Alain Bentolila : L’école et la famille, unies contre la barbarie

Le linguiste A. Bentolila renouvelle son alerte sur la décadence de notre système  éducatif confronté à l’obscurantisme ambiant d’une contre société à l’affût qui  veut imposer son paradigme civilisationnel étranger à nos lois, à nos coutumes et  nos mœurs issus d’ une culture française  millénaire. Les buts de ces barbares, pourtant  clairement affichés, sont volontairement ignorés avec la complicité et  la convoitise  électorale de dirigeants dévoyés, d’extrême gauche islamophiles et sans scrupule.
Ces traîtres à la nation sont les dangereux fossoyeurs de la France éternelle pour  laquelle nos ancêtres se sont sacrifiés. Aux armes citoyens !  clame notre hymne national,  « ils viennent jusque dans nos bras « égorger » nos fils et nos compagnes »… 
Ils sont déjà là !
Juvénal 
Devant l’effondrement en cours, seule une alliance urgente entre enseignants et parents peut permettre que tous les élèves, d’où qu’ils viennent, exercent avec discernement leur liberté de penser. 
Par Alain Bentolila, le 26 novembre 2025.
L’école est notre seul vrai rempart contre la barbarie islamique et ce rempart est aujourd’hui en train de s’écrouler. Les tueries arbitraires s’enchaînent encore et encore. 
À chaque meurtre on dénonce le manque de moyens pour « nous défendre contre la violence du terrorisme islamique et pour protéger notre jeunesse contre les marchands de mort » qui rôdent sur internet. On nous promet « la main sur le cœur » l’augmentation des forces de police et de gendarmerie, on jure de multiplier les portiques à l’entrée des écoles et enfin on s’engage à exercer une vigilance plus ferme sur les réseaux sociaux.
Peut-on raisonnablement penser que toutes ces mesures – certes nécessaires – nous garantiront la victoire finale ? 
Qu’adviendra-t-il, en effet, lorsque nous aurons épuisé nos forces et nos moyens contre des « barbares totalitaires » pour lesquels le temps et la vie n’ont pas la même valeur que pour nous ? Qu’adviendra-t-il lorsque notre dernière bombe aura été larguée sur l’avant-dernier djihadiste ? À long terme, on peut craindre que la traque policière se perde dans un dédale de réseaux de « soutiens communautaires » inavoués, que les médiocres actions de « déradicalisation » en prison aient toujours aussi peu d’impact et que les bon apôtres, confondant prise en compte du contexte socio-politique et complaisantes excuses, ne distinguent plus victimes et bourreaux.

L’école et ses maîtres constituent aujourd’hui le seul espoir de ces familles

Après chaque attentat, le petit monde politique continue de répéter : « c’est inacceptable, c’est inacceptable ! » ou « Nous ne lâcherons pas un pouce de terrain ! » ou même « Nous terroriserons fermement (sic) les terroristes ! ». Indignation et rodomontades, promesses vaines et menaces sans effets, sont les seules réponses d’une classe politique qui ne voit pas plus loin que le renouvellement de son mandat et pour laquelle toute mesure qui ne ferait pas effet le lendemain matin serait sans intérêt. Tous, quelles que soient leurs appartenances partisanes, ont oublié que seule la raison de tous les enfants de ce pays pourra « faire barrage à la barbarie ».

L’école et ses maîtres constituent aujourd’hui le seul espoir de ces familles qui n’ont malheureusement pas les moyens, le courage, ni parfois l’envie ni la capacité de former les esprits de leurs enfants à la résistance culturelle, spirituelle et morale. L’école de la République doit donc être aujourd’hui à la fois un lieu d’instruction et d’éducation. 

Si elle doit assurer avec fermeté et précision la transmission des savoirs elle doit aussi faire du discernement et de la morale un objectif majeur.

Une alliance nécessaire et urgente entre enseignants et parents

Certains politiciens « hypocrites » qui, souvent, prennent l’Éducation nationale pour un marchepied osent encore nous parler, avec des trémolos dans la voix, de « la mère des batailles » pour désigner le défi que nous impose un système éducatif trop longtemps négligé. Ils osent cette hyperbole alors qu’eux-mêmes, effrayés par le moindre mouvement d’humeur corporatiste, ont toujours évité de se mêler à la moindre escarmouche éducative.

Aujourd’hui, seule une alliance nécessaire et urgente entre enseignants et parents peut permettre que tous les élèves, « d’où qu’ils viennent », exercent avec discernement leur liberté de penser, trouvent le courage de douter et la force d’analyser en acceptant de se tromper parfois. Pour n’avoir pas su allier bienveillance et exigence, pour n’avoir pas eu la décence d’offrir la même ambition à tous ses élèves, l’école n’a pas pu relever le défi d’une distribution équitable du pouvoir linguistique et intellectuel.

Balançant depuis trente ans entre réaction et démagogie, elle laisse aujourd’hui sur le bord du chemin menant aux apprentissages fondamentaux près de « quinze élèves sur cent ». Ils ont toujours été en retard sur les compétences affichées ; ils ont souffert d’un déficit et d’une imprécision de langage à cinq ans ; ils ont acquis laborieusement quelques aptitudes au décodage des mots à huit ans alors qu’il convenait de comprendre des textes simples ; ils sont difficilement parvenus à repérer quelques informations ponctuelles à onze ans quand on attendait qu’ils soient des lecteurs efficaces dans toutes les disciplines.

« Brutalement livrés à eux-mêmes face au morcellement disciplinaire du collège, ces élèves vont s’enfoncer, année après année, dans le long couloir de l’ illettrisme.
À l’entrée au collège, 15 % des élèves se trouvent en situation de grande difficulté d’expression, de lecture et encore plus d’écriture. Brutalement livrés à eux-mêmes face au morcellement disciplinaire du collège, ces élèves vont s’enfoncer, année après année, dans le long couloir de l’illettrisme. L’école primaire les aura maintenus en survie sans vraiment parvenir à les remettre à niveau ; le collège les achève. Il y a là comme une espèce de scandale !

150 000 quitteront le cursus scolaire sans aucune certification

Certains seront orientés vers des filières professionnelles, non parce qu’ils ont envie d’exceller dans un métier manuel mais parce qu’on leur a dit qu’ils n’étaient bons qu’à cela !. Aux autres on décernera des diplômes de pacotille ; mais 150 000 d’entre eux quitteront le cursus scolaire sans aucune certification. « Ils auront passé plus de dix ans dans les murs de l’école de la République » et n’auront même pas la possibilité de prétendre à un emploi honorable non plus que de se défendre face au premier manipulateur venu.

Échec scolaire, échec professionnel, échec civique, voilà à quoi conduit l’impuissance linguistique et la faiblesse intellectuelle qu’une École délaissée et une Famille bousculée n’ont réussi ni l’une ni l’autre à endiguer. Les « nouveaux écoliers » ont donc posé, année après année, à un système scolaire figé, un problème dont la gravité n’a fait que croître jusqu’à menacer aujourd’hui son intégrité. Le constat est aujourd’hui le suivant : si l’école a réussi sa massification, elle a perdu sa vertu d’intégration et de résilience.

« Quand l’école et les familles laissent se détériorer la capacité de questionnement de ses élèves, elles ouvrent la porte à toutes les dérives totalitaires. »

Familles et instituteurs français, n’oubliez jamais cette leçon : quand l’école de la République et les familles laissent se détériorer la capacité de questionnement rationnel et la force du doute cartésien de ses élèves, elles ouvrent la porte à toutes les dérives totalitaires et favorisent l’arrivée des pires oligarques.  

Les dictateurs ont en effet le champ libre dès lors qu’ils se sont assurés qu’une partie suffisamment importante de leur population n’a plus les moyens ni le goût de la résistance et de la critique. La parole du chef devient alors « parole d’évangile » ; elle tombe sur les épaules courbées de citoyens devenus des créatures et non pas des créateurs. Une spiritualité pervertie, cachée sous le masque d’une secte religieuse obscurantiste peut alors devenir le meilleur allié de l’asservissement social et politique et finir ainsi le sale boulot. source

Source

PCC Juvénal de Lyon

Alain Bentolila est linguiste et essayiste. Dernier ouvrage paru : Demain la barbarie ? Parents, instits même combat ! (Istya et Cie, Paris, 2025)

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2 Commentaires

  1. Je suis surpris que jamais Bentolila n’évoque « La LIBERTÉ DE CONSCIENCE » dans son exposé ! Article 18 de la déclaration Universelle des droits de l’homme (ONU 1948). Souvent amalgamée à tort à la liberté de religion et ce avec fourberie volontaire par le monde islamique qui la refuse totalement.

    • Les 57 pays musulmans membres de L’ O.C.I. (Organisation de la Coopération Islamique) refusent LA LIBERTÉ DE CONSCIENCE, ce droit universel et fondamental.