Et si nous faisions un peu de cinéma ?

Antoine Borel – le talon d’achille

Du cinéma ? C’est bien ce qui s’est passé hier sur la pelouse de la Maison Blanche. Netanyahu ayant été publiquement et au préalable informé du programme de Donald Trump et de son refus catégorique concernant l’annexion[1] de tout territoire même si en vérité, ils reviennent de droit à Israël, réalisait que son voyage ne servirait à rien, ni ne contribuerait à l’aider à tenir ses promesses d’une réponse adéquate aux chefs d’États qui ont reconnu l’État palestinien.

Le ridicule est de constater qu’en fait, tout dépend du Hamas, bien qu’il soit réduit à un petit groupe de dirigeants réfugiés au Qatar. Le Hamas a été nettement effacé de la bande de Gaza et ne peut opérer qu’en forme de guérilla à l’aide de quelques factions de terroristes circulant dans les tunnels.

On se demande aussi si les USA sont incapables de contraindre le Qatar à leur remettre la tête de ces chefs terroristes, ou alors si c’est le Qatar lui-même auquel Trump refuse de se mesurer. Trump n’est surement pas idiot à ce point-là pour ne pas reconnaître le faux du vrai. Et Bibi aussi. Mais il força Bibi à s’excuser devant le Qatar… afin de sauver les vies des otages encore vivants, il s’est plié, s’est humilié – Où es-tu justice ? Où es-tu décence ?

Alors, on fait du cinéma, on raconte des bobards des deux côtés pour sauver la face de qui exactement ? De Bibi qui n’aime certainement pas la tournure prise par le dirigeant de la Maison Blanche ? De Trump lui-même, qui lutte pour ne pas perdre ses marchés et Bibi en même temps ?

Puis, par manque d’alternative, on bredouille, on s’empêtre et on fait contre mauvaise fortune bon cœur… et que sort s’en charge !

La diplomatie a ses limites et l’ingéniosité n’est pas toujours présente ni efficace face à la stupidité humaine, face à un vilain jeu de cartes –  on donne du temps au temps et que Dieu nous vienne en aide !!! Il est certes très dommage, qu’on ne se souvienne de Dieu que lorsque tout va mal.

Les États arabo-musulmans n’ont aucune intention de desserrer le nœud qu’ils ont tissé de leurs propres mains… Israël aussi. Si les pays arabo-musulmans peuvent mettre de côté leur frustration et leur gourmandise, les Juifs d’Israël, n’ont guère de priorité, hormis leur existence.

Attendre les 72 heures pour une réponse du Hamas, et se coltiner ensuite un programme style « la guillotine ou la potence », ne convient nullement à Israël qui va devoir trouver une solution à ce cul-de-sac.

Les amitiés bénévoles n’existent pas. Chaque chose en ce bas-monde a son prix attaché à son talon… Un véritable talon d’Achille, toujours menacé et exposé.


[1] ) Il n’y a pas à parler d’« annexion », puisqu’aucune annexion n’est juridiquement à entreprendre. Il s’agit d’une régularisation, la Judée-Samarie faisant partie intégrante du territoire israélien selon le droit international. Le Mandat de la Société des Nations de 1922 (issu de San Remo 1920) reconnaît explicitement le droit du peuple juif à s’installer et à développer un foyer national en Palestine mandataire, ce qui inclut la Judée-Samarie et Jérusalem. Ce mandat n’a jamais été annulé par un traité ultérieur et demeure valable au regard du droit international, confirmé par l’article 80 de la Charte de l’ONU. Trump, pas plus que l’ONU, ne fait le droit international. Les faits juridiques demeurent, qu’on le veuille ou non.

GMAR HATIMA TOVA

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