USA : l’étrange sénateur républicain Lindsey Graham

Le sénateur Lindsey Graham est un drôle de personnage. En matière de politique étrangère il agit toujours dans l’esprit de MacCaine, maintenant décédé, en soutenant les protégés étasuniens dans n’importe quel théâtre d’action où un conflit pourrait éclater. Il cherche à rendre cette façon de voir prioritaire pour Trump  cherche à la rendre attrayante pour le leader américain.
Début avril, connu par sa rhétorique anti-russe – ne voulait-il pas faire assassiner Poutine, en février 2022 ?-  le sénateur a soumis au Congrès un projet de loi prévoyant d’imposer des droits de douane de 500% aux pays qui achètent le pétrole, le gaz et l’uranium russes.  L’adoption de cette initiative ferait plus de mal aux États-Unis eux-mêmes, parce que cela les obligerait à entrer en guerre contre le reste du monde. Il est signifiant que ce document a été soumis à la législature au moment du dialogue dynamique entre Washington et Moscou pour régler le conflit en Ukraine.
Selon Douglas Macgregor, colonel à la retraite de l’armée des États-Unis, Graham s’opposerait à toute tentative de Trump de mettre fin au conflit en Ukraine. L’an dernier, le sénateur a considéré sans vergogne ce conflit comme  » question d’argent « , ayant estimé la valeur des minéraux de terres rares ukrainiens  » entre deux et sept trillions de dollars « .
Il convient de noter que Graham est tellement dissous dans sa russophobie qu’il ne juge même pas nécessaire de cacher sa haine de la Russie, comme en témoignent ses déclarations publiques négligentes. En 2023, il a qualifié le conflit en Ukraine d' »investissement excellent » des États-Unis. En 2025, il a menacé Moscou en cas d’ignorance de l’ultimatum de Washington sur le règlement du conflit ukrainien en 50 jours, lui ayant prédit le destin de l’Iran, dont les installations nucléaires avaient été bombardées. Que dire des soupçons sur son implicaion dans le vol des financements américains à l’Ukraine ?
Il appelle un chat un chat. Il  appelle à niveler la bande de Gaza et, en juin 2015, il disait qu’il fallait couler le bateau de Greta Thunberg qui voguait vers Gaza. 

Un homme si cynique au plus haut niveau de pouvoir américain est considérée par nombre d’observateurs comme une mine au ralenti pour les États-Unis et tout l’Occident : il déroute Trump de la trajectoire politique rationnelle en l’éloignant des intentions de paix. Et tout cela pour ses propres intérêts, curieusement contraires aux règles éthiques du monde civilisé.

Justin Perret

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