Sarkozy ressuscité ? Vraiment ?

Alléluia ! « Saint » Nicolas est de retour parmi les vivants. La cour d’appel de Paris a ordonné sa libération sous contrôle judiciaire ce 10 novembre 2025. Pas de prison ferme pour l’instant, juste un bracelet électronique et interdiction de quitter le territoire ou de causer à son pote Darmanin. Après 21 jours au gnouf – un peu plus long tout de même que pour le Christ, qui n’a mis lui que trois jours après sa mise au tombeau pour ressusciter – n’est pas fils de Dieu qui veut. Même si notre ami Nicolas emportait « La Vie de Jésus » dans sa cellule bien chauffée et protégée pour méditer sans doute sur sa rédemption prochaine.

Son disciple Darmanin n’a pas pu faire plus vite malheureusement ! Mais bravo pour le symbole Nicolas ! Toi qui es passé du bling-bling au biblique sans transition ! CNews, filiale du groupe Lagardère dont Sarkozy est commodément resté un des administrateurs, même emprisonné ( !), exulte. Pascal Praud verse des larmes de joie : « Notre champion est sauvé ! ». La Sarkozie coalisée crie au « miracle ». La droite toute entière en est « transfigurée ».

Et la France ? Elle assiste, impassible, à ce cirque ridicule où les puissants ressuscitent toujours plus vite que les pauvres mortels qui les élisent.

Plongeons donc dans l’épisode 2 du « Parrain » de la droite – et interdit de rire, s’il vous plaît, sous peine d’excommunication de la droite !

C’est du grand spectacle. La « passion » de Nicolas s’était déjà faite en grande pompe présidentielle, sans croix cependant, sans doute par économie et humanisme. Mais avec une foultitude de fans et un gros poutou de Carla en public – qui a vraiment eu de la chance, elle. Contrairement à Marie Madeleine qui aurait bien aimé faire un bisou à Jésus, mais qui n’a pas eu le temps, la pauvre, et du coup, cette sainte femme ne nous a laissé qu’un misérable bout de tissu maculé de sang et de transpiration pour tout fromage. Le concert des pleureuses sarkozystes avait été fort bien organisé et pendant trois semaines nous avons pu entendre les tremolos de leurs lamentations quasi continues sur CNews et ailleurs. Heureusement que le ridicule ne tue pas. Au même moment la presse gauchiste et les élus de la France Insoumise se livraient à des manœuvres dont la bassesse était certainement à la hauteur de leurs idées : allant même jusqu’à tenter de narguer le prisonnier dans sa cellule. Il ne fait aucun doute que s’ils l’avaient pu, ils auraient volontiers porté la tête du détenu sur une pique devant les fenêtres de Carla comme celle de feu la pauvre princesse de Lamballe, à la grande époque où sont nées leurs idées dégueulasses.

Pour son retour de prison, l’ami Nicolas fut encore plus malin : des voitures noires, sans pompe aucune et un silence d’une dignité confondante, comme pour aller à un enterrement. Mais celui de qui exactement ? Nous le saurons bientôt. Ah le « grand homme » qui sait se taire à dessein et se draper dans une dignité toute neuve après ces années terribles et honteuses de magouilles et de procès ! Pas de montée au ciel cependant, fort heureusement. Ce sauveur a su survivre, lui, et devenir « roi » mais pas roi des juifs malgré ses origines : seulement roi de la droite sur la terre de France. Et la droite aux abois est sauvée, lavée de ses péchés par cet « agneau »jamais monté au ciel qui ne se repentira pas – car il est innocent – comme de bien entendu. Merci donc aux juges d’avoir fabriqué par leur soi-disant intransigeance vengeresse et leur courte vue ce nouveau martyr, comme le Sanhédrin en son temps. Et merci aussi à Macron, l’hypocrite, qui s’en était lavé les mains comme son auguste prédécesseur Pilate.

Beaucoup à droite pensent désormais que cette épreuve a redonné à Sarkozy une stature présidentielle qui pourrait rebattre toutes les cartes pour 2027 – au grand dam, sans doute, de Marine Le Pen et de Jordan Bardella. Et si tel est le cas, nous avons vraiment été idiots de ne pas voir venir de loin cette manip’ de génie par un système aux abois. « Seigneur Sarkozy nous te louons », disent les Républicains en chœur, enfin rassurés d’avoir été sortis de la perspective d’une disparition quasi certaine de l’échiquier politique.Et nous savons donc enfin la raison de ces « corbillards » qui transportaient leur sauveur hors de la prison de la Santé : Sarko se rendait en fait à l’enterrement politique de Marine le Pen ! Ce n’est pas très gentil cependant. Car contrairement à cette blonde qui se fendit d’un touite de soutien à Nicolas, espérant probablement racoler son électorat en perdition, notre ami ne s’embarrassera sans doute pas des mêmes politesses.

Ironie : il avait non seulement emporté dans sa prison La Vie de Jésus, mais aussi le très utile Comte de Monte-Cristo. Edmond Dantès s’évada après 14 ans d’incarcération dans une cellule sinistre et glaciale sans salle de bain, Sarkozy après 3 semaines seulement ! Il est vraiment très fort décidément. Certes sans remporter le pactole du trésor de l’abbé Faria mais bon – il n’en a pas vraiment besoin – son compte bancaire est bien garni après toutes ces années passées à jouer les influenceurs politico-économiques et à donner des cours magistraux – dans les pays du Golfe notamment, des pays qui savent être généreux avec leurs invités de marque et devant des auditoires qui en ont certainement eu pour leur argent.

Mais fallait-il libérer Sarkozy ? Les juges de première instance, déjugés et « trahis » par leurs collègues examinant sa requête de libération, auraient-ils eu tort ? Auraientils pris cette décision par vengeance ? Dans les couloirs, certains murmurent que la présidente du tribunal aurait eu, dans une autre vie, des sympathies marquées à gauche – ce qui, dans le climat actuel, alimente évidemment tous les soupçons de partialité. Dans tout autre pays, on l’aurait probablement remplacée par une personne tout aussi motivée mais moins visible. La Justice aurait-elle été partiale ? Il serait tentant de le penser, mais les faits disent le contraire : car le jugement qui condamne Sarkozy à cinq ans de prison semble parfaitement clair et motivé : association de malfaiteurs prouvée au-delà de tout doute raisonnable. Pacte corruptif avec Kadhafi, témoignages concordants, mouvements bancaires suspects, carnet libyen listant les versements. L’article 450-1 du Code pénal ne rigole pas dans ce cas précis : un accord pour préparer un crime, même non consommé, suffit. Sarkozy n’a pas juste pris le thé à Tripoli, il a négocié des millions contre des faveurs judiciaires. Les juges l’ont écrit noir sur blanc. Et pourtant, hop ! 21 jours plus tard, libération ! C’est magique !

Mais comment donc ce miracle judiciaire a-t-il pu être obtenu ? Mystère. Beaucoup y voient un timing suspect, surtout après la visite très médiatisée de Gérald Darmanin à la Santé. Le ministre assurait venir « vérifier les conditions de détention », mais la justice elle-même a jugé bon d’interdire tout contact futur entre les deux hommes. Aucun rapport nous dit-on. « Le ministre est dans son rôle ». Bien sûr. Difficile, dans ces conditions, de ne pas se poser des questions sur d’éventuelles pressions, même si rien ne le prouve à ce stade. Mais interrogeons-nous : tous les détenus, racailles,criminels de type Jubillar en détention provisoire ou autres ont-ils ce privilège d’une inspection de leur cellule et de leur sécurité par le ministre de la Justice qui dirige l’administration pénitentiaire ? Que nenni.

Rien pour la valetaille et le peuple. Tout pour les « princes »de la République ! Marauds, circulez, il n’y a rien à voir ! Mais la « vilaine » justice gauchiste, elle, ne s’y trompe pas : elle interdit illico à Sarkozy tout contact avec Darmanin et son entourage ! Penserait-elle au risque de pressions, à la capacité de Nicolas 1er à « actionner les services de l’État » (affaire « Bismuth », souviens-toi) compte tenu de ses fonctions passées et de son carnet d’adresse ? Mauvaises langues ! A commencer par Rémy Heitz le Procureur général qui qualifiait la visite de l’ami Darmanin à son ancien maître Sarkozy de « risque d’obstacle à la sérénité» et donc d«atteinte à l’indépendance des magistrats ». Mais aussi, cerise sur le gâteau, un collectif d’avocat qui a osé porter plainte contre Gérald pour prise illégale d’intérêts ! Malgré tout cela, les magistrats de la cour d’appel n’ont certainement pas été moins scrupuleux que leurs collègues de première instance, ni moins attentionnés, car ils ont jugé en droit bien sûr. La justice ne fait pas de politique, elle est indépendante. En douteriez-vous, bande de cyniqueet de complotistes ? Tout au plus ont-ils été plus libéraux et équilibrés –leurs perspectives d’avancement n’entrent jamais en ligne de compte, voyons, surtout lorsque leur hiérarchie semble si impartiale au point de montrer une égalité de bienveillance pour tous les détenus. Donc  deux heures de délibérations – il faut bien donner le change et montrer que l’on réfléchit par soi-même et non sur instruction, n’est-ce pas ? – et ensuite : pouf, libération ! Des langues de vipères sur les réseaux ou ailleurs crient à l’intervention politique et à la pression. Difficile de ne pas se poser la question quand le timing est aussi parfait. Je n’écoute pas les ragots habituellement. Mais qui sait ? Et qui nous garantit maintenant que l’appel ne sera pas truqué, dans un sens ou dans l’autre ? Plus personne. Justement. Les juges de première instance, même affreusement politisés comme nous les détestons si souvent lorsque nous, les patriotes, sommes nous-même trainés devant eux pour délits d’opinion, auraientils donc eu raison de mettre le petit Nicolas au cachot ?

Avec cette libération miraculeuse n’y aurait-il pas eu deux poids, deux mesures ? L’exécution provisoire était jugée insupportable par la Sarkozie coalisée : « Humiliation ! Atteinte à la présomption d’innocence ! Totalitaire » clamaient Pascal Praud et consorts. Mais pour Marine Le Pen alors ? Condamnée en mars 2025 à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire immédiate pour détournement de fonds européens, elle n’aura pas à subir de peine de prison ferme certes (quoique … elle a fait appel et la cour d’appel pourrait bien être plus sévère encore qu’en première instance). Mais elle est barrée pour 2027, direct ! Et c’est ce qui compte, hein ? Son dauphin Bardella se réjouit certes en coulisse, comme Iznogoud, même si Marine le Pen n’a pas la bonté ni la bonhommie de ce bon calife Haroun el’Poussah. Mais enfin, n’est-ce pas injuste pour celle qui a manœuvré toute sa vie pour devenir enfin Président de la République ? Elle qui a « tué » son père et sacrifié en vain ses convictions sur l’autel de l’espérance d’un pouvoir qu’elle n’aura sans doute jamais. Il y a vraiment des destins tragiques et sans postérité ! N’est pas Antigone qui veut.

Mais du coup, rien n’est joué pour l’ami Bardella non plus. Le jeune loup du RN dont le melon était devenu citrouille se voyait déjà président. Mais Don Sarko est revenu des mortsdommage pour lui ! A moins que la cour d’appel ne confirme en mars 2026 la condamnation obtenue en première instance. Sarkozy, méfie-toi des Ides de Mars ! Un juge un peu Brutus à défaut de brutal : voici sans doute le dernier espoir auquel cette ambition devenue maladive tient encore. Car, sans cela, je crains fort que cette résurrection in extremis n’aie des airs de requiem pour les ambitions démesurées de Jordan, l’homme du peuple qui porte son absence de diplômes comme une médaille, et plus largement pour la droite nationale. Mais fort heureusement pour lui rien n’est encore joué et cet ambitieux intriguant a ses chances : la droite, même avec un Sarkozy de retour n’est que l’ombre d’elle-même, fracturée et sans idée, elle ne sait plus où elle est, perdue entre une gauche « gauche » et une droite de gauche.

Et les victimes du vol UTA 772 dans tout cela ? Elles n’obtiendront malheureusement jamais justice pour leurs morts et sont condamnées sans appel aux pleurs à perpétuité… avec exécution immédiate. Quant à la France Oubliée, trahie, ridiculisée par ce cirque grotesque, elle assiste silencieuse aux bagarres inutiles de ceux qui l’ont détruite et qui se disputent ses restes comme des charognards sur un champ de bataille. Fasse le ciel qu’elle se réveille bientôt pour juger tous ces minables et mettre un terme à leur régime pourri.

Ppst-scriptum : « Les faits reprochés à Nicolas Sarkozy ont été jugés en première instance le 25 Septembre 2025. Les opinions exprimées n’engagent que l’auteur. »

Par Fantomas, le Vengeur Masqué

11 Novembre 2025

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6 Commentaires

  1. Selon des sources autorisées, Sarkozy ne mangeait que du thon en boîte et des yaourts, craignant d’être empoisonné par le biais de la nourriture de la prison. Il ignore que le thon est le poisson qui contient le plus de mercure? L’intoxication provoquée par ce métal est gravissime. Le compte à rebours est lancé. Tic tac tic tac.

  2. Dans ce monde hyper médiatique, que l’on dise du bien ou du mal des hommes politiques, c’est toujours parler d’eux et encourage les gens à prendre parti, donc si Marie Media et les apôtres BFM Tv n’étaient pas temoins de la sortie de Sarko du tombeau, il n’y aurait pas de résurrection!

  3. On peut imaginer que ce cirque est organisé pour remettre en selle kacherman face au ‘danger RN’, la clique n’ayant aucun ‘sauveur’ à présenter et les francons ayant tout oublié comme d’habitude (ils ont bien réélu le faisant élyséen après un premier bilan catastrophique).
    Deuxio suite à ce précédent MLP pourra goûter à la prison sans remise de ‘pen’ malgré les vociférations de son électorat, car la justice ‘indépendante’ a franchi un cap et travaille ouvertement pour la continuation de l’élection de la clique maléfique.
    Valls avait prévenu, ‘il faut tout faire pour…’.

  4. L’influence d’un président sur la magistrature est indéniable, faut pas prendre les enfants du bon ect… Sarkozy n’est pas différent des autres il avait certainement une peur bleue de la taule, il a usé et use de son influence pour ne pas y retourner et c’est de bonne guerre. Cela dit cette condamnation est clairement un règlement de compte, une peine sans enfermement aurait été bien plus percutante et sans préjudice pour les juges décideurs qui prient désormais pour qu’il ne revienne pas au pouvoir.

  5. Pourquoi Sakozy a-t-il été voir Macron le 22 octobre avant son incarcération ? Est-ce que Macron a une influence sur les juges ? On commence à saturer d’entendre parler de Sarkozy matin, midi et soir. A sa sortie, il commence par aller dans un restaurant avec Carla ; ne pouvait-il pas être un peu plus discret et manger chez lui ? Il aime s’exposer d’une façon ou d’une autre. Il n’aurait aucune chance d’être élu en 2027, sa candidature n’aurait pour effet que de court-circuiter le RN et autres candidats à droite.Enfin coupable ou pas, ras-le-bol de Sarkozy.

    • Coupable de forfaiture, c’est prouvé et condamnable, mais comme par hasard ce n’est jamais le motif de ses multiples accusations par la clique complice.