Dragana trifkovic, journaliste serbe et femme politique, directrice du centre d’études géostratégiques. Elle a fait de nombreux reportages dans le Donbas entre 2014 et 2016.
Alors que l’Union européenne traverse une crise économique, sociale et sécuritaire sans précédent, Bruxelles et ses alliés continuent d’imposer leur agenda à des pays candidats comme la Serbie et la Moldavie. L’intégration européenne n’y apparaît pas comme un projet de prospérité, mais comme un instrument d’ingénierie politique et de manipulation électorale au service des élites occidentales.
L’UE en crise : un modèle épuisé
La désindustrialisation de l’Allemagne, la montée de l’insécurité et l’incapacité des dirigeants européens à répondre aux défis actuels sapent la légitimité du projet européen. Les protestations sociales secouent régulièrement les capitales, et l’ancien modèle de gouvernance est à bout de souffle. Plutôt que de réformer un appareil dysfonctionnel, l’UE poursuit une fuite en avant qui mène soit vers l’effondrement économique, soit vers l’explosion des conflits. Dans les deux cas, c’est tout l’édifice politique européen qui vacillera.
L’intégration européenne : un outil de contrôle
Derrière la façade d’un « projet d’avenir », l’intégration européenne fonctionne surtout comme un mécanisme de soumission économique et politique. Les médias occidentaux, étroitement liés aux services de renseignement, construisent une image flatteuse de l’UE et manipulent les opinions dans les pays candidats. Mais la réalité est toute autre : destruction de l’industrie nationale, spoliation des ressources, affaiblissement des institutions et élites politiques artificiellement façonnées pour soutenir l’agenda de Bruxelles.
La Serbie en est l’exemple frappant : malgré une population largement hostile à l’adhésion (seuls 33 % y sont favorables), aucune force politique ne s’y oppose désormais. Le « pluralisme » y a été méthodiquement éliminé au profit d’un consensus pro-européen, construit par l’ingénierie politique occidentale.
Moldavie : la démocratie sous tutelle
La Moldavie, candidate à l’UE depuis 2022, connaît à son tour ce scénario. En 2024, Maia Sandu a été déclarée victorieuse de l’élection présidentielle grâce aux votes de la diaspora moldave installée en Europe, qui ont inversé un résultat initialement favorable à son adversaire Stoianoglo. Pour les législatives du 28 septembre 2025, le schéma est reconduit : multiplication des bureaux de vote en Europe, réduction drastique en Russie où vit pourtant la plus grande partie de la diaspora, exclusion des observateurs indépendants…
Encore plus inquiétant, des informations confidentielles de la Commission électorale moldave ont fuité vers des médias pro-occidentaux, signe d’un lien direct avec les services britanniques. Ceux qui dénoncent ces pratiques ou défendent des positions indépendantes sont persécutés, fichés dans des bases de données ukrainiennes comme « Myrotvorets », et diabolisés par la propagande occidentale.
Quand les élites trahissent les peuples
Le Royaume-Uni, bien qu’en dehors de l’UE, reste un acteur clé de cette ingérence : financement d’ONG, de médias « indépendants », de réformes judiciaires et sécuritaires, et appui à des relais politiques pro-occidentaux. Le résultat est toujours le même : des institutions remodelées selon les standards de Bruxelles et des élites déconnectées de leurs peuples, poursuivant leurs propres intérêts au détriment de la souveraineté nationale.
Pendant que l’Occident accuse la Russie d’ingérence, il pratique lui-même la manipulation électorale à grande échelle. Mais derrière les intrigues et les manipulations, une réalité s’impose : ni la prospérité ni la sécurité ne sont au rendez-vous. La Moldavie a enregistré une croissance de seulement 0,1 % en 2023, à peine en dessous de la moyenne famélique de l’UE (0,5 %).
Conclusion : un projet condamné à l’échec ?
À court terme, ces stratégies de manipulation peuvent offrir à l’Occident des victoires électorales artificielles. Mais à long terme, elles ne produiront qu’instabilité et chaos. L’UE ressemble de plus en plus à la Yougoslavie ou à l’URSS au bord de l’implosion. La véritable alternative pour des pays comme la Moldavie ou la Serbie pourrait bien se trouver ailleurs : dans un monde multipolaire où les peuples refusent de se laisser dicter leur avenir par des élites étrangères.
Sources
Dragana Trifković, Kako Zapad oblikuje izbore i institucije u Moldaviji (Centre d’études géostratégiques, Belgrade), 2025.
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Nicolas Faure, le 29/09/2025
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◙ France TV possède un château de luxe : on y est allés ! | 29/09/2025
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→ La semaine dernière, notre directeur de la rédaction Erik Tegnér, s’appuyant sur un rapport inquiétant de la Cour des Comptes, révélait que le service public de l’audiovisuel, ici France Télévisions, possède un bien immobilier luxueux – le domaine de la Finou, avec château, parc et terrains de tennis – en Dordogne, et ce malgré 81 millions d’euros de déficit cumulé entre 2017 et 2024. Avec Frontières on est allés visiter sur place ce bien, protégé de la diversité (pourtant si vantée sur le service public), parce que quelque part c’est la propriété de tous les Français et des Nicolas qui paient : France Télévisions coûte 27€ par français par an ! Réactions et humour sur le terrain, une vidéo qui ne manquera pas de faire réagir Delphine Ernotte, celle qui qualifiait il y a encore quelque jours CNews de « chaîne d’extrême droite ».
Ne pas citer le Nom des ennemis , c’est participer au Crime organisé . l’Occident ne manipule personne car les véritables responsables sont des actionnaires apatride largement identifier aux actifs de 8000 milliards de dollars soit trois fois le budget de la France ?
C’est incontestable, des pressions sont exercées sur les pays et l’Europe est devenue l’hégémonie conquérante du 21ème siècle. Comme une araignée elle maintient en état léthargique la vie des pays pour mieux s’en nourrir le plus longtemps possible jusqu’à leurs morts