Les replis de l’âme… Cadeau de Noël anticipé…

Préface de Francis Lombard

Préface de Francis Lombard

La mémoire et la mer[1]

 

Note de Christine Tasin

Un immense merci à Thérèse qui nous offre – magnifique cadeau de Noël- un délicieux voyage dans les mots, avec les mots, avec leurs évocations magiques renvoyant aux contes, aux moments privilégiés de l’histoire racontée quand on est enfant et que parents et/ou grands-parents nous font découvrir un autre monde, existant ou pas, heureux ou pas, mais beau. tout simplement beau.

De quoi ça parle ? me demande le petit-fils de ma voisine que nous gardons. Je lui réponds : je ne sais pas, je me laisse emporter par la beauté, la seule chose importante, finalement. Je vois bien qu’elle parle de Dieu auquel je ne crois et dont je dis souvent « même si Dieu existait le refuserais parce que, à mes yeux rien ni personne ne peut égaler la grandeur de l’homme. » Peu me chaut, seule la beauté me touche et me fait vibrer !

Les mots, réservés aux hommes, justifiant à mes yeux la supériorité de l’homme, n’en déplaise aux Aymeric Caron, antispécistes et autres tarés du bulbe qui mettent sur le même plan homme et animal. Je peux concevoir qu’on soit terriblement attaché à son chien, son chat, son cheval, sa souris ou son rat… pas que l’on milite pour que dans la société ils aient les mêmes droits que les hommes et soient considérés comme leurs égaux.

Alors, encore une fois, un immense merci à notre belle qui, depuis Israël qui lutte désespérément pour sa survie trouve encore le temps et l’énergie de nous rendre heureux grâce à sa plume .

Merci Thérèse, je t’embrasse

Christine Tasin

Des hommes, des femmes, des enfants, des espoirs et la mer. À lire, écouter, méditer, savourer d’urgence, ici et maintenant, avant la grande marée… N’importe quel coquillage cueilli dans les plages envoûtantes de Thérèse Zrihen-Dvir fera l’affaire pour y entendre vivre et mourir la mer, car il y a une perle à l’intérieur de chacun de ses mots, tout un collier à notre cou.

La mémoire est la mère. Coruscante mémoire des étoiles, transmise de grand-père à petit-fils, qui nous illumine à travers les nuits profondes de la vie. Là, tout de suite, dès la première ligne d’eau jusqu’à la fin, tu y entends gronder l’océan qui a faim de nous.

Désespoir, et la mer. Omniprésente, vibrante, envahissante, lancinante, haletante, affamée de vies. Or la vie est là, martèle Thérèse dans ce livre comme dans tous ses autres, elle résiste et succombe d’un même élan à la tentation de l’immersion finale, à l’appel toujours plus pressant du désespoir.

La mémoire est l’amer. Mais la mer est la vie, comme elle, dure et belle, tendre et cruelle. Tous les personnages de Thérèse, d’Adrien à Nicolas en passant par Louis, Nadine et Hervé, résistent à la mort, chacun à sa façon, selon ses moyens et ses fins qui ne se justifient jamais, bien sûr.

Avec ou sans foi, parfois sans trop d’amour, sans trop savoir pourquoi, mais toujours – étrangement – avec courage. Ce qu’on appelait le cœur, avant, quand les mots avaient un sens.

Toutes les histoires de Thérèse ne sont pas des contes, elles illustrent la vie, et celle-ci n’échappe pas à sa règle d’or : aimer la vie, malgré elle, malgré tout. Ce ne sont pas nos paroles qui désignent les choses, mais le monde muet qui chante, change, enchante et désenchante nos maux. Par ses mots, perles et coquillages, Thérèse te prend pour de bon, pour de vrai – jusqu’au bout de notre nuit commune – pour que le souffle de la mer te porte et que tu y entendes ton cœur qui se bat pour la vie du monde.

La vie s’enfuit pourtant, désertée des vivants, abolie par leurs bassesses, trahisons, lâchetés, toujours plus saccagée de leur violente, indécente, inamovible et triomphante bêtise. Méchance ! Tant pis pour nous.

Rien ne se construit que sur un malgré tout. D’un coup, le monstre meurt, l’ange englouti refait surface, et, comme le Jonas de la Bible, renaît de l’abîme. L’humain qu’on croyait englouti est recraché par les abysses, triomphant de la mort et du malheur. Du coup… les sirènes bienfaisantes de Thérèse te capturent, t’élèvent l’âme et le cœur, réaniment la magie de ta vie, celle que tu croyais à jamais anéantie.

Exit alors le défaut fondamental, la blessure qui nous fonde, « cette poisse noire qui nous dévore » : Thérèse nous fait renouer avec l’amour. Attention, cependant. Ce que tu as en main n’est pas un conte de fées, une fugace bluette parmi d’autres ersatz de la vie rêvée d’improbables créatures désincarnées. Toutes plus pavées de bons sentiments les unes que les autres. L’eau de mer n’est pas rose. Pour vivre, nous murmure Thérèse, il faut désespérer d’abord.

Pourtant, le secret de l’auteur des pages qui suivent est très simple. Tu trouveras sans doute (un peu vite, qui sait ?) qu’il l’est trop. Les mots de l’auteur puisent leur sève – leur énergie vitale – à la source de tout langage : ils se fondent, s’étayent et s’alimentent de la bouche même du Créateur et de Sa Parole. Ils s’inspirent de la Bible. Tu n’y crois pas, ou plus ? Peut-être as-tu trop de (fausses) sciences en toi. Tout le monde a foi en qui ou quoi, car croire est plus vital que l’air et l’eau. Et toi, en quoi crois-tu ? Interroge ta foi, questionne tes doutes, comme les hommes et les femmes de Thérèse le font, puisqu’ils sont encore vivants. Avec tact, l’auteur t’invitera à prendre du recul sur ce qui n’est que théories.

C’est vrai, le mal nous est inné. Le monde entier gît au pouvoir du méchant.Oui, les maîtres de ce monde nous mentent en nous vendant la paix et la sécurité. Pour demain, comme toujours…

Mais n’oublie pas : « Fais confiance à notre Créateur, la solution à toute énigme poindra lorsque tu t’y attendras le moins. » Alors tu pourras plonger tes regards dans Sa loi parfaite, là où la miséricorde, triomphante, se glorifie aux dépens du jugement. Tel est le message du calepin qu’un grand-père légua à son petit-fils avant de s’engloutir en haute mer avec le rafiot de famille, brisant la chaîne du malheur par son geste fatal. Par sa mort et ses mots, il les força à renaître à la vie que la mer leur volait depuis la nuit des temps…

C’est la mission d’espoir transmise par cette belle petite histoire inscrite/extraite de la laideur de la grande : l’espérance éternelle que le Tout-Puissant a placée dans le cœur des hommes, qu’Il a faits à son image, en dépit de toutes apparences et contre toute espérance humaine.

Telle est la conclusion de Thérèse Zrihen-Dvir, enracinée dans la Parole du Dieu d’Abraham – seul vrai Dieu – le message universel que transmettent les pages de cette Mémoire de la mer n’est ni plus ni moins l’intime communion du Créateur avec Sa création.

Le fascinant talent de l’auteur nous en fait pourtant oublier l’enjeu, pour mieux en savourer l’histoire. Celle d’hommes et de femmes attachants, parce que vraie. Le goût du sel, le grondement de l’océan, les gifles du vent, les murmures des femmes, les hurlements des hommes, les rires et les pleurs des enfants… Rien ne manque, hélas. Il faut de tout pour faire un monde, dit-on. Thérèse nous répond que non. Qu’il y faudrait juste de l’amour, juste un peu de cet amour-là… Francis Lombard

 Thérèse Zrihen-Dvir


[1] https://www.youtube.com/watch?v=uGbSYohHcio

 

 

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2 Commentaires

  1. Une leçon de vie, de lucidité , et de mémoire. Merci à Thérèse pour son humanité et son courage, courage que j’aimerais posséder. Parfois, du fond de mon désespoir, je trouve le courage de me relever. La maladie m’a appris une chose, il faut lutter, lutter sans cesse. Jusqu’au bout. Contre les maladies du corps et de l’âme . Encore merci.