Le vilain petit putois

Laissez-moi vous conter une petite fable

L’épopée d’un prétentieux un brin minable

Un jeune putois à l’auréole répugnante

Répandant des émanations astringentes

Il se voyait au firmament, dans les cieux

De par sa vile attitude il était vicieux

Ses yeux étaient plus gros que son ventre

Du monde Infini il se voyait le centre

Il s’imaginait comme un être sans faille

Hautain tel un marquis du haut de sa muraille

N’ayant que dédain pour seul sentiment

Flatulant toujours par dessus son séant

Sournois et sirupeux pour être séduisant

Accusateur et menteur avec les manants

Sybillin et obscur pour cacher ses défauts

Le seconder vous précipitera dans le chaos

D’une rapacité gloutonne insatiable

Persistance à être et demeurer minable

Combattant un adversaire fantomatique

Entouré par de resistants apathiques

Prêt à piétiner son prochain pour briller

Ou même encore à les évincer

C’est lui qui décide, rien à discuter

Triste détritus à l’esprit dégénéré…

 

Moralité

L’ambition d’un homme sincère

Ne doit jamais dépasser sa valeur

Sinon vous vivrez en pleine misère

Car cet individu n’engendre que rancœur

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12 Commentaires

    • Bonjour Jules Ferry,
      Si j’avais écrit sur un vilain petit gaulois, ce texte serait au moins du second degré…

  1. « Flatulant toujours par dessus son séant
    Sournois et sirupeux pour être séduisant
    Accusateur et menteur avec les manants »
    C’est signé, et écrit avec un sacré talent, bravo et merci au Petit singe pour ce plaisir de bon matin. Cela me rappelle un certain La Fontaine !!!

  2. Question de Béotienne, p’tit singe : le putois ne serait-il pas une figure connue et hautement malfaisante à la tête de la France ? Ta description me dit quelque chose…

    • L’odeur de ce putois m’a amené jusqu’à des grilles dorées. Une véritable odeur de pourriture émanait de cet endroit. Comme j’avais oublié de chausser mes lunettes, je n’ai pu lire la plaque de la rue. Seule indication, une dame coiffée d’un balai O’Cédar, maigre comme un jour sans pain, a traversé la cour. Qui pouvait-elle être ? Comme je suis myope, sans bésicles je n’ai pu distinguer ses traits. Mystère…

      • Ouah ! du Argo des grands jours, du Argo de haut vol… Je regrette une fois de plus que tu ne nous proposes pas de temps en temps l’un de tes textes de haut vol à publier, analyse ou fiction… tu connais l’adresse !

    • Bonjour Christine
      Le souci de cette époque trouble, c’est qu’ils sont si nombreux à correspondre qu’une seule journée ne serait pas assez longue pour tous les citer…
      donc j’ai écrit cette synthèse, ils s’y retrouvent tous.