« La victoire en chantant », avec quel enthousiasme nous hurlions cela sur la route des vacances, à cinq, dans la 4L familiale ! (personnellement, je devais tenir coincée la cocotte-minute, remp!ie de couverts, entre mes jambes). Nous faisions l’accent russe car c’est ainsi que les paroles de ce chant s’étaient imprégnées en nous. En effet, mon père avait le 33 tours des Choeurs de l’Armée rouge à Paris (1961). Comme beaucoup de Français, communistes ou pas, il avait été transporté par l’interprétation de ces voix slaves, entonnant puissamment les chants patriotiques français. Pour nous les enfants, « Le chant du Départ» ( paroles du frère d’André Chénier et musique de Méhul, 1794), c’était le chant du départ en vacances, mais nous savions que c’était aussi celui de nos ancêtres morts pour la France, «pour elle, un Français doit mourir ». Aujourd’hui encore, chair de poule… surtout quand, après avoir commencé dans leur langue, les soldats russes font vibrer la dernière partie en français :
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Bonjour et merci Agathe de nous partager vos goûts musicaux éclectiques très appréciés.
Sympathie.
Bonjour,
Merci, Agathe, c’est un très beau chant !
Le Chant du départ n’est pas un chant c’est un Oratorio républicain qui malheureusement comme la Marseillaise n’est jamais chanté en entier et dont on ne se rend pas compte de la richesse du texte. Après le Représentant du peuple qui chante : » La victoire en chantant… » viennent le choeur des vieillards, des femmes, des jeunes filles, des enfants etc… pour finir par le choeur des volontaires et un final triomphal où tous chantent : « La République nous appelle… » C’est hyper motivant.
Merci
Un Français doit mourir pour elle ? Quand je vois ce que ce pays est devenu, je déconseille à quiconque de mourir pour lui. Mourir pour un pays aux mains d’irresponsables fanatiquement acharnés à tout détruire, pendant que d’autres se dorloteront dans leurs cités et continueront à y prospérer ? C’est idiot. Si j’avais l’âge d’y aller, je ferais comme le déserteur de Boris Vian. Les chants patriotiques sont comme la brise du soir qui soufflent sur les ruines d’une civilisation perdue. La rumeur des temps anciens.
Si vous aviez l’âge d’y aller, vous penseriez peut-être différemment… ça existe des jeunes comme ça. L’Histoire dira s’ils ont raison. Amitié.
Se faire tuer pour les chances pour la France, hors de question. En plus cela affaiblirait la population française déjà en régression, ces morts seraient vite remplacès, je le concède.
J’ai naguère mon service militaire au service de la nation aux F. F. A, Forces Françaises en Allemagne au CCFFA à Baden-Baden, Transmissions Service du Chiffre GET 813, puis à la 1ère Division à Trêves (Commandement des transmissions). Un planqué en quelque sorte, mais sans piston… Donc sans mérite, une seule distinction, assez rare pour un appelé : médaille du Chiffre dont le port est soumis à autorisation, y compris sous forme réduite de pins.
Mais ma tête n’est pas trop enflée pour les services rendus. SOURIRE !!!
J’ai effectué le service national en 1970 par devancement d’appel. Si un conflit avait eu lieu, oui je serais allé me battre. Mais dans le contexte actuel, où le peuple français, le vrai, est méprisé, volé, terrorisé avec la complicité de personnes que je n’ai pas à nommer, je n’irai sûrement pas me faire tuer pour ça. Aller me faire tuer pour me battre sûrement aux côtés de ressortissants d’un pays qui nous a tyrannisè, déporté, torturé pendant cinq ans pour combattre un pays qui a contribué à nous libérer de ce joug, non,’merci. Je suis fidèle à la mémoire de mon oncle résistant, de mon père qui se terrait pour échapper aux Allemands, à tous ceux qui sont tombés.
N’était-ce pas l’hymne préféré de Giscard aussi ? (était-ce une arrière pensée de substitution pour se singulariser comme avec la musique de la marche de Marengo remise alors au goût du jour ?).
C’était l’hymne préféré de Napoléon qui le préférait à la Marseillaise.
Les choeurs de l’armée rouge! (Hors considération politique), Celui qui n’aime pas, n’a aucun goût. Pour celui qui ne connaît pas André Chénier, c’est un poète et un journaliste, le compositeur Umberto Giordano lui a consacré un opéra dont le titre est tout simplement : »André Chénier ». Méhul fut un des compositeurs parmi les plus important à l’époque de la révolution, principalement connu pour ses operas, il est pratiquement tombé dans l’oubli aujourd’hui.
Merci le Chti