Bonjour, je me présente : je m’appelle Opale, je suis née à la Réunion en novembre 2010 et maintenant je vis à Saint-Martin.
J’ai évoqué dernièrement le Requiem de Dvořák et cela m’a donné envie de consacrer un article complet à ce compositeur dont la musique me touche particulièrement.
Illustration : la maison natale de Dvořák, son portrait, sa signature et sa tombe. À gauche de la tombe, le chef István Kertész.
Antonin Dvořák est né 110 ans jour pour jour avant moi, c’est-à-dire le 8 septembre 1841 à Nelahozeves (royaume de Bohême) et mort à Prague le 1er mai 1904. Nous allons explorer des œuvres peu connues du compositeur et nous allons commencer avec le Scherzo capriccioso appelé aussi Scherzo-caprice. Ce morceau a été créé à Prague le 16 mai 1883. J’ai cherché sur YouTube des versions satisfaisantes et en réalité la meilleure interprétation reste celle d’István Kertész né le 28 août 1929 à Budapest et mort bêtement par noyade le 16 avril 1973 en Israël. Le Scherzo-caprice a été enregistré dans les années 60 et il n’a pas pris une ride, je vous laisse en juger et vous pourrez toujours suivre la partition !
Les Variations symphoniques ont été écrites en 1877 d’après une chanson du compositeur Já jsem huslař que l’on pourrait traduire par « je suis un violoneux », voici cette chanson :
Et maintenant voici les Variations symphoniques pour grand orchestre :
Sur Wikipédia vous trouverez de plus amples informations sur cette œuvre. C’est en anglais, mais on peut traduire la page.
Dvořák nous aura laissé cinq poèmes symphoniques, ici je vous propose Le rouet d’or. Le lien Wikipédia ci-dessous vous donnera les informations nécessaires sur ce poème créé le 26 octobre 1896 à Londres.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Rouet_d%E2%80%99or
Je vous laisse à présent profiter de cette belle musique interprétée par l’orchestre symphonique de Francfort dirigé par Alain Altinoglu :
Comme Beethoven, Schubert, Bruckner et Mahler, Dvořák a composé neuf symphonies. Il y a quelques années, dans un autre siècle, mon beau-frère m’a demandé ce que je voulais pour mon anniversaire. Je lui réponds que j’aimerais l’intégrale des symphonies du compositeur dirigées par István Kertész et qui venaient de paraître chez Decca. Le jour J (si vous ne le connaissez pas, c’est que vous n’avez pas lu le début de l’article), je déballe un coffret qui me semblait bien peu épais, et pour cause, il ne comportait que les trois dernières symphoniques. Le vendeur de la Fnac n’avait plus l’intégrale en stock et il s’est justifié auprès de mon beau-frère en lui affirmant que de toutes façons les autres symphonies n’ont aucun intérêt ! L’abruti, il se prend pour un critique musical maintenant ? Mais c’est qui le client à la fin ? En définitive je suis allé acheter l’intégrale moi-même, non mais !
La cinquième symphonie en fa majeur, op. 76 a été écrite entre juin et juillet 1875 et créée à Prague le 25 mars 1879. Bien que certains esprits chagrins considèrent la symphonie comme la plus faible de Dvořák, ce dernier lui vouait une affection particulière. La cinquième symphonie est souvent nommée ‘pastorale », d’une part en raison de sa tonalité qui est la même que dans la sixième de Beethoven, mais aussi de son caractère bucolique du moins dans les trois premiers mouvements. Le scherzo est un petit bijou à lui tout seul :
Nous allons retrouver l’orchestre de Francfort, cette fois dirigé par un chef d’origine grecque :
Avant de conclure cet article, je souhaiterais revenir sur les scherzos des symphonies de Dvořák, toujours des moments extraordinaires ! Voici celui de la quatrième, Allegro feroce :
Celui de la sixième, un furiant, comme dans certaines danses slaves :
La septième à présent :
La huitième :
Et naturellement la neuvième, du Nouveau Monde. On quitte István Kertész pour Leonard Bernstein :
Pour ne pas surcharger l’article, je n’ai pas mentionné les deux premières symphonies mais on peut facilement les retrouver sur YouTube. La troisième symphonie n’a pas de scherzo.
J’espère que vous aurez autant de plaisir à naviguer en compagnie de Dvořák que moi en rédigeant cet article. Pour ne rien vous cacher, j’ai eu l’esprit tellement occupé par Dvořák que j’ai fini par en rêver la nuit ! Je me promenais dans Prague, le long de la Vltava, plus connue sous le nom de Moldau. J’avais avec moi un petit flacon que je remplissais d’eau de la rivière pour garder un souvenir. Finalement c’était un beau rêve !
Filoxe
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Merci Filoxe pour ce vibrant hommage à un compositeur qui m’accompagne depuis mon enfance. Alors va tu faire un deuxième article sur les oeuvres vocales et les operas? Car elles sont absentes, il manque aussi les quatuors qui représentent une part non négligeable de l’oeuvre d’Antonin. Bon allez j’arrête de râler, amicalement bien sûr! Ton article m’a bien fait plaisir! On ne peut pas non plus parler chant en ayant un nouveau chat dans la gorge! Chat alors, on peut dire qu’il a du chien sur ces deux pattes! Bonne fin de semaine.