Faut-il envisager le Grand Soir, ou un nouveau début de Mai 68, pour le 10 septembre prochain, ou sera-ce une banale journée de désordre comme la capitale en a tant connus ? Et d’abord, qui, quelle organisation a appelé à faire de cette journée un temps fort de la rentrée politique, sur le thème « Bloquons tout » ? Les causes sont complexes. Le plus étonnant est que les initiateurs du mouvement se situeraient plutôt à droite. La situation économique apparaît en toile de fond.
Le directeur du département Opinion à l’Ifop, Jérôme Fouquet, commente dans Le Point : «C’est sur ces braises encore rougeoyantes que le gouvernement a versé un bidon d’essence avec son plan de rigueur […], l’allume-feu étant, pour filer la métaphore du barbecue, la suppression de deux jours fériés.»
Les syndicats sont encore circonspects, à l’exception de la CGT. Les partis de gauche se sont trouvés pris de court, mais ils ont rapidement rejoint le mouvement, écolos en tête, suivis des communistes, le PS fermant la marche.
Le mot d’ordre avait commencé à circuler sur les réseaux sociaux. A-t-il rencontré un élan d’exaspération spontané comme celui des Gilets jaunes ? Le climat de ressentiment à l’égard de Macron et du gouvernement Bayrou a pris une telle ampleur que ce ne serait pas étonnant. De Facebook à X en passant par Tik Tok et Instagram, les intervenants les plus modérés font assaut d’imagination sur le meilleur moyen de se débarrasser du pouvoir en place avant terme, et tout de suite si possible.
Un qui n’a pas été long à comprendre l’intérêt de l’exaspération populaire, c’est Mélenchon. S’exprimant lors de l’université d’été de ses troupes, à Châteauneuf-sur-Isère, vendredi, il a lancé : «Il faut que le 10 septembre soit un jour de blocage général, c’est à dire, pour ce qui concerne le salariat, que le 10 septembre ce soit la grève générale !»
«Personne ne sait comment tout ça s’est engagé, mais des milliers de gens s’y sont ralliés d’entrée de jeu, constate Mélenchon. Ce que tout le monde sait, c’est qu’il s’est créé des assemblées citoyennes et qu’il va s’en créer encore d’autres.»
Les partis de droite crient à la récupération. Au RN, la députée Edwige Diaz a exprimé sa réserve sur France Inter. Son parti «par principe ne s’improvise pas instigateur de manifestations». De nombreuses personnalités qui auraient eu une faveur relative pour le mouvement ne veulent plus en entendre parler, à l’idée de manifestations couronnées de drapeaux palestiniens, sur fond de slogans antisémites.
Mélenchon réplique benoîtement qu’il ne s’agit pas de récupérer le mouvement mais de le faire profiter du savoir-faire de l’extrême gauche. Ça promet.
Jean Pigeot
24/08/2025
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Il faudra faire la même chose en ce qui concerne la monnaie électronique et la disparition des espèces. Une immense soulèvement populaire sera nécessaire afin que le goulag électronique ne se mette pas en place comme ils le souhaitent.
Rien que de savoir que l’EG organise ça, ça m’arrête tout de suite. C’est pas en descendant dans la rue en cassant tout qu’on réussira quelque chose, et surtout pas en y greffant des problèmes autres que ceux des Français. Pas question de voir des Free Palestine, ou des Refugees welcome.