Les pensées de Sandrine… encore plus fort que les Pensées de Pascal !

Les pensées de Sandrine.

 

Encore plus fort que les pensées de Pascal !

L’autre soir, j’étais à refaire le monde avec mon pote Dédé. Un prof de philo. Tu vois le genre !

Dédé, c’est quelqu’un. Il assure ! C’est pas n’importe qui, le mec !

Il est membre du bureau exécutif du Parti. Putain, je te cause pas le niveau! Comme c’est la parité inversée chez « Les Écologistes », il faut vraiment qu’il soit balaise pour être là, tu captes ?

Ce soir-là, il m’avait invité grave. Il venait de se chopper un hasch afghan de première bourre, alors je n’ai pas hésité trois plombes.

Seul truc qu’est chiant avec lui, c’est qu’il aime jacter sérieux. Ce soir-là, il m’a causé d’un bouquin « Pensées » qui aurait été pondu par un certain « Pascal ».

  • Pascal Praud? que je lui ai fait.
  • Mais nullement ! Praud appartient à la mouvance réactionnaire, il est par conséquent ontologiquement incapable de penser !

J’avoue que là, il commençait à me paumer avec ses grands mots de. Et il commençait à me faire sérieusement tartir.

  • Alors Pascal qui?

Dédé, tout instruit qu’il soit, a pas pu me répondre super clair. Faut dire qu’il en était à son troisième bédo et un peu avoiné aussi.

Tout au plus lui semblait-il se souvenir vaguement d’un deuxième prénom pour son Pascal : Blaise.

Entre nous, ça m’étonnerait, car ce prénom, personne l’utilise plus, non?

Comme quoi, il est toujours nécessaire de vérifier ses informations avant de balancer n’importe quoi. On ne me la fait pas, à moi!

C’est donc sûrement une « fake new« , mais je n’ai pas osé lui dire pour pas le vexer ou passer pour un relou.

Par contre, j’ai trop kiffé l’idée.

Qu’un philosophe baptise son œuvre du simple mot « Pensées », ça a de la gueule, tu trouves pas ?

Titre accrocheur, sobre, élégant et profond, quoi!

Le tout modestement signé de son seul prénom. C’est tout simplement génialissime.

Alors je crois qu’il est franchement grand temps d’éditer « Pensées » de Marine.

Je te cause de Marine Tondelier, notre probable future présidente de la République. Elle va tout déchirer !

Marine, moi j’aime bien. C’est une fille très futée qui voit loin, tu vois le délire?

On pige pas toujours très bien ce qu’elle raconte. C’est franchement plutôt bon signe :

«  L’écologie, c’est penser nos finitudes. Mais l’écologie, ça n’est pas que les fins. C’est aussi l’infini ».

Là, carrément, même Dédé a pas su vraiment m’expliquer ce que ça voulait  dire au juste:

. Vois-tu, cette assertion relève d’une dialectique hégélienne particulièrement subtile, où la pensée écologiste transcende l’opposition binaire entre finitude et infinitude pour embrasser une synthèse post-cartésienne de la condition existentielle contemporaine.

Là, quand il cause comme ça, le Dédé, c’est pour cacher la merde au chat : il a rien pigé non plus, mais il l’avouera jamais.

Et puis, elle a une vision claire, la Marine. Une vraie stratégie, quoi :

« Ce sont les mouvements anti-nucléaires dans les années 1960-1970 qui ont donné naissance à ce parti (Les Écologistes). Aujourd’hui encore, pour les Verts au niveau mondial, la conclusion est que le nucléaire ne peut pas être une solution ». Elle a aussi dit :   » Le nucléaire est « une filière de manipulation et de mensonges (..) Si ces mensonges avaient été faits dans un autre secteur, les gens seraient en prison. « 

Comme ça, grâce à elle, on pourra niquer toutes les centrales nucléaires direct. Recta ! Dès le lendemain des élections !

Elle a aussi pondu le programme de ouf pour les prochaines municipales. Elle en a causé aux dernières universités d’été du parti :

« Cette plateforme programmatique écologiste pour les municipales est issue d’un travail collectif des commissions du mouvement et des élu.e.s locaux que je remercie ».

Dédé, lui, il a lu tout le programme. Il m’a dit que c’était vraiment révolutionnaire, puisqu’il prévoit des Votations d’Initiatives Citoyennes qui cassent tous les codes, tu vois.

Pour les déclencher, il suffira de 5% des inscrits et pour qu’elles soient adoptées 5 % suffiront également, puisqu’une proposition serait adoptée à la majorité simple avec un seuil de participation de 10% des inscrits.

Ça m’a bien embrouillé, j’te cache pas, mais Dédé m’a tout expliqué en agitant son joint comme si c’était une craie devant sa classe :

  • Si au moins 10% des gens se déplacent pour voter et qu’on a la majorité, le projet est adopté et la proposition acquiert ipso facto une force exécutoire.

C’est-à-dire qu’en contrôlant seulement 5% du corps électoral, on pourra tout décider. D’autant plus que les jeunes de plus de 16 ans et les étrangers extra-communautaires pourront voter.

Là, j’ai tout pigé : on va révolutionner la démocratie ! On pourra prendre les décisions en étant ultra-minoritaires avec la complicité des migrants ! Génial ! Ils seront tous bien niqués, les fachos !

Alors, j’ai vu qu’il était mûr, le Dédé.  Je lui ai balancé mon idée : que Marine écrive un bouquin signé « Pensées ».

Dédé a pris le temps de gamberger à l’idée. Il a tiré une grosse latte avant de lâcher :

  • C’est pas con ton idée de bouquin. Mais pas Marine !
  • Pas Marine ?
  • Non! Toute géniale que soit Marine dans son appréciation holistique des enjeux systémiques, elle pâtit cependant un handicap rédhibitoire sur le plan communicationnel.
  • Un handicap ? Putain, mais lequel ?
  • Elle se prénomme Marine justement ! Comme l’Autre ! (Il voulait causer de la blondasse du RN). Cette homonymie génère une confusion onomastique simplement insurmontable. Et puis il faut dire quand même qu’au parti, des talents ça ne manque pas !

Dédé me l’a exprimé très clairement :

  • Le bouillonnement de créativité et le degré d’intelligence des dirigeants du parti donnent le vertige. Leur appréhension de l’infini cosmologique dans un référentiel relativiste einsteinien dépasse l’entendement du commun des mortels. Ils parviennent à conceptualiser la courbure spatio-temporelle de nos écosystèmes dans une perspective où la finitude terrestre n’est qu’une singularité locale au sein d’un continuum multidimensionnel.

Et j’aime bien comment il cause, Dédé. J’y pige que dalle, mais ça me fait marrer.

Il a su m’expliquer que même si Marine, c’était une meuf de classe, Sandrine, c’était carrément le cran au-dessus. Il m’a convaincu :

  • Elle a déjà su nous mobiliser autour de thématiques fédératrices, s’appuyant sur une pensée authentiquement révolutionnaire et subversive.

Il m’a rappelé qu’en 2022 elle avait dénoncé le barbecue en des termes ne souffrant pas la contradiction :

« Manger une entrecôte cuite sur un barbecue est un symbole de virilité » donc à déconstruire.

Et elle avait insisté en juillet 2023 pour convaincre définitivement ceux qui n’auraient rien pigé :

« La consommation de viande est une des causes de ce qui se passe en Algérie, Espagne, Grèce, Chine, Arizona et partout. Se prendre en photo, tout sourire, avec un morceau de viande, aujourd’hui, c’est cracher à la figure de celles et ceux qui fuient, brûlent, meurent de chaleur. »

Très honnêtement, j’avoue que j’avais pas tout bien capté sur le moment.

J’avais dit à Dédé qu’il ne me paraissait quand même guère possible que les flammèches du charbon de bois d’ici puissent allumer un incendie en Arizona, parce que c’est quand même trop loin la Chine !

Dédé m’avait répondu que j’étais un peu con.

Primo, l’Arizona, c’était pas en Chine mais en Australie.

Ensuite que ce n’étaient pas les flammèches, évidemment, mais que le CO2 du barbecue participait au réchauffement climatique à l’origine des incendies.

Putain ! J’avais pas pigé ça tout seul !

Dédé, il est vraiment très fort, je crois te l’avoir déjà dit.

Je me suis quand même demandé s’il avait bien raison, puisque le bois du charbon c’est pas un combustible fossile, mais j’ai pas osé passer pour un con une deuxième fois.

Mais le génie de Sandrine va beaucoup plus loin.

Elle est à donf pour faire rentrer un paquet de migrants, même des Afghans ! Les salauds de fascistes ont cherché à la critiquer en prétendant qu’ils n’avaient pas notre culture. Et alors ? Merde ! Ils ont d’autre qualités que je me suis dit en lorgnant mon pétard. C’est vrai que c’était carrément de la bonne !

Ils ont aussi dit, ces fumiers de droitards, qu’en plus il pourrait y avoir des terroristes parmi eux !

Bref, du grand n’importe, quoi comme d’habitude, ces enculés de fachos. Et, là encore, la Sandrine, elle leur a cloué le bec direct :

« Si vraiment il y a des personnes qui sont dangereuses, de potentiels terroristes, quelque part les avoir en France, cela nous permet aussi de les surveiller« .

Dédé avait commenté :

  • C’est tellement vrai. Plutôt que de garder à distance le plus loin possible les éléments dangereux, n’est-il pas infiniment préférable de les avoir à l’œil tout près de chez nous ? Et ça, pas un facho n’est capable de le comprendre. Non, elle surclasse vraiment tous les penseurs de notre époque, Sandrine !

Là, j’étais trop fier de lui donner raison : je venais justement de recevoir un message sur Tiktok qui citait Sandrine. Car c’est incroyable comment on se cultive sur Tiktok! Je lui ai montré illico.

Dédé a chopé mon IPhone et foutu ses lunettes d’intello pour lire :

Le Dédé, il a réfléchi. Il m’a d’abord dit :

  • C’est trop fort ! Je me demande si elle a vraiment dit ça.

Il a rallumé un autre pétard, puis après avoir soufflé une longue bouffée, il me l’a tendu en concluant :

  • Oui ! C’est du Sandrine tout craché ! La prochaine fois que je la vois, je vais même lui dire qu’elle peut encore compléter.
  • Compléter ? C’est déjà pas mal comme ça non ? J’ai fait.
  • Oui ! Mais l’élégance stylistique serait décuplée si on y ajoutait : La crème des moules-frites, quintessence laiteuse et fécondante, matérialise l’éjaculation métaphorique d’une masculinité culinaire dominatrice s’épanchant sur la vulve conchylicole dans un coït gastronomique postmoderne.

Là j’en suis resté baba, putain ! Je vous l’avais bien dit qu’il était fort, mon Dédé.

J’ai bien senti qu’il était en harmonie, le Dédé . C’était le bon moment pour lui parler de mon idée de bouquin les « Pensées » de Sandrine.

Ça ferait un putain de buzz, vu le niveau.

Une fois que j’ai eu fini, Dédé m’a alors considéré avec surprise :

  • C’est pas con, ton truc. Je lui en toucherai un mot la prochaine fois que je la vois.

Je ne sais plus trop comment s’est terminé la soirée.

Mais je me suis rappelé à peu près de tout le lendemain matin.

Alors il faut bien que tu saches !  Si, un jour, sortent « Pensées » de Sandrine, c’est moi qui en suis un peu le père.

Tu vois le délire !

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1 Commentaire

  1. L’infinitude de leur conitude est siderante! Pour preciser les « ecolos » des années 70 critiquaient le nucléaire surtout à cause des déchets qui n’étaient pas retraités, mais stockés et enfouis, en plus il fallait ajouter à cela, le Mimi qui encaissait le pognon des Japonais qui en échange, déversaient leurs fûts de déchets radioactifs dans nos eaux territoriales. Nos écolos contemporains n’en sont pas! Mais ce sont de vrais usurpateurs socialopes avec du tofu dans le crâne, un poireau dans le slip, et une carotte dans le c..l!