De nombreux commentaires sarcastiques ont accompagné la diffusion, par la télévision algérienne, d’une vidéo censée illustrer le retour de Abdelmadjid Tebboune et l’exercice normal de ses fonctions présidentielles. Une conclusion s’impose à tous: le régime militaire algérien semble renouer avec de vieilles pratiques héritées de l’ère Abdelaziz Bouteflika, lorsque l’on recourait à toutes sortes d’artifices — montage vidéo, retouches numériques façon Photoshop et bricolages visuels — pour façonner des réalités politiques fictives. par Mustapha Tossa Le 01/09/2025
Une question s’impose désormais dans tous les cénacles qui scrutent les soubresauts de la crise algérienne. Si le président Abdelmadjid Tebboune était réellement en mesure de présider un comité de sécurité — comme a tenté de le montrer la télévision nationale — qu’est-ce qui l’empêchait d’apparaître en direct, en son et en image, lui qui a toujours cultivé un goût prononcé pour les médias et la parole publique? Qu’est-ce qui l’empêchait, en réalité, de présenter de vive voix ses condoléances aux familles des victimes de l’accident d’Al Harrach, qui avait provoqué une vive émotion dans tout le pays?
Cette interrogation prend d’autant plus de poids qu’une dramaturgie se joue autour de la vacance du pouvoir en Algérie. Les hypothèses abondent: président diminué par l’âge et la maladie, ou bien écarté par une institution militaire qui s’apprêterait à remodeler sa façade civile. La destitution soudaine du Premier ministre, remplacé par un intérimaire, n’a fait qu’épaissir le climat d’opacité.
De nombreux commentaires sarcastiques ont accompagné la diffusion, par la télévision algérienne, d’une vidéo censée illustrer le retour de Abdelmadjid Tebboune et l’exercice normal de ses fonctions présidentielles. Une conclusion s’impose à tous: le régime militaire algérien semble renouer avec de vieilles pratiques héritées de l’ère Abdelaziz Bouteflika, lorsque l’on recourait à toutes sortes d’artifices — montage vidéo, retouches numériques façon Photoshop et bricolages visuels — pour façonner des réalités politiques fictives.
Aujourd’hui, avec Tebboune, Alger semble rejouer le même scénario. Le président est réduit à quelques «cadres» soigneusement sélectionnés, tandis que le pouvoir réel s’exerce dans l’ombre des casernes, sous l’autorité de généraux plus préoccupés par la perpétuation d’un système fondé sur la prédation économique que par la gouvernance du pays.
Pourtant, de multiples raisons auraient dû pousser Tebboune à sortir de son silence, s’il en avait eu la volonté et la possibilité. La crise avec la France connaît une escalade inédite: la restriction des visas par Paris a ravivé les tensions bilatérales. Dans un tel contexte, l’effacement du président algérien des radars médiatiques intrigue et inquiète. À Paris, cette absence nourrit la tentation d’enquêtes et d’investigations, même si Alger bénéficie encore de relais médiatiques capables de tempérer les interrogations.
Le mot d’ordre «Où est le président Tebboune?» a été repris par certains influenceurs algériens critiques du régime, sans encore trouver un véritable écho dans la presse internationale. Peut-être celle-ci attend-elle que la situation se décante avant de s’interroger sérieusement sur l’identité des véritables détenteurs du pouvoir et sur l’éventuelle émergence d’une nouvelle figure destinée à servir de vitrine civile à une dictature militaire inchangée.
Pour Tebboune, dont la politique a été largement structurée autour du soutien au Polisario et de l’hostilité viscérale au Maroc, les semaines à venir s’annoncent décisives. Les Nations Unies s’apprêtent à valider officiellement l’option de l’autonomie sous souveraineté marocaine: une évolution qui pourrait accentuer la fragilité de sa gouvernance. Retiré aujourd’hui — pour des raisons qui restent obscures — le président pourrait demain voir son absence prolongée par les échecs régionaux et internationaux de son propre système.
Cette illisibilité, entretenue ou imposée, menace aussi de réveiller les colères populaires. Le Hirak, qui avait empêché Bouteflika de briguer un cinquième mandat, était né d’un rejet massif des manipulations politiques, des impostures et des faux-semblants d’un régime cramponné au pouvoir malgré l’incapacité manifeste de son président. La rue algérienne avait alors refusé ce maquillage politique, avant que la pandémie de la Covid-19 ne mette un coup d’arrêt brutal à la contestation.
Aujourd’hui, avec une situation économique et politique encore plus dégradée et le retour des mêmes pratiques, toutes les conditions semblent réunies pour une relance des mobilisations populaires. Mais cette fois, elles se dérouleront sous l’œil attentif d’une communauté internationale dont la bienveillance envers le régime militaire algérien est au plus bas. L’Algérie de Bouteflika pouvait encore compter sur quelques amitiés internationales pour amortir les critiques. Celle de Tebboune, isolée et assiégée par une toile serrée d’antagonismes régionaux et internationaux, paraît désormais abandonnée à sa propre faillite. https://fr.le360.ma/monde/tebboune-invisible-et-inaudible-malgre-tout_QBRO64LARNGH3PEG5MEBPLECAU/
Juvénal de Lyon / LIBÉREZ BOUALEM SANSAL
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Selon M.SIFAOUI, Tebboune serait un musulman alcoolique !!!
https://youtu.be/nDAGwMKp1n0?si=tPreEV0OiNcwjKbE
Son premier ministre à été remplacé à son insu. Les fils de ces marionnettes sont tirés dans l’ombre pour donner l’illusion au monde entier d’une gouvernance civile.
S’il pouvait arriver la même chose à nôtre faisant…