Bruxelles : la colère monte contre l’accord commercial transatlantique – Le commissaire européen Šefčovič sous pression

 

 

Un accord commercial controversé entre l’UE et les États-Unis déclenche une vague de critiques au Parlement européen. Pour de nombreux observateurs, le compromis penche nettement en faveur de Washington, tandis que les intérêts européens semblent relégués au second plan.

Dans le viseur : Maroš Šefčovič, vice-président de la Commission européenne et commissaire en charge du commerce et de la sécurité économique, principal négociateur de l’accord côté européen.

Selon les termes de l’accord conclu entre Bruxelles et Washington, des droits de douane punitifs de 15 % s’appliqueront désormais aux exportations européennes, alors que les produits américains continueront d’entrer librement sur le marché européen. Par ailleurs, de lourds investissements européens sont prévus dans l’importation d’énergie américaine.

Maroš Šefčovič, juriste de formation, a mené les négociations avec l’administration Trump. Fait peu connu mais aujourd’hui souligné : il a étudié durant l’ère soviétique à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou (MGIMO), considéré comme l’une des grandes écoles de formation des cadres du KGB. Il fut également membre du Parti communiste tchécoslovaque jusqu’à la chute du régime en 1989 — un passé qui fait aujourd’hui grincer des dents.

Un aspect particulièrement explosif du dossier : tandis que la Commission européenne n’hésite pas à qualifier ses détracteurs – y compris des eurodéputés comme Petr Bystron – de “pro-russes” ou “agents de Moscou”, c’est un ancien cadre communiste qui a mené au nom de l’Europe l’un des accords les plus déterminants de ces dernières années.

Petr Bystron, lui-même réfugié politique ayant fui la Tchécoslovaquie communiste pour l’Allemagne de l’Ouest en 1987, dénonce une hypocrisie flagrante :

« Cette double morale est insupportable. Tandis qu’on salit les patriotes ayant fui le communisme, on confie à d’anciens cadres du parti la responsabilité de négocier des accords qui ruinent notre économie. »

La polémique ne fait que commencer. L’opposition à cet accord transatlantique devrait croître dans les prochaines semaines, notamment dans les pays fortement tournés vers l’exportation comme l’Allemagne, l’Autriche ou l’Italie, directement touchés par les nouvelles barrières douanières.

Nicolas FAURE

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3 Commentaires

  1. les corrompus de l’UE se réveillent quand les choses ne vont pas dans leur intérêt ! souhaitons que DT arrive à casser cette UE, ennemie des nations, que l’on ne veut plus

  2. Bonjour,
    Merci de cet éclairage qui explique la déconfiture européenne dont VDL porte pieusement le couvercle en tant que potiche !