Non, notre système de Santé n’est pas meilleur que celui des autres il est bien pire !

C’est la conclusion d’un excellent article d‘Atlantico.  Même si je suis quant à moi en désaccord avec certains exemples donnés, comme la chute de la vaccination des seniors qui serait un problème alors que pour moi c’est un progrès (aucune confiance en leur vaccin fabriqué à partir de la vaccination de l’année précédente et leurs manipulations covid-ARN etc ne donne pas envie de servir de cobaye à monsieur Pfizer et autre Big Pharma qui financent les Macron du monde entier , il y a dans cet article des éléments importants, comme la hausse de la mortalité maternelle, tout à fait inacceptable qui interpelle.

Il est assez long, je vous en extrais les passages les plus intéressants et vous invite à aller lire le reste sur Atlantico en suivant le lien ci-dessus. Article en principe réservé aux abonnés mais exceptionnellement offert à la lecture pour faire découvrir le media. 

85% des Français s’obstinent à penser que notre système de santé est meilleur que celui des autres pays et voilà les chiffres qui prouvent que malheureusement, ils…  SE TROMPENT

Les Français adorent leur système de santé, mais les chiffres racontent tout autre chose : mortalité plus élevée, délais interminables, prévention à la traîne, hôpital sous pression. Une satisfaction massive qui masque un déni collectif sur la qualité réelle des soins et sur un modèle qui dépense beaucoup, mais transforme peu.

Atlantico : Le sondage du Figaro indique que 85 % des Français jugent leur système de santé supérieur, mais les chiffres de l’OCDE révèlent une mortalité par cancer plus élevée qu’en Allemagne ou au Japon, des délais d’accès aux spécialistes dépassant souvent un mois selon l’enquête ICI-Odoxa 2025, et un taux d’hospitalisations évitables parmi les plus hauts d’Europe (près de 3 % des séjours hospitaliers d’après Santé publique France). Comment expliquez-vous cette dissonance entre une perception flatteuse et une réalité de sous-performance qui masque un déni collectif sur l’accessibilité et la qualité des soins ?

Christophe Daunique :   […] elle  tient à un triple phénomène : un biais culturel profond, une invisibilisation du coût et une méconnaissance quasi totale de la structure réelle du système.

Tout d’abord, lorsque les Français évaluent leur système, ils ne se comparent presque jamais à leurs voisins européens – Allemagne, Pays-Bas, Danemark, Suède – qui disposent de modèles plus lisibles, plus efficaces ou plus accessibles sur de nombreux indicateurs. Ils se comparent spontanément au système américain, caricature absolue dans le débat public, ce qui garantit mécaniquement une perception positive. Le plus surprenant est que cela touche même des profils a priori informés et cultivés. Cette stratégie de comparaison descendante entretient l’illusion d’un modèle « supérieur » alors même que les performances françaises sont, en réalité, moyennes ou défaillantes sur des aspects essentiels (cancers, prévention, continuité des soins, délais d’accès…).

Ensuite, l’essentiel du coût est masqué aux yeux du public. Le système français a ceci de particulier qu’il rend le prix du soin invisible. La majorité des dépenses est prélevée automatiquement, via la CSG, les cotisations sociales, les cotisations pour la complémentaire santé, sans que les ménages n’aient la moindre conscience du montant réel. Quand vous ne voyez ni le coût, ni le prix, vous surestimez naturellement la valeur du service. C’est un réflexe universel, mais particulièrement aigu en France, où la fiction de la « gratuité » sanitaire est profondément enracinée.

Enfin, l’opinion ignore la structure même de la performance sanitaire. Les Français évaluent leur système sur des critères affectifs comme la proximité du médecin traitant, l’existence de la carte Vitale, ou l’accès aux spécialistes mais méconnaissent totalement les indicateurs de performance internationale. Or les résultats sont sans appel :

–          mortalité par cancer plus élevée que la moyenne OCDE,

–          délais d’accès parfois supérieurs à un mois,  hospitalisations évitables élevées,

 –      prévention faible,

–          hôpital sous tension permanente

Autrement dit, le système coûte beaucoup, mais rend moyennement.

Par ailleurs, il y a un déni collectif sur la question centrale qui est le niveau de solidarité intergénérationnelle.[…]

Si 85 % des Français vantent un système ‘meilleur que les autres’, pourquoi l’espérance de vie en bonne santé reste-t-elle à seulement 63,6 ans pour les hommes et 64,2 ans pour les femmes en 2023 (données Drees), derrière la Suède ou les Pays-Bas, avec un taux d’obésité grimpant à 18 % en 2025 (INSERM) lié à une prévention défaillante ? Ne s’agit-il pas d’une ignorance profonde sur les faiblesses structurelles qui rendent notre modèle illusoire face à des voisins plus efficients ?

Christophe Daunique : […]

Tout d’abord, les Français confondent couverture financière et performance sanitaire. Ils évaluent leur système en fonction de la prise en charge financière apparente grâce à la carte Vitale et au faible reste à charge, mais jamais en fonction des résultats cliniques. Or la performance réelle se mesure aux résultats concrets qui sont moyens voire mauvais, pas à l’ampleur du remboursement :

Ensuite, nous avons un système conçu pour réparer, pas pour prévenir. La santé française repose historiquement sur un modèle curatif centré sur l’hôpital. La prévention a été sous-investie pendant des décennies ; elle reste éclatée, bureaucratique, et peu incitative, quel que soient les discours officiels. La Suède ou les Pays-Bas obtiennent de meilleurs résultats non parce qu’ils dépensent plus, mais parce que leur système est structuré pour éviter la maladie. Le nôtre l’est pour en gérer les conséquences.

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