Après la Roumanie, la Moldavie. Durov accuse la France de lui avoir demandé de censurer des canaux Telegram

Témoignage qui confirme nos  derniers articles consacrés aux élections en Moldavie.

Mars 2022  La Moldavie refuse les sanctions antirusses « dans l’intérêt de ses citoyens »

Mars 2025  Macron soupçonne Poutine de vouloir annexer la Roumanie et la Moldavie !!!

Aout 2025  L’intégration européenne de la Moldavie : un chemin vers l’appauvrissement ?

Août 2025 Fraude annoncée des européistes pour les élections en Moldavie

Dragana trifkovic : comment l’Occident manipule les élections et affaiblit les institutions en Moldavie

Pavel Durov, fondateur et PDG de Telegram, accuse sur X le gouvernement français de lui avoir demandé de supprimer certaines chaînes à la veille de l’élection présidentielle moldave de 2024.

Des allégations démenties par le Quai d’Orsay, mais qui ont retenu l’attention d’Elon Musk. Aussi bien Paris que Moscou mènent la vie dure à l’entrepreneur,  qui revendique inlassablement la neutralité politique de sa plateforme, présentée comme un espace d’échange libre, à l’abri des pressions gouvernementales.

Ce 28 septembre, alors que les Moldaves se rendaient aux urnes pour élire leurs députés, le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a décoché une nouvelle salve d’accusations contre le gouvernement d’Emmanuel Macron. Dans un long message publié sur X (ex-Twitter), le patron de la messagerie cryptée affirme que les services de renseignement français l’auraient sollicité pour censurer certaines chaînes Telegram, à l’approche de l’élection présidentielle moldave de l’automne 2024.
« Il y a un an, alors que j’étais bloqué à Paris, les services de renseignement français m’ont contacté par un intermédiaire, me demandant d’aider le gouvernement moldave à censurer certaines chaînes Telegram avant les élections présidentielles en Moldavie », a écrit l’entrepreneur franco-russe de 40 ans.
Selon lui, après avoir examiné la liste transmise par Paris et Chisinau, quelques canaux enfreignaient effectivement les règles de la plateforme et furent supprimés. Mais Durov affirme qu’en contrepartie, on lui aurait promis que « les services français diraient du bien de [lui] au juge qui avait ordonné [son] arrestation en août dernier ».
Une initiative « inacceptable », dénonce-t-il : « Si l’agence avait effectivement contacté le juge, cela constituait une tentative d’ingérence dans le processus judiciaire. Si elle ne l’avait pas fait, et avait simplement prétendu l’avoir fait, elle exploitait alors ma situation juridique en France pour influencer l’évolution politique en Europe de l’Est. »
L’affaire, poursuit-il, s’est corsée lorsqu’une seconde liste de chaînes moldaves lui a été transmise : « Contrairement à la première, la quasi-totalité de ces chaînes étaient légitimes et conformes à nos règles. Leur seul point commun était d’exprimer des positions politiques que les gouvernements français et moldave désapprouvaient. Nous avons refusé de donner suite. »
Son message a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, au point de susciter une réaction d’Elon Musk, qui a lâché un laconique : « Wow ».
Ce n’est pas la première fois que Durov accuse Paris d’ingérence dans une élection. Le 19 mai, jour du second tour de la présidentielle roumaine, il avait déjà affirmé que le gouvernement Macron avait tenté de le convaincre de faire taire « les voix conservatrices » du pays, allant jusqu’à citer le nom de Nicolas Lerner, directeur de la DGSE. « Nous n’avons pas bloqué ceux qui protestaient en Russie, en Biélorussie ou en Iran. Nous ne le ferons pas en Europe », affirme-t-il avoir rétorqué.
À l’époque, la DGSE avait indiqué « réfuter avec vigueur » ces allégations. Le ministère des Affaires étrangères a de nouveau balayé les accusations ce dimanche d’un tweet : « Pavel Durov aime porter des accusations pendant que les élections sont en cours. Après la Roumanie, la Moldavie. »

Une neutralité revendiquée
Si ses récentes déclarations pourraient laisser supposer un parti pris, Durov revendique une ligne de neutralité politique, et ce dès ses débuts. D’abord sur VKontakte (VK), le « Facebook russe » qu’il a fondé, puis sur Telegram, créé en 2013. Une position qui lui a valu de sérieux démêlés avec plusieurs gouvernements, au premier rang desquels la Russie.
En 2012, alors qu’il dirige encore VK, il s’attire la sympathie de l’opposition en refusant de supprimer des groupes coordonnant les manifestations anti-Poutine. Environ deux ans plus tard, sous pression du Kremlin, il est contraint de céder ses parts et de quitter la Russie. « Le haut responsable russe a insisté sur le fait que, selon lui, les réseaux sociaux devaient être des outils du gouvernement. J’avais alors deux options : soit je faisais exactement ce que les autorités russes attendaient de moi, soit je vendais mes parts dans l’entreprise et quittais le pays », confie-t-il dans un entretien fleuve au Point en juin dernier.
Cette neutralité, Durov l’affirme, est souvent perçue comme une prise de position en soi, la guerre en Ukraine en offrant une illustration : « En Russie, on dit que Telegram soutient l’Ukraine. En Ukraine, on dit que Telegram diffuse la propagande russe. En réalité, nous avons un devoir de neutralité. Telegram est une plateforme où des idées opposées peuvent s’affronter, où chacun peut accéder à différents points de vue et décider librement ce qu’il veut croire. Je ne donnerai jamais mon opinion sur un conflit géopolitique, car cela serait immédiatement interprété comme un soutien à un camp. Une plateforme neutre doit rester un arbitre impartial, appliquant les mêmes règles à tous. »

[…]

 Durov se retrouve également dans le viseur des autorités françaises, accusé d’un manque de modération sur Telegram et d’une coopération jugée insuffisante avec la justice. Mis en examen pour complicité de diffusion d’images pédopornographiques, de trafic de stupéfiants ou encore d’escroquerie en bande organisée, il juge la procédure « absurde » :
« Ce n’est pas parce que des criminels utilisent notre messagerie, parmi tant d’autres, que cela fait de ceux qui la dirigent des criminels… Mais il semble que je sois déjà puni à travers l’interdiction de quitter le territoire. Comme si les juges savaient qu’il n’y a pas assez de substance pour une condamnation future et voulaient me sanctionner dès maintenant. » Et de se défendre : « On dit que Telegram a refusé de coopérer. C’est faux. C’est la police française qui n’a pas suivi correctement la procédure internationale. Nos équipes ont même dû leur montrer comment faire. »

Mais au-delà de ses démêlés judiciaires, l’entrepreneur se dit surtout préoccupé par ce qu’il considère comme un recul de la liberté d’expression en Europe. À ses yeux, des textes comme le Digital Services Act (DSA) représente des instruments « dangereux », car « une fois qu’on légitime la censure, il est très difficile de revenir en arrière ».

Extraits tirés de Epochtimes

 326 total views,  2 views today

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


6 Commentaires

  1. Ce DSA, Philippot s’est bien battu contre, mais sans résultat.
    Il ne doit pas y avoir beaucoup de Francouillons qui ont compris l’importance de ce déni de démocratie.

  2. Je sais que @RR n’aime pas « TOCSIN » ; pourtant, si vous voulez comprendre ce qui se prépare pour la France et savoir à quelle sauce elle va être détruite et nous mangés ; ne refusez pas de découvrir toutes les informations que nous livre Lucien CERISE POUR VOUS SAISIR AU MOINS d’UNE CHANCE de contrecarrer les plans écoeurants ourdis par l’oligarchie anti-France en coopération avec nauséelites et tous les idiots utiles de « la république ».
    Un homme averti en vaut deux. Si nous nous berçons d’espérance, nous sommes déjà morts par passivité et la France avec nous.
    Mais si nous connaissons les ficelles qu’utilisent et utiliseront nos ennemis, nous pouvons éviter « l’étranglement » en cupant ces cordes. Ne perdons pas « la chance de connaître de quels fils sont faites ces ficelles » pour la nouer autour de ceux qu ne pensent qu’à nous détuire et faire un monde créé par eux et pour eux.
    ÉCOEURANT ! Il faut nous bouger !
    _____
    ◙ La Matinale 02/10 : Ukraine : ce que l’OTAN prépare secrètement… – Lucien Cerise
    ○ YOUTUBE (Tocsin) : https://tinyurl.com/92uspspt

    J’ai calé la video sur son entretrien.

    • ♦ … L’U€, n’a jamais été un instrumment de paix mais celui de la guerre comme proxy principal … et elle a perdu ; c’est sa fin).

      → La synthèse de notre Histoire et celle de la dominaton politique et culturelle de l’Occident ONU, OTAN, U€…
      → Refus de soumission aux USA, à l’Occident par le reste du monde […]

      Très intéressant. Un fil conducteur clair pour mieux comprendre notre monde actuel et ses agitations.
      _____
      ◙ La paix perdue : la Russie se tourne vers l’Eurasie | 30/09/2025
      ○ YOUTUBE (Glenn DIESEN) : https://tinyurl.com/fb25k2zx
      ⚠ Chaîne sérieuse. ; présentater et intervant sérieux.
      ► DURÉE : 1h06mn29s
      ► DESCRIPTION :
      → Richard Sakwa est professeur de politique russe et européenne à l’Université du Kent, et il est largement reconnu comme le principal spécialiste de la Russie en Europe. Sakwa explique comment la paix a été perdue après la guerre froide, ainsi que les conséquences de la décision de la Russie de se tourner vers l’Est.

      ♦ La paix perdue : Comment l’Occident n’a pas su empêcher une seconde guerre froide…

    • ◙ Partenariat Chine-Inde : un nouvel ordre mondial en marche | 30/09/2025
      ○ YOUTUBE (Glenn DIESEN) : https://tinyurl.com/56e922k3
      ► DURÉE : 32mn42s
      ► DESCRIPTION :
      → Le Professeur Wang Wen aborde les développements économiques en Chine et explique comment le rapprochement entre la Chine et l’Inde s’inscrit dans un effort plus large visant à transformer le système international, passant de l’unipolarité à la multipolarité. Le Professeur Wang Wen est doyen et professeur à l’Institut Chongyang d’études financières de l’Université Renmin de Chine (RDCY). Il est également vice-doyen de la Silk Road School, professeur émérite, directeur exécutif du Centre de recherche sur les échanges sino-américains à l’Université Renmin de Chine. Il occupe le poste de secrétaire général du Comité de la finance verte de la Société chinoise de finance et de banque, est chercheur au Centre de recherche financière du Bureau des conseillers du Conseil d’État chinois, et intervient aussi comme professeur invité dans plus de dix universités à travers le monde.

    • ◙ La Chine interdit les puces américaines : le coup fatal à la domination technologique des États-Unis | 01/10/2015
      ○ YOUTUBE (Zéro1 Tech) : https://tinyurl.com/m383tuzm
      ► DURÉE : 10mn29s
      ► DESCRIPTION :
      → La Chine vient de porter le coup le plus dévastateur à l’économie américaine depuis des décennies !
      Comment Pékin a pulvérisé la stratégie de Trump en interdisant TOUS les semi-conducteurs américains.

      🎯 CE QUE VOUS ALLEZ DÉCOUVRIR :
      ✅ Comment DeepSeek a humilié l’IA américaine avec des puces « limitées »
      ✅ La vraie raison derrière cette guerre technologique
      ✅ Pourquoi Scott Bessent (Secrétaire au Trésor) est en panique totale
      ✅ Les conséquences pour l’économie mondiale
      ✅ Assistons-nous à la fin de l’empire américain ?
      Cette décision de Xi Jinping marque un tournant historique : la Chine ne joue plus selon les règles de Washington. Pendant que Trump pensait avoir gagné avec ses taxes à 15%, Pékin construisait silencieusement son indépendance technologique.
      Le résultat ? Un tsunami économique qui secoue Wall Street et redéfinit l’ordre mondial.

  3. Mais non la France ne fait pas d’ingérence étrangère voyons.
    En revanche Putin… Champion toutes catégories puisque d’après certains, ils aurait même œuvré à l’élection de coincoin.