A Arzano, on ne lâche rien, non aux migrants, non au CA0 !

Illustration : l’annonce de la réunion d’information sur l’arrivée des clandestins à Arzano placardée derrière un tableau d’affichage, lui-même contre un mur…

Arzano… Nous avons déjà évoqué dans nos colonnes la bagarre de certains de ses habitants contre le CAO :

Pour commencer, un petit reportage de Vincent Lapierre, avec des interviews fort intéressantes des pro et des anti-migrants :

Ci-dessous, un communiqué envoyé aux rédactions de presses de Quimperlé, qui n’ont pas encore relayé… Vont-elles le faire un jour ?

Communique de Presse envoyé aux rédactions de presse locales

Réponse à la ligue des droits de l’Homme : Pourquoi il faut dire non au CAO d’Arzano

« Violence orale ou physique », « expression décomplexée », « ajouter de la peur à la peur », etc. Toujours cette litanie qui vise à stigmatiser l’adversaire en le dépeignant sous les traits de l’être vil, égoïste et agressif, faible de cœur et faible d’esprit. Nous ne nous laissons pas impressionner par cette rhétorique éculée. Nous n’entendons pas laisser caricaturer notre lutte et les personnes que nous représentons.

Nulle haine et violence, nous exprimons seulement notre opposition ferme et convaincue au projet d’installation d’un centre d’accueil de
migrants à Arzano. Notre attitude n’est pas immorale bien au contraire. Nous invitons les pouvoirs publics à s’interroger sur les sentiments de désespérance et de rancœur que peut développer ce type de décision auprès de notre population mais aussi auprès des
clandestins.

Arzano est un petit bout de cette France périphérique, souvent oubliée, qui souffre comme tant d’autres territoires des transformations économiques et sociales des quarante dernières années : fermetures de commerces, perte d’habitants, développement de la  précarité et disparition de services publics. Quelle conséquence peut avoir auprès des habitants de la commune et de ses alentours l’installation d’un CAO dans les bâtiments de la gendarmerie récemment fermée si ce n’est le développement d’un sentiment d’abandon ? Pourquoi ajouter de nouvelles inquiétudes à la population ?

Les  politiques menées à Arzano doivent capitaliser sur les forces vives de commune en favorisant les initiatives locales et assurer un soutien aux habitants en souffrance. Toute communauté a d’abord des devoirs à l’égard de ses membres. Donner l’impression à la population que notre générosité ne leur est pas prioritairement adressée fragilise le contrat implicite qui nous réunit tous.

Par ailleurs quel message adresse-t-on aux personnes qui ont fait le choix de l’immigration clandestine ? Ne pas condamner la traversée de nos frontières et développer –au final il s’agit bien de cela- un principe d’accueil systématique c’est inciter tous les potentiels candidats à tenter leur chance. C’est les pousser à traverser le désert libyen et à prendre la mer sur un bateau de fortune. En agissant ainsi on leur ment de plus sur leur possibilité d’intégration. Nous sommes dans un pays marqué par des mutations économiques qui obligent à développer toujours plus de compétences et de qualifications : quelles chances peuvent avoir des personnes qui ne connaissent pas les codes culturels, ne maîtrisent pas la langue et ont été éduquées dans des pays qui ne bénéficient pas encore d’un système éducatif compétitif ? Combien de montagnes devraient-ils gravir ?

C’est en étant responsable que l’on est vraiment moral. Se contenter de se référer sans réfléchir aux principes de ne notre République –
que nul ne conteste- ce n’est pas faire preuve de grandeur d’âme. Souvenons-nous qu’un refus n’est pas toujours synonyme de petitesse.

Nous ne sommes pas ce que vous voulez faire croire à tous. Il faut repenser nos politiques migratoires pour les français comme pour les
migrants. Le cas d’Arzano est exemplaire.

Non au CAO d’Arzano et non à tous les CAO !

Collectif Arzano NON au CAO
30 novembre 2018

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1 Commentaire

  1. Vincent Lapierre excellent !

    Apparemment c’est pas les vieux collabos de arzano qui vont manifester contre le pacte des migrations. Ils sont blancs à l’extérieur mais noir intense à l’intérieur.

    « Je suis breton pur beurre », il a un grand-père tunisien et est sdf. Il voit même pas la caméra en face de lui le drogué… Lui il finira balancé à la mer avec deux ou trois balles pour l’aider.

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