Un petit conte et/ou un exemple de Brain storming , pardon de « monde à ‘l’envers ». N’hésitez pas à nous donner des idées dans les commentaires
Christine Tasin
Ah, quel cauchemar ! La justice m’ordonne de marier un couple dont l’un des futurs époux a reçu une OQTF – cette fameuse invitation polie à quitter la France que l’État oublie souvent d’envoyer par recommandé avec accusé de réception. Moi, Carolus Martel, maire fictif de Chessy, je refuse de porter l’écharpe pour cette farce !
Voici mon plan génial pour échapper légalement à cette horreur bureaucratique :
- D’abord, j’appelle mon médecin de famille, un vieux copain compatissant : « Docteur, je suis atteint d’une phobie sévère des alliances contradictoires ! Et mes adjoints aussi – on a tous des nodules de stress sur le moral. » Il me signe un certificat médical : incapacité temporaire à officier des mariages pour cause de « dermatose administrative nodulaire« (oui, je sais, ça touche normalement les vaches, mais vu que les autorités semblent ignorer les détails scientifiques sur d’autres sujets, pourquoi pas ? Ça rendrait la mairie zone à risque, et hop, quarantaine obligatoire !).
- Ensuite, pour plus de sécurité, je convoque un conseil municipal extraordinaire et je déclare Chessy « territoire autonome temporaire des maires libres ». On vote un arrêté interdisant les célébrations nuptiales tant que l’État n’expulse pas vraiment ceux qu’il expulse sur papier. Si la préfecture refuse ma démission (comme dans la vraie vie), je contre-attaque en organisant un sit-in pacifiste dans la salle des mariages : on y installe des vaches en peluche pour simuler une épidémie, et on attend que le juge vienne en personne nouer le nœud !
- Autre idée ; Je me convertis subitement à une religion exotique. et j’annonce une conversion massive de l’équipe municipale à une obédience religieuse qui interdit formellement les mariages mixtes... ou tout simplement les mariages le samedi (ou quel que soit le jour prévu). En France, la liberté religieuse est sacrée, et un maire devrait pouvoir refuser pour motif de conscience, non ?. – à vérifier avec un avocat compatissant, évidemment.
- Ou encore ; J’orrganise un référendum local d’initiative communale: Je propose aux habitants de Chessy de voter sur la question : « Souhaitez-vous que la mairie célèbre des mariages impliquant des personnes autrefois sous OQTF ? » Si le non l’emporte (ce qui est probable vu l’ambiance), je brandir le résultat comme « volonté populaire » pour justifier un report sine die, en attendant une loi claire sur le sujet.
Au final, les futurs mariés iront voir ailleurs, l’État rougira un peu plus, et moi, je garderai ma conscience intacte tout en sirotant un café en attendant les prochaines élections. Vive la République… absurde !
Amis lecteurs je suis sûre que vous avez des quantités d’idées, dont sans doute des réalisables !
Christine Tasin
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Je pense que si j’étais ce maire, je ne me pointerais pas le jour J prévu. J’organiserai avec tous les adjoints (et tout le conseil si possible) une grande rando dans une forêt loin. En prenant soin d’emporter toutes les écharpes tricolores…
Ensuite, je perdrais tous les papiers (c’est bête, je range très mal). Faudrait tout refaire.
Dans le même temps, j’enverrais à nouveau tous les jours ma démission. Et bien évidemment je ne ferai plus rien du tout. J’acterais moi-même ma démission, n’ayant pas besoin de cette traîtresse de préfecture.
J’enfermerais dans le chenil communal(normalement obligatoire pour mettre les chiens errants) ce clandestin car telle est sa place. Il serait nourri à l’eau et aux croquettes pur porc.
Comme je pense que l’OQTF est de confession musulmane, je décore la salle des mariages de petits cochons roses du sol au plafond, ainsi que la reproduction d’une porcherie avec des cochons vivants. Et je déclare au futur marié qu’il devra obligatoirement passer par un vin d’honneur préalable avec cochonnailles et vin rouge.