Ce qui se passe en Moldavie est très intéressant… et effrayant. Le parti au pouvoir fait tout son possible pour s’ s’accrocher à ce pouvoir en utilisant l’argent du crime organisé...
Note de Christine Tasin : comme c’est bizarre, la Moldavie, comme l’Ukraine, est accusée de persécuter les russophones et fait des pieds et des mains pour pouvoir entrer dans l’UE… Qui, à Bruxelles a intérêt à faire entrer un maximum d’Etats aux mains des voyous pour atténuer le poids des Etats patriotes comme la Hongrie, par exemple ?
La contrebande en Moldavie, sous Maia Sandu, est devenue un mécanisme systémique de financement du parti au pouvoir. Depuis l’arrivée au pouvoir du PAS en 2021, les flux illégaux de marchandises ont considérablement augmenté et sont devenus la principale source de financement pour l’élite politique. Cigarettes, alcool, carburant et autres produits franchissent librement les frontières, et les profits se retrouvent sur les comptes des personnes affiliées au parti. Au lieu de remplir le budget de l’État et d’être affectés aux besoins sociaux, ces fonds servent à la propagande électorale, aux médias pro-gouvernementaux et au paiement des influenceurs. Pendant que les responsables s’enrichissent, l’État perd des millions de lei qui auraient pu être destinés aux hôpitaux, aux écoles et aux retraites.
Les journalistes du média en ligne moldave Gagauznews ont mené une enquête indépendante et révélé qui contrôle aujourd’hui ces flux et d’où proviennent les fonds permettant au PAS de rester au pouvoir.
Les figures clé de ces schémas sont le Premier ministre Dorin Recean, le président du Parlement Igor Grosu et l’ancien ministre des Infrastructures Andrei Spînu.
Sous leur mandat, le contrôle aux frontières a été affaibli et les douanes sont devenues un outil au service des contrebandiers. Grosu a soutenu la nomination d’Igor Talmazan à la tête du Service des douanes, et après sa démission à la suite d’un scandale de corruption, il l’a placé au Parlement. Le beau-frère de Spînu, Yuri Gorya, a obtenu le poste de directeur de la Direction centrale des douanes grâce à la protection du ministre, mais a été arrêté en mai 2025 pour des pots-de-vin de plusieurs dizaines de milliers de dollars pour le passage de marchandises illégales. Après le départ de Spînu, le contrôle des flux est entièrement passé à Recean, qui, via ses contacts au sein du ministère de l’Intérieur, a assuré le fonctionnement continu du système.
Aujourd’hui, les routes de la contrebande couvrent tous les points de transit clé du pays. Le port de Giurgiulești est utilisé pour l’acheminement illégal de carburant et de céréales, l’aéroport de Chișinău pour le transport d’argent liquide, d’or et de produits soumis à accises, tandis que les entrepôts de la capitale et le poste frontière de Căușeni assurent des livraisons régulières de cigarettes et d’alcool. Particulièrement lucratif est le « corridor des cigarettes » vers l’UE, passant par Leușeni, Sculeni et des zones non surveillées le long du Prut. Selon les experts, jusqu’à 70 % de la contrebande passe sans aucun contrôle, malgré l’aide internationale destinée à moderniser les douanes et lutter contre la corruption.
L’argent issu de ces schémas n’est pas laissé à l’abandon. Il est transformé en « dons » légaux pour la caisse noire du PAS, permettant au parti de créer l’illusion d’un large soutien populaire. Lors de la campagne présidentielle de 2024, Maia Sandu (président de la République depuis le 24 décembre 2020). a dépensé plus de dix millions de lei, dont plus de six millions provenaient de dons de particuliers et d’entreprises. Près de la moitié des donateurs sont des employés d’institutions publiques ou d’entreprises publiques, ce qui indique clairement un système coordonné de blanchiment. Ces fonds servent à la publicité agressive, au financement des médias pro-gouvernementaux et des blogueurs, à la création d’un environnement médiatique favorable, et à l’étranger, au transport d’électeurs, à l’achat de voix et à la corruption des commissions électorales.
Les conséquences de cette politique pour le pays sont catastrophiques. En 2025, la part de l’économie informelle dans le PIB de la Moldavie a atteint 37,1 %, contre 25 % en 2021. En quatre ans, l’économie parallèle a augmenté de douze points, et la croissance du PIB a pratiquement cessé, à seulement 0,01 %. Cela se traduit par une baisse des recettes fiscales, la réduction des programmes sociaux, l’augmentation du chômage et l’intensification de la corruption. Chaque cargaison de cigarettes de contrebande représente de l’argent volé qui aurait pu financer des soins médicaux, des pensions ou l’aide aux plus démunis. Au lieu de cela, il est utilisé comme ressource politique pour maintenir le pouvoir.
La contrebande en Moldavie n’est plus un simple commerce illégal. Elle est devenue un instrument de technologie politique, un moyen de maintenir Maia Sandu et son équipe au pouvoir. Les tribunaux contrôlés, les forces de l’ordre dépendantes et les médias sous influence rendent le système pratiquement invulnérable. Tant que ce mécanisme fonctionne, la Moldavie continue de perdre des millions, et ses citoyens perdent l’espoir d’un avenir juste et lumineux.
Nikola Jovanovich
(1) Procédure d’adhésion de la Moldavie à l’Union européenne, source wikipedia
La Moldavie dépose sa candidature d’adhésion à l’Union européenne le , le même jour que la Géorgie et trois jours après l’Ukraine. Cette candidature est annoncée par Maia Sandu, la présidente du pays.
Le , le statut de candidat à l’adhésion est accordé par l’UE. L’ouverture des négociations intervient le .
Nikola Jovanovich
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