Les états d’âme de la rabbine Delphine Horvilleur sont-ils de nature à aider Israël à vaincre son ennemi juré le Hamas ?
Dès le 7 octobre 2023 et les quelques jours qui ont suivi, le monde occidental a condamné le crime atroce, digne de la Shoah, dont les habitants des kibboutzim proches de Gaza et les jeunes participants au Festival Nova ont été victimes. Sans oublier les otages libérés au compte goutte, ceux qui ont été tués et les derniers dont on ne sait pas s’ils sont encore en vie !
Israël devait-il rester les bras croisés et attendre le bon vouloir des tortionnaires du Hamas ?
Dès l’entrée de Tsahal dans la bande de Gaza, le ton occidental a changé.
Israël, après ce qu’il venait de subir, était déjà appelé à la retenue… Très vite, l’empathie des gouvernements européens s’est gelée. On mettait en garde Israël contre une vengeance excessive et disproportionnée… Tsahal bombardait Gaza pour détruire les tunnels dont nul n’ignore qu’ils sont soigneusement construits sous des hôpitaux, les écoles, etc. Le Hamas, lui, n’ignore pas que l’armée d’Israël prend un maximum de précautions vis-à-vis de la population (envoi de tracts, avant l’attaque, avertissements en arabe par haut-parleurs).
Imagine-t-on, à la fin de la seconde guerre mondiale, les Alliés prévenant la population allemande des bombardements massifs sur Dresde, sur Berlin ? A-t-on demandé de la modération aux Alliés ?
N’oublions pas que, malgré les demandes réitérées de libération des otages (cela fait maintenant vingt-deux mois qu’ils sont prisonniers), il reste encore des otages dans les tunnels ou dispersés chez des Gazaouis complaisants, qui doivent être grassement payés pour leur aide précieuse – il n’est pas difficile d’imaginer la situation inhumaine dans laquelle ils se trouvent, et l’on se demande dans quel état ils ressortiront si toutefois ils sont encore en vie.
Alors, oui, il y a des victimes à Gaza et pas que des enfants ! Même si Israël a demandé aux Gazaouis de quitter les zones où Tsahal allait opérer. Et non, Israël n’a pas empêché les convois de nourriture d’approvisionner la population !
La diabolisation de Benjamin Netanyahu en pleine guerre
Qu’on ait des critiques à formuler à l’égard de l’homme politique, n’est pas le sujet qui nous occupe ici.
Israël doit lutter contre le Hezbollah du Liban, contre l’Iran qui veut sa destruction et ajoutons qu’Israël est intervenu en Syrie pour protéger les Druzes et les Alaouites attaqués par le régime du nouveau « Président » Ahmed Al-Charaa, cravaté pour la circonstance et reçu à l’Élysée, en toute amitié, il y a peu de jours…
Ainsi Benjamin Netanyahou est le bouc émissaire parfait puisqu’il représente la droite qui veut en finir, une bonne fois pour toutes, avec les attaques des ennemis d’Israël, avec les agressions incessantes qui viennent du Hamas et dont la Charte est l’éviction définitive des Juifs de leur propre terre. « Du Jourdain jusqu’à la mer » !1
Delphine Horvilleur et Vincent Lemire apôtres de l’amour du prochain même quand il veut votre peau !
Or « des voix de la conscience » s’élèvent, celles de Juifs qui ne vivent pas en Israël et qui ont des états d’âme. Ainsi, madame la Rabbine Horvilleur constate :
« Très vite, chacun défend son prochain (et uniquement lui !) et la parole se censure… On se tait pour éviter de fournir la moindre munition au “camp” d’en face. »
Madame Horvilleur a-t-elle jamais entendu parler de la guerre ? Son innocence en ce domaine est abyssale ! On ne saurait trop lui conseiller de lire Julien Freund2qui disait à son directeur de thèse qui l’avait lâché :
« Comme tous les pacifistes, vous pensez que c’est vous qui désignez l’ennemi. Or, c’est l’ennemi qui vous désigne. Et s’il veut que vous soyez son ennemi, vous pourrez lui faire les plus belles protestations d’amitié. Du moment qu’il veut que vous soyez l’ennemi, vous l’êtes. »
L’histoire de l’islam et des musulmans illustre parfaitement cette analyse.
Quand l’ennemi veut vous éradiquer, et c’est le cas du Hamas, vous n’avez d’autre solution que celle de le vaincre.
Mais, si on écoute Delphine Horvilleur, il faut y aller avec des pincettes ! c’est-à-dire sur l’air « de l’amour du prochain » et de « la guerre en dentelle ».
Elle ajoute :
« Cet amour d’Israël n’a rien d’inconditionnel ou d’aveugle. Il implique au contraire, dans la Bible, d’ouvrir les yeux d’un proche sur ses fautes, et de tendre dans sa direction, un miroir pour qu’il s’observe. »
Demander à un peuple et à une armée de faire son examen de conscience pendant les opérations qui mettent leur vie en jeu est d’un ridicule achevé.
On a vu, du reste, comment se sont déroulées les remises d’otages parcimonieuses, avec un sadisme dont le Hamas est coutumier ! Et c’est une guerre reconduite indéfiniment, que le Hamas, s’il n’est pas éradiqué, imposera à Israël comme c’est le cas depuis la création de l’État d’Israël.
Selon le proverbe « qui aime bien châtie bien », D. Horvilleur demande à Israël de ne pas succomber à la faillite morale, et de prendre conscience de « la tragédie endurée par les Gazaouis et le traumatisme de toute une région ». Et le traumatisme des Israéliens, y songe-telle ? Très peu, semble-t-il !
Et la suite est du même acabit : il faut « refuser toute politique suprémaciste » et raciste qui trahit violemment toute notre histoire. Soutenir ceux qui ouvrent leurs yeux et leurs cœurs à la souffrance terrible des enfants de Gaza. »
Il est indécent de parler des enfants gazaouis comme de martyrs, alors que les vrais responsables de cette terrible situation sont le Hamas et les « Palestiniens » eux-mêmes. Ce sont eux qui ont engendré cette situation !
L’a-t-on entendue parler des enfants yazidis, des Alaouites martyrs de Daesh et des enfants druzes et chrétiens, victimes toujours du nouveau pouvoir en Syrie ?
« Soutenir ceux qui savent que SEULS LE RETOUR DES OTAGES ET LA FIN DES COMBATS sauveront l’âme de cette nation ».
Qui détient les otages ? Qui les libère morts ou vifs et dans quel état ?
On l’a compris, c’est la « paix à n’importe quel prix » que Madame Horvilleurappelle de ses vœux, se positionnant ainsi sur la gauche israélienne et les exigences (toujours au nom des droits de l’homme !) de l’Occident.
Donc, se battre contre le Hamas sur son terrain, détruire les tunnels pour récupérer les otages, venger les victimes du 7 octobre, tout faire pour retrouver des survivants, est raciste et trahit « violemment notre Histoire » selon cette fine stratège !
Qui est raciste ? La démocratie israélienne qui est composée de Juifs, de Chrétiens, de Bédoins, de Druzes et d’Arabes ? Alors qu’il n’y a aucun Juif à Gaza et en Cisjordanie !
Ce qui est indécent, Madame le Rabbin, c’est de gloser sur l’amour du prochain quand vos ennemis ne pensent qu’à une chose : vous anéantir.
Quant à Vincent Lemire, qui trouve « admirable » le texte (hors sol) de Delphine Horvilleur, il n’est pas en reste pour taper sur Israël et sur son Premier Ministre. Reprenant les propos de la rabbine :
« Ce pays (Israël) n’est pas celui d’une promesse messianique… il est un rêve de survie pour un peuple que personne (pourquoi ne pas dire l’Europe ? Ou rappeler l’attitude du Grand Mufti de Jérusalem allié d’Hitler) n’a voulu protéger et il est le refus absolu de l’annihilation d’un autre peuple pour le réaliser ».
En établissant une équivalence entre le peuple Juif retrouvant sa terre ancestrale et en prêtant à Israël la tentation d’annihiler le peuple palestinien (qui au passage n’existe pas), elle laisse entendre que la défense d’Israël aurait des visées génocidaires.
Il y a 77 ans qu’Israël a accompli son « rêve de survie », lorsque le partage de la Palestine lui a donné un État, que les Arabes n’ont jamais accepté. En témoignent les guerres successives menées par les pays arabes limitrophes, contre Israël et les attentats sur son propre sol. Le 7 octobre étant la signature sanglante d’un désir génocidaire de la part du Hamas et le vœu de la population palestinienne dans son ensemble.
LFI et Rima Hassan se frottent les mains…
D’autre part, lorsqu’on lit sous la plume de Vincent Lemire :
« Comme Delphine Horvilleur, d’autres grandes consciences juives prennent la parole et disent leur refus de se murer dans le silence, depuis que Netanyahou a officiellement annoncé son plan de nettoyage ethnique pour Gaza… La dure vérité demeure : “Israël les a tués”. Cela a été fait de nos propres mains… »
Conclusion
Il faut arrêter ce « crime contre l’humanité » ! Israël n’a rien à envier aux Nazis.
« Les grandes consciences juives » parlent de « nettoyage ethnique » et de meurtre des enfants de Gaza (comme si, en insistant sur les enfants on voulait ranimer l’accusation de « meurtre rituel d’enfants » dont les Juifs étaient accusés autrefois de façon mensongère par les antisémites.)
Il est inutile de poursuivre l’analyse d’un texte moralisateur à peu de frais, qui pratique l’inversion totale des rôles et des responsabilités et qui joint sa voix à ceux qui veulent détruire l’État d’Israël. Mais rappelons aussi que ces belles âmes soutiennent la CPI qui a lancé un mandat d’arrêt contre le Premier Ministre démocratiquement élu et Yoav Gallant, ministre de la Défense, alléguant leurs soi-disant responsabilités dans les crimes contre l’humanité pour crimes de guerre et de famine…
Le Hamas a-t-il été condamné pour ses crimes commis sur les populations juives des kibboutz Beéri et les autres et sur les participants à la fête de Nova ?
Cette décision de la CPI, est loin d’être anodine ! Elle indique clairement de quel côté se situe le monde occidental : non du côté d’Israël attaqué sur son propre territoire, et clairement délégitimé, puisque son chef de gouvernement est traité comme un vulgaire malfrat qu’il faut emprisonner.
Rappelons-nous la brochette des Chefs d’État européens qui se sont retrouvés, en habits de deuil, à Auschwitz, pour commémorer, avec des larmes de crocodile, les quatre-vingts ans de la libération du camp de la mort, sans la présence de Netanyahou et du Président Herzog (absent par solidarité) puisque le Premier Ministre risquait l’arrestation sur le sol polonais !
C’est pourquoi les donneurs de leçons comme Delphine Horvilleur, et les « grandes consciences juives », devraient réfléchir à leur devenir, en France et ne pas se bercer de trop d’illusions, quant à l’avenir des Juifs en Europe. Ils auront beau se battre la coulpe et sermonner ceux qui veulent se défendre, prêcher la tolérance envers les ennemis d’Israël, il faudra qu’ils comprennent que « c’est l’ennemi qui nous désigne » comme l’avait si bien dit Julien Freund !
Et, depuis la création de l’État juif, l’ennemi a toujours été au rendez-vous pour attaquer le peuple israélien, dès le premier jour de la création de son État. Quant aux « Accords d’Oslo » ils n’ont été qu’une entourloupe. L’Oumma, reste l’Oumma et, jusqu’à preuve du contraire, n’a pas l’intention de changer.
Si « aimer son prochain », comme l’écrit Delphine Horvilleur, consiste à aimer davantage ses ennemis, c’est faire preuve d’une cécité volontaire qui en dit long sur l’amour de son prochain juif ! Reste à savoir en échange de quelle reconnaissance !
« Les penchants criminels de l’Europe démocratique »
Reprenant à bon escient le titre d’un livre de Jean-Claude Milner3, Shmuel Triganonous met en garde avec une lucidité prophétique dans un article en deux parties : « Les penchants criminels de l’Europe démocratique »4 Il écrit en introduction :
« Peu sont conscients de l’assaut qui se prépare prochainement contre l’État d’Israël :et donc contre les Juifs des pays occidentaux. La malversation mondiale de la morale et le déni de justice auxquels nous avons assisté au lendemain du massacre du 7 octobre, quand les victimes sont devenues les accusés, s’avérera peu de chose à côté de ce qui se prépare et qui est d’un autre ordre de grandeur, celui de l’essence de l’existence collective, de la souveraineté. »
« Les nations réputées éclairées, j’entends l’Europe, l’Union européenne très précisément, s’apprêtent à imposer à Israël une “solution”, dite “à deux États”. Macron a annoncé qu’il réunit en juin une réunion au sommet avec l’Égypte et la Jordanie (voire l’Arabie saoudite) qui relancera le mantra prêt à penser de “deux peuples, deux États”, sans avoir pris soin, bien sûr, de prendre l’avis du principal concerné, Israël. »
Il faut lire ce texte prémonitoire5 qui justifie le titre repris du livre de Jean-Claude Milner. Rien n’est jamais acquis pour Israël, même sa légitimité, votée par la Société des Nations en 1947 ! Que ce soit E. Macron qui embarque l’Europe dans cette forfaiture n’a rien d’étonnant. Pour camoufler le désastre de ses deux mandats présidentiels, il est prêt à tout pour exister sur la scène internationale. En bon dhimmi, il espère satisfaire ainsi la volonté d’Eurabia ! Il est suivi par la majorité des pays européens et l’ONU, par la voix de son secrétaire général Antonio Guterres, qui appelle Israël à cesser les combats et les effusions de sang.
L’Europe n’en a décidément pas fini avec son passé criminel… ET♦

Évelyne Tschirhart, MABATIM.INFO
1 Voir la Charte du Hamas
2 Julien Freund : Penseur Français, philosophe du Politique et sociologue, auteur notamment de « L’essence du Politique »
3 Jean-Claude Milner : « Les penchants criminels de l’Europe démocratique » éditions Verdier 2003
4 Shmuel Trigano. « Les penchants criminels de l’Europe démocratique » publié le 30 avril 2025.
5 Shmuel Trigano : « Les penchants criminels de l’Europe démocratique » (1)
« Sous la Palestine, l’Oumma d’Occident » 22 avril et 30 avril 2025
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