Robert Redford, mort le 16 septembre 2025 à 89 ans.
Dans notre jeunesse, on disait souvent, avec admiration et fascination : « Beau comme Robert Redford ! »
Les messieurs disaient aussi parfois, par modestie, et pour ne pas donner d’espoirs inutiles quand ils répondaient à une petite annonce de rencontre : « Oh, tu sais, je ne suis pas Robert Redford ». Tout cela se passait avant Internet et le cinéma était une référence.
Cette expression n’était pas exagérée tant son visage incarnait l’idéal du charme à l’américaine. Robert Redford, avec son regard intense, ses cheveux blonds, son sourire irrésistible et cette allure à la fois naturelle et magnétique, représentait cet homme à la fois accessible et mystérieux, capable de séduire autant par son physique que par son jeu subtil.
Dans les années 1960-70, Redford était la figure emblématique du beau gosse du cinéma, mais pas seulement comme une simple « belle gueule ». Il dégageait une élégance brute, presque sauvage, mêlée à une réserve intelligente qui le démarquait des autres. Son charme était à la fois solaire et doux, magnétisant les spectateurs qui voyaient en lui une incarnation de la jeunesse, de la liberté et même d’un certain rêve américain. C’était l’époque où il incarnait des héros rebelles mais profondément humains, capables autant de tendresse que de force.
Voici une courte filmographie de Robert Redford qui illustre son image de jeune acteur :
- Robert Redford dans La Guerre est aussi une chasse (1961)
Robert Redford dans La Guerre est aussi une chasse (1961) : C’est avec La Guerre est aussi une chasse, film resté inédit en France, que Robert Redford fait ses premiers pas au cinéma.
Daisy Clover (1965) : Son premier grand rôle au cinéma qui lui vaut une révélation en tant qu’acteur prometteur.
Robert Redford dans « Daisy Clover » (1965)
- Propriété interdite (1966)
Robert Redford sur le tournage de « Propriété interdite » (1966)
Dans le superbe drame Propriété interdite, sur fond de crise économique des années 1930, Sydney Pollack dirige pour la première fois Robert Redford, qui a pour partenaire à l’écran la sublime Natalie Wood, qu’il retrouve après Daisy Clover. Le film marque ainsi la première collaboration de l’acteur avec le cinéaste sur les sept.
Pieds nus dans le parc (1967) : Une comédie romantique qui confirme son charme naturel et son talent naissant.
Butch Cassidy et le Kid (1969) : Le film emblématique qui le fait devenir une star internationale, avec son duo légendaire aux côtés de Paul Newman.
Robert Redford & Paul Newman dans « Butch Cassidy & The Sundance Kid » (1969)
La Poursuite impitoyable (1966) : Un western où il partage l’écran avec Marlon Brando, ajoutant à son image d’acteur sérieux et intense.
L’Arnaque (1973) : Film culte de braquage où son rôle renforce son statut de star et de « beau gosse » au charisme magnétique.
Les années 70 sont vraiment l’âge d’or de la carrière de Robert Redford. Quatre ans après Butch Cassidy et le Kid, il retrouve son complice Paul Newman devant la caméra de George Roy Hill pour la comédie L’Arnaque. Enorme succès en salle qui récoltera pas moins de 7 Oscars, dont celui du Meilleur film.
Barbra Streisand et Robert Redford dans « Nos plus belles années » (1973)
- Gatsby le magnifique (1974)
Robert Redford dans « Gatsby le magnifique » (1974) : Robert Redford incarnait un magnifique Gatsby, dans lequel il donnait la réplique à Mia Farrow et au formidable Bruce Dern. Le film fut couronné par deux Oscars en 1975.
- Un pont trop loin (1977)
Note de Christine Tasin
Un immense merci à Jules pour sa réactivité et cette belle et émouvante page consacrée à Robert Redford Je me permets cependant de conseiller à ceux qui ne connaissent pas (ou pas beaucoup) Redford l’un de ses films, magnifique. Beau, émouvant, bien joué, avec des thèmes passionnants…
L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, produit, réalisé et joué par Robert Redford (c’est dire l’importance de ce film dans sa carrière). Il date de 1998. C’est une adaptation du roman du même nom de Nicholas Evans. Il y a tout, le pathos (mais sans pathos combien de films nous attireraient ? ), des personnages attachants et originaux, une histoire elle aussi originale… et un superbe jeu d’acteurs.
Certes, Robert Redford était notre ennemi politique puisque démocrate et écolo mais on a le droit d’admirer néanmoins l’acteur, le réalisateur et l’homme qui a si bien choisi les sujets de nombre de ses films…
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« L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux » est un très bon film, « un pont trop loin » n’est pas mal non plus par contre je n’aime pas du tout « Gatsby » non pour le jeu d’acteur mais plutôt un désintérêt dans la narration. Il a été vite récupéré par les LGBTQ +×÷-0, pour avoir jouer le rôle d’un bisexuel dans un film de 1965.
Paix à son âme mais je n’ai jamais été fan de Redford, ni physiquement ni cinématographiquement, je suis un fan Eastwoodien de la première heure et depuis 50 ans.