Je me méfie des « grands patrons », milliardaires… Leurs moyens financiers démesurés leur permettent de tout acheter. Quand un million d’euros pour eux équivaut à 100 euros pour nous autres, forcément nous ne jouons pas dans la même cour et ne faisons pas partie du même monde.
Quand une telle fortune est orientée vers la réalisation de bonnes actions, c’est une chance inouie. Mais la même fortune peut être orientée vers les pires desseins sans que le peuple puisse résister car l’argent peut tout corrompre, à tous les niveaux : la justice, la presse, le public, le privé, l’alimentation, la santé…
Or, je crains bien que souvent ces fortunes soient mal orientées car un tel niveau d’enrichissement est suspect. L’homme est une bien petite fourmi sur cette Terre pour pouvoir réellement amasser de ses propres forces des milliards. Il y a probablement quelqu’un qui s’est fait gruger, exploiter, dans cette affaire, une manipulation de masse qui a permis d’engranger des sommes folles, qu’érodent à peine les mécanismes de redistribution. Mais passons !
C’est la mode, actuellement, pour un « grand patron » que de se voir des destins présidentiels. Exemples de Michel-Edouard Leclerc et de Patrick Pouyanné.
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Outre le tandem Trump-Musk aux Etats-Unis (qui ont finalement deux milliardaires pour le prix d’un à la tête du pays), il paraît que Michel-Edouard Leclerc s’y verrait bien lui aussi en France…
Il ne semble rien y avoir de révolutionnaire dans ce qu’il propose. Pouvoir d’achat, consommation semblent au coeur de ses préoccupations avec, si l’on en croit l’article de Marianne, rien que de très habituel dans les moyens d’y arriver (taxer plus ceci, taxer moins cela…). Il ne semble pas que ce soit avec Michel-Edouard Leclerc qu’on s’attaquera aux questions qui fâchent.
Leclerc est entré dans l’arène lors de la crise agricole. Manger devient un souci pour un nombre croissant de Français, qui auraient l’idée de se servir de leur carte électorale comme d’une carte de fidélité chez Leclerc… comme si en votant Leclerc ils devaient être assurés de pouvoir manger à leur faim pendant 5 ans…
Je ne vois rien de « politiquement incorrect » chez Leclerc, même s’il s’est mis la Oumma à dos en laissant entendre que les musulmans stockeraient de l’huile à frire pour le mouton, entraînant une pénurie dans ses magasins…
https://oumma.com/les-musulmans-sont-ils-responsables-de-la-penurie-dhuile/
Face à la polémique, il a souhaité faire part de ses excuses en estimant que la communauté musulmane ne devait pas être stigmatisée, qu’elle l’était déjà bien assez !
«En le disant, j’ai parlé de la communauté musulmane et je voudrais m’en excuser parce que je ne voulais stigmatiser personne. C’est une population qui est déjà suffisamment stigmatisée».
Leclerc paraît tout à fait bien-pensant et donc un énième avatar du macronisme…
En revanche, un grand patron ne semble pas avoir d’ambition politique mais a pu se démarquer de la bien-pensance dans certains domaine : Patrick Pouyanné.
D’abord, c’est une personne qui paraît avoir réussi grâce à ses compétences scientifiques et économiques et non grâce à quelque héritage ou favoritisme…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Pouyann%C3%A9
Ensuite, il y a à boire et à manger.
Selon Wikpédia, « en 2018, Patrick Pouyanné choisit d’assister, contrairement à d’autres grands patrons et à des personnalités politiques, au forum économique de Riyad au moment où l’Arabie saoudite est fortement soupçonnée d’avoir commandité l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi« .
Pas bien ! Mais à peu près tout le monde se couche devant l’Arabie saoudite… et puis quelle hypocrisie que de déclarer l’Arabie saoudite infréquentable uniquement pour cette affaire d’assassinat d’un journaliste. C’est un pays de charia pure et dure et c’est déjà suffisant pour le boycotter. Ceux qui n’auraient annulé leur venue que pour cette affaire de journaliste ne voyaient donc aucun souci à ce que le forum économique se passe dans un pays de charia ?
« Fin septembre 2019, il annonce vouloir augmenter significativement le dividende versé aux actionnaires de Total. L’augmentation annuelle sera de l’ordre de 5 ou 6 % contre 3 % auparavant ».
Pourquoi pas… Il devient si difficile de placer son argent, entre les taux bancaires maintenus bas par la Banque centrale, l’immobilier surtaxé en France et très contraint (règlementation des baux extrêmement rigide) que les investissements dans le capital d’entreprises sont les seuls placements qui demeurent une bonne façon d’utiliser son épargne. Il est normal que les actionnaires y trouvent leur compte, car ils peuvent aussi tout perdre.
« Lors d’une conférence en janvier 2020, il déclare que le débat sur le réchauffement climatique est « trop manichéen, trop faussé », et invite à ce que « tout le monde retombe un peu sur Terre sur ce sujet énergétique », estimant qu’il « ne [verra] pas de [son] vivant un système énergétique à base que de renouvelables[21]. » |
Ouf, merci !
« Dans le contexte de crise économique liée à la pandémie de covid-19, l’État invite les entreprises à réduire les dividendes versés aux actionnaires. Patrick Pouyanné a répondu s’y refuser et prévoit de leur verser 7 milliards d’euros en 2020, malgré des profits en baisse. Un plan de départs volontaires (pré-retraites) concernant environ 700 salariés est prévu pour l’été 2021[22],[23] ; pour l’hebdomadaire français Marianne, ceci aurait servi à équilibrer le paiement des dividendes[24] ».
Peut-être que les salariés invités à prendre leurs pré-retraites n’étaient-ils plus « dans le coup » et donc insuffisamment utiles à l’entreprise. Quel intérêt y aurait-il à se séparer de salariés qui font l’affaire ? Ce serait de la gestion à court terme ; or, les actionnaires espèrent garder des actions qui aient de la valeur sur le long terme. Il n’est donc pas évident que ce serait une gestion à décrier.
« Greenpeace France, Anticor et l’association La Sphinx portent plainte en avril 2021 contre Patrick Pouyanné pour prise illégale d’intérêts, lui reprochant d’avoir profité de sa position de membre du conseil d’administration de l’École polytechnique pour favoriser les intérêts de Total, dont en particulier l’implantation d’un centre de recherche et d’innovation de la multinationale au cœur du campus de l’établissement[25],[26]. Le Parquet national financier ouvre en mai 2021 une enquête préliminaire pour d’éventuels faits de prise illégale d’intérêts[27]. L’affaire sera finalement classée sans suite le 26 août 2024[28]« .
Je préfère les gens qui ouvrent des centres de recherches et d’innovations que toutes les racailles et les sangsues qui phagocytent notre pays... Heureusement que l’affaire est classée. Qu’on puisse tirer quelques avantages de sa participation à certaines instances publiques n’est pas toujours choquant.
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Excellente décision pour les Français…. et vu le bilan de Bruno Le Maire, on comprend que Pouyanné n’avait que faire de sa parole...
En 2023, en pleine crise liée à la raréfaction des énergies fossiles, il refuse de vendre à perte ses carburants, quelques jours après qu’Élisabeth Borne l’y a autorisé à titre exceptionnel, pour faire face à l’inflation[30].
C’est bien normal, la vente à perte est normalement interdite par le droit de la consommation. Le prix des carburants comprend très majoritairement des taxes. Une entreprise n’a pas vocation à faire de la vente à perte. Il est normal qu’un patron le refuse.
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Voilà une réponse bien diplomate quand on sait l’activisme de ce GIEC et le caractère insupportable de l’écologie punitive.
Je trouve à ce Monsieur un côté Trump et une certaine bonne foi dans ses propos. Il a eu raison, ces derniers temps, d’exiger que les entreprises florissantes remboursent les aides publiques dont elles ont bénéficié.
Contrairement à Macron, Patrick Pouyanné a le souci de la justice fiscale et se préoccupe de l’endettement des Français.
Les entreprises florissantes distribuent des dividendes ? C’est normal disait Pouyanné et il avait raison. Un actionnaire place son argent, il prend le risque de perdre son placement si l’entreprise va mal, il est normal qu’il soit rémunéré quand elle va bien.
Les entreprises qui ont reçu des aides publiques sont florissantes ? Il est normal qu’elles remboursent ces aides, car le principe est qu’une entreprise assume ses risques et vive de son activité, pas des aides publiques la soutenant artificiellement.
Il y a chez ce monsieur une modération et un bon sens, un souci des libertés et du bien public intéressants, qui le rendent beaucoup plus consistant que Leclerc qui, à part parler de nourriture et de coût du remplissage de caddy, ne semble pas avoir un vrai programme politique.
Mais comme Trump, il risquerait de beaucoup nous décevoir dans ses rapports avec les pétromonarchies musulmanes…
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Le bon sens prévaut sur les calembredaines des polichinelles pour gérer correctement une entreprise.
Il suffit de voir les résultats du bulot.
Merci pour cet article, cette réflexion ..; faut voir ; j’aime assez les responsables d’entreprises qui vont de l’avant et ne s’embarrassent pas d’idéologie comme c’est le cas aujourd’hui car , en effet, il y a le réel ! J’ai le souvenir de ce chef d’une petite entreprise, qui s’était présenté aux élections en 2017, dont la tournure d’esprit, de par son travail, n’avait rien à voir avec ce que l’on a entendu, ( La France devait gagner ), et dont le 2eme sur la liste était un militaire de carrière qui, parce qu’il s’était mal exprimé à L’Assemblée Nationale, façon De Villiers a été envoyé pour ses dernières années, dans les Dom Tom ; ils n’ont pas eu les voix, sinon je pense que j’aurais pu voter pour ce tandem .
Quand les riches maigrissent les pauvres meurent de faim. Cela ne concerne pas nos députaines bien entendu grasses comme des oies alimentées généreusement avec nos impôts. L’économie d’un pays passe par le nombre de très riches créant des emplois qu’on le veuille ou non. À quand un vrai économiste non politisé dans ce pays soucieux du bien commun !
Les riches pour les riches, si c’est bien ce monsieur sur la photos, heureusement que sa ceinture retient sa bedaine! Toutes ses idées ne servent que ses intérêts et ce ne serait qu’un hasard si ses décisions concordaient avec les besoins du peuple.