
Cette hémorragie silencieuse touchant les petites fermes, confirmée par le ministère de l’Agriculture dans ses enquêtes structurelles, inquiète particulièrement les défenseurs de l’agriculture de proximité, qui voient s’effriter la capacité du pays à assurer une production alimentaire locale et diversifiée.
« Concentration et financiarisation » des fermes
Entre 2020 et 2023, le nombre d’exploitations agricoles en France est passé de 390.000 à 349.000, avec une disparition accélérée des plus petites structures.
Selon l’association Terre de Liens, ce sont presque exclusivement des fermes familiales, de taille modeste, qui ferment ou sont absorbées par des exploitations de plus en plus grandes. « On assiste à un véritable plan social à bas bruit qui va de pair avec une concentration et une financiarisation inédite des fermes en France », explique Coline Sovran, chargée de plaidoyer de Terre de Liens.
Ce mouvement de concentration modifie en profondeur la physionomie de l’agriculture française.
Un modèle agricole bouleversé
“Cela change complètement le modèle agricole, avec de grandes exploitations, très capitalisées et peu accessibles à des porteurs de projets ou à une reprise lors des départs en retraite”, alerte Hélène Béchet, coordinatrice de Terre de Liens, d’après TF1 Info.
Les conséquences de cette disparition inquiètent élus locaux et ONG. En Bretagne et dans les Hauts-de-France – régions parmi les plus touchées – près de trois quarts des petites fermes ont disparu depuis 1988. Les territoires se spécialisent sur des cultures intensives, comme la pomme de terre dans le nord, ou l’élevage porcin et avicole à l’ouest, accentuant la dépendance à l’exportation et délaissant les circuits courts.
Comme le souligne Hélène Béchet : « La moitié des terres de France sont destinées à l’exportation. Les petites exploitations peinent à rester compétitives, mais elles misent sur les circuits courts, la vente directe et des méthodes plus protectrices des ressources et de l’environnement. »
Les causes d’une crise profonde
Plusieurs facteurs expliquent ce déclin spectaculaire :
– l’agrandissement des exploitations, nécessaire pour survivre dans un monde où la concurrence internationale impose une productivité accrue,
– la spécialisation et la mécanisation, qui accroissent la dépendance aux intrants chimiques (pesticides et engrais) et réduisent l’emploi agricole local,
– la difficulté de transmission des exploitations lors des départs en retraite,
– la pression foncière, notamment en région parisienne, qui favorise l’artificialisation des sols au détriment des terres agricoles.
Ce déclin interroge tout autant la souveraineté alimentaire de la France que la vitalité de ses campagnes. Selon Terre de Liens, la disparition des petites fermes « affecte non seulement la vie économique locale, mais aussi la résilience des territoires face aux crises », qu’elles soient climatiques, économiques ou sanitaires.
Quelles solutions possibles ?
Face à l’urgence, diverses mesures sont préconisées pour inverser la tendance : faciliter l’accès au foncier, accompagner la transmission des exploitations, favoriser l’installation de jeunes agriculteurs et encourager la distribution locale des produits. Terre de Liens appelle à un engagement fort des pouvoirs publics pour sauver une agriculture de proximité.
Car « si rien n’est fait, ce phénomène pourrait s’accentuer alors que d’ici à 2030, un quart des agriculteurs partiront à la retraite », alerte Terre de Liens.
L’effacement des petites fermes françaises révèle la fragilité d’un modèle agricole à la croisée des chemins, dont la transformation ou la sauvegarde sera déterminante pour l’avenir alimentaire et rural du pays.
Valentin Solier
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Dés la construction de la CEE à six pays, les fermes ont été dans le collimateur de l’UE.
Les exploitations agricoles disparaissaient au rythme de 50 000 par an.
Etait-ce voulu , et pourquoi ?
Les Français ayant compris le danger de ce Machin, ont voté NON en 2005, mais nous avons été piégés par le nain talonnette.
En 2030, au train où vont les choses, la France ne sera plus la France. Elle sera quoi, arabisée et les Blancs n’existeront plus. Non ? Eh-bien réfléchissez un peu et vous comprendrez. D’ailleurs, vous en aurez un bon aperçu aux prochaines élections.
Là, vous comprendrez peut-être qu’il est temps de passer à l’action pour sauver nos enfants, pour nous sauver !
nos terres agricoles transformées en terrain à bâtir des lotissements XXL : qui demain pour nous nourrir ? les chinois ? et quand ils décideront de ne pas le faire, on mangera des rats ou des pissenlits ? après la destruction de nos sites industriels, la disparition de notre artisanat, celle de notre agriculture est en marche – quand nous réveillerons-nous pour dénoncer ce scandale ?
C’est perdu d’avance pour ceux qui restent. Ils seront laminés par l’Europe c’est dans le programme, comme pour le textile.
Et vive l’ue. Votez pour l’ue et vous aurez la sécurité et la paix qu’ils disaient. Mon cul. Merci sarko, tu pouvais te le carrer dans le fion ton traité de merde. On a la preuve tous les jours que cette mafia ment et veut notre destruction. Frexit vite c’est urgent.
Le modèle USA.