Un des mensonges de Mélenchon

À propos d’un mensonge (parmi tant d’autres de Mélenchon), voici le témoignage de Guy Konopnicki, journaliste et écrivain .

Au milieu de son numéro d’enfumage face à la commission parlementaire d’enquête sur l’entrisme islamiste, Jean-Luc Mélenchon jure qu’il n’est pas antisémite, la preuve, « c’est qu’il a aidé des juifs à sortir d’URSS, alors même qu’il était « pro communiste »… »

Les « Résistants » de 1946, souvent Kollabos mal blanchis, juraient tous qu’ils avaient aidé des juifs.

Persuadé qu’on ne peut vérifier s’il a ou non participé aux actions en faveur des juifs d’URSS, de la fin des années 70 à la levée des persécutions par Mikhaël Gorbatchev, Mélenchon ment délibérément.

Le sort réservé aux Refuzniks, la relance de l’antisémitisme en URSS et Pologne, sous couvert d’antisionisme furent l’une des raisons de ma démission du PCF.

Avec quelques camarades, j’avais participé à une manifestation contre l’antisémitisme en URSS, derrière Henri Fiszbin, alors secrétaire de la fédération de Paris du PCF. C’est à partir de cette manif que Fiszbin a été malmené dans le parti, et viré quelques mois plus tard.

À ce moment-là, pas de trace de Mélenchon et des trotskystes lambertistes dans les actions.

Ni, plus tard, quand nous allions manifester devant l’ambassade d’URSS, alors qu’il avait rejoint le PS.

Pas de trace de Mélenchon !

La mouvance lambertiste dont Mélenchon est issu peut certes se prévaloir de l’engagement du mathématicien Michel Broué en faveur de son confrère Leonid Plioutch, dissident que le KGB avait fait interner dans un asile psychiatrique.

Mais pas de la moindre action pour les juifs d’URSS.

Quant à « aider des juifs à quitter l’URSS », il eût alors fallu être en contact soit avec le CRIF qui coordonnait les actions, soit directement avec les services israéliens.

Ceux qui avaient l’occasion de voyager en URSS et dans les pays de l’Est portaient du courrier, dont les lettres d’invitation indispensables à l’obtention d’un visa.

Malheureusement ce n’était guère efficace, et le sort des Refuzniks était souvent aggravé dès lors qu’ils avaient rencontré un visiteur occidental

Il était difficile d’échapper à la surveillance du KGB et de ses filiales des pays de l’Est. En outre, si l’on entrait relativement facilement dans les autres pays du Pacte de Varsovie, les visas pour l’URSS étaient très difficiles à obtenir, jusqu’en 1987.

À ma connaissance, Mélenchon ne s’est pas rendu en URSS à cette époque.

Devenu sénateur PS en octobre 1986, il n’a pas eu l’occasion de se servir de son immunité pour aider des juifs soviétiques… dont le sort n’était plus le même depuis l’avènement de Gorbatchev.

À cette époque, il y avait déjà des diplomates israéliens à Moscou, pour préparer le rétablissement des relations diplomatiques et des liaisons aériennes directes.

Mélenchon fabule, tout simplement !

Guy Konopnicki

09/12/2025

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