De plus en plus nombreuses sont les associations qui, ces derniers jours, en Europe et spécialement en France, alertent sur Chat Control ! Rien à voir avec nos amis félins, ce « Chat » là entend contrôler nos liaisons intimes, personnelles, n’ayant comme cadre que la vie intime de chacun d’entre nous. Il pourrait même servir à espionner les journalistes ou autres Européens lanceurs d’alerte !
L’un des sites parmi tous ceux scandalisés par une telle menace venue du plus haut de l’Union Européenne, à savoir CCM commentçamarche.com va jusqu’à mettre en garde la population sur les conséquences d’un « tel dispositif (qui) détruirait à coup sûr la communication anonyme, pourtant essentielle pour les lanceurs d’alerte, journalistes et réfugiés politiques. »
Un autre, citizengo.org lance une pétition s’y opposant avec plusieurs exemples comme argument d’alerte selon Sebastian Lukomski, l’un des responsables de ce site :
« Que feriez-vous si, un matin, vous ouvriez votre application bancaire et que vous ne voyiez que deux mots : “Accès restreint.”
Je vous pose la question parce que ce n’est pas de la fiction : c’est déjà arrivé. »
Et il donne plusieurs exemples :
—Au Vietnam, « 80 millions de personnes ont vu ce même message s’afficher. (…) simplement parce qu’elles n’avaient pas lié leur compte bancaire à un nouvel identifiant biométrique. »
—Au Canada, « des chauffeurs routiers ayant protesté pacifiquement contre les confinements ont vu leurs comptes gelés du jour au lendemain. »
—En Irlande, « le professeur Enoch Burke a subi des sanctions financières simplement pour avoir défendu ses convictions sur la vérité et le genre. »
Pour lui, ceci est « dans la vraie vie, le contrôle numérique. Et si Bruxelles obtient ce qu’elle veut, c’est exactement le futur qui vous attend vous et moi, avec l’euro numérique programmable. »
Il va même jusqu’à qualifier cela d’«esclavage numérique » alors qu’à Bruxelles, « ils appellent ça de “l’innovation”. »
Ce sera alors, estime-t-il, « la fusion de votre argent, votre identité et votre vie privée dans un seul système » et un système que l’Europe contrôlera !
Dès ce moment-là, « ils n’auront plus besoin de vous censurer, de vous amender, ou de débattre avec vous (…) Parce qu’une fois lancé, il sera presque impossible de faire marche arrière. »
Et il annonce une « vérité effrayante : la Banque centrale européenne a déjà construit le système et fixé le calendrier. »
Seule manque « une signature politique (…) qui pourrait effacer votre vie privée et votre liberté financière en un clic. » Comme cela est arrivé au Vietnam où des « familles regardent un écran figé, réalisant trop tard ce qu’elles ont perdu. »
Dans lejournaldunet.com , l’expert comptable Achraf Hamid, dans sa chronique du 1er décembre, précisait :
« Le Conseil de l’UE s’est mis d’accord sur une version allégée du règlement, abandonnant le scan obligatoire des communications mais contenant toujours d’autres mesures fragilisant la sécurité. (…) après trois ans d’impasse, le Conseil a enfin arrêté sa position sur le règlement CSAR (Child Sexual Abuse Regulation), plus connu sous le nom de « Chat Control ».
Or, ce texte, s’il « abandonne les détections obligatoires des messages privés qui auraient imposé le scan des communications chiffrées, il maintient un mécanisme ambigu : des obligations de « mitigation des risques », dans lesquelles figure toujours la possibilité de scanner volontairement les échanges, y compris sur des services chiffrés. » Un compromis qui « ne résout pas le cœur du problème : dès lors qu’un système de scan est envisageable, la sécurité globale de l’écosystème numérique s’en trouve fragilisée. »
Car… « analyser des communications » -baptisées « E2EE »- « nécessite d’introduire du “client-side scanning”, c’est-à-dire un module inspectant les contenus avant leur chiffrement » donc -et là est le danger- cela constitue « une porte dérobée potentielle » avec des « conséquences nombreuses et identifiées » parmi lesquelles…
…les « risques d’exfiltration ou d’injection de contenus falsifiés…
…les contournements faciles par les criminels,
…les faux positifs massifs saturant les services de police,
…la perte de confiance dans les messageries, avec migration vers des outils moins sûrs. »
Et, en outre, avec ce risque supplémentaire…
« En d’autres termes : la sécurité de tous est réduite, sans garantie d’améliorer la détection des contenus criminels. »
« Un risque stratégique pour les acteurs européens spécialisés dans le chiffrement » qui « ont déjà exprimé leurs inquiétudes. » Certains « pourraient (…) se retirer du marché européen » voire « pousser les utilisateurs vers des solutions non chiffrées ou hors-UE, plus dangereuses. »
Pour CCM -Comment Ça Marche-, son titre est direct…
« Chat Control : l’Union Européenne adopte la loi pour surveiller vos messages privés »
Selon sa journaliste Maurine Briantais…
« Le Conseil européen vient de valider une nouvelle version du projet de loi dite Chat Control, censé lutter contre la pédocriminalité en ligne. Et si certaines mesures ont été adoucies, d’autres posent de réels problèmes pour la vie privée. »
« Enfin, une autre mesure pose problème : la vérification obligatoire de l’âge pour les messageries, qui impose de montrer sa pièce d’identité ou de scanner son visage lors de l’ouverture d’un nouveau compte. Un tel dispositif détruirait à coup sûr la communication anonyme, pourtant essentielle pour les lanceurs d’alerte, journalistes et réfugiés politiques. Cette vérification pourrait également créer des barrières pour les jeunes adultes et les adolescents, conduisant à un isolement numérique. Sans compter que les utilisateurs pourraient se détourner des services de messagerie qui appliquent de telles mesures de surveillance pour migrer vers des plateformes non surveillées. »
M’est-il nécessaire vous faire part de mon point de vue à savoir qu’il est inutile de compter sur notre président pour tenter de dissuader Ursula von der Leyen de mettre en oeuvre cet attentat à nos libertés et à l’avenir de nos enfants.! L’illustration ci-dessous est plus que parlante, révoltante et terrifiante.
Jacques MARTINEZ, journaliste,
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…
4 total views, 4 views today




Sans aller jusque là…
Concernant les téléphones professionnels fournis par les entreprises, une mise à jour récente de l’OS Android, déployée par Google, permet désormais aux employeurs de consulter les messages RCS (les MMS et les SMS) envoyés ou reçus sur les smartphones Google fournis par l’entreprise.
Cette fonctionnalité est liée à l’obligation légale d’archiver les communications professionnelles, notamment avec l’introduction du protocole RCS, qui remplace le SMS traditionnel.
La Cour de cassation considère que les messages envoyés depuis un téléphone professionnel sont professionnels par défaut, sauf si une mention comme « personnel » ou « privé » est ajoutée explicitement.
Pour préserver la confidentialité, il est recommandé d’utiliser un téléphone personnel pour les échanges privés.
S’il est possible de lire les messages archivés sur un téléphone pro, qu’en est-il sur un téléphone personnel ?
Merci p’tit singe pour cette information. Cela me semble normal que l’on ne donne pas son numéro professionnel réservé à l’entreprise. Mais peut-être aurais-tu une autre argumentation à faire valoir dans un article ?