Wauquiez, le renard du Puy…

Dans la grande ménagerie de la droite, on croyait le vieux lion encore solide : Bruno Retailleau, fidèle gardien du temple, gardait la flamme éteinte des Républicains avec la dignité d’un curé sans paroisse. Mais voilà qu’un renard rousseau — pardon, roublard — rôde autour de la carcasse : Laurent Wauquiez, l’homme qui ne dit rien, mais qui pense beaucoup (surtout à lui).

Silencieux depuis des mois — posture de moine ou calcul de stratège ? — le président d’Auvergne-Rhône-Alpes refait surface, tout sourire coincé, costume trop bien repassé pour être honnête. À l’écouter, il n’aurait aucune ambition. C’est vrai : il n’a “aucune ambition”, sauf celle de tout prendre. Le parti ? La droite ? Le fauteuil du chef ? Il ne veut rien… sauf le trône.

Pendant que Retailleau tricote des discours de valeurs et de “reconstruction morale”, Wauquiez aiguise sa lame derrière la porte. Il laisse l’autre s’épuiser à recoller les morceaux, puis, d’un air faussement candide, viendra expliquer que “la droite a besoin d’un nouveau souffle” — devinez qui tient la pompe.

Chez les Républicains, les couteaux ne se plantent plus dans le dos : ils se glissent dans les sourires. Et si Wauquiez joue les fidèles aujourd’hui, c’est peut-être parce qu’il sait qu’un bon traître attend toujours que la lumière soit bien braquée sur quelqu’un d’autre avant de monter sur scène.

En attendant, il s’exerce dans son coin, tel un chat guettant la gamelle de son voisin. Patience, flair et ambition — trois qualités indispensables pour reprendre un parti moribond… ou pour organiser un bon cambriolage politique.

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2 Commentaires

  1. chez les LR, on jurerait qu’ils ont organisé un concours de la plus belle tête de traitre.
    On a du mal à désigner le vainqueur.