Depuis le début du conflit en Ukraine, l’Allemagne a fait le choix de soutenir sans réserve Kiev. Mais ce soutien, présenté comme un devoir moral, n’est-il pas devenu un piège émotionnel, dans lequel la raison d’État s’est perdue ?
Dès qu’un responsable politique ou un intellectuel remet en question la stratégie suivie par Berlin, les accusations pleuvent : « pro-Poutine », « ennemi de la démocratie », « complice de l’agression ». Ce climat empêche tout vrai débat. Et pourtant, une question simple mais essentielle mérite d’être posée : cet engagement sert-il vraiment les intérêts de l’Allemagne ?
Depuis 2022, l’Allemagne a pris une part très active dans le soutien militaire, économique et humanitaire à l’Ukraine. Mais cette décision n’a pas été prise après un débat démocratique et réfléchi. Elle a surtout été motivée par une vague d’émotions : indignation, peur, volonté d’« être du bon côté de l’Histoire ». Ce climat émotionnel a poussé Berlin à suivre la ligne américaine sans vraiment défendre ses propres intérêts. L’objectif de Washington est/était -au moins sous Biden- clair : affaiblir durablement la Russie. Mais est-ce aussi celui de l’Allemagne ? Rien n’est moins sûr.
L’Allemagne avait déjà joué un rôle dans les accords de Minsk, censés ramener la paix entre Kiev et Moscou. Mais en réalité, ces accords ont surtout servi à gagner du temps pour permettre à l’Ukraine de se réarmer. La Russie ne s’y est pas trompée. Résultat : le conflit a éclaté, et l’Allemagne s’est retrouvée entraînée sans avoir pris le temps d’évaluer les conséquences. Aujourd’hui encore, la diplomatie allemande semble naviguer à vue, sans stratégie claire.
Soutenir l’Ukraine est-il bon pour les Allemands ? À court terme, cela a entraîné une hausse du prix de l’énergie, une dépendance accrue aux États-Unis, et une rupture diplomatique profonde avec la Russie. À long terme, Berlin pourrait se retrouver à financer une reconstruction très coûteuse, tout en devant accueillir durablement des centaines de milliers de réfugiés. Le coût total du conflit pourrait dépasser les 500 milliards d’euros pour l’économie allemande.
Au niveau européen, l’unité affichée masque une grande confusion. L’Union européenne n’a pas de stratégie autonome. Elle suit en grande partie les décisions prises à Washington ou à Berlin, sans prendre en compte les réalités propres à chaque pays. Il est urgent que l’Europe retrouve une voix indépendante, capable de proposer des solutions de paix réalistes.
Le cœur du conflit, ce n’est pas seulement l’Ukraine. C’est l’expansion de l’OTAN à l’Est, que la Russie refuse catégoriquement. Une solution pourrait passer par un compromis : garantir que l’Ukraine ne rejoindra pas l’OTAN, tout en l’aidant économiquement. En échange, Moscou pourrait conserver les régions russophones (comme la Crimée ou le Donbass), que de toute façon elle contrôle déjà. C’est une solution imparfaite, mais peut-être la seule qui éviterait une guerre sans fin.
L’émotion ne peut pas remplacer la réflexion. Ce n’est pas faire preuve de faiblesse que de vouloir protéger ses propres intérêts. L’Allemagne doit cesser de vouloir donner des leçons de morale au monde entier, et revenir à une politique étrangère guidée par la prudence, la paix et la souveraineté.
Depuis deux ans, l’Allemagne agit davantage avec le cœur qu’avec la tête. Mais dans un monde instable, ce sont les nations capables de penser froidement qui s’en sortent le mieux. Il est temps que Berlin cesse de suivre les passions du moment, et commence à défendre ses vrais intérêts. Car une politique guidée par l’émotion est une politique qui finit souvent mal.
Nicolas Faure
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L’Allemagne est une des grandes perdantes de sa prise de position pro-Ukraine.
elle a perdu le gaz bon marché vendu par la Russie, et sa situation économique n’est pas brillante.
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Le ministre Russe Lavrov est en live en ce moment sur la chaine Time Now World et annonce la fin de l’otan parce que Trump a decide la fin de l’aide a l’europe. (video en anglais sans sous-titre car c’est un « live »)
https://www.youtube.com/watch?v=3NFi4QnJ1NI
Merci Paracelse pour l’info
Voici une autre video ou l’acteur John Voight accuse le gouverneur de Californie
[que Donald Trump appelle « Newscum » (new=nouveau, scum=crasse, lie de l’humanite)] d’etre responsable des evenements de Los Angeles. (De nombreux americains d’origine mexicaine supporte Trump).
https://www.youtube.com/watch?v=6IXYpSx2u6k
Merci !
Toute guerre coûte cher. Se mêler d’une guerre des autres coûte aussi cher. Les Allemands récoltent ce qu’ils ont semé en élisant des va-t-en guerre qui se sont alliés à l’Ukraine. Tant pis pour eux.
Sont gonflés les ‘schleus’, ils ne se gênaient pourtant pas pour brûler le gaz russe, maintenant qu’ils en sont dépourvus grâce à l’otan, ils veulent se l’approprier.
A moins que ce soit une tactique pour s’autoriser à se réarmer…
Ils n’ont toujours pas compris qu’ils seront rasés, se croyant soutenus par une Europe inconsistante dont une pauvre France détruite par le bonimenteur qui nous rase.