Il n’a pas voulu lâcher le manche, il le reprend dans la figure : Macron au bord du gouffre

Après le fiasco de la nomination du gouvernement, soldée par la démission de Sébastien Lecornu, le chef de l’État (ici en août 2024) n’est plus au pied du mur mais face à lui. Sipa/Nicolas Messyaz

En quelques heures, les Français ont vu le Premier ministre démissionner puis le chef de l’État lui accorder 48 heures de plus pour un nouveau cycle de négociations. Avec quel effet ?

Une ombre. Et une cible. Les images captées par BFMTV d’un Emmanuel Macron marchant seul sur les quais de Seine, ce lundi matin, présentaient une bien cruelle allégorie. Après le fiasco de la nomination du gouvernement, soldée par la démission de son septième Premier ministre, Sébastien Lecornu, le chef de l’État n’est plus au pied du mur mais face à lui. Aux prises avec une énième crise, peut-être la plus grave qu’il ait eue à affronter depuis la dissolution de 2024, doublée d’un stupéfiant psychodrame. Dans le viseur et fragilisé comme jamais — « il est quasiment mort », s’alarme un supporter. Mais mutique.

Son seul message a pris la forme d’un communiqué de l’Élysée, diffusé à 18 heures ce lundi et annonçant : « Le président de la République a confié à monsieur Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire en charge des affaires courantes, la responsabilité de mener, d’ici mercredi soir, d’ultimes négociations afin de définir une plate-forme d’action et de stabilité pour le pays », pouvait-on lire.

« C’est fini. Avec ce que vient de faire Retailleau, je ne peux pas rester », s’épanchait pourtant le chef du gouvernement démissionnaire au cœur de la nuit devant ses proches. Que s’est-il donc passé entre le coup de fil nocturne au cours duquel les deux hommes ont acté que le Normand présenterait sa démission le matin et ce revirement de fin de journée ?

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Le Parisien  résume ensuite les éléments majeurs des 2 derniers jours. 
Macron aurait remarqué les hésitations et tergiversations des uns et des autres, Retailleau qui finalement serait décidé à travailler  sur le fond, les socialauds annoncer leur refus de la dissolution pendant que Bruno Le Maire dont la nomination avait été la provoc de trop aurait décidé de s’effacer « pour ne pas envenimer la situation ».
– Macron aurait alors compris qu’il était dans le viseur et, nullement décidé à renoncer à faire le guignol-fossoyeur sur toute la planète aurait  convoqué Lecornu pour lui demander de chercher encore une solution en discutant avec les uns et les autres.  Et hop ! des négociations à Matignon depuis hier mardi.

Or, ll semble qu’il n’ait pas convaincu ses plus proches, notamment Attal qui se sentirait Brutus et qui balance à propos de Macron : « Je ne comprends plus les décisions du président de la République. Il y a une forme d’acharnement à vouloir garder la main »

Mais Macron a un énorme souci, l’agenda. Traduisez, la volonté de parader jeudi pour l’entrée de l’infect Badinter au Panthéon... Rien ne doit perturber la pièce de théâtre où il s’est promis de grandes jouissances. 

Même les macronistes confient au détour des couloirs leur incompréhension : pourquoi cette gigantesque erreur de vouloir faire du neuf avec du vieux et de reconduire la quasi-totalité du gouvernement et de dénoncer notamment le retour de « Monsieur Dette », alias Bruno le Maire ?

Ça cogite dur… Quel premier Ministre ? Un socialiste censé unir toute la gauche derrière lui ? Et Mélenchon accepterait de suivre ?  La dissolution ? Il a beau répéter qu’il n’en est pas question, aura-t-il le choix ? Sa démission ? Tout le monde l’espère mais lui n’en veut pas. L’article 16 ? Il en est bien capable… ne serait-ce pas son rêve, justement ? Régner comme les rois fainéants zr continuer de parcourir la planète pour la mettre à feu et. sang ? Il en rêve sans doute  toutes les nuits et nous ne sommes pas à l’abri. 

 

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2 Commentaires

  1. Pour le Mozart de la finances, le règne finit sur un couac! Après bien des canards. Pour la nomination Lecornu, je vois l’influence maléfique de Brigitte Macron : Lecornu est son chouchou. Et peut-être même dans toutes les décisions catastrophiques de son époux. Une sorte de Marie-Antoinette avec une touche de madame de Maintenon. Un couple que nous ne sommes pas prêts d’oublier, et dans le mauvais sens du terme.