Lea Massari : l’incarnation solaire de la femme occidentale

Son aura mystérieuse, sa voix chaude et son port altier avaient inspiré nombre de metteurs en scène européens dans les années 1960 et 1970. La comédienne franco-italienne  Lea Massari est décédée à l’âge de 91 ans, lundi 23 juin à son domicile dans le quartier de Parioli, à Rome.

Elle avait tourné pour Louis Malle, Henri Verneuil, Claude Sautet, Antonioni ou encore Ettore Scola.

Lea Massari incarne à elle seule un certain idéal de la femme occidentale: solaire, belle, indépendante, et résolument moderne.

À travers ses choix artistiques, son allure et sa personnalité, elle s’est imposée comme une figure à l’opposé de toute forme de contrainte vestimentaire ou idéologique, notamment celles associées aux tenues islamiques traditionnelles qui veulent s’imposer dans  notre Europe chérie.

Dotée de traits aristocratiques, d’un regard félin et d’une voix rauque, Lea Massari a marqué le cinéma européen par sa beauté singulière et sa présence magnétique.

Dès ses débuts, elle séduit par son élégance naturelle, sa grâce et ce mélange de douceur et de force qui transparaît dans chacun de ses rôles. Sa silhouette élancée et son style vestimentaire reflètent une féminité libre, assumée, à mille lieues des codes vestimentaires restrictifs.

Issue d’un milieu aisé, Lea Massari étudie l’architecture en Suisse avant de se tourner vers le cinéma, refusant d’emblée de se cantonner à un destin tracé ou à une image figée de la femme. Son choix de nom de scène, en hommage à un amour tragique, témoigne déjà d’une volonté d’inscrire sa vie sous le signe de l’authenticité et de la liberté.

Elle s’impose dans des rôles de femmes complexes, parfois ambiguës, toujours modernes : Anna dans L’Avventura d’Antonioni, Elena dans Une vie difficile de Dino Risi, la mère transgressive du Souffle au cœur de Louis Malle. Ces personnages, loin des archétypes soumis, incarnent une féminité occidentale affranchie, capable de désir, d’indépendance et de contradiction.

L’élégance de Lea Massari : robes fluides, tailleurs chics, cheveux libres, maquillage subtil. À l’opposé des tenues islamiques,  elle revendique une mode qui célèbre la liberté de mouvement, l’expression de soi et la beauté.

Sur les tapis rouges comme à la ville, elle incarne cette femme européenne qui s’habille pour elle-même, sans se soumettre au diktat islamique.

Un engagement pour la liberté et la nature


Femme de convictions, Massari se retire volontairement du star-system dès les années 1980, préférant la solitude, la mer et la défense de la cause animale à la lumière des projecteurs. Proche de Brigitte Bardot dans ce combat, elle affirme : « Dans ma vie, le cinéma ne vient qu’après la musique, la solitude, la mer et les animaux ».

Cette indépendance d’esprit, ce refus de la soumission, la placent à l’opposé de l’islam qui prône l’effacement et la contrainte du féminin.

Lea Massari n’a jamais été une starlette ni une icône fabriquée. Elle est restée, tout au long de sa carrière, fidèle à une certaine idée de la femme occidentale : solaire, belle, cultivée, libre de ses choix, de son corps et de son destin. À travers ses rôles, son style et sa vie, elle a incarné une féminité ouverte sur le monde, tournée vers la lumière, l’art et la nature — bien loin des modèles de repli ou de dissimulation.

« Lea Massari laisse l’image d’une actrice libre, dont le jeu profond et nuancé a traversé les époques sans jamais céder aux sirènes de la célébrité ».

Lea Massari a marqué le cinéma européen par ses rôles dans des films majeurs.

Elle s’est fait connaître dans Du sang dans le soleil de Mario Monicelli, puis a brillé dans L’Avventura de Michelangelo Antonioni. Elle a également joué dans Une vie difficile de Dino Risi, Le Colosse de Rhodes de Sergio Leone et Les Choses de la vie de Claude Sautet. Son interprétation dans Le Souffle au cœur de Louis Malle reste l’une de ses plus célèbres. On la retrouve aussi dans Le Professeur de Valerio Zurlini et Le Christ s’est arrêté à Eboli de Francesco Rosi. Sa carrière illustre la diversité et la profondeur de son talent.

 

 1,507 total views,  5 views today

image_pdf

6 Commentaires

  1. Bel hommage à cette actrice italienne. J’abonde dans votre sens pour les compliments sauf « aux traits aristocratiques »… Non, Lea Massari était doté d’une beauté originale, très éloignée des canons de la beauté classique que l’on peut qualifier, elle, d’aristocratique. Cela n’enlève rien, évidemment, à la beauté qui lui était propre ! Je dirais plutôt que cette femme avait « du Chien », expression qui n’a rien de péjoratif et qui résume tout ce que vous avez dit par ailleurs sur sa personne.

  2. Merci pour l’évocation de cette actrice dont la disparition m’avait échappé bien qu’italien … Une grande actrice en effet.

  3. Une très belle femme comme on aime en voir en France. Loin très loin des bachées de la secte à momo.

    • Et oui la beauté occidentale qui laisse la place peu à peu à la laideur importée.

Les commentaires sont fermés.