l’humanité, et à l’Europe en premier chef.
Mais sous la plume de Louis Siret, les Phéniciens sont des « parasites qui n’ont jamais eu un art propre » « vils individus avec leur manie quasi-obsessionnelle du lucre » (cité par M Gras, P Rouillard et J Teixidor, L’Univers Phénicien) ils sont dépeints dans la posture de camelots ambulants, sillonnant la Méditerranée, fourbes d’esprit, aussi âpres au gain que dénués de tout sentiment ‘patriotique’. La seule grâce qui leur est accordée est de s’être « volatilisés » de l’Histoire.
On aura reconnu ici certains préjugés qui exigèrent des Hébreux de bien vouloir eux-aussi se volatiliser de « bonne grâce » et de « cesser d’emmerder le monde ». Ce qui est bien pratique pour justifiera posteriori la volonté de les faire physiquement « disparaître ».
Certains de ces ‘historiens’ comme Vacher de Lapouge, se sont alors demandé comment il était possible que Dieu ait choisi les Hébreux-Israélites comme « peuple élu » alors qu’ils sont si « semblables aux odieux Phéniciens » ? Son explication est cinglante : le peuple d’Israël aurait été victime d’une « phénicisation » progressive : « … le peuple d’Israël était profondément phénicisé…. Des phéniciens, voilà ce qu’il faut voir dans la majorité des Juifs de race pure… » (G Vacher de Lapouge, les Sélections sociales, p. 136-137, Fontemoing, Paris, 1896).
Bref, les Phéniciens furent non seulement délégitimés en tant que peuple, mais encore démonisés avec la diffusion du mythe « de l’abominable pratique de sacrifices humains perpétrée au Tophet de Carthage et dans toutes les comptoirs phéniciens ».
Cette horreur feinte de la part des ennemis des Phéniciens qui ont colporté l’ignoble calomnie, ne cacherait-elle pas en filigrane une sorte de ‘justification’ de la destruction de Carthage (« Delendo Cartago » de Caton) par les Romains ?
On est en droit de le penser, car cette calomnie fut à l’origine propagée par ces mêmes Romains.
Or une telle accusation a de quoi révolter.
Tout d’abord parce qu’à cette époque, ce sont les Romains qui pratiquaient couramment des sacrifices humains. Les riches notables de Rome ne manquaient pas, lors de la construction d’une nouvelle bâtisse, de sacrifier un esclave (acheté spécialement pour la circonstance) et de répandre son sang sur les fondations. Sans évoquer les distractions morbides que constituaient les sanguinaires combats de gladiateurs.
Mais lorsqu’on évoque la « grandeur de Rome », cette accusation d’avoir pratiqué des sacrifices humains est soigneusement cachée, et ce pour mieux la faire retomber sur les Carthaginois ! On préfère glorifier le ‘génie militaire’, les institutions, le sénat, et la grande ‘piété’ du peuple Romain, mais non pas mentionner ses abominations.
Par contre, à l’égard des Carthaginois, point d’amnésie consciente ! La calomnie, encore et toujours ! Au point où cette accusation s’est métamorphosée en une vérité historique indubitable de la part d’historiens malveillants et jusques aux romanciers, comme Flaubert et sa mise en scène macabre d’un Moloch ogre d’enfants dans son célèbre roman ‘Salammbô’.
Cette image d’Epinal s’est également nourrie des descriptions bibliques sur une cérémonie d’initiation par le feu célébrée par des Hébreux polythéistes (décriée par le ‘prophète’ monothéiste Jérémie – Voir Jérémie VII, 31-31 et XIX, 6), et mal comprise ou mal interprétée.
D’ailleurs les tout récents travaux sur les cendres d’os, ainsi que les dédicaces, trouvées sur les nécropoles de Carthage, les fameux ‘Tophet’, infirment la calomnie. ‘Tophet’ n’est pas du tout un terme énigmatique et menaçant, comme certains le prétendent.
Il désigne simplement un site où se pratiquait l’incinération des os des défunts, et en particulier l’incinération des avortons, des bébés mort-nés ainsi que des nourrissons non-sevrés et décédés en bas-âge (Sabatino Moscati, 1987, Il sacrificio punico dei fanciulli : realta o invenzione ? Rendiconti dell’Accad. Dei Lincei, 261, p.3-7).
Pourtant, les découvertes archéologiques n’étaient pas indispensables pour réfuter la calomnie à l’encontre des Carthaginois, puisque le ‘prophète’ biblique, Amos, parle déjà de cette coutume d’incinération : « Et son oncle, chargé de l’incinération, emportera ses os » (Amos, 6, 10). S’il s’agissait de sacrifices humains, il est impensable que le ‘prophète’ monothéiste Amos ne se soit pas indigné et n’ait point condamné une telle pratique au lieu de l’encenser.
En effet, en hébreu (la langue des Phéniciens et des Carthaginois, nous le verrons par la suite), tophet vient de la racine tuwf = incinération, brûlement.
Les malheureux parents immolaient souvent une bête de substitution, à côté de l’enfant défunt, probablement pour s’assurer la promesse d’une nouvelle descendance. C’est la promiscuité des os d’enfants et d’agneaux incinérés qui est à l’origine de cette légende diffamatoire qui persiste autant dans l’imaginaire populaire que dans les écrits des « spécialistes » de Carthage.
Le dénigrement systématique des Carthaginois, jusqu’à leur refuser un statut de peuple, cache des intérêts bien plus sordides. Les Carthaginois représentaient tout simplement une dangereuse concurrence pour l’activité maritime des Grecs et des Romains. Il fallait donc s’en débarrasser !
Le plus désolant est que même l’extraordinaire apport culturel des Phéniciens et des Carthaginois se trouva exploité par l’entreprise de leur délégitime générale : censés avoir eu un rôle civilisateur à jouer dans l’Histoire, leur existence serait ensuite devenue « inutile ».
On retrouve là encore la thématique généralement appliquée au peuple Hébreu, considéré comme un véritable ‘fossile vivant’ qui refuse d’accepter le ‘verdict de l’Histoire’ (c’est-à-dire celui des vainqueurs).
Il est cependant question ici de la version ‘positive’. Contrairement aux « emmerdeurs Juifs’ » les Phéniciens auraient su ‘élégamment disparaître’ de la scène de l’Histoire, et même sans laisser de traces. Voici comment Gumplowicz formule cette idée : « Guidés par des instincts absolument égoïstes, tendant au gain matériel par la ruse et la fourberie, ils rendirent cependant les plus grands services à la civilisation et à l’humanité, et en particulier à l’Europe. L’Europe, sans les phéniciens, ne serait pas devenue ce qu’elle est aujourd’hui…Peuple habile, les phéniciens surent disparaître opportunément. Doués d’un sentiment cosmopolite exact, ils n’estimèrent pas que leur civilisation ‘nationale’ valût la haine et l’hostilité universelle. Ils s’évanouirent dans les peuples au milieu desquels ils habitaient ; et, de la sorte, ils remplirent plus fidèlement et exactement, si l’on peut s’exprimer ainsi, les intentions du processus naturel historique, que s’ils avaient sauvegardé avec une ténacité inopportune et antinaturelle, pendant de longs siècles, leur nationalité à laquelle ils survivaient… ». (L. Gumplowicz, La lutte des races, p. 212, Trad. Guillaumin, Paris, 1893)
Le lecteur appréciera la ‘valeur scientifique’ de l’idée d’holocauste collectif d’un peuple (qui après tout, n’est qu’un « ramassis de marchands ») ayant renoncé à son identité ethnique et culturelle « pour le bien des civilisations supérieures ».
C’est ainsi faire fi de la résistance héroïque des Carthaginois devant l’occupant romain, au travers plus de 3 ans d’un siège dont l’issue leur fut fatale, ou bien celle de leurs frères Tyriens restés en métropole qui résistèrent à un siège de plus de 13 ans de leur ville (et dont la Bible se fait l’écho tragique, voir Ezéchiel, chap 26-27), ce qui est probablement un record dans le genre.
Mais ces clichés venus du XIXième siècle ont la vie dure, puisqu’ils sont récupérés tels quels (en y ôtant, modernisme gauchiste oblige, les connotations racialistes) dans les ouvrages récents sur la question.
Par exemple, on peut y lire la prose suivante : « Au risque – pour nous bien évidemment perceptible – d’altérer très vite la culture orientale et sémitique dont elle était porteuse….Ce risque de pénétration et, à la limite, de perte d’identité, était d’autant plus grand que la culture phénicienne d’origine se caractérisait déjà par une grande porosité. » (Sic ! Voir Carthage de S. Lancel, Paris, Fayard, 1992, p. 325).)
II La propagande dissimulée sous l’usage de « langue phénicienne », « langue punique »« langue sémitique »
Les Phéniciens et les Carthaginois parlaient l’hébreu. Sur ce point, s’accordent même (du moins jusqu’au XIXième siècle) leurs détracteurs les plus acharnés: « l’hébreu biblique ne diffère que de l’épaisseur d’un cheveu d’un patois du dialecte phénicien de Tyr et de Carthage….» (G Vacher de Lapouge, les Sélections sociales, p. 136-137, Fontemoing, Paris, 1896).
Par contre, les « Nouveaux Historiens » parlent tout autrement : « hébreu » n’est plus de mise. Pardi, le conflit « israélo-palestinien » est passé par là. Depuis, c’est la « langue de bois ». Ainsi, selon Serge Lancel « Les phéniciens parlaient … le punique, une langue ouest-sémitique ». (L’Univers phénicien, op. cit. p.369).
Cette « langue de bois » sur le ‘punique’ ne peut occulter le fait que d’après ce même Serge Lancel « Le phénicien et l’hébreu sont deux langues cananéennes très proches l’une de l’autre. » (op. cit., p.30).Tiens, tiens !
Certes, « très proches » ne signifierait pas pour autant identiques, mais simplement appartenant à la même ‘famille linguistique’.
Néanmoins que Mr Lancel nous dise en quoi l’hébreu et le phénicien(ou le punique) diffèrent ? Et que s’est-il passé entre le XIXième siècle et le XXème siècle pour que ces deux langues se séparent ?
Réponse : rien ! Ou plutôt, si ! Quelque chose s’est passée : la propagande palestiniste et l’usage systématique de la terminologie langue ouest-sémitique afin de ne pas dire langue hébraïque, expression qui semble brûler les lèvres des panarabistes palestinistes et leurs affidés gauchos-bobos européens.
Malheureusement pour eux, les inscriptions en paléo-hébreu trouvées dans les fouilles archéologiques à Carthage ont toujours confirmé la parfaite identité entre l’hébreu et le phénicienou punique. Alors ces « Nouveaux Historiens » en viennent à justifier cette distinction de la manière suivante : « il existe des différences lexicales et grammaticales. Le a du sémitique commun est prononcé a en hébreu mais devient o en phénicien ».
S’appuyant sur des vétilles de cette sorte, il faudrait décomposer le français en une « famille de dialectes proches », comme par exemple la langue des Parisiens, des Marseillais, des Lyonnais, des Toulousains, et même celle des habitants de Maubeuge !
La chose est d’autant plus grotesque que les voyelles ne s’écrivent pas en hébreu ! Et ni non plus en phénicien ou en punique ! Si bien qu’il est impossible de décider comment s’y prononçait le a.
Alors, de quoi s’agit-il ? A qui peut donc bénéficier la séparation fictive (et sa pseudo caution ‘scientifique’) entre l’hébreu et le phénicien ou le punique ? Le déterminer nous aidera- t-il à comprendre les causes de ces aberrations historiques ?
En effet, les historiens qui se respectent confirment que les « Phéniciens étaient un peuple indigène en Canaan », affirmation reposant sur l’archéologie et l’identification des premières traces historiques de ces Phéniciens, datant de près de 6000 ans !
Or puisque Cananéenset Hébreux ne sont en fait qu’un seul et même peuple parlant une seule et même langue (voir « la Bible dévoilée » de Finkelstein), cela signifie que les Hébreux et les Phéniciensétaient aussi un même peuple !
Ce qui contredit à la fois la Bible judaïque et sa propagande monothéiste, mais aussi la propagande panarabiste palestiniste ! Faire des Phéniciens un peuple à part, distinct des Hébreux, simplifie la tache aussi bien de la propagande judaïque monothéiste que celle de la propagande panarabiste palestiniste !
Propagandistes de tout horizon théologique et idéologique, unissez-vous ! », devrait-on dire !
Le ‘hic’ est qu’il est plus facile de trafiquer l’Histoire que de violer une langue.
Or la langue hébraïque (donc phénicienne, donc punique) a conservé jusqu’aujourd’hui les traces de son indigénisme au Pays de Canaan. Par le biais des quatre points cardinaux.
En effet, si en égyptien antique, la Méditerranée est nommée la ‘mer septentrionale’, donc la mer du nord (ce qui est logique, puisque la Méditerranée se trouve effectivement au nord de l’Egypte), en hébreu (comme en phénicien et en punique) par contre, la Méditerranée s’appelle la « la mer de l’ouest », ce qui correspond exactement à l’expression hébraïque ‘hayam haaharon’ (voir par exemple Deut. 54, 2), qui désigne la Méditerranée comme la ‘mer derrière moi’. Et cela, par rapport à l’Est (le Levant) qui se dit Qedem, donc ‘ce qui est devant moi’, au nord qui se dit ‘ma gauche’ (smol), et au sud, qui se dit ‘ma droite’ (yamin, ce qui correspond aujourd’hui au Yémen) (voir par exemple Genèse 13, 9).
Ces repères d’orientation des points cardinaux conviennent uniquement à un peuple habitant la côte est de la Méditerranée, et prenant le lever de soleil comme référence (en hébreu, « citoyen » se dit « ezrah », c’est-à-dire ‘celui qui se réfère au soleil levant’).
Et cette orientation ne convient à aucun autre peuple du bassin méditerranéen ! Et surtout pas celui que la légende biblique fait d’Abraham le pseudo « ancêtre des Hébreux » arrivant en Canaan sous l’injonction divine à partir de la Mésopotamie (Voir mon article sur le site RR, concernant le mythe du « Patriarche Abraham »).
Ce n’est pas là la seule indication de l’identité ethnique, culturelle et linguistique commune entre les Hébreux et les Phéniciens et leurs descendants Carthaginois. Les Phéniciens qui fondèrent Carthage nommèrent le sol sur lequel ils débarquèrent Taenosh (qui donnera plus tard ‘Tunis’). Or Taenosh signifie en paléo-hébreu « terre des hommes ».
Le nom de Carthage lui-même vient de l’hébreu ‘qarta hadashat’, qui signifie ‘cité nouvelle’(un peu comme les émigrés habitants de York en Angleterre qui appelèrent la ville qu’ils fondèrent loin de leur métropole « New York »).
Qartaétait en effet une des villes du pays d’origine des Phéniciens, et en fait la ‘ville refuge’ de la tribu nordique de Zébulon, une des principales tribus de la confédération hébreu-israélite nommé « Israël » (ou selon la prononciation en hébreu nordique « Ishraël »).
Dans la Bible, il est dit de cette tribu : « Zébulon, peuple téméraire qui défie la mort » (Juges, 5, 18), ou encore « Soit heureux Zébulon … grâce à l’opulence des mers et aux trésors cachés dans le sable » (Deutéronome, 33, 18).
Et pour dissiper tous les doutes quant à la ‘parenté ethnique’ de cette tribu hébreue israélite polythéiste avec les Phéniciens (et les Carthaginois), il est dit dans le Pentateuque (Genèse 49, 18) : « Zébulon réside sur le littoral des mers, et il est la plage des vaisseaux, et sa hanche est sur Sidon ».
Le parallèle absolu entre les Zébuloniens et ce que l’on sait des Phéniciens et des Carthaginois ne peut laisser indifférent.
Le nom de Zébulon (« Bneï Zeboulon » en hébreu signifie « Fils de Zeboul », le Dieu de la fertilité, encore appelé Ba’al Zeboul, et devenu en français le démoniaque « Belzebuth ») se retrouve dans celui de la reine Yzebel (transcrit en français Jezabel et dont dérive le prénom Isabelle). Et d’ailleurs, Yzebel, la fille d’EthBa’al le roi de Tyr et de Sidon, épousa Achab le Roi d’Israël, et leur fille ‘Atalyah devint reine d’Israël.
Les raisons profondes de l’occultation de l’identité ethnique originelle des Phéniciens et de leurs descendants Carthaginois commencent à se dessiner : D’une part, le judaïsme monothéiste se prétendant l’héritier exclusif du patrimoine hébraïque, est vivement intéressé à faire disparaître de la scène de l’Histoire ces Hébreux polythéistes !
Les Phéniciens n’ont d’ailleurs pas été leurs seules victimes. Non seulement les Hébreux-Cananéens polythéistes mais aussi les autres Hébreux polythéistes vivant au sud et à l’est du Jourdain (Amalécites, Midyanites, Ammonites, Moabites etc…) se virent déshéritées de leur identité hébraïque. Et cela, parce qu’ils refusèrent de se soumettre au monothéisme judaïque.
D’autre part, l’évocation de la présence hébreue-phénicienne en Afrique du Nord risquait de « blesser la susceptibilité et l’orgueil des arabo-musulmans ». D’autant plus que ces derniers sont des conquérants étrangers en Afrique du Nord, et que la plupart des Juifs d’Afrique du Nord, et surtout des Juifs de Tunisie ne sont rien d’autre que les descendants des Carthaginois ! Ils étaient donc en Tunisie, plus de 1500 ans avant les conquérants arabo-musulmans qui l’envahirent au VIIème siècle après J.-C. !
Seuls les autochtones berbères pouvaient se targuer d’une présence plus ancienne que les Hébreux. Et si les Hébreux judaïsés de Tunisie sont les descendants des Hébreux-Phéniciens et donc des Hébreux-Carthaginois, ils sont a fortioriles descendants des ressortissants de la tribu de Zébulon (et à moindre degré de celle de Asher ) en mère-patrie en Israël de jadis.
Il fallait à tout prix taire ce fait ! Et là encore, les « Nouveaux Historiens » tout en se targuant de leur prétendu ‘label de l’objectivité scientifique’, ont collaboré à cette occultation. Ils se sont faits les chaouchs et les porte-voix de cette grossière dissimulation !
La discordance entre d’une part la diffusion du mythe d’un « peuple palestinien arabo-musulman indigène en Palestine », et l’hébraité des phéniciens risquait de réduire en poussière la propagande panarabiste palestiniste.
Il fallait donc à tout prix faire disparaître des livres d’Histoire le lien ethnique entre Hébreux et Phéniciens et leurs descendants Carthaginois, avec les « Juifs de Tunisie ». Même la toponymie des sites antiques en Tunisie est à présent affiliée à l’arabe et non plus à l’hébreu. (Pour Serge Lancel ‘Carthage’ p. 112, « tous les toponymes débutant par le radical sémitique « rus » – c’est l’arabe ras, cap, tête »).
Et pourtant, les noms de ces sites antiques en Tunisie ont tous leurs homonymes en Israël, et ne trouvent leur signification véritable qu’en leur langue originelle : l’hébreu.
Par exemple, Roshgun signifie La tête du jardin. Roshpina, La tête d’angle, Russicade, signifie La tête de jarre.
Et pour prendre des exemples plus connus : Uttique (‘Atiqa) signifie L’ancienne, Jericho (Yeriho) signifie La lunaison.
Dans tous ces exemples, la référence à l’arabe au lieu de l’hébreu vide les termes de leur sens.
De même, les noms propres chers à nos livres scolaires, tels Hannibal (en hébreu, Hani Ba’al « le Dieu Ba’al a eu pitié »), Asdrubal (en hébreu, Azar Ba’al « le Dieu Ba’al a aidé »), Hesbal (en hébreu, Heç Ba’al = « la flèche de Ba’al »), Hamilcar (en hébreu, ‘Amil Qart « le créateur de la cité ») etc… sont tous des noms hébreux.
L’illustre historien-archéologue Nahum Slousch fit d’ailleurs le relevé de plus de 200 toponymes en Tunisie, tous en hébreu ! Et aucun en arabe !
Mais dans cette entreprise de ‘naturalisation’ de la conquête arabo-musulmane, il était impossible d’occulter totalement l’origine ethnique hébreue des Phéniciens. Il ne restait plus qu’une solution : voir en eux non pas des Hébreux mais des « Sémites », fourre-tout bien utile pour y inclure les ‘Arabes’, eux qui semèrent ruine et désolation en Afrique du Nord.
Cette ‘récupération’ est patente dans les ouvrages « d’Histoire des Phéniciens ». Ainsi un Serge Lancel, dans son ‘Carthage’ (note : op. cit. p. 457) ose affirmer : « La fin du monde antique en Afrique du Nord a favorisé la constitution d’isolats culturels : gageons que des poches de punicophones subsistaient encore quand d’autres sémites venus d’Arabie implantèrent dans ce qui s’appela le Maghreb un Islam encore tout neuf. Et il ne manque pas de bons esprits pour penser que cet Islam et son environnement culturel y trouvèrent un terreau tout préparé. ».
Bien entendu, il n’est dans tout l’ouvrage de Mr Lancel jamais fait mention des communautés Hébréo-israélites d’Afrique du Nord qui se sont en fait constituées de « Phéniciens »-Carthaginois judaïsés. Il n’y est non plus jamais question d’aborder les causes, après la destruction de Carthage en 147 avant J.-C, de la conversion au judaïsme monothéiste de ces Hébreux polythéistes qu’étaient les Phéniciens-Carthaginois, plutôt que d’adhérer à la religion exécrée de leurs vainqueurs romains.
Dans le contexte géopolitique de notre époque, il est bien plus ‘politiquement correct’ de parler de « punicophones », et d’y voir des précurseurs de l’invasion arabe.
D’autant plus que cette filiation artificielle permet de repousser de 1500 ans en arrière la mainmise et la conquête arabo-musulmane sur l’Afrique du Nord, ce qui ne la justifie que davantage.
De la même manière, le ‘flou artistique’ entretenu au sujet d’autres descendants des Hébreux-Phéniciens, comme les Libanais (principalement les maronites chrétiens), n’est pas une simple lacune ou maladresse de la part de ces historiens affidés au panarabisme islamique.
Il n’est pas non plus le fruit d’une ignorance, mais de la pure manipulation propagandiste ! Le moyen le plus sûr pour délégitimer la revendication identitaire originelle de ces Libanais chrétiens qui, en tant qu’anciens Hébreux, ont subi le drame de l’invasion arabo-musulmane de leur patrie ancestrale !
Conclusion
Toute manipulation propagandiste est une insulte à la rigueur scientifique exigée des historiens. Ceux-ci ne peuvent ni ignorer les travaux de leurs prédécesseurs, et ni celles des découvertes archéologiques récentes, attestant de l’hébraïté des Phéniciens et de leurs descendants Carthaginois.
L’amnésie consciente et l’occultation délibérée de l’origine hébreue des « Phéniciens » par ces historiens, collabos du panarabisme islamique, font d’eux les nouveaux négationnistesde l’Histoire. Et c’est justement pourquoi ils persistent à nier ce qui est une évidence : les « Phéniciens » et leurs descendants Carthaginois, étaient des Hébreux !
Les descendants des Hébreux-Phéniciens-Carthaginois sont donc aussi les victimes de cette ignoble occultation. Ils partagent ce sort avec les innombrables victimes de l’Histoire, de celle écrite par les vainqueurs et qui aujourd’hui crée les nouvelles victimes de ces négationnistes que sont ces ‘Nouveaux Historiens’.
Un jour viendra où ils seront mis au pilori pour être jugés par la vérité historique qu’ils ont tant œuvré à dissimuler et à détruire.
Ecoutons en cela l’appel de Patrick Girard, l’auteur de « Hasdrubal, Les bûchers de Megara » (Edition 1, Paris, 2000) : « Une nouvelle Carthage renaîtra. Ce ne serait que justice car ce nom ne peut disparaître de la mémoire des hommes. Même si cela déplaît à ceux qui les gouverneront. »
Il ne nous reste plus qu’à relever le défi.
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A Shalhevet. Voir aussi sur le site RR mon article sur Abraham prouvant que ce personnage fictif et non-historique, fut créé ad hoc par le monothéisme judaïque.
@Christine Tasin
Merci à vous et à RR de m’avoir permis de publier mes contre-argumentations. Je me doutais que quelques commentaires pouvaient être pointus pour l’ensemble des lecteurs, c’est la raison pour laquelle que pour ma part, j’ai essayé de simplifier, ce qui était interprété comme étant « un cours » lool. Je quitte donc ce fil pour aller sur l’autre sujet que David m’a invité à lire.
@Dabid Belhassen – commentaire sur la phonétique –
Vous citez ceci: »le /a/du sémitique commun est prononcé /a/en hébreu mais devient /o/en phénicien » et vous dites qu’il est impossible de décider comment s’y prononçait le /a/, car les voyelles ne s’écrivent pas en hébreu, phénicien, punique. Elles ne s’écrivaient pas, mais votre citation parle de prononciation. L’écrit (graphème) est une chose et le son (prononciation phonétique), ou phonème (phonologie) en est une autre. On peut segmenter ces unités de son. La bouche humaine est incapable de prononcer des racines consonantiques trilitères sans vocaliser ou émettre une pause vocalique entre elles. Nommez la « pause de mouvement » si vocalique (du mot voyelle) vous gène. Donc même si cette vocalisation n’est pas écrite, elle est prononcée. Oui, on a procédé par comparaisons au sein de la même famille cananéenne pour ce /a/ devenu /o/ (quoique d’une manière non récurrente). Mais on a comparé aussi avec des écrits néo-puniques qui incluent les mères de lecture dont j’ai parlé (6 janvier 17h04) Exemples malokh (phénicien), malakh (hébreu) (il régna) ; samo (phénicien), shama (hébreu) (il entendit). De même, la lettre tav en hébreu se prononce taou en phénicien. La lettre vav en hébreu se prononce vaou en phénicien. /aou/ est devenu /a/ par processus du rétrécissement des diphtongues.
Mais ce sont les copies de noms propres phéniciens qui y ont beaucoup contribué. Exemple: nom propre en phénicien: consonnes Y,m,l,kh, (Y étant une consonne) qui donne Yekhimelekh avec les mères de lecture. Si l’on peut mettre en doute les comparaisons au sein de la famille cananéenne, alors, avec l’apport des noms propres, il est certain qu’il s’est opéré en phénicien le même changement de timbre « vocalique » cananéen. A nouveau, on parle de changement phonétique donc d’une prononciation. Ce changement cananéen se met à fonctionner peu après la scission de la branche cananéenne du proto-sémitque du nord-ouest (14e siècle avant JC). On le sait grâce à la découverte de la correspondance écrite en cananéen (lettres d’Amarana, Egypte).
Dites Shalhevet ! Vous allez longtemps me le recopier votre petit cours magistral d’université ?
Faites plutôt un peu travailler votre jugeote. Comment sait-on qu’en « hébreu « , on prononce malak et non malok ? Qui a diacriatisé (mis des points) sous la consonne L ? Et quand ? D’autant plus que vous zappez sur les différentes prononciations du O et du A (jusqu’aujourd’hui) dans les communautés « juives » lors de la lecture de la Torah.
Quant à la lettre que vous prononcez tav (sous l’influence de la prononciation israélienne-européanisée), elle se prononce en fait taw (donc taou) car la lettre que vous prononcez en israélien-européanisé « vav » se prononçait waw. Et c’est d’ailleurs ainsi qu’elle se prononçait par toutes les communautés « juives » non européanisées avant que l’influence européenne ne domine la société israélienne puis judéo-diasporique !
Et c’est à cause de cette prononciation A ou O, ou V et W, que vous déclarez sans l’ombre d’un doute que hébreu, cananéen, et « phénicien », ne sont pas la même langue ???? Donc pour vous, si un Marseillais roule les « r » et un parisien le grasseille, ils ne parlent pas la même langue dite « française ». Edith Piaf non plus ! « Diviser pour mieux régner », aurait dit l’autre.
Que se cache donc sous cette obsession à ne pas reconnaître la langue des « phéniciens » comme identique à l’hébreu ? Une allégeance judaïque ? Ou de la palestinophilie gaucho ? Allons savoir !
En tous cas, dites à vos profs européanisés qui sont incapables de prononcer les lettres gutturales ou emphatiques de l’hébreu, qu’ils aillent d’abord prendre un cours de prononciation authentique de l’hébreu d’antan avant d’enseigner.
Et enfin, je vois que la terminologie factice de « sémitique » vous colle à la peau, en dépit de son inanité.
Je ne puis donc rien faire pour vous. Vous m’avez fait perdre assez de temps avec vos platitudes !
@David Belhassen
Certes les juifs séfarades prononcent la lettre « Tav » /taou/ et la lettre « Vav » /vaou/ mais je vous re-fais remarquer qu’étant donnée que les noms de lettres ont un sens en hébreu, alors, la lettre « Tav » signifie forme, signe, que l’on trouve aussi dans le livre d’Ézéchiel.
Il n’y a pas que dans ce commentaire ayant pour sujet la phonétique (et accessoirement la phonologie), en réponse à votre remarque sur la prononciation de /a/ et de /o/, que je démontre qu’il ne s’agit pas de la même langue. J’ai aussi fourni des éléments dans le sujet traitant l’alphabet. Et l’on a pas encore attaqué la sémantique, ni le champ lexical lol.
Lorsque des parlers se fréquentent régulièrement dans le même lieu et que leurs phonèmes se substituent (exemple: substitution de /p/ en /b/) au point qu’au fil du temps, l’on a des mots qui ne veulent pas dire tout à fait la même chose ou bien lorsqu’un mot (initialement commun) change de sens dans le parler « d’à côté », alors, on peut dire que ce sont des langues sœurs, mais pas des langues identiques.
Le fait de rouler la lettre /r/ ou pas en français, n’affecte pas le sens des mots qui comportent cette lettre.
A Shalhevet. Il y tant à dire sur votre apologétisme judaïque de mauvais aloi concernant le nom de Zéboulon (il n’y avait pas de Daguesh à l’époque) et tout B se prononçait B et non V (encore un anachronisme de votre part !) ou sur votre alignement sur la traduction rabbinique de Zeboul et de Izbelleni, et sur bien d’autres de vos propos comme le fait de dire que « la lettre tav signifie signe » ! Mais la lettre « taw » aussi signifie « signe ». Il ne s’agit pas de « signification » mais de « prononciation ».Quelle désordre de la pensée peut bien traverser votre cervelle !
Mais je ne peux m’étendre davantage car Mme Christine Tasin m’a demandé – à juste titre – d’en finir là pour ne pas trop « fatiguer » les lecteurs de RR avec des « pilpouls » et des « ping-pong » qui s’éternisent et qui sont sans intêrêt; sinon satisfaire un pseudo « universitarisme ».
Mais si vous voulez poursuivre notre dialogue de sourds, je peux vous fournir mon adresse courrielle privée. ..
normal! je descends d’ une vieille famille de Zabaline du Caire!
nous avons été ruinés par l’ interdiction d’ élevage du Hallouf !
@Machinchose
Lool
Dommage que les phéniciens n’existaient pas à l’époque de la famille Zabaline, ils vous auraient filé du poiscaille de Tarshishe qui vous aurait fait oublié le hallouf.
@Machinchose
Oula, je te plains !
Si l’on songe à la possibilité de couper Izevel en i-zevel alors le sens est: « une île des poubelles »
T’as pas été gâté par les berceuses lool
A Shalhevet. D’un point de vue étymologique, le nom d’Izebel (en translittération francisée « Isabelle ») n’a aucun lien avec « île » et avec « poubelle », jeu de mots infantile tiré du « slang » israélien ignare.
Mais avec le Dieu Zeboul de la fertilité, du Panthéon hébreu-cananéen. C’est d’ailleurs de là que vient le nom de la tribu hébreue-israélite « Zeboulon ».. .
@David Belhassen
Evidemment que ce n’était point de l’étymologie. D’ailleurs vous l’aviez compris puisque vous dites qu’il s’agit d’un jeu de mots. Dites voir, les natifs d’une langue quelconque qui font dans le « slang » (jargon), sont-ils ignares pour autant, ou vous réservez ce qualificatif uniquement aux israéliens ??
Quant à la signification de zeboulon que vous apportez, ayant un lien avec une divinité cananéenne, ce n’est sûrement pas ce sens qu’attribuait sa mère en le nommant. Mais on le verra plus tard dans un commentaire où j’assemblerai vos extraits d’hébreu.
A Shalhevet. Tout personne, israélienne ou pas, qui fait de l’hébreu un « slang » ou un « jargon » et qui fait usage « d’étymologie populaire » débile, pour faire des jeux de mots, est un ignare !
Quant à demander à la Bible monothéiste qu’elle reconnaisse (par le biais de Léah) que Zeboulon vient du nom du Dieu Zéboul, je me pose la question si vous êtes naïve, ou si vous faites la naïve. D’autant plus que la Bible n’a pas vraiment pu effacer la réminescence polythéiste, car la Bible fait dire à Léah qu’elle a attribué le nom de Zeboulon à son fils car » cette fois, mon mari me « fertilisera » (donc m’ensemencera ») (Genèse 30, 20;. Or Zeboul est justement le Dieu de la fertilité et des semences ! Quelle coïncidence, n’est-ce pas !
Allons Shalhevet, débarrassez-vous un peu du lavage de cervelle judaïco-universitaire !
@David Belhassen
Tous les écrivains ayant fait dans le jargon furent ignares aussi ? Linguistiquement parlant, objectez-vous l’apport du jargon ?
Zebulon: la pauvre Léah n’a point le droit d’exprimer ses espoirs, lorsqu’elle énoncé pourtant les sens de noms de ses fils. Le récit biblique est une propagande, même quand il relate une souffrance humaine ? Donc Zebulon (Zvouloun en hébreu, la lettre Beit=Veit quand il n’y a pas de point dans Beit), Leah dit: « Yizbeleni ». Racine z,b,l. qui donne le mot « zvoul » signifiant une résidence d’un haut rang également un palais (voir aussi le livre des Rois et Essaie). Donc Léah dit: « cette fois, Dieu m’a fait un cadeau précieux, mon époux « yizbeleni » (haussera mon rang) car je lui ai enfanté 6 garçons » et elle nomme son fils Zvouloun. La naissance de Zvouloun symbolise l’espoir de Léah d’atteindre le statut d’un haut rang dans la demeure de Jacob. Tous les noms qu’elle donne à ses fils (hormis Yéhouda) expriment ses malheureux espoirs de trouver grâce aux yeux de son mari. Donc votre traduction de ce verset: « cette fois, mon mari me fertilisera/m’ensemencera » est étonnante, puisque d’une part Léah fut largement la plus féconde (6 fils et une fille) et d’autre part elle a déjà eu 5 fils avant Zvouloun (le dernier qu’elle enfante). Pourquoi dirait-elle: « cette fois », vu que déjà avant ladite « cette fois », elle fut ensemencée 5 fois ?? Ca colle pas votre truc. Je parle uniquement du verset car il n’en demeure pas moins que la divinité Baa’al Zvouv a un rapport avec la fertilité, mais Léah ne songe pas à lui, lorsqu’elle énonce littéralement le sens, pour la nomination de son fils.
@David Belhassen:
Pour les thèses de toute nature que vous m’attribuez: ce matin, j’ai posté très brièvement à ce sujet (car il n’est pas pertinent pour le débat), ainsi que des notes. Le tout en guise de réponse à votre commentaire du 7 janvier 16h41. Il n’est pas encore publié, peut-être que j’ai fait une fausse manip ou bien il était long, je vais voir si je peux le couper.
@david Belhassen
Certes, le phénicien et le paléo-hébreu sont des langues sœurs. Mais les phéniciens utilisent « l’alphabet phénicien » pour écrire LEUR langue. Quelques exemples:-
a) Le paléo-hébreu conserve l’évolution du proto-cananéen évoquée en mon 2) précédent. Il développe sa version locale au fil de cette évolution, même si lui et le phénicien écrivent pratiquement tout l’alphabet de la même façon, cf dans ce commentaire a) 1.
La majorité des consonnes est nommée différemment. Quelques exemples: la lettre G gmal en phénicien (bâtonnet d’injection) fut nommé guimel en hébreu. La lettre D prononcé « digue », nommée « delt » en phénicien (cri lancé au chameau d’avancer), fut nommée « dalet » en hébreu. Le paléo-hébreu conserve « digue » dans « dag » (poisson). La lettre Z prononcé « zik », nommée « zai » en phénicien (menotte), fut nommée « zaïne » en hébreu (kley-zaïne: outils d’arme). Le Général et l’archéologue Yigaël Yadin consacre un chapitre aux armes phéniciennes à la forme de la lettre zaïne. Le professeur Aaron Demski développe ce sujet davantage. Donc le phénicien aussi fut influencé par le paléo-hébreu qui donnait un sens plus « évolué » que la menotte en phénicien. Cf aussi l’orientaliste Theodor Nöldeke qui a recensé les noms des lettres en phénicien et leurs sens.
a) 1. Certaines lettres ont diverses façons d’écriture. Exemples:- la lettre Heit (hébreu) ou encore la lettre Tav (hébreu) qui pouvait aussi s’écrire sous la forme du signe +.
a) 2. Parmi ces faits, l’on peut citer l’hypothèse connue sur la signification des lettres en phénicien, due à une division thématique. Dès la première lettre:- vocabulaire lié à la terre: cultivabilité, animaux terrestres, leur tâche. Dès la lettre M:- vocabulaire lié à l’eau, la mer. Certes, l’ordre alphabétique phénicien n’est toujours pas certifié. S’il était identique à celui de l’hébreu, alors cette hypothèse se confirme et c’est une différence supplémentaire entre le phénicien et l’hébreu. Car l’ordre alphabétique de l’hébreu n’était pas fixé selon cette sémantique. Exemple: N phénicien: (vocabulaire lié à la mer) signifie poisson. Paléo-hébreu: c’est la lettre D qui figure dans poisson (« dag »), que l’on a vu en a).
b) L’écrit phénicien n’a pas de consonnes finales et demeure strictement consonantique jusqu’au punique, si bien qu’il fut compliqué de le lire correctement. L’hébreu mikraïte, possède déjà bien avant (dès le 1e temple) Shine « gauche » (/s/) et Shine « droite » (/sh/). Contrairement au phénicien, il conserve la différence entre vélaires et pharyngales et il conserve 25 phonèmes consonantiques parmi les 29 existants dans le proto-sémitique.
c) Contrairement à l’araméen, au paléo-hébreu, à hébreu mikraïte qui se « remplissent » progressivement durant 1000 ans avant JC, le phénicien demeure « lacunaire », dans le sens où il n’a point de mères de lecture (Mater lectionis). Elles ne figurent même pas en fin des mots. Le premier usage voit le jour qu’en punique mais uniquement /a/ et /I/ et même pas assidûment. Il le devient plus tard en néo-punique, tandis que l’usage de mères de lecture en hébreu s’élargit déjà durant le 2e temple (538-136 avant JC). L’on stipule qu’elles ont eu lieu avant pour faciliter la lecture liturgique, exemple la bénédiction des Cohanim 6e siècle avant JC (rouleaux de la mer morte).
Hormis l’hébreu, plusieurs alphabets ont puisé dans « l’alphabet phénicien » (le grec, le latin, l’arabe etc). Le grec conserve à ses débuts, la majorité des consonnes de « l’alphabet phénicien » voire même la forme de l’écrit de certaines lettres « phéniciennes ». Ce n’est pourtant pas la même langue. Le grec évolue: il est le premier à introduire les voyelles par le simple fait qu’il les sépare des consonnes via des graphèmes. Les langues vernaculaires évoluent et d’autres aussi. Ainsi va la vie des langues.
A Shalhevet. Sans vouloir vous vexer, je me dois de vous dire que vous êtes en pleine confusion. 1. Le nom octroyé aux consonnes est tardif et spéculatif. Il n’a absolument aucune importance..Et ce n’est certainement pas cela qui qui différencie une langue d’une autre. Si en français par exemple, j’avais appelé la lettre « Y », non pas Y grec mais Y phénicien, cela aurait changé quoi que ce soit à la prononciation de cette lettre ? Allons ! Un peu de sérieux ! 2. La forme des consonnes finales a été forgée très tardivement, et n’existe qu’en caractères carrés importés de Babylonie par les rabbins exilés. Il n’y a jamais eu de formes particulières aux consonnes « finales » en paléo-hébreu-cananéen-« phénicien ». 3. Comme tout universitaire boutonneux qui répète ce que ses profs lui ont enseigné, vous continuez à faire usage de la terminologie arbitraire, factice, et obsolète, de « proto-sémitique ». J’ai l’impression d’entendre un « cours magistral » lors de ma première année de langues O à la Sorbonne. Lisez donc mon article sur « Sémite = C’est mythe ». 4. La diacritisation de la lettre shin-sin est elle-aussi très tardive, et rien ne nous permet d’affirmer qu’à l’époque biblique précoce, cette diacritisation existait. Bien au contraire ! 5. Dans les inscriptions retrouvées à Lakhish ou à Gezer, ou à Jérusalem et autres, on retrouve cette écriture « lacinaire » comme vous dites, sans « mères de lecture ». Et là encore, il s’agit de convenances de notation-vocalisation du scribe selon son propre accent-prononciation. Il n’y a ici aucune « différence de langue » entre l’hébreu et le « phénicien »; On voit que vous nje comprenez pas que l’hébreu-cananéen-« phénicien » est une langue à racines dans laquelle seulele squelette onsonnantique est déterminant. 6. Il n’ a pas et il n’y a jamais eu de « langue arabe ». Ce que vous appelez « langue arabe », est en fait de l’esperanto coranique constitué de 3 langues : le hymiarite-l’hébreu- l’araméen tardif (sa variante dite siryaque).
Pour conclure, prière de ne pas me recopier votre cours d’unif. J’ai passé l’âge de ces chichis. .
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@David Belhassen
Pour vos points 2. 4. 5. Rappel: je faisais un comparatif sur l’évolution des langues en question. Donc pour « la forme des consonnes finales forgée très tardivement ». Tardivement par rapport à qui ? Pas par rapport au punique (encore moins néo-punique) tel que j’ai pointé dans mon b) et c). J’ajoute que dès le 8e siècle avant JC, les consonnes finales se forgent déjà chez les scribes araméens qui écrivaient pour l’Empire perse. Les phéniciens étaient en retard aussi par rapport à eux. Pour la lettre shin-sin, j’ai désigné la période (1e temple), donc à nouveau, avant le punique. Les mères de lecture faisaient également leurs apparitions en araméen et en hébreu avant le punique. C’est pas un scoop que l’hébreu était « lacunaire » mais, j’ai parlé de son évolution. Pas un scoop non plus qu’il s’agit d’une langue à racine, quel rapport avec mon commentaire sur les mères de lecture conçues (comme leur nom l’indique) pour faciliter la lecture ? Où aviez-vous lu que je les avais désignées comme faisant office de racines ? Quant à la langue arabe, à nouveau j’ai parlé de l’alphabet. L’alphabet arabe puisait dans le dit « alphabet phénicien ». Donc point d’allusion aux origines de la langue arabe que vous évoquez.
A Shalhevet. Celui (celle)) qui « marche sur la tête » est celui (celle) qui prétend que l’hébreu et le dit « phénicien » ne sont pas des langues identiques, parce que la forme des lettres diffèrent quelque peu. Non mais ! Avec une logique pareille, on pourrait dire l’hébreu dit « carré » est aussi une autre langue, puisqu’il est écrit avec des lettres différentes des lettres de l’hébreu du Premier Temple. Du grand n’importe quoi !
Je parle de l’absence de consonnes finales en paléo-hébreu et tout à coup vous parlez de « scribes araméens qui écrivent pour l’Empire perse » dès le 8ème siècle avant J.-C. 1. Montrez-moi une preuve -une seule – de consonnes finales en paléo-hébreu ! 2. Montrez-moi aussi vos preuves sur ces consonnes finales par des scribes araméens dès le 8ème siècle avant J.-C.
Et pourquoi parlez-vous soudain de « punique » (donc désignation déformée de l’époque romaine) et non de « langue phénicienne » ? Encore une fois vous mélangez les périodes, les formes d’écritures, les prononciations, les langues, les accents, la vocalisation, la diacritisation etc… Mais quel fouillis !
Et enfin, il n’y a ni « langue arabe » et ni « alphabet » arabe. Je sais que la rigueur dans le choix des termes et la précision sémantique ne sont pas votre fort, mais faites un effort quand même.. Il y a un « alphabet coranique » et une langue coranique » qui a emprunté à l’alphabet araméo-syriaque et aux langues hymiarite, hébreue, et araméo-syriaque.
Merci David pour votre patience avec Shalhevet. Je vous invite tous deux à briser là les échanges sur ce sujet, qui deviennent trop pointus pour la majorité de nos lecteurs. 59 commentaires de haut niveau pour un article, c’est un véritable et beau succès mon cher David. Encore merci pour tout.
@david Belhassen
Quant à S. Lancel, vous dites très justement que des langues « très proches » ne signifie pas pour autant identiques, mais appartenance à la même famille linguistique. Puis, vous dites: « la langue hébraïque (donc phénicienne, donc punique)… » en citant les points cardinaux en guise de preuve (j’y reviendrai). Donc selon vous le phénicien et l’hébreu sont les mêmes langues. Allons voir ce qu’il en est. Je recense brièvement le parcours:-
1) L’alphabet proto-sinaï se développe à partir des hiéroglyphes (Egypte), utilisé dans la péninsule du Sinaï et au Levant. Les découvertes le concernant remontent au 1800 avant JC. Au fil du temps jusqu’à l’aube de 1500 avant JC, l’alphabet proto-cananéen se développe en Canaan, à partir du proto-Sinaï. Il possède 27-30 lettres. Son écriture non monochromatique (écrit vertical ou horizontal) utilisait aussi le style Bostropdon (écriture d’une ligne de droite à gauche, puis, la ligne inférieure: de gauche à droite).
2) Evolution de l’alphabet proto-cananéen:-
Vers 1200 avant JC, le nombre de lettres se réduit aux 22. La forme des lettres est plus « anguleuse ». Vers 1100 avant JC, l’orientation de l’écriture se fixe horizontalement et de droite vers la gauche. Cette forme après sa cristallisation, est celle que l’on nomme communément: l’écriture phénicienne/l’alphabet phénicien.
Mais, en réalité rien ne justifie ce terme.Car ce n’est pas parce que le proto-cananéen se développe dans le grand espace géographique phénicien que cela signifie qu’ils furent les inventeurs. Est-ce l’anglais parlé au Canada est une langue canadienne et l’anglais parlé en Australie est une langue australienne, sous prétexte de leur immense étendue géographique ??
Par ailleurs, que fait-on de tous les contribuables à cette évolution (hormis les hébreux), les amonites, les édomites, les moavites etc ? Dans chaque contrée il y avait un « écrivain public » ou un scribe dont la charge était d’écrire les paroles du roi ou du gouverneur. On oublie leur apport ??
Je ferme la parenthèse et je rentre dans le vif du sujet.
A Shalhevet. Concernant votre « parenthèse », de nouveau vous tombez dans l’amalgame entre l’évolution de la forme de l’écriture alphabétique des lettres et la langue elle-même.
L’hébreu et le « phénicien » sont strictement la ême langue qui était d’ailleurs comprise parfaitement par les locuteurs de ces deux langues identiques..
@David Belhassen Bonsoir,
Point d’amalgame. J’ai bien dit que je faisais un bref historique sur le parcours, à savoir, à partir de l’alphabet. Là vous me répondez sur les locuteurs qui se comprenaient.
Or, je n’ai pour l’instant parlé que de l’alphabet et de ce qu’il signifiait via quelques exemples ainsi que la suite de ce sujet dans mon commentaire 6 janvier 2019 at 19 h 04. Donc pour l’instant, j’ai évoqué la différence alphabétique entre le phénicien et le paléo-hébreu, et l’hébreu mikraïte. Il en résulte que le phénicien et l’hébreu sont des langues sœurs, ce ne sont pas les mêmes langues. Les phéniciens utilisaient cet alphabet pour écrire LEUR langue.
Ma démarche est méthodique, je traiterai d’autres points ensuite.
A Shalhevet. Désolé, mais il n’y a rien de « méthodique » dans votre exposé. On peut même dire que vous passez du coq à l’âne, en confondant « écriture alphabétique » et « forme des lettres » de cette écriture alphabétique;
@David Belhassen
Le sujet étant l’alphabet. La façon d’écrire les lettres d’un alphabet est une sortie du cadre du même sujet nommé l’alphabet ? Pour prendre vos termes: « l’écriture alphabétique » n’a rien à voir avec la façon dont on écrit les lettres alphabétiques de cette « écriture alphabétique » ? On marche sur la tête là.
« »Achab, roi du royaume d’Israël épouse Izevel,
j’ la connais!! j’laconnais!!
cet ange qui séchait mes pleurs…
ce démon qui brulait mon coeur…………Iézebel Itwojyou ……
@david Belhassen
Vous dites que les phéniciens et les hébreux sont le même peuple en poursuivant Finkelstein (« la bible dévoilée »). Quid de nombreuses critiques à son sujet ? Vu votre démarche scientifique annoncée, j’élude la critique « religieuse » (même si elle a son mot à dire, ne serait ce qu’en matière d’analyse des textes). Exemple scientifique parmi d’autres: les données archéologiques de ce livre furent plusieurs fois mises en cause. Lire notamment la critique décortiquante de William Dever: « Who were the Early Israelites and were did they come from ».
A Shalhevet. Je ne cite pas que Finkielstein mais aussi et surtout Adyah Horon. William Dever a justement critiqué Finkelstein sur de nombreux points (et moi-même j’ai émis moult critiques à l’encontre de l’ouvrage de Finkelstein) , mais pas sur ce point précis que Hébreux et Cananéens étaient un seul et même peuple que la Bible monothéiste a artificiellement scindé en deux entités ethniques différentes et opposées.
@David Belhassen
Votre article ne contient pas vos « moult critiques » sur Finkelstein, j’ai répondu à ce qui y figure. Adaya Horon: il s’agit surtout de l’idéologie nommée « cananéenne » (années 30-40), donc comme toute idéologie: point d’obligation d’y adhérer. Je cible son essentiel: contrairement à Jabotinski (fondateur de l’idéologie de droite), Horon stipula que le peuple juif devait se déconnecter de sa judéité. Il lui était inconcevable que le peuple résidant sur ses terres d’origines, continue à demeurer juif-paria-exilé. Selon lui et ses amis: l’histoire du peuple « hébreu » est l’histoire du peuple d’Israël en tant que nation ancrée dans son territoire, contrairement à l’histoire juive qui est une histoire d’un peuple qui demeure sans souveraineté territoriale nationale. D’où leur haute importance au terme « hébraïque », donc libération de la nation hébraïque (et pas la nation juive). Ils y voyaient une renaissance, dans le même état d’esprit que la Renaissance en Occident. Le terme « hébreu »/ »hébraïté » était déjà à la mode, dès début XXème rapport à la langue hébraïque moderne naissante et progressivement par opposition au juif exilé qui ne faisait que maintenir sa nostalgie envers Israël durant 2000 ans. Leur idéologie « d’hébraïté » prônait la laïcité, le modernisme. C’était un modèle socio-culturel si fort (kibboutz, mochaves, grandes villes comme Tel-Aviv, Haïfa etc), que le sionisme de gauche régnant, fut laïc mais nationaliste.
Durant les premières années du mandat britannique, l’on songe à plusieurs échanges culturels régionaux, mais l’idéologie utopique « cananéenne » se brise face à la réalité, à savoir: le frein britannique à l’alia, allant jusqu’à sa boycotte totale et le conflit israélo-arabe. « L’hébraïté » cède sa place à « l’israélité ».
@David Belhassen – suite Adaya Horon –
Coté scientifique: La cité Ougarit témoignant des affinités culturelles et des similitudes linguistiques, sert l’idéologie « cananéenne ». Elle décrète d’abord qu’il y avait une identité culturelle commune aux peuples de la région. Vous omettez de dire qu’à ce stade, Horon souligne que l’hégémonie d’Israël de l’époque était plus culminante que celle des autres. Il en explique les raisons et sa particularité. Ce n’est qu’après qu’il pousse l’idéologie « cananéenne » plus loin, que vous ne cessez de répéter. A savoir que les israéliens, les cananéens et les phéniciens appartenaient à la même et unique grande nation des hébreux. Selon lui, cette nation se distingue du peuple juif car elle était foncièrement liée à son territoire, nationaliste mais pluraliste de par sa diversité cultuelle, et ayant plusieurs dieux. Si sa première conception sur l’identité culturelle commune avait une base scientifique plus ou moins solide rapport à Ougarit, sa deuxième est biscornue. Car affinités, similitudes et proximités ne veulent pas dire identiques. Pour lui, le lien irrévocable au territoire était l’exclusif ciment unificateur de la nation hébraïque, il excluait tous les autres aspects. Comme lui, vous dites que la Bible avait scindé un seul peuple. On peut vous faire le même topo:- vu qu’il excluait tous les autres aspects, lui aussi avait scindé l’histoire du peuple juif, au cours de laquelle, certes, le peuple a été coupé de son espace géographique historique mais contre sa volonté tout de même. De plus, il impasse des siècles d’histoire et des racines. Et pour un chercheur, ça le fait pas.
Même si la découverte d’Ougarit chamboulait les concepts sémitiques de l’époque et que l’ougaritique est une langue sémitique – n’en déplaise – a-t-on appris ce que l’on ne savait guère auparavant pour le sujet en question ? Les textes ougaritiques qui narrent les histoires des héros anciens et le culte voué à plusieurs dieux, incluant les hébreux n’étaient pas formateurs sur ce point. Nombreux récits bibliques relatent ce que ce fameux peuple devenu monothéiste avait commis comme péchés contre son Dieu unique en allant voir les dieux de ses voisins.
A Shalhevet . Etre d’accord sur un point précis avec Finkelstein ou avec Horon, ne signifie pas être d’accord sur tout. On a l’impression que chez vous, on ne peut être que « gourou » ou « disciple ». Avoir sa propre voie, ne vous vient pas à l’esprit. Or bien avant l’ouvrage de Finkelstein, je n’ai cessé d’écrire dans mes articles et ouvrages que « Hébreux » et « Cananéens » étaitent un seul et même peuple artificiellement scindé en deux par la Bible monothéiste. Et le fait que mes ouvrages n’ont pas eu le succès commercial de Finkelstein (récupéré par la propagande palestiniste), est pour vous « un péché originel ».
D’autre part, et je vous cite : « Nombreux récits bibliques relatent ce que ce fameux peuple devenu monothéiste avait commis comme péchés contre son Dieu unique en allant voir les dieux de ses voisins ».
Ce « fameux peuple » n’est pas « devenu » monothéiste, il a été monothéisé par une propagande sophistiquée mais ignoble, y compris par la coercition, la terreur, et l’usage de troupes perses !
Et enfin le peuple hébreu-cananéen n’est pas « allé voir les Dieux de ses voisins ». Ces Dieux étaient les siens propres ! Et depuis des siècles et des millénaires ! Ceux qui sont allés « voir des Dieux étrangers » sous couvert de Yahwisme, sont bel et bien les exilés judaïques avec leurs fables babyloniennes judaïsés et yahwisés.
On voit bien que vous vous faites le porte-voix de la propagande hideuse du monothéisme judaïque.
@David Belhassen Je coupe ce commentaire en deux:-
Vous ne me vexez point en disant que je fais des cours magistraux ou que sais-je. Vos études à la Sorbonne ne sont pas un sujet pertinent pour les arguments exposés. Les miennes non plus d’ailleurs, je ne les exposerai donc pas en support. Donc les « décors » plantés entre arguments lors d’un débat, ne m’émeuvent pas. Retour aux arguments:-
Votre exemple de la lettre Y n’est pas éloquent car contrairement au français, les noms de lettres en hébreu et en phénicien sont des mots à part entière. Donc lorsque vous dites que ça n’a pas d’importance, faites-vous fi de leurs significations qui diffèrent dans ces langues, uniquement sous prétexte que vous les aviez proclamées être identiques ?
@David Belhassen
J’ai pointé l’essentiel de l’idéologie de Horon afin de la voir dans son ensemble, mais j’ai bien mentionné votre accord avec Horon, que vous répétez inlassablement: « les israéliens, les cananéens et les phéniciens appartenaient à la même et unique grande nation des hébreux » et j’y ai répondu. Pourquoi qualifiez-vous ce type de démarche de « gourou » ? Quant aux divinités (donc un point de vue théologique), alors selon l’écrit biblique, oui, les divinités régionales étaient leurs divinités mais Abraham a rompu cette chaîne. Ce « peuple » est devenu peuple uniquement après avoir reçu la Thora (Moïse). Durant la période d’Abraham, c’était une famille, puis tribus (Jacob), puis peuple (Moïse). Certes ensuite, ils conservèrent encore une structure tribale géographiquement parlant (même Horon le reconnaît), mais à nouveau, théologiquement: l’on parle de peuple durant Moïse. Sinon, pour la façon dont le peuple est devenu monothéiste, vous avez droit à vos thèses, j’ai droit aux miennes.
@david Belhassen
je m’excuse si je coupe mon commentaire en plusieurs, car il ne passera pas en un seul.
Vous dites que les phéniciens furent vaincus culturellement par le judaïsme. Pouvez-vous expliciter cette victoire ? Je vais nuancer:- Contrairement aux grecs et aux romains, le peuple juif n’ambitionnait pas de les vaincre. Ils furent de bons alliés durant plusieurs périodes bibliques. Dès la bénédiction de Jacob à son fils Zébulon, dont vous parliez, il est écrit que Zébulon résidera à l’extrémité de Sidon. Ce qui signifie qu’il ne remplacera pas les habitants (phéniciens), donc, pas de conflit territorial. Livre des Juges: la tribu d’Acher réside à côté de Sidon. Il est littéralement écrit qu’il n’ait point déshérité (expulsé) les habitants de Sidon, Acco etc (villes phéniciennes). Roi David et son fils Salomon:- Hiram (roi de Sidon) admire David, il envoie ses experts pour bâtir le palais de David à Jérusalem ainsi que le premier temple. Une haute confiance règne entre Salomon et le roi phénicien au point qu’il autorise la participation de l’équipe de Salomon à la fabrication des navires, sachant que les phéniciens conservèrent jalousement leur secret de fabrication durant des siècles. Leur compétence inégalable anime la jalousie des grecs, bien avant qu’ils n’éprouvent le désir de conquérir les phéniciens.
Livre des Rois: la relation se dégrade, n’incluant pas tout le peuple car il y a 2 royaumes (Yéhouda et Israël). Achab, roi du royaume d’Israël épouse Izevel, fille du roi phénicien. L’écrit narre l’influence néfaste qu’elle et ses semblables exercent sur le peuple juif. Le culte du Ba’al pénètre si fort qu’il atteint même le territoire du royaume en Samarie. Lire aussi la lutte du prophète Elie contre les prophètes du Ba’al au Mont Carmel. Donc un souci strictement religieux et pas un conflit territorial ou un autre.
A Shalhevet. Aparemment, vous ne vous êtes pas donné la peine à lire ma réponse à votre question. Je la remets donc ici.
La victoire culturelle du judaïsme s’est traduite par le fait que les Hébreux carthaginois (« phéniciens) furent obligés après leur défaite en 147 et la destruction de Carthage, soit d’adhérer à la religion romaine soit à celle du monothéisme judaïque (à cette époque les Romains avaient signé avec la dynastie hasmonéenne un pacte d’alliance).
Et pour des raisons d’accointance ethnique et linguistique, les Hébreux carthaginois préférèrent évidemment adhérer au monothéisme judaïque plutôt qu’à la religion romaine de leurs ennemis exécrés.
Et c’est ainsi que ces fiers polythéistes qu’étaient les Hébreux carthaginois n’eurent pas d’aute choix que de se judaïser et adopter les lois débiles et coutumes obscurantistes de la Torah. Et c’est ainsi qu’est née ce qu’on appelle malencontreusement « la communauté juive » de Tunisie.
D’autre part, ce n’est pas comme vous dites « le culte du Ba’al pénètre si fort qu’il atteint même le territoire du royaume en Samarie ». Le culte de Ba’al était présent depuis toujours chez les Hébreux. C’est le culte de Yahweh exclusif de Elie et de son monothéisme tyrannique qui s’est « introduit » chez les Hébreux ! Votre apologétique judéo-biblique à la fois naïf et tendancieux, suinte de tous vos propos.
@david Belhassen
je m’excuse si je coupe mon commentaire en plusieurs, car il ne passera pas en un seul.
Vous dites que les phéniciens furent vaincus culturellement par le judaïsme. Pouvez-vous expliciter cette victoire ? Je vais nuancer:- Contrairement aux grecs et aux romains, le peuple juif n’ambitionnait pas de les vaincre. Ils furent de bons alliés durant plusieurs périodes bibliques. Dès la bénédiction de Jacob à son fils Zébulon, dont vous parliez, il est écrit que Zébulon résidera à l’extrémité de Sidon. Ce qui signifie qu’il ne remplacera pas les habitants (phéniciens), donc, pas de conflit territorial. Livre des Juges: la tribu d’Acher réside à côté de Sidon. Il est littéralement écrit qu’il n’ait point déshérité (expulsé) les habitants de Sidon, Acco etc (villes phéniciennes). Roi David et son fils Salomon:- Hiram (roi de Sidon) admire David, il envoie ses experts pour bâtir le palais de David à Jérusalem ainsi que le premier temple. Une haute confiance règne entre Salomon et le roi phénicien au point qu’il autorise la participation de l’équipe de Salomon à la fabrication des navires, sachant que les phéniciens conservèrent jalousement leur secret de fabrication durant des siècles. Leur compétence inégalable anime la jalousie des grecs, bien avant qu’ils n’éprouvent le désir de conquérir les phéniciens.
Livre des Rois: la relation se dégrade, n’incluant pas tout le peuple car il y a 2 royaumes (Yéhouda et Israël). Achab, roi du royaume d’Israël épouse Izevel, fille du roi phénicien. L’écrit narre l’influence néfaste qu’elle et ses semblables exercent sur le peuple juif. Le culte du Ba’al pénètre si fort qu’il atteint même le territoire du royaume en Samarie. Lire aussi la lutte du prophète Elie contre les prophètes du Ba’al au Mont Carmel. Donc un souci strictement religieux et pas un conflit territorial ou un autre.
Bonjour Shalhevet. J’ai parlé de « judaïsme », et vous mentionnez l’époque des rois d’Israël et de Judah.
Vous faites là un grave anachronisme car la notion de « judaïsme » s’est introduite plusiers centaines d’années plus tard.
De plus, il y a là un amalgame entre l’inné (l’ethnie hébreue israélite ou judéenne) et l’acquis (l’adhésion à une foi, confession, religion « judaïque »)..
@David Belhassen bonsoir,
Vous avez dit que les phéniciens furent vaincus culturellement par le judaïsme. J’ai voulu savoir si vous pouviez expliciter cette victoire. D’ailleurs, je ne sais toujours pas en quoi cette victoire se manifestait-elle, selon vous. Donc, je ne faisais que mentionner les périodes où les phéniciens furent de bons alliés et que le peuple juif n’avait pas pour ambition de les vaincre. Ce fut un point historique et point d’amalgame entre diverses notions que le terme judaïsme « couvre ». J’ai pointé des périodes bien définies.
A Shalhevet. Cette victoire culturelle du judaïsme s’est traduite par le fait que les Hébreux carthaginois (« phéniciens) furent obligés après leur défaite en 147 et la destruction de Carthage, soit d’adhérer à la religion romaine soit à celle du monothéisme judaïque (à cette époque les Romains avaient signé avec la dynastie hasmonéenne un pacte d’alliance).
Et pour des raisons d’accointance ethnique et linguistique, les Hébreux carthaginois préférèrent évidemment adhérer au monothéisme judaïque plutôt qu’à la religion romaine de leurs ennemis exécrés.
Et c’est ainsi que ces fiers polythéistes qu’étaient les Hébreux carthaginois n’eurent pas d’aute choix que de se judaïser et adopter les lois débiles et coutumes obscurantistes de la Torah. Et c’est ainsi qu’est née ce qu’on appelle malencontreusement « la communauté juive » de Tunisie.
Bonjour,
Pas du tout d’accord.
Je cite, en substance, cette anecdote, que j’aime beaucoup, qui se trouve dans le livre ancien de Léon Lederman sur le boson de Higgs.
Julius Oppenheimer, athée, – qui n’avait pas fait de découvertes en Physique- se lamentait devant Isidore Rabi, prix Nobel de Physique.
« Ah, tu as de la chance, Isidore, d’avoir fait tant de belles découvertes en Physique ».
« Ah, Julius, si, comme moi, tu avais suivi, enfant, des heures et des heures de Talmud-Torah ».
30 % des Prix Nobel de Physique sont issus d’une telle formation … « obscurantiste ».
https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences/physique-chimie/une-sacree-particule_9782738103314.php
Merci@David B.
c’est passionnant, un peu ardu tout de même, mais on découvre un univers caché, insoupçonné,
Bonsoir chère Christine.
Je pense qu’il vaut mieux un article « Sémite-c’est mythe », sur le sujet… Qu’en pensez-vous ?
pourquoi pas en effet ! A vous de choisir… et d’écrire !
Bonsoir Frejusien. Ma réponse s’étant perdue dans les méandres du site RR, je vous la recopie de manière plus étoffée.
Ce sont au départ des rabbins installés au Hedjaz qui ont fait croire aux autochtones « arabes » qu’Ismaël était « leur ancêtre, fils d’Abraham », alors que ces derniers n’en avaient jamais entendu parler auparavant. Ni d’Ismaël et ni d’Abraham d’ailleurs !
Et cela dans un but de prosélytisme monothéiste. Mais pas uniquement ! En effet, les rabbins talmudiques avaient pris l’habitude de nommer « Ismaël » tous les nomades, de quelconque ethnie et peuple fussent-ils, la désignation « Ismaélites » était devenue chez eux une sorte de code de langage pour définir un comportement socio-économique de « pillards » et de « prédateurs ».
Cher David votre réponse est bien trop longue pour un commentaire, j’ai dû en supprimer la plus grande partie, soit vous en faites un article soir je publie votre commentaire sous forme d’article
Bonjour David, merci infiniment pour vos articles qui ouvrent des perspectives extrêmement stimulantes pour la la compréhension des sujets que vous traitez. Pourriez-vous me dire comment définir « les hébreux » puisqu’ils sont si divers ?
Bonsoir Zèbre Zélé. Grande question que voici ! Pour faire bref, je dirai que d’un point de vue étymologique, « Hébreux » (‘Ibrim ») signifie « passeurs de cols », « collineux », « montagnards »., donc « habitants des hautes-terres ».
Les Egyptiens les nommèrent « ‘Apirou » ou ‘Abirou » (les « poussiéreux ») car ils les considéraient comme des hors-la-loi, des rebelles, des séditieux etc… qui se cachaient dans des grottes et y sortaient recouverts de terre poussiéreuse pour attaquer les soldats égyptiens qui osaient traverser leur territoire dans des expéditions de punition et de « mettre de l’ordre » dans cette région « livrée au désordre et à l’anarchie » (d’après les Egyptiens)…
« Hébreux » était donc au départ un terme topographique-géographique par opposition à « Cananéens » dont l’étymologie signifie « littoraux », « les habitants des basses-terres ».
Note : le H de « Hébreux », vient de la prononciation akkadienne (« Habirou ») qui s’est conservé en langue française, également dans le nom de la ville de Hébron. Par contre, en langue grecque et latine, la forme « Ebraios » ou « Ebreo », est de règle.
En fait Hébreux et Cananéens étaient une seule et même ethnie que la Bible a artificiellement scindée en deux pour des buts de propagande monothéiste.
Mais peu à peu cette désignation topographique prit une connotation politique prestigieuse. et s’imposa chez tous les peuplades hébreues, avant d’être elle-même supplantée (de manière réductrice) par « Israélites, puis par « Judéens » (y compris en y introduisant une connotation « religieuse » qu’elle n’avait pas au départ.).
« Hébreux » désigne donc toutes les peuplades indigènes et autochtones du Levant (en hébreu « Qedem »), c’est-à-dire du « Pays des Hébreux-Cananéens » (et de langue hébreue-cananéenne) tels que les Hébreux et les Cananéens proprement-dit, mais aussi les Edomites, les Moabites, les Ammonites, les Midyanites, les « Phéniciens », etc… etc…
Il y a encore beaucoup à dire, mais je ne peux m’étendre davantage dans le cadre d’une réponse à votre commentaire.
Bonne soirée.
..
Grand merci, David !
Bonjour David B.
merci pour cet article très fouillé et qui éclaire nos lanternes d’hommes du 21ème siècle, sachant peu de l’histoire en question
Le terme » sémitique », voilà le nœud du problème , vous dites qu’il a été créé au XVIII ème, il introduit une confusion et obscurcit une histoire ancienne et mal documentée,
qu’y a-t-il de vrai dans cette affirmation , maintes fois entendue, juifs et arabes, frères ennemis, tous deux peuples sémites ???
COMME LES INUITS des HEBREUX BIEN SUR OU LES APACHES MUSULMANS https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1859_num_3_1_66201
A butterworth. Au lieu de faire de l’ironie débile, confrontez-vous avec les preuves avancées dans l’article.
Quant à caser votre lien, en guise de « réponse », c’est la solution de facilité qui n’est pas à votre honneur.
D’autant plus qu’il n’y a jamais eu « d’alphabet égyptien ». L’égyptien ancien était écrit en milliers de pictogrammes et non en 22 signes qui désignent des sons-consonnes.
D’autre part, faire usage de la terminologie « peuples sémitiques » ou « langues sémitiques », trahit une pensée non-rigoureuse d’un point de vue scientifique. .
Il n’y a jamais eu de « langue sémitique » ni de « peuple sémitique ». C’est une terminologie factice inventée au XVIIIème siècle après J.-C.
Que vous le vouliez ou non, l’écriture alphabétique a été créée par des locuteurs de la langue hébreue-cananéenne, malencontreusement appelée « phénicienne » par les Grecs, puis par les Romains, puis par leurs perroquets en Europe.
les libanais aiment a dire « anahnou phanikioune »
nous sommes phéniciens
A Machinchose. Une partie des Libanais, et en particulier les chrétiens maronites, sont en effet des descendants des « phéniciens ». Car n’oublions pas que les premières communautés chrétiennes venaient des Hébreux Israélites qui reconnaissaient en Jésus « le Messie d’Israël ».
étude très intéressante. J’aimerais volontiers approfondir ces questions.
Bonsoir Guy Sebag. Je suis à votre disposition. Il sera peut être plus facile de converser par nos adresses courrielles respectives..
« Les Phéniciens ont aussi largement exploré l’Europe tout entière, depuis la vallée du Rhône jusqu’aux côtes de Bretagne et même d’Ecosse. »
D’après mes lectures, les premiers Suisses (en Rhétie) parlaient une langue proche de l’hébreu, peut-être, la langue des Phéniciens?
Quoi qu’il en soit, ce brillant article nous montre que l’une des trois sources de la civilisation occidentale (parmi les racines hébraïques, grecques et romaines) n’a pas la place qui lui revient de droit dans l’enseignement et l’éducation des nouvelles générations.
Bonjour Karl der Hammer. Ce que vous dites est intéressant et surprenant. Pourriez-vous me donner des expressions ou des mots de la langue de ces premiers Suisses en Rhétie. Je voudrais m’assurer qu’il s’agit bien de la langue hébraïque des « Phéniciens »..
Bonjour David,
Malheureusement je ne dispose pas de tels éléments.
Ma source est en fait un guide touristique sur la Suisse qui évoque l’histoire des Grisons avant la conquête romaine et qui précise que des inscriptions (retrouvées suite à des fouilles archéologiques), sont rédigées dans une langue proche de l’hébreu, et que, par ailleurs, des noms de lieu sont aussi d’origine hébraïque.
Je regrette de ne pas pouvoir fournir d’exemples concrets.
Permettez-moi cependant un « todah rabah » (תזדה רבה ) pour tous vos passionnants articles.
Bonsoir Karl. C’est à mon tour de vous dire תודה רבה pour l’intérêt que vous portez à mes articles.
J’essaierai de vérifier ces indices dont vous m’avez fait part sur d’éventuelles inscriptions hébreues ou très proches de l’hébreu.en territoire hélvète..
Bonne fin de soirée.
Le récit du ‘périple de Hannon’ et qui de Hanon et Hanoune nous mènera jusqu a l’ amuseur Hanouna
le récit de ce périple est stupéfiant lorsque arrivé dans le golfe de guinée il verra des peuplades négroïdes qu il confondra avec des singes anthropoides…faut dire qu en ces temps la on ne connaissait rien de l’ afrique noire..On s’ est bien rattrapés depuis! y a qu a aller a la CAF de ton quartier 😆
carthage, c’est plutot KYRIAT (pas shmoné) mais hadasha (la cité nouvelle)
comme on sait que « Judas » est Iscariote, en vrai « Ish kyriote » le citadin, l’ homme des villes
les petits sarcophages que l’ on peut observer dans les alentours des Thermes d’ Antonin, sont bien la preuve que ce sont des petits qui y reposaient, sinon, en suivant le cas d’ incinération, une petite urnette en poterie aurait suffi
tu sais, celui qui a fait le plus pour cette Epinalerie, c’est Flaubert avec son « Salambo »….je cite de mémoire « .. ………………. » l’ heure rouge était venue, elle se glissa comme un reptile a travers les figuiers et les sycomores, Tanit la Blanche se leva au dessus de la montagne a la double corne………etc etc … »
si tu connais la plage de Sayda – arret du TGM a Carthage Présidence- en bas du lycée de Carthage, il y a a une dizaine de mètres du sable de la plage, une sorte de trés vieille digue de rochers tout déchiquetés, et dans cet espaces qui court le long de la plage, tu trouves des centaines de petits cailloux plats et carrés, des éléments detachés de mosaïques….donc la preuve irréfutable de la montée de la mer déjà depuis l’ époque post romaine !!!! et qui se poursuit depuis….
tu dois connaitre ausii les citernes de la Malga ….Malga ? malka ….m3alqa (accrochée en arabe ) ? en effet en hauteur…
Bonjour Machinchose. L’incinération était partielle, elle concernait celle des chairs et non des os. Comme il est écrit dans la Bible » « Et son oncle, chargé de l’incinération, emportera ses os » (Amos, 6, 10).:
« » » » » » »Didon, la reine phénicienne « » » » » » » » » » » » » une vieille connaissance 😆
immortalisée par le celèbre: « la Reine Didon, dine dit – on du dos d’ un dodu dindon »
trés en honneur chez tous ceux qui fréquentèrent les Pères Blancs de Carthage ou encore le Pensionnat de Sainte-Monique, catholique. et aussi le celèbre Lycée de Carthage a Sayda
Quelle belle Histoire que la nôtre, quelle fierté d’avoir connu CARTHAGE, d’y avoir séjourné ‘pensionnaire à l’école catholique des Soeurs de SAINT JOSEPH (au-dessus du temple d’Antonin ) mon pensionnat fut rasé par les tunisiens pour édifier la construction du palais d’été de Bourguiba premier président de la république tunisienne ……)
proche de celle de l’orphelinat de SAINTE MONIQUE – Mère de SAINT AUGUSTIN – où ils vécurent, ainsi que ST CYPRIEN! les dimanche et les jeudi ces religieuses nous emmenaient en promenade, dans les divers sites antiques
– où nous trouvions encore des lampes romaines, des pièces de monnaies –
je regrette de ne pas en avoir pris et gardés pour me raccrocher un peu plus à mon patrimoine là on nous disait de ne pas toucher à ce patrimoine mondial (comme çà l’est devenu plus tard….
Bonjour Pauledesbaux. Tous ceux et celles qui ont connu le site des vestiges de Carthage à « la belle époque », ne pourront jamais l’oublier..
Nahum Slousch (1972-1966)
ce qui me console de la disparition de ce passionnant bonhomme c’est un des très rares a être défuncté avant de naître 6 ans plut tôt , avant sa mort !! 😆
je dois à ce « consolateur » Nahum ? Menahem ?? la découverte de ces sépultures africaines à flanc de montagnes, importées de Judée, et connu selon mon Maitre Gérard Nahon « ZL », voisin et Ami, sous le nom de « koukhine »
Sloush en relate quelques unes en pays Chaoui, aux approches de Ain Beida… traces indubitables de l’antique présence des Juifs au Maghreb
et en complément les travaux du RP Delattre à propos de la « Nécropoles des prêtres et Ravs de Carthage » viennent étayer ceux de Slouch (chaloche: le troisième ??)
cette nécropole « punique » est en vrai du côté de Gammart, à l’intérieur du Jabal Khaoui (la montagne, vide, creuse) finalement pas si vide puisque elle abrite des centaines de tombes hébréo-juives et « libanaises », dites puniques
le généralissime Hannibal, je présume « Ani Baal »
je suis le maître, en hébreu ?
son papa Hamilkar ? Ami (mon peuple) et L’kar ???? c’est là que ma méconnaissance de l’hébreu intervient
merci David pour cet enseignement qui remplace avantageusement bien des cours dits « magistraux »
Chavoua tov
Bonsoir Machinchose. Désolé de cette faute de frappe. Il fallait écrire 1872 comme date de naissance. .
Concernant HaniBa’al, ce nom est composé de la racine HNN (avoir pitié, prendre en pitié ou en miséricorde), et du nom du Dieu de la tempête et de l’éclair Ba’al (qui signifie » Celui qui est au dessus, », donc « le Maître ».
Et s’agissant de « ‘Amil Qaret », cela signifie « le créateur de la cité », le « porteur de la cité ».