
Rappel première partie ici Quand l’Occident est complice des horreurs commises contre l’Inde et Narendra Modi
» Avant le fils, il y avait le père : pourquoi les Trudeau ont des relations difficiles avec l’Inde. «
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a porté les relations avec l’Inde, vieilles de plusieurs décennies, à un niveau sans précédent. Mais avant lui, c’est son père, Pierre Elliott Trudeau, qui n’avait pas agi contre les éléments khalistanis et avait mis fin à la coopération après le premier essai nucléaire indien en 1974.
Avant le Premier ministre canadien Justin Trudeau, il y avait Pierre Elliott Trudeau (son père), le 15ème Premier ministre du Canada.
En se ralliant aux éléments khalistanis au Canada, Justin Trudeau a précipité la chute des relations avec l’Inde. Le déclencheur de cette dégradation a été ses allégations non fondées selon lesquelles l’Inde était responsable de l’assassinat du terroriste khalistani Hardeep Singh Nijjar.
Et avant la visite de Justin Trudeau en Inde, d’abord en 2018 puis en 2023 pour le sommet du G20, il y a eut celle de son père.
En janvier 1971, Pierre Trudeau a effectué une visite de cinq jours en Inde. Il a monté un chameau, caressé un taureau, remonté le Gange, visité une usine de locomotives et vu le Taj Mahal, écrit Gar Pardy, un diplomate canadien en poste à New Delhi lors de cette visite.
En réalité, les relations tendues entre l’Inde et le Canada ont commencé avec Pierre Trudeau.
Mais il n’y avait pas que la question du Khalistan ; le premier essai nucléaire indien à des fins pacifiques a également envenimé les relations.
1 – Programme nucléaire:
Les États-Unis et le Canada ont collaboré au programme nucléaire civil indien visant à produire une énergie nucléaire moins coûteuse, notamment avec le réacteur canado-indien, également connu sous le nom de réacteur CIRUS. Ce dernier a été construit sous la direction d’Homi Jehangir Bhabha et mis en service en juillet 1960 avec la collaboration du Canada.
Le Premier ministre canadien de l’époque, Pierre Trudeau, a déclaré que ce programme était destinée à des fins pacifiques et que si l’Inde procédait à un essai nucléaire, le Canada suspendrait sa coopération nucléaire.
En 1974, trois ans après la visite de Pierre Trudeau, l’Inde a procédé à l’explosion d’une arme nucléaire sur son site d’essais de Pokhran en utilisant du plutonium provenant du réacteur CIRUS, selon un document de recherche de l’Université de Stanford.
L’Inde a qualifié l’explosion de « pacifique » et a affirmé qu’elle ne violait pas les termes de l’accord avec le Canada. Cependant, le Canada de Pierre Trudeau a retiré tout son soutien au programme nucléaire indien et a rappelé les fonctionnaires canadiens travaillant sur un autre réacteur en Inde, selon une étude de l’Université Columbia.
Un rapport du Département d’État américain de février 1972, déclassifié en 2005, analysait que les termes des accords conclus entre le Canada et les États-Unis n’interdisent pas explicitement l’utilisation des réacteurs pour des essais nucléaires pacifiques. « Les accords avec les États-Unis et le Canada limitent l’utilisation du réacteur CIRUS à des fins pacifiques, mais leur formulation n’exclut pas les essais nucléaires pacifiques », précisait le rapport.
Il aura fallu des années pour que le gel des relations nucléaires se dénoue. En 2010, un accord de coopération nucléaire a été signé entre les deux pays lors de la visite du Premier ministre Manmohan Singh au Canada pour le sommet du G20.
Mais l’essai nucléaire de Pokhran n’est pas le seul facteur qui a envenimé les relations. Le refus de Pierre Trudeau d’agir contre les éléments khalistanis a porté un coup dur aux relations indo-canadiennes et a entraîné le pire attentat terroriste jamais perpétré à partir du sol canadien.
2 – Pierre Trudeau et l’attentat de Kanishka (Explosion du Vol 182 d’Air India):
Aujourd’hui, avec plus de 770.000 personnes, les Sikhs représentent environ 2 % de la population totale du Canada et constituent une communauté politiquement influente.
Il y a eu ensuite des terroristes du Pendjab qui se sont réfugiés au Canada après la répression du terrorisme dans les années 1980. L’un d’eux était Talwinder Singh Parmar qui s’est enfui au Canada après avoir tué deux policiers au Pendjab en 1981.
Parmar, membre du groupe khalistani Babbar Khalsa, a appelé à des attaques contre les missions indiennes à l’étranger et à des massacres communautaires.
L’Inde a demandé l’extradition de Parmar, mais le gouvernement de Pierre Trudeau a rejeté cette demande. De plus, les avertissements des services de renseignement indiens sont restés lettre morte.
Selon les médias, les services de renseignement indiens ont envoyé un message urgent aux autorités canadiennes le 1er juin 1985, demandant des mesures de sécurité contre une possible attaque aérienne perpétrée par des terroristes khalistanis.
Puis, le drame s’est produit. Le 23 juin 1985, une bombe dissimulée dans deux valises a explosé à bord du vol 182 d’Air India (Kanishka) , reliant Toronto à Londres, tuant les 329 passagers. La plupart des victimes étaient des citoyens indiens canadiens et l’attentat de Kanishka demeure le pire attentat terroriste de l’histoire du Canada.
Parmar, que Pierre Trudeau a protégé, était le cerveau de l’attentat de Kanishka. Il a été tué par la police au Pendjab en 1992. En juin dernier, des affiches en hommage à Parmar ont été aperçues à divers endroits au Canada .
Tous les individus arrêtés pour l’attentat de Kanishka, y compris Talwinder Singh Parmar, ont été relâchés et une seule personne a été condamnée. Inderjit Singh Reyat a écopé d’une peine de 15 ans de prison. « La réponse inadéquate et maladroite du Canada à ces attentats n’a jamais répondu aux attentes du gouvernement indien », a écrit Pardy.
3 – Pierre Trudeau, campagne de répression à l’encontre des Patriotes francophones de Québec et fin de mandat:
« La timide réaction canadienne face au défi khalistani a été une cible fréquente des politiciens indiens dès 1982, lorsque la Première ministre Indira Gandhi s’en est plainte auprès du Premier ministre Pierre Trudeau », a écrit Terry Milewski, correspondant retraité de CBC et auteur de « Blood for Blood – Fifty Years of the Global Khalistan Project ».
Illustrant parfaitement le double discours de Pierre Trudeau, bien qu’il n’ait pas agi contre les terroristes khalistanis, son mandat a été marqué par une répression et la défaite du mouvement séparatiste français au Québec.
La population francophone cherchait à faire sécession du Canada, mais Pierre Trudeau a orchestré une répression contre le mouvement démocratique légitime à la fin des années 1960 et au début des années 1970. Les libertés civiles ont été suspendues et des troupes ont été déployées au Québec. Des perquisitions massives ont été menées dans les domiciles et les bureaux, et plus de 500 personnes ont été arrêtées.
La politique de Justin Trudeau envers les Khalistanis s’inscrit dans la continuité de celle de son père. Trudeau fils est lui aussi soumis à des impératifs politiques. Son gouvernement est soutenu par le Nouveau Parti démocratique (NPD) dirigé par Jagmeet Singh.
4 – Justin Trudeau:
« Justin Trudeau n’a pas la même conviction politique que son père. Ce dernier était avocat, constitutionnaliste et militant. Il n’y a pas photo entre les deux. (Justin) Trudeau est davantage séduit par les politiques identitaires. Il lui est facile de s’allier à n’importe quel petit groupe qui réclame un traitement différent », déclare Ujjal Dosanjh, ancien ministre canadien, à IndiaToday.In. Mais grâce au soutien du Canada , après des décennies d’invisibilité, la menace khalistani refait surface. Et l’Inde n’oubliera jamais l’attentat contre le vol Kanishka d’Air India.
Aujourd’hui, Justin Trudeau porte le fardeau de l’attentat [de Kanishka], quels que soient les efforts déployés pour tourner la page dans les relations entre le Canada et l’Inde », a écrit Gar Pardy
NILA
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