« Comment réussir quand on est con et pleurnichard » (1974) de Michel Audiard

Pour les amateurs de BD, signalons que l’affiche illustrant l’article est signée Lauzier .

Lauzier dont il a été question il y a peu sur RR,  dans la deuxième partie d’un article sur « Les films à l’arrache » que nous aimons bien.

Génie de la dérision : Laurent Firode, c’est le Lauzier du cinéma

Un scénario léger, mais une distribution savoureuse et des dialogues brillants font de ce film une comédie à la fois décalée et attachante, parfaite pour qui cherche à passer un bon moment sans se prendre au sérieux.

Alors là ! On ne peut pas faire plus français comme film ! Ce n’est peut-être pas  très bien ficelé mais au moins, ni Omar Sy, ni Debouze  ! 

Bande-annonce : 

En streaming en ligne : https://www.tokyvideo.com/fr/video/comment-reussir-quand-on-est-con-et-pleurnichard-1974

Dans ce film, le scénario n’a certes rien de révolutionnaire. L’intrigue, somme toute classique, s’essouffle rapidement, mais là n’est pas l’essentiel : le plaisir du spectateur réside ailleurs. On retrouve, pour notre plus grand bonheur, la verve inimitable des dialogues signés Audiard, et surtout une galerie de personnages hauts en couleur, aussi extravagants qu’attachants.

Parmi eux, impossible de passer à côté de Jean Carmet, irrésistible amateur de soupe de pois cassés à l’heure du thé, et représentant du fameux « Vulcani, le vermouth des intrépides ».

À ses côtés gravite une brochette de figures truculentes : la mère Robinaud, qui semble avoir poussé l’intrépidité jusqu’à abuser elle-même du vermouth, une strip-teaseuse citant Baudelaire entre deux numéros, ou encore Stéphane Audran, qui joue sa partition comme dans un drame bourgeois signé par son époux.

On savoure également les envolées lyriques du bellâtre Marielle, la pittoresque entreprise d’embouteillage menée par les Robinaud mère et fils, sans oublier une succession de catastrophes burlesques sur fond de musique d’Albinoni et un hommage inattendu aux carillons de Westminster.

Rien ici n’est vraiment sérieux, et c’est tant mieux ! Le film ne prétend pas révolutionner le genre, mais il se regarde – et se revoit – sans jamais lasser. Entre humour, fantaisie et dialogues ciselés, il offre un moment de cinéma réjouissant, à savourer sans modération.

Jean Carmet

Stéphane Audran

Jean Pierre Marielle

Jean Rochefort

Evelyne Buyle

Jacqueline Doyen

  Daniel Prévost

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2 Commentaires

  1. Réussir en étant con et pleurnichard c’est très exactement la stratégie des Mahométans. Et ça fonctionne exactement comme dans le film. On pourrait d’ailleurs en faire un remake avec des sosies de nos hommes et femmes politiques en s’inspirant de leurs actions dans la réalité, ça fonctionnerait même encore mieux, mais on rirait… jaune.