Tête-à-tête Ursula-Donald : une frêle aigle face à un dur pygargue ?

Comment la responsable de la plus importante commission dirigeant notre Union Européenne, Mme Ursula von der Leyen, a-t-elle pu accepter d’aller voir en quasi tête-à-tête un homme plus doué qu’elle et surtout plus roué, à savoir « personne intéressée et rusée qui ne s’embarrasse d’aucun scrupule », selon Le Petit Robert, plus p’tit que Donald !…

Une définition qui colle parfaitement au personnage.
Lorsqu’un « ennemi », disons un adversaire veut avoir l’avantage d’un duel entre deux armées, d’un face-à-face entre deux camps de négociateurs, voire d’un tête-à-tête entre un homme et une femme, cet adversaire fait tout, il s’arrange au mieux pour amener cet ennemi, cet adversaire sur « son » terrain ! 

Et c’est ce qu’est parvenu à faire sinon l’ours américain du moins le pygargue à… « tête blanche » Donald Trump ! 

Le Pygargue est l’animal symbole des États-Unis. Il est généralement mais faussement appelé « l’Aigle à tête blanche » ! Notre Coq gaulois à côté, aussi fier soit-il, ne ferait -dans la nature- pas le poids mais, heureusement, ce n’est pas un pygargue qui s’en nourrirait puisque ces volatiles préfèrent se nourrir de… poissons ! Le pygargue au doux nom scientifique de, tout simplement… Haliaeetus leucocephalus ! Haliaeetus pour « Aigle de mer » et leucocephalus pour « à tête et à queue blanche ».
J’ai trouvé qu’il y avait, physiquement, une certaine ressemblance entre Donald Trump et le Pygargue !
Les pygargues, outre quelques différences physiques avec les aigles, se nourrissent donc surtout de poissons et non de viandes ! Et, de ce fait, vivent surtout près des cours d’eau et sur les rivages marins donc en plaines et non, comme les aigles, dans les régions montagneuses.
On trouve des pygargues sur quasiment tout le continent américain mais surtout au nord.

Vu le mode de vie de ces pygargues, notre Ursula aurait dû se renseigner sur eux avant d’accepter un tête-à-tête avec Donald ! En effet, chez ces volatiles, pas de promiscuité même en famille, le premier arrivé dans le nid de papa et maman -l’aîné donc de la famille- éjecte le second du nid ! D’ailleurs, en général, il n’y en a plus de naissance après ce fratricide… Ne le sachant semble-t-il pas, Ursula a accepté d’aller dans le nid de Donald. Et donc, qui y était le premier en ce nid ? Naturellement Donald ! Et il l’a reçue comme le bon pygargue qu’il est ! D’autant que Ursula est une… cousine puisque, en tant qu’Allemande, son symbole est un… Aigle !
Mais, après quelques politesses au cours desquelles il s’est montré galant, il l’a tout d’abord invitée à une promenade sur le parcours de golf. Et ce n’est qu’après qu’ils sont allés discuter tous deux dans le nid même du pygargue qu’il est !
Dès ce moment-là, elle était perdue ! Elle n’a certainement pu qu’acquiescer à tout ce que voulait le premier pygargue revenu en son nid, à savoir Donald ! Il a dû tout faire pour lui faire comprendre qu’il était décidé à la faire tomber du haut de ce nid !
Et ainsi, il a pu abuser à foison de la candide et frêle Ursula ! L’Aigle allemand a eu beau tirer la langue au Pygargue US, rien n’y a fait…
Donald n’a pas hésité et, surtout, n’a eu aucun mal à lui faire accepter ce que, lui, souhaitait : son troublant accord, sa raisonnable acceptation, sa fantaisiste mise à genou devant lui !

Et l’Union Européenne a connu une défaite à plates coutures…  

Cette Union Européenne conçue par un Français, Robert Schuman, agent des Américains,  en 1950 : la construction européenne. Mais nous n’en sommes plus à la construction… Nous en sommes déjà à la phase de… déconstruction !

Nombreux ont été les Français a s’en désoler. Même notre président qui, pourtant, ne voit que ce qui se passe au Proche-Orient, s’est ému de cette pauvre Europe ! Et à tout point de vue, comme l’a rappelé sur Europe1, Judith Waintraub, grand reporter au Figaro Magazine, qui, chaque matin, livre son édito sur un temps fort de l’actualité politique (1).

Le Figaro, lui, se pose des questions :
« Donald Trump a-t-il finalement été convaincu par Ursula von der Leyen, qui avait mis, peut-être inconsciemment, sa crédibilité dans la balance pour ce déplacement ? A-t-il écouté ses négociateurs, qui ont donné tant de fil à retordre aux Européens ? A-t-il décidé unilatéralement, comme cela semble être son habitude ? »
Ou plutôt, comme cela est souvent le cas… La réponse est dans les questions ! Surtout dans la dernière…
Le pygargue a jeté du haut de son nid la trop frêle aigle…

Jacques MARTINEZ, journaliste,
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…
-(1) Europe 1 :
https://www.europe1.fr/emissions/ledito-politique/accord-ue-usa-von-der-leyen-a-bon-dos-765882

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